Trop de Flash sur l’autoroute du Net

Classé dans : Communs culturels | 58

Temps de lecture 14 min

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Garryknight - CC by-saCe bougre de Tristant Nitot le sait bien, il ne faut pas provoquer notre groupe de traducteurs Framalang sous peine de les voir se plier en quatre pour rester fidèle à leur réputation.

Ainsi mardi dernier, on pouvait lire sur son blog, dans un énième (et toujours pertinent) billet En vrac, le lien et le commentaire suivant  : «  Quand vous voyez Flash (un éclair) mettez vous à couvert. Mon petit doigt me dit que c’est un bon candidat pour la traduction par les infatigables bénévoles de Framalang  !  »

Et la machine se mit en branle, pour un résultat que nous vous proposons ci-dessous.

Mais au fait, de quoi s’agit-il sur le fond  ? Du fameux format Flash d’Adobe dont l’association «  propriétaire + incontournable  » n’est pas sans poser problème. L’auteur fait état de la situation et se demande comment en sortir en évoquant des solutions endogènes (pousser Adobe à «  libérer  » son format) et exogènes (s’en détourner et mettre au point nos propres alternatives).

Pour vous en donner une idée, voici la dernière phrase de l’article  : «  Tant qu’Adobe n’aura pas rendu le Flash plus accessible, ses utilisateurs n’auront pas d’autre choix que de se jeter dans la gueule du loup en espérant qu’il n’aura pas faim.  »

Ce n’est qu’un volet de la problématique mais notons cependant que, pour ce qui concerne la vidéo en streaming Flash[1], les choses devraient évoluer positivement sous les coups de boutoir du HTML 5 (et sa balise vidéo), de Firefox 3.5[2] et du format Ogg Theora poussé par des poids-lourds comme Wikipédia et Dailymotion.

Si vous voyez du Flash, planquez-vous  !

When you see Flash, Duck and Cover

29 mai 2009 – A High School Student’s Views on Software Freedom
(Traduction Framalang  : Goofy, Daria et Don Rico)

La meilleure chose à faire si l’on veut continuer à enfermer Internet dans des restrictions barbelées d’interdictions, c’est d’utiliser Adobe Flash tel qu’il existe aujourd’hui. Internet a été conçu pour qu’un réseau ouvert et sans limites puisse partager des informations. Pourtant, on l’utilise de nos jours dans un but diamétralement opposé  : pour interrompre cet immense flot d’informations. Beaucoup de gens ne considèrent pas le Flash comme un problème, et ne perçoivent pas Adobe comme un dictateur nuisible. En réalité, le Flash est le pire goulot d’étranglement qui menace l’efficacité d’Internet, tout comme l’immense diversité des langues parlées dans le monde entier est le pire goulot d’étranglement du réseau social planétaire. Un changement de stratégie commerciale d’Adobe en ce qui concerne le Flash est la seule façon de transformer ce bridage inutile du potentiel de la communauté connectée à Internet, pour en faire une véritable technologie innovante et favorable aux synergies.

Certains n’ont peut-être pas remarqué à quelles restrictions nous sommes confrontés au quotidien. L’une d’elles est due à des logiciels comme le Flash. Dans le seul secteur de la vidéo, le Flash est la méthode numéro un qu’on utilise pour contrôler l’accès à la «  propriété intellectuelle  ». Et pourtant, le Flash ne se contente pas de limiter les contenus vidéo. À la différence du HTML et du Javascript, qui sont enregistrés sous un format lisible par un être humain, les fichiers en Flash sont dans un format que seuls les ordinateurs savent lire, si bien que personne ne peut savoir exactement ce que fabriquent ces fichiers dans nos ordinateurs. Pour cette raison, tout le monde peut limiter l’accès au contenu des fichiers eux-mêmes, ou encore injecter des virus et autres codes malveillants grâce à l’utilisation du Flash Player.

Ce qui est contraignant au plus haut point, toutefois, c’est que les consommateurs sont obligés d’utiliser le logiciel distribué par Adobe s’ils veulent profiter pleinement des fichiers en Flash. C’est un problème crucial, parce qu’avec un taux de pénétration du marché de 99 %, Adobe peut faire tout ce qui lui plaît. Adobe Flash est installé sur plus d’ordinateurs que Windows de Microsoft, ce qui lui confère naturellement un énorme pouvoir. Notre dépendance à Flash Player est telle qu’Adobe pourrait d’un jour à l’autre décider de désactiver toutes les installations de Flash Player tant que l’utilisateur n’aura pas versé une rançon de 40$. Si jamais Adobe venait à manquer d’argent, ce serait un moyen pratique et sans souci de gagner gros, en considérant que la plupart des gens finiraient par payer la note pour avoir accès aux jeux, aux vidéos, et une myriade d’autres services en ligne que nous considérons souvent comme allant de soi. Et ce n’est pourtant que la partie émergée de l’iceberg. Adobe pourrait bloquer les logiciels concurrents, espionner les usagers, ou encore se servir d’un «  back door  » (un accès secret) pour permettre à ses employés de prendre le contrôle à distance de n’importe quel ordinateur. Avec le gigantesque parc installé dont il dispose, Adobe pourrait techniquement faire ce que bon lui semble de votre ordinateur.

Des bénévoles dévoués ont commencé à développer des solutions alternatives en passant par la rétro-ingénierie, avec des projets comme «  Gnash  » et «  swfdec », mais il est encore impossible de les mener à leur terme en raison du refus de coopération d’Adobe. Adobe a lancé le projet «  Open Screen  » pour se donner l’air de promouvoir le choix des plateformes et apaiser les craintes à l’égard du contrôle obsessionnel de sa part, alors qu’en réalité il s’agit simplement de récupérer le savoir-faire déjà acquis par des techniques de rétro-ingénierie existantes. Seul bénéfice du projet Open Screen  : Adobe s’est engagé à ne poursuivre pénalement aucun projet alternatif au Flash, bien que cet engagement, en réalité, ne fasse qu’affirmer le contrôle démesuré qu’exerce Adobe sur la plateforme. Récemment, Adobe a envoyé une mise en demeure à SourceForge, une entreprise qui héberge des projets développés de façon collaborative, à propos d’un projet appelé «  rtmpdump  ». Ce dernier procurait aux utilisateurs lambda les fonctionnalités du Flash qui n’étaient auparavant disponibles qu’avec le lecteur Flash d’Adobe. En dépit des déclarations d’Adobe sur la transparence et la neutralité, SourceForge a été contraint de retirer le projet rtmpdump de son site, confirmant une fois de plus l’énorme pouvoir dont dispose Adobe.

Un autre problème que pose le format Flash est sa dépendance à des logiciels brevetés par de multiples sociétés. Ces brevets rendent vaines les promesses d’Adobe, puisque d’autres sociétés ont elles aussi le pouvoir de mener des poursuites si leurs droits sont violés. La loi sur les brevets a été créée pour encourager l’innovation, mais quand les ordinateurs sont entrés en scène, les entreprises y ont vu une occasion de tirer bénéfice du vide juridique qui permettait aux logiciels d’être placés sous licence. Finalement, essayer de breveter autant de concepts élémentaires que possible est alors devenu une stratégie commerciale, et toute entreprise qui ne suivait pas cette stratégie s’exposait à des poursuites judiciaires. Les brevets logiciels ont porté sur tout, depuis les tests en ligne jusqu’aux fenêtres pop-up en passant par les hyperliens et les barres de progression. Comme vous l’imaginez facilement, pratiquement tous les logiciels informatiques sont couverts par de multiples brevets détenus par diverses sociétés. Les plus grandes entreprises mettent en commun leurs brevets et s’entendent pour ne pas se faire de procès mutuellement, en échange d’un accès aux brevets des autres entreprises. C’est ainsi qu’Adobe ne peut être poursuivi pour l’utilisation de certains composants du Flash, alors que tous les autres risquent des poursuites s’ils utilisent ces mêmes composants.

Dans la mesure où les consommateurs sont dans l’impossibilité d’utiliser un quelconque lecteur de Flash autre que celui d’Adobe, on pourrait s’attendre à ce que le lecteur officiel soit d’excellente qualité, non  ? Des études ont prouvé tout le contraire. Non seulement le Flash comporte un nombre élevé de failles de sécurité, mais il ralentit aussi les ordinateurs de façon significative, particulièrement ceux qui utilisent d’autres systèmes d’exploitation que Windows. Le Flash consomme en moyenne 50 à 80  % des ressources système sous Mac OSX. La principale cause de plantage du navigateur Mozilla Firefox, selon les rapports de envoyés par les utilisateurs, est le plugin Flash. Cependant, l’efficacité peut être mesurée autrement que par la performance. Les utilisateurs de Flash soucieux de réduire leur bilan carbone risquent d’être mécontents d’apprendre à quel point le Flash plombe leur consommation énergétique. Le Flash, et particulièrement dans les bannières publicitaires, provoque une surconsommation d’énergie pour l’ordinateur. Rien qu’en désactivant le Flash on économise autant d’énergie qu’en éteignant une ampoule électrique.

La solution la plus rationnelle de ce problème serait qu’Adobe permette de lire, modifier et distribuer le code, de sorte que les programmeurs puissent comprendre comment développer en Flash. Cette stratégie aurait de multiples avantages, non seulement pour les consommateurs et l’entreprise Adobe, mais aussi pour la société tout entière. Dans un même mouvement, les consommateurs auraient le plaisir de bénéficier d’une meilleure navigation, et Adobe ferait autant de profits que possible. Chacun de ces intérêts particuliers y trouverait son compte.

Si Adobe autorisait la modification et la distribution sans restriction de sa plateforme, les consommateurs en tireraient un grand bénéfice. Ils n’auraient plus à se soucier de ce qui pourrait se passer si Adobe essayait d’abuser de son pouvoir de contrôle sur eux, parce que tout le monde serait capable de modifier le Flash pour désactiver les fonctions indésirables. Si les choses se passaient ainsi, Adobe y perdrait à coup sûr sa réputation détestable. Si cela devait arriver aujourd’hui, cependant, il est possible que personne ne le découvrirait. On a pu le constater dans des projets comme celui du noyau Linux  : ceux qui peuvent modifier un logiciel le feront pour leur intérêt personnel. Les entreprises feront naturellement avancer les choses pour contribuer au développement collaboratif du logiciel seulement lorsque ce sera utile à leurs propres produits. Une multitude de sociétés dépendent du Flash, et sont donc à même d’aider au développement du lecteur de Flash pour le plus grand bien de tous. La vitesse est importante pour tout le monde, en particulier pour les entreprises prospères qui veulent que leurs employés soient les plus productifs possible. Comme on l’a vu avec le noyau Linux, les problèmes de stabilité et de sécurité sont réglés à une vitesse incroyable dans le monde du logiciel développé de façon collaborative.

C’est Adobe qui serait le plus grand bénéficiaire s’il ouvrait le code du Flash. La stratégie commerciale d’Adobe en ce qui concerne le Flash consiste à développer une énorme quantité de technologies gravitant autour du Flash, puis de vendre à prix d’or un logiciel de création vidéo en Flash. La plupart de ces technologies ont un code ouvert pour inciter à l’usage et séduire ceux qui aiment le logiciel modifiable et distribuable. Malheureusement pour Adobe, elles n’ont pas réussi à gagner une part du marché cible parce que le produit dont elles dépendent, le Flash, ne permet ni modification ni redistribution. L’autre source de revenus d’Adobe découlant du Flash consiste à vendre des licences du lecteur de Flash pour les plateformes embarquées, comme dans les téléphone mobiles. Alors qu’il est logique d’espérer une manne financière venant des grandes entreprises lorsqu’on les autorise à utiliser le lecteur Flash, des problèmes surviennent quand ces entreprises choisissent de ne pas payer la licence. Le cas du iPhone en donne une remarquable illustration. Le manque de coopération des entreprises finit par faire perdre le contrôle du marché à Adobe, parce qu’il limite l’accès des utilisateurs potentiels au logiciel. En exploitant son énorme cœur de cible (tous les utilisateurs connectés à Internet) le Flash a le potentiel d’un authentique standard. Dans ce cas, Adobe détiendrait la clé de la création de contenus pour ce standard avec son produit phare  : «  Adobe Creative Suite 4  ». La seule façon pour une entreprise d’augmenter ses parts de marché, c’est d’autoriser l’accès public et la modification d’un logiciel aux autres sociétés, afin qu’elles l’aident à le développer. Par exemple, le Flash pourrait être amélioré par des sociétés qui conçoivent des moteurs de recherche, le contenu pourrait être plus facilement indexé, au profit de toutes les sociétés impliquées qui pourraient aller vers d’autres standardisations encore.

Il existe d’autres solutions possibles à ce problème, mais elles ne sont guère élégantes ni efficaces. Il est possible par exemple que certains activistes dévoués à la cause lancent un nouveau projet de logiciel qui remplacerait le Flash. Il aurait des fonctionnalités comparables, mais serait incompatible avec les scripts Flash déjà existants. Bien qu’apprécié de beaucoup, ce type de projet n’avancerait que très lentement, par rapport à ce que nous pouvons espérer des technologies modernes en ligne. Cela constituerait aussi un nouveau casse-tête pour le consommateur, en l’obligeant à installer un énième plugin pour son navigateur. Finalement, cette solution détournerait du temps de développement de projets alternatifs tels que Gnash et swfdec, qui deviennent de plus en plus nécessaires, et rendrait impossible le parcours dans la jungle des scripts en Flash déjà existants.

Une autre solution, encore moins crédible, serait que les consommateurs cessent tous ensemble d’utiliser le Flash. Les problèmes liés à cette solution sont cependant évidents. Avant tout il est quasi impossible de provoquer une prise de conscience en faveur d’une cause, en particulier quand celle-ci est difficile à comprendre. De plus, le Flash est devenu tellement inhérent aux habitudes de navigation de tant d’usagers du Web qu’ils ne pourront tout simplement pas «  l’abandonner  ». Tellement de choses dépendent de lui, comme les sites de partage vidéo, de matériel pédagogique, de jeux et tant d’autres domaines encore, que seuls les utilisateurs les plus fanatiques seraient capables de résister à la pression. Cette solution serait bien plus efficace comme technique de protestation pour convaincre Adobe d’autoriser les modifications que comme une solution par elle-même.

Comme vous le voyez, le Flash n’était au départ qu’une sorte d’insecte légèrement pénible, mais avec le temps il est devenu le monstre que l’on connaît aujourd’hui. Adobe exerce un pouvoir de contrôle excessif sur le logiciel. À cause de ce contrôle, les contenus disponibles sur Internet ne sont pas réellement accessibles à tous, et les utilisateurs n’ont d’autre choix que de se soumettre à Adobe. Cette situation entraîne aussi un grand nombre de problèmes qu’Adobe ne cherche pas à résoudre, tant que les résoudre ne lui permet pas d’accroître ses parts de marché. En autorisant les modifications et la redistribution du Flash, Adobe, tout comme les consommateurs, serait bénéficiaires de la synergie qui se mettrait en place. Personne ne peut construire un gratte-ciel tout seul. Tant qu’Adobe n’aura pas rendu le Flash plus accessible, ses utilisateurs n’auront pas d’autre choix que de se jeter dans la gueule du loup en espérant qu’il n’aura pas faim.

Notes

[1] Crédit photo  : Garryknight (Creative Commons By-Sa)

[2] Concernant Firefox 3.5 et la balise vidéo permettant de lire nativement le format Ogg, on pourra parcourir les billets suivants  : Building the world we want, not the one we have, Quand Mozilla participe à la libération de la vidéo et Démo Firefox 3.5  : le Rich Media collaboratif.

58 Responses

  1. pAUL

    Merci pour la traduction, très intéressant !

  2. deadalnix

    Ha mais ça va pas du tout ça 😀

    Je viens de me le taper en anglais, et voila qu’il est en français ici !

  3. Jokester

    "Il est quasi impossible de provoquer une prise de conscience en faveur d’une cause, en particulier quand celle-ci est difficile à comprendre."
    Cette phrase est tellement vraie…

    Article très intéressant, merci à Framalang pour la traduction!

  4. AnTurs

    M’est avis que Grunt le Grand ne tardera pas à poster un petit commentaire réjoui !! Très bon article, merci pour la traduction.

  5. lrbabe

    "tout le monde peut […] injecter des virus et autres codes malveillants grâce à l’utilisation du Flash Player."

    Faux, tout comme JavaScript s’exécute dans un périmètre très limité de votre navigateur, Flash est contraint par des règles de sécurité qui l’empêche, entre autre, d’installer du code malveillant sur votre ordinateur.

    "Notre dépendance à Flash Player est telle qu’Adobe pourrait d’un jour à l’autre décider de désactiver toutes les installations de Flash Player tant que l’utilisateur n’aura pas versé une rançon de 40$."
    "Adobe pourrait bloquer les logiciels concurrents, espionner les usagers, ou encore se servir d’un « back door » (un accès secret) pour permettre à ses employés de prendre le contrôle à distance de n’importe quel ordinateur. Avec le gigantesque parc installé dont il dispose, Adobe pourrait techniquement faire ce que bon lui semble de votre ordinateur."

    Si ça ça ne s’appel pas répandre la peur, l’incertitude et le doute… Adobe n’a strictement aucun intérêt a rendre sa technologie payante, ils savent que cela ne profiterait qu’à leur concurrent (Silverlight). Adobe fait payer les créateurs de contenu, pas les utilisateurs. Il s’agit de leur modèle économique depuis le début et il a fait ses preuves. Ils savent aussi combien la confiance du publique est importante et n’ont pas vraiment de raison de prendre le contrôle de votre ordinateur à distance.

  6. Elgui

    à lrbabe :
    "n’ont pas vraiment de raison de prendre le contrôle de votre ordinateur à distance."

    Ben, et si un ensemble de lois et décrets sécuritaires "anti-terroristes" le lui impose ? Heureusement ce genre de choses n’arrive jamais dans les pays libres…

  7. PMdomine

    À Irbabe :
    Le problème ici n’est pas ce qu’Adobe va faire dans l’immédiat, mais ce dont ils sont capables. Tout peut changer, y compris leurs intérêts. Elgui a donné un exemple qui colle bien avec l’actualité… Il n’est pas question ici de répandre la peur, mais plutôt de nous avertir : tout ça nous pends au nez !

    Encore merci à Framalang pour la traduction ! J’ai bien fait d’attendre après avoir lu l’appel de ce « bougre » de Tristan Nitot… 😉

  8. Grunt

    Enfin!
    Enfin la communauté se réveille, et se rend compte que "le libre" ce n’est pas "Installer un noyau Linux et Flash par dessus", mais bel et bien un désir d’intéropérabilité et une défiance vis-à-vis des monopôles propriétaires!

    Flash est tout aussi propriétaire que Windows, et il est plus répandu que Windows, c’est donc une plus grande menace pour le libre, que Windows!

    Concernant les solutions, il me semble que la "désinstallation par les utilisateurs" de Flash n’est pas si mauvaise, à condition de l’appuyer par un "effet réseau", un peu comme quand on quitte MSN pour Jabber: si vous n’avez pas Flash, ne vous gênez pas pour faire savoir, quand on vous envoie un lien vers un site en Flash, que vous ne pouvez pas le lire, en expliquant pourquoi.
    L’intéropérabilité ne peut progresser que si les utilisateurs de systèmes propriétaires prennent conscience de son intérêt.
    Autrement dit, si 1% des utilisateurs désinstallent Flash, rien ne changera.
    Par contre, si 10% des utilisateurs évitent de faire circuler des liens vers du Flash, ou bien essaient de chercher le même contenu sans Flash, parce qu’ils connaissent quelqu’un qui va râler quand ils lui feront passer du Flash, et qu’ils savent que Flash n’est pas universel, ça peut changer les choses.

  9. Patrick

    C’est pas pour me faire l’avocat du diable mais avant le flash, vous vous souvenez de ce qu’il se faisait en vidéo ? Il y avait du real, du quick time, du windows media, etc. un pur enfer !

    Flash est arrivé et a mis tout le monde d’accord. Sans ce format, des sites comme YouTube n’auraient jamais vu le jour.

    Aujourd’hui bien sûr que la situation de monopole proprio est un vrai problème, mais n’oublions pas qu’au départ c’était un progrès. Un peu comme l’apparition des PC Windows.

  10. libre fan

    "tout comme l’immense diversité des langues parlées dans le monde entier est le pire goulot d’étranglement du réseau social planétaire."

    Oh quelle affreuse comparaison dans un article bienvenu. Comparer Flash à la diversité des langues (il en meurt continuellement en plus), comparer un monopole à la diversité, c’est comme si on disait que GNU/Linux est un fléau comme Flash car il y a une grande diversité des distributions et bien trop de choix. On a justement besoin de la diversité pour ne pas tomber dans le monopole et la tyrannie et dans le cas de GNU/Linux, on a vraiment besoin de diversité pour pouvoir faire marcher toutes sortes d’ordinateurs, récents ou pas du tout puissant dont de très vieux (avec RAM edom par exemple).

    Et aussi dire qu’Adobe devrait ouvrir Flash aux autres est absurde puisque l’auteur dit que le code n’est pas lisible par un être humain. La seule solution, ce n’est pas du Flash libre, c’est plus de Flash et ce n’est pas tant la responsabilité des utilisateurs que celle des webmestres et des artistes et de tout ceux qui mettent du Flash sur des sites, que ce soit les leurs ou BlibTV (pour prendre l’exemple d’un site qui propose de l’OGG).

    On attend Firefox mais il y a aussi JQuery qui permet de faire des trucs attirants.

    En attendant, Flashblock et BetterPrivacy sont des extensions de Firefox indispensable car comme le rappelle l’auteur, ça bouffe toute les ressources du navigateurs (ah surfer sur Jamendo, c’est un délice) et ça vous espionne, ce que l’auteur de BetterPrivacy explique bien.

    @ Patrick
    "Flash est arrivé et a mis tout le monde d’accord. Sans ce format, des sites comme YouTube n’auraient jamais vu le jour.
    Aujourd’hui bien sûr que la situation de monopole proprio est un vrai problème, mais n’oublions pas qu’au départ c’était un progrès. Un peu comme l’apparition des PC Windows."
    On lit bien du Real avec Mplayer même en ligne, par exemple et je ne suis pas sûre que l’apparition de YouTube ni de Windows ait représenté un progrès.

    M$ a simplement écrasé d’autres projets bien mieux. Un article traduit ici montrait aussi que GNU/Linux n’est pas devenu graphique pour suivre M$ mais que l’interface graphique existait avant M$ ailleurs.

    Quant à YouTube, s’il avait fait dans les formats ouverts, la question était réglée et personne ne serait plaint (les utilisateurs se seraient pliés comme on se plie au Flash, la plupart du temps).

    Pour conclure, j’ai le minimum de Flash (pas d’installation automatique à la Ubuntu) mais je crois qu’il ne me sert qu’à voir les statistiques de sites faits chez WordPress.com et l’équipe a changé qqchose récemment: mais je crois que c’est un peu comme le Flex de Dogmazic, c’est du Libre mais ça se lit avec Flash, donc on dépend du plugin.

    Je l’installe chez nos adhérents car les gens veulent tout voir comme tout le monde sur les sites, quitte à le désactiver. Je leur explique combien c’est moche quand ils voient eux-mêmes que c’est souvent totalement inutile.
    Et je dois écrire à notre député qui s’est fait faire un nouveau site tout en Flash, donc invisible en fait. Il n’a sûrement pas compris le service mirifique que son webmestre lui a rendu! Et qui a payé? (nous sans doute)

  11. baloo

    Bravo pour la défense de l’open source.

    Toutefois une comparaison, accessoire, il est vrai, m’a fait sursauté:« tout comme l’immense diversité des langues parlées dans le monde entier est le pire goulot d’étranglement du réseau social planétaire.» Qu’est-ce à dire? Les auteurs, probablement Américains, voient-ils dans la diversité des langues un grand malheur plutôt qu’une richesse? J’aimerais connaître le fond de leur pensé à cet effet: souhaitent-ils une forme d’uniformisation linguistique? Voient-ils aussi la religion, la race comme des goulot d’étranglement? Voient-ils leurs propre langue, leur propre race comme un goulot d’étranglement ou unique celles des autres?

    Bon! le texte reste une défense de l’open source et c’est pour cela qu’il est fort intéressant…

  12. Emmanuelc

    @ libre fan :
    > "tout comme l’immense diversité des langues parlées dans le monde entier est le pire
    > goulot d’étranglement du réseau social planétaire."
    > Oh quelle affreuse comparaison dans un article bienvenu. Comparer Flash à la diversité
    > des langues (il en meurt continuellement en plus)

    J’ai eu la même réaction. Autant pour les technologies du web les conventions communes se mettent en place à l’échelle de la planète, en accord avec tous, autant la diversité des langues peut s’envisager comme une occasion d’échange et d’enrichissement et non comme un obstacle.

  13. jean-mi

    C’est marrant mais en regardant Home sur youtube avec mplayer ( http://undeadly.org/cgi?action=arti… ), je me suis rappellé de cet article et du problème de diversité contre interopérabilité. Et donc du fameux goulot d’étranglement des langues. Je sais, j’ai un esprit qui divague un peu trop.

    Quand on y pense, l’écosystème du web et l’écosystème de la nature a des structures semblables. On a des bases et besoins communs : eau, chaines protéinées, adn, … et pourtant une fabuleuse diversité qui assure la solidité du système. Sans diversité, un virus et on détruit tout. Et puis, chose fabuleuse, en soit la nature ne fait trop de proprio. Après, encore faut-il la comprendre cette nature, ce qui n’est pas chose facile.

    Dans les langues, si on en croit la théorie de Chomsky qui s’est montré juste pour un très grand nombre de langues et dialectes. On a aussi des bases communes. Et pourtant, on trouve une diversité assez impressionnante de langues. Alors, effectivement, tout le monde ne parle pas la même langue. L’Anglais, langue des échanges internationnaux n’est parlé que par 10% de la population mondiale. Néanmoins, on peut avoir accès à la connaissance de ces langues facilement, ce n’est pas proprio, on est pas dans le cas de flash ou d’un autre logiciel proprio. Le principale problème vient des langues oubliées que l’on doit décrypter, faute de pierre de rosette.

    Quand on regarde internet, on a des bases communes : les protocoles bas-niveau, et on fait passer à peu près ce que l’on veut dessus. Avec des normes connues et rédigé de façon collaborative, au moins du temps où des entreprises ne voulaient par garder toute la couverture pour eux. Vous savez, les RFC (request for comment).

    Autant, il est vrai que flash est une plaie à tous les niveaux, autant les alternatives existent depuis bien avant le html5 et ne sont pas utilisé, notamment, par les pourfendeurs du flash. Faites ce que je dis mais pas ce que je fais. La société Divx avec stage6 avait fait un lecteur qui pouvait appeller mplayer au lieu de flash qui marchait très bien, itheora existe depuis quelques années, des solutions basées sur vlc et surement bien d’autres.

    La diversité est une très bonne chose pour peut quel soit apprenable, on gagne en solidité, en originalité et en précision.

  14. Nath

    On dit toujours que flash c’est fermé, alors que html/javascript c’est ouvert.
    Pourtant, il y a une techno qui permet de montrer ses sources actionscript, même si elle est peu utilisée, il est vrai.
    Et on peut aussi bien obfusquer son code javascript.

    Au final, quelque soit la techno, il toujours possible d’ouvrir ou de fermer son code.
    C’est au choix du développeur (ou de ses commanditaires).

  15. librefan

    Au lendemain des élections européennes je cherche à voir les résultats et je ne trouve que du Flash et le plugin n’est pas installé sur cet ordinateur. Les journaux en ligne donnent tous la même page, on dirait, et même VLC semble incapable d’ouvrir les fichiers SWF proposés mais peut-être faut-il d’abord que je les enregistre. Pas le moindre tableau. Et comment font ceux (handicapés notamment) qui surfe avec un navigateur textuel ou l’équivalent??

    Quant à la diversité des langues, et pour continuer ce que dit jean-mi, et au moins pour les langues indo-européennes, on a une base commune et c’est l’Esperanto qui nous la rend accessible à tous, nous ouvrant ainsi la porte à plein d’autres langues qui deviennent faciles à apprendre car on a eu accès au code source si l’on peut dire.

  16. plf

    @ librefan : en fait, cela ne sert à rien d’enregistrer localement leur machin, car les données ne le sont pas… ceci dit, la page Wikipédia n’est pas trop mal fichue, non ?

    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89

    Quant à l’espéranto, force est de constater que (et ce dans bien des domaines) c’est plutôt l’anglais, actuellement (bon, pas obligé de nourrir le troll, hein).

  17. flash/flash

    Qui organise et demande et structure "une avançée" de flash ou d’une langue tout en la(le)
    rendant obligatoire et incompréhensible si ce n’est les médias qui ont besoin d’un outil
    et d’interlocuteurs crédibles ? [et il y en a où ? …ici, en france…]

  18. libre fan

    @ plf merci pour le lien, ça change de la presse à Flash 😉

    Quant à l’argument «force est de constater que (et ce dans bien des domaines) c’est plutôt l’anglais, actuellement» on peut dire la même chose de Flash qui est omniprésent. (NB j’aime beaucoup l’anglais mais pas l’hégémonie ni le flou de la langue dans les traités).

  19. Floz

    Wow. Mon impression à la lecture de l’article : l’auteur est 100% contre la technologie Flash, et mal renseigné sur son actualité.
    Et puis niveau paranoïa, c’est du lourd quand même.

    Comme le dit lrbabe, il y a des contraintes de sécurités qui empêche les développeurs de transmettre des virus via le Flash Player (tous les formats ne peuvent pas être téléchargés, adieu les .exe).
    Oui Flash est une plateforme propriétaire, et donc pas OpenSource, mais ya pas mort d’hommes. Comme me le dit un ami : "Qu’on me cite juste UN seul projet open source dès l’origine qui peut se venter d’avoir les même retomber que Flash". Et niveau échange de code, la communauté derrière la techno est bien conséquente.

    L’actualité d’Adobe est plus à l’ouverture des formats, d’ailleurs, comme on peut le voir avec le RTMP, et l’ouverture des spés du format SWF.

    Le cas d’appel qui refuse le Flash Player sur l’Iphone peut être compris, aussi, en observant le gain d’argent qu’ils font via la vente des applications… Et niveau OpenScreen Project; heureusement qu’Adobe se lance dedans, parce qu’en effet il est très fort possible qu’avec l’évolution du Javascript et les nouveautés apportées par le HTML5, Flash ait moins sa place sur le web.

    Un des commentaires sur le post original, en anglais, dis très justement :
    "On July 1, 2009 at 8:29 am henk duivendrecht Said:
    I haven’t read all the comments yet, but just a word on open versus closed technologies: have you considered the fact that a SWF is actually downloaded and can be reverse engineered by the user? While a PHP page cannot?
    In this view PHP is more closed than flash. You don’t know what’s going on and you can’t freely use and copy PHP scripts unless they’re made downloadable in an open source project (which they mostly aren’t)."

  20. j-c

    @ Floz
    Quelques réactions, comme ça, rapidement:

    -niveau sécurité, le dernier "en vrac" de Tristan Nitot (standblog) donne un bon aperçu des risques liés au Flash: alors qu’Abode déclare que 99% des ordinateurs connectés au web sont équipés de Flash, une faille de type 0-day vient d’être découverte. De part sa nature fermée, le flash ne possède qu’un interpreteur (gnash n’est que peu utilisé dû à son immaturité), et c’est un problème. Cet exemple montre que la "paranoïa" est justifiée.

    -"Qu’on me cite juste UN seul projet open source dès l’origine qui peut se venter d’avoir les même retomber que Flash". P-e pas "open source" dès l’origine, mais dont la philosophie, à l’opposée de flash, est l’ouverture et la standardisation: Apache, Mysql, Python, … et le WWW, tout simplement. Ces exemples ont eu bcp plus de retombées dans le monde du web (sauf p-e Python) que le flash.

    -à propos du php: un site utilisant une structure php qui ne publie pas ses sources utilise une structure qui n’est pas libre. Dire que le flash est plus "libre" que des structures non libre ne fait pas du flash un outil libre ou ayant les avantages du libre. Finalement, l’argument du reverse engineering pourrait s’appliquer à tout les logiciels. Ainsi, on pourrait en conclure que le système d’exploitation Windows, qui peut être "reverse-engineered", est plus "ouvert" qu’un site web en php !? Un logiciel propriétaire n’a pas tout les avantages d’un logiciel libre, qu’il soit "reverse-engineerable" ou pas.

  21. fabien

    L’essentiel de l’intérêt du flash est qu’il n’est pas un language interprété, mais un language compilé, avec UN SEUL lecteur.

    Si adobe ouvre son player et qu’il commence à y en avoir plusieurs avec des spé tech forcément différentes, j’arrête tout de suite de faire du flash, et je retourne faire du print. Tout le monde sait très bien que le callage précis des éléments en html est considérablement alourdi (voire impossible dans certains cas) à cause de la multiplicité des navigateurs. Flash est le seul outils qui permet à des graphistes de caller un truc proprement et de le faire jouer sur toutes les plateformes sans problème.

    Le swf est un format qui se décompile très facilement. Il est généralement plus facile de récupérer le code source d’un swf que de récupérer du php. Globalement, la parano sur adobe est ridicule et l’ensemble de l’article me fait penser à ce que l’on disait du pdf il n’y a pas si longtemps. La lecture de ces formats dans des lecteur autres que acrobat ou flash player est un non-sens. Il FAUT unifier les lecteurs pour des raisons évidentes d’interopérabilité. En réalité, dès qu’on a plusieurs lecteurs, c’est la merde.

    Franchement, les projets à la foxit, je serai toujours incapable de comprendre pourquoi… On a des lecteurs qui fonctionnent bien (oui, on peut râler tant qu’on veut, flash et acrobat, ça fonctionne bien, dire le contraire, c’est de la mauvaise foi ridicule) qui sont et seront toujours gratuits et régulièrement mis à jour (sinon ils ne vendront plus de mises à jours d’indesign et de flash). À part à faire chier les concepteurs, les projets alternatifs n’ont pas d’autre intérêt qu’au stade expérimental où ils permettent d’améliorer les technos. Mais en aucun cas, il ne doivent venir augmenter le nombre de standards.

  22. j-c

    @ fabian:
    Tu prends l’exemple du pdf 😀
    C’est exactement le contre-exemple parfait. Le pdf est un format ouvert, et il existe des dizaines de lecteurs, sans que les inconvénients dont tu parles soient apparus.
    Si Adobe ouvre son protocole, il donnera des spécifications standards. Étant donné qu’Abode est leader pour le flash, je vois mal un outsider imposer ses propres spécificités (s’il le fait, ben personne ne l’utilisera, car incompatible avec le flash majoritaire, tout simplement). Exactement comme quand le pdf a été ouvert.
    Par contre, la grande majorité des inconvénients disparaissent.
    D’un autre côté, tu dis que tout doit reposer sur une seule société. Or, premièrement, tout le monde sait qu’une situation de monopole est tjrs défavorable aux utilisateurs. Deuxièmement, la monoculture est très dangereuse niveau sécurité. Cela ne me parait pas très judicieux.
    En gros, tu montres toi-même que l’ouverture des spécifications flash est une très bonne solution.

  23. Jorm

    @fabien
    <attention : gros troll poilu> T’as bien raison, un seul lecteur ça suffit amplement. C’est comme pour les navigateurs, pourquoi les multiplier et faire jouer la concurrence. C’est vrai ça, pourquoi il n’existe pas seulement Internet Explorer ? Au moins les internautes n’auraient pas de difficultés pour lire ses balises spécifiques et non conformes au W3C. On pourrait tous sans problème trouver les 10 000 $ (http://www.framablog.org/index.php/…) sans qu’il y ait une discrimination. C’est vrai que la concurrence de Firefox, Safari, Opera, Chrome etc. n’a pas du tout poussé Microsoft à améliorer son navigateur ces dernières années.
    Et puis tant pis si Adobe décide de modifier sa technologie pour un jour bloquer l’interopérabilité (pour ne marcher que sur certains OS ou navigateurs), les utilisateurs n’auront qu’à s’adapter.
    </gros troll poilu>

  24. fabien

    "En gros, tu montres toi-même que l’ouverture des spécifications flash est une très bonne solution."

    En gros, pas du tout.

    À propos du pdf, citez-moi un avantage, une innovation apportée par la concurrence, juste pour rire. Par contre, je peux vous citer des inconvénients. J’ai envoyé un pdf scripté (avec formulaire) à un client qui me l’a renvoyé parce-qu’il n’était pas fonctionnel. Trois jours de recherche techniques pour comprendre qu’il utilisait foxit et que, évidement, cette saloperie n’est pas capable d’interpréter correctement les scripts. Yoopi, vive la multiplicité des lecteur, CAY TRO BIEN !

    Le pdf est totalement ouvert parce-qu’il a besoin d’être généré depuis plein d’appli différentes. Mais clairement, sa lecture par d’autre lecteurs que celui d’adobe reste un non-sens.

    Encore une fois, vous ne comprenez pas l’intérêt de flash. Oui, les navigateurs se sont améliorés du fait de la concurrence. Oui, il y en a plein, oui c’est un vrai casse-tête de caler un truc au pixel pour tous. Oui, il faut donc des éléments qui seront interprétés pareil par tous.

    De la même manière qu’il n’existe qu’un seul algo de décodage jpeg, de gif ou de png, (formats sous licence, je le rappelle), il ne doit exister qu’un seul lecteur pour le flash. Ca ne dérange personne le brevet sur l’algo de décodage du jpeg et le fait que tout le monde utilise le même. Flash est plus ou moins dans la même situation. La méthode de génération/compilation des swf est libre. Si il y a des gens que ça amuse de ne passer ni par flash, ni par flex, ils peuvent aujourd’hui le faire. on peut faire avec ça : http://www.powerbullet.com/ par exemple (au passage, ça montre le niveau de fermeture réel du format…). Même si c’est franchement débile d’utiliser ce genre de trucs à des fins professionnelles.

    Si on veut pouvoir proposer un web qui fonctionne partout et partout pareil, on a besoin de standards. Les seuls éléments vraiment standards aujourd’hui (c’est à dire qui seront affiché exactement de la même façon partout) ce sont les images et assimilés. Jpeg, Gif, Png, swf… La quazi totalité des possibilité de flash sont reproductibles en ajax. Si vous voulez du code ouvert et accessible. Passez par l’ajax et foutez la paix à ceux qui veulent un système non interprété.

    Quand à la théorie du complot, il faut juste arrêter de regarder x-files.

  25. Jorm

    "Les seuls éléments vraiment standards aujourd’hui (c’est à dire qui seront affiché exactement de la même façon partout) ce sont les images et assimilés. Jpeg, Gif, Png, swf…"
    Euh, personnellement, je n’ai aucune difficulté à lire des textes sur le web. Aucun site ne me dit avant de m’afficher une page et me proposer un contenu "écrit" qu’il faut que j’installer l’extension Flash Player sur mon navigateur. Contrairement aux sites du musique en streaming (MusicMe, Jiwah, Deezer).
    A part les textes et les images qui sont les "seuls" élements vraiment standards, quels sont ceux qui sont mal affichés ? les vidéos ? les sons ? Ces éléments qui nous imposent de faire un tour sur le site d’Adobe pour télécharger son player ?

    "Quant à la théorie du complot,…"
    Je ne parlais pas de "complot" organisé mais des risques réels des formats fermés propriétaires et des DRM. Je vous invite à lire deux articles du blog de Sébastien Sauvage (contenu sous licence CC-BY-NC) :
    ici : http://www.sebsauvage.net/rhaa/inde
    et là : http://www.sebsauvage.net/rhaa/inde

  26. Elessar

    À propos de complot, lorsqu’on entend un « Mais ils ne feront jamais ça (effacer vos données, rendre tel truc payant), voyons, c’est de la paranoïa ! », je vous signale qu’on peut maintenant répondre : « Amazon l’a bien fait avec les livres électroniques 1984 de leurs clients. ».

  27. j-c

    @ fabian:
    "citez-moi un avantage, une innovation apportée par la concurrence, juste pour rire. Par contre, je peux vous citer des inconvénients…"
    Je trouve justement que ton argument se mord la queue. Imaginons que FoxIt développe une innovation. Cette innovation sera incompatible avec la version actuelle d’Acrobat Reader, et correspondrait au genre de problèmes que tu montres du doigt. Tu ne peux pas reprocher à la concurrence de ne pas faire des choses qui aboutissent à quelque chose d’autre que tu leur reproche. (ensuite, comme expliqué plus tôt, les concurrents n’ont pas le poids nécessaire pour imposer une innovation et n’y ont pas intérêt. Si FoxIt ne gère pas le cryptage (note que c’est plus le cas avec les nouvelles versions), FoxIt est selon toi nul. Si Acrobat ne gérait pas un cryptage proposé par FoxIt, FoxIt aurait été selon toi nul parce qu’il rend les autres incompatibles)

    Finalement, p-e que tout ça n’est qu’une question de point de vue:
    1) vaut-il mieux avoir des petits couacs au niveau des fonctions avancées (au vue de l’exemple du pdf, c’est vraiment rare)
    2) vaut-il mieux risquer des problèmes de sécurité (une faille dans le plugin flash rend vulnérable 99% des ordis), de performance (le plugin flash est lourd et provoque des bugs), d’interopérabilité (pas de plugin flash pour 64bits), de confidentialité (certains fichiers temporaires de flash doivent être nettoyé à la main), de non pérennité des applications développées (rien empêche une version supérieure d’être incompatible avec des méthodes jugées obsolètes par Adobe), de mainmise sur une technologie presque indispensable (cf. les videos sur internet), …
    (tu noteras que le deuxième point n’est pas applicable pour le jpg, à l’exception du problème des brevets)

    Pour toi, l’intérêt du Flash est d’éviter le premier point. Mais il implique le second.
    Personnellement, me basant sur l’exemple de pdf, je pense que le premier point est largement moins ennuyant que le deuxième.

    Quant à l’ouverture du Flash, en relisant le texte, ils parlent de "rtmpdump" (que je ne connaissais pas). C’est un très bon exemple que ton affirmation "on peut ne pas passer par Flash pour faire du swf" n’est pas aussi simple que ça. Je dirais plutot: "on peut passer par autre chose que Flash pour faire du swf basique, mais dès qu’on devient compétitif avec le logiciel d"Adobe, …"

    Finalement, tu as mis le doigt sur qlq chose d’intéressant:
    "Si vous voulez du code ouvert et accessible. Passez par l’ajax et foutez la paix à ceux qui veulent un système non interprété."
    Je ne suis pas développeur de site internet. Par conséquent, si je veux un système non interprété, ma seule solution est de crier sur tout les toits: "j’aime pas le Flash, parce que …" et d’essayer de convaincre les développeurs. Car aujourd’hui, il est presque impossible d’utiliser internet sans avoir de plugin flash.
    Or, tu noteras que le premier point est un inconvénient qui concerne essentiellement le développeur (c’est à lui de rendre son travail compatible pour le plus de visiteurs), tandis que le deuxième point concerne tout les utilisateurs.
    Assez étrange de favoriser un avantage pour une minorité de la population en favorisant un désavantage pour une majorité. Encore pire quand on sait que la finalité du web est de proposer du contenu à l’utilisateur (et pas de proposer du travail au développeur)

  28. Téthis

    > De la même manière qu’il n’existe qu’un seul algo de décodage jpeg, de gif ou de png, (formats sous licence, je le rappelle), il ne doit exister qu’un seul lecteur pour le flash.

    Un seul algorithme pour chaque format mais plusieurs implémentations de cet algorithme qui existent et qui cohabitent. Autrement dit, un standard mais plusieurs programmes qui le lisent et/ou l’écrivent. Une correction des termes constituant la comparaison hasardeuse de ta phrase en change radicalement le sens.

    « De la même manière qu’il n’existe qu’un seul format jpeg, gif ou png, (formats sous licence, je le rappelle), il ne doit exister qu’un seul format pour le flash. »

    Puis, puisque tu fais aussi une fixation sur le PDF, je tiens à te rappeler que le format PDF n’est pas un format générique et fourre-tout que doivent supporter tous les lecteurs. Il y a des versions de ce format. Si le lecteur ne sait lire que la version 1.4 de PDF et que ton document est à la version 1.7, il y aura des parties non interprétées, peu importe l’origine du lecteur (Adobe ou non).

  29. Floz

    Je suis plus paranoïaque sur les projets de loi comme HADOPI et ses potes, qu’en regardant le business plan d’Adobe définitivement.

    Au final je me rends compte que la quasi totalité des commentaires sont 100% pro open source et veulent bruler le reste.
    Le fait est que, mise à part dire que la techno Flash n’est pas open source, et rappeler les définitions liées à ce monde, et bien il ne reste pas grand chose…

    Comme le dit Fabien, c’est génial d’avoir un player qui lira un swf de la même manière sur toutes les plateformes.
    Rappelons aussi que Flash a apporté un contenu techniquement novateur ces dernières année; en terme de jeux, de publicités et de site d’une manière générale. C’est aussi le support artistique vraiment intéressant.
    Et, jusqu’à l’heure actuelle, il n’y a qu’avec Flash qu’on peut produire un contenu similaire de manière aussi simple, et de qualité. Si c’est le prix à payer au monopole d’Adobe, j’achète !
    Parce que ok, le javascript arrive à faire des prouesses aujourd’hui, mais on n’est pas encore au stade où les navigateurs peuvent tous lire la balise vidéo du HTML5 pour que youtube y passe. Et en terme de développement, et de création, les outils ne sont pas derrière…

    Le monopole d’une société est défavorable aux utilisateurs; or aujourd’hui, en temps qu’utilisateur (et développeur) d’applications flash, et bien je me porte bien. Télécharger un plugin (gratuitement pour 1min d’attente) pour profiter de contenu supplémentaire sur le net, ben ça me va.

    Et je reste sur le défit de "Qu’on me cite juste UN seul projet open source dès l’origine qui peut se venter d’avoir les même retombées que Flash", que j-c à tenter de relever 🙂

    Cela dit, Téthis à raison. Depuis la dernière version de WoW, je ne peux pas lancer le jeu tant que je n’ai pas mis le jeu à jour.

  30. Jorm

    >>>Parce que ok, le javascript arrive à faire des prouesses aujourd’hui, mais on n’est pas encore au stade où les navigateurs peuvent tous lire la balise vidéo du HTML5 pour que youtube y passe. Et en terme de développement, et de création, les outils ne sont pas derrière…

    Grave, on se demande bien ce qui passe par la tête du W3C… ils devraient arrêter avec leurs histoires de web en standards ouverts et accessible depuis n’importe quel navigateur. C’est bien sûr au HTML5 de s’adapter aux navigateurs, pas l’inverse.

    >>>Et je reste sur le défit de "Qu’on me cite juste UN seul projet open source dès l’origine qui peut se venter d’avoir les même retombées que Flash".
    Je vois pas la pertinence de ce défi. Quel est l’intérêt de calculer les conséquences d’un projet à son origine ? Soutenir un tel défi me semble être pareil que se fier à la seul première impression et ne pas compter sur les adaptation d’un projet à son environnement (technologies, utilisateurs, développeurs, besoins,…).
    Les "retombées", ça ne veut rien dire du tout. On peut parler de Bing (propriétaire) qui brasse beaucoup d’air en marketing sans être exceptionnel ou de virus comme Conficker (virus non open-source) qui a eu beaucoup de "retombées" pas très marrantes (http://fr.wikipedia.org/wiki/Confic…). :S

  31. Floz

    @Jorm : Euh, je t’invite à me relire concernant le HTML5.
    Concernant le "cite moi un projet open source qui fonctionne aussi bien qu’adobe", je pense que si il y a 15 ans, Macromedia (une entreprise privée), n’avait pas investi du temps et de l’argent à créer son format propriétaire, repris aujourd’hui par Adobe, on n’en serait pas la.

  32. j-c

    @ Floz:

    Pourquoi dis-tu "que j-c à tenter de relever" ? Apache et Mysql sont énormément utilisés sur internet et constituent une très bonne réponse à la question à moins d’être de mauvaise foi (crois moi, malgré que cela passe inaperçu aux yeux du surfeur amateur de jeux en ligne, sans Mysql et Apache, "on n’en serait pas la"). À la limite, tu peux rajouter le php, lui aussi technologie libre. Il serait dur d’essayer de prétendre que les pages en php sont bcp moins présentes que les objets en Flash.

    Qu’on ne vienne pas dire ce que je n’ai pas dit: je n’ai rien contre le propriétaire (mais force est de constater qu’il contient bcp d’inconvénients inhérents à son fonctionnement). Mon humble commentaire du 30/07 14h09 résume, je pense, correctement la situation: on a le choix entre 2 problèmes différents. Je n’ai jamais fait qu’un choix entre les deux, sans même faire mention des licences propriétaires ou non.

    En ce qui concerne le succès du Flash, il faut savoir se poser les bonnes questions: si le Flash n’avait pas pris le marché de béant que constituait les animations interactives sur internet à l’époque, rien n’aurait empêché un autre de faire pareil (à moins de croire que sans Flash, on en serait à se dire depuis des années: "Tiens, c’est con qu’on ne puisse pas faire des animations interactives et des supports pour video. Mais bon, Flash n’existe pas, quel dommage"). Et au final, sans Flash, la situation actuelle aurait même pu être meilleur qu’elle ne l’est (ou pas). C’est simple: il y avait un besoin, Flash l’a rempli, mais ça ne fait ni de lui un héros et ni le dispense de corriger ses défauts.

  33. Jorm

    Bon, je te relis :
    >>>Parce que ok, le javascript arrive à faire des prouesses aujourd’hui, mais on n’est pas encore au stade où les navigateurs peuvent tous lire la balise vidéo du HTML5 pour que youtube y passe.
    C’est plus fort que moi, à la lecture de cette phrase j’ai toujours l’impression que si les navigateurs ne peuvent pas tous lire la balise vidéo du HTML 5, c’est de la faute du HTML 5 trop exigeant et pas du navigateur qui ne s’adapte pas. Mais j’interprète peut-être pas bien ta pensée, dans ce cas au temps pour moi, je divague.
    >>>Et en terme de développement, et de création, les outils ne sont pas derrière…"
    Ben oui, mais pourtant Firefox y arrive non ? (zut c’est un logiciel libre open-source) Et vu que ses sources sont dispos, IE a le droit de récupérer le code qui permet de lire les vidéos du HTML5 sur son concurrent, non ? A moins que ces sources soient copyleft, mais je crois que pas mal de produits Mozilla sont sous MPL (donc non copyleft) et réutilisable dans du propriétaire.

    Concernant les phrases
    "Qu’on me cite juste UN seul projet open source dès l’origine qui peut se venter d’avoir
    les même retombées que Flash"
    et
    "cite moi un projet open source qui fonctionne aussi bien qu’adobe", pour moi il n’y a pas de lien, juste un biais énorme.
    Je critiquais la pertinence de la première, en montrant que les "retombées dès l’origine" ne voulaient rien dire, pas le fait qu’Adobe fonctionne bien ou non (je pense qu’il y a sûrement un écart de qualité entre les différents logiciels de la société adobe).
    Je signale que le débat efficacité_opensource/efficacité_proprio est un troll que des centaines de personnes ont nourris à essayer de trouver la vérité.
    La question n’est pas de savoir si un logiciel fonctionne mieux qu’un autre (selon quels critères on se base d’abord ? légèreté ? attentes des utilisateurs ? interopérabilité ? coût de licence ? vitesse d’execution ? sécurité face aux virus ?…), ce serait réducteur et incohérent puisque chaque utilisateur fait bien comme il veut, s’il veut utiliser du proprio comme PhotoShopCS3 plutôt que GIMP, on s’en tape, il choisit entre les deux, c’est comme il veut. C’est d’ailleurs la toute première des libertés.
    Par contre, il n’y a plus vraiment de liberté si on impose à l’utilisateur lorsqu’il navigue sur le web une technologie dont il n’a pas la possibilité "technique" de se passer pour obtenir des contenus. Que le standard soit uniforme, ok. Qu’on ne puisse le lire qu’avec une technologie propriétaire, non. C’est le cas pour Flash, que le format soit bien ou non, il impose de télécharger un plugin (gratuit, certes) à une société qui en a le monopole.

    Juste une dernière question concernant ton post :
    >>>si il y a 15 ans, Macromedia (une entreprise privée), n’avait pas investi du temps et de l’argent à créer son format propriétaire, repris aujourd’hui par Adobe, on n’en serait pas la.
    Mais on en est où, précisément ? Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

  34. Fabien

    En fait, j’ai un peu réfléchis à tout ça. Après relecture attentive de ce qui se dit là dessus, je pense qu’une bonne partie du problème vient d’un malentendu basé sur la perception que certains ont de la finalité d’Adobe là dedans.

    Je retrouve ici ce que je retrouve souvent; que ce soit à propos du logiciel libre ou de domaines complètement différents. "Sans concurrence, c’est l’immobilisme assuré et le déclin annoncé du système". C’est vrai dans certains domaines génériques, ça ne l’est pas dans une foule de domaines particuliers. On sait très bien le résultat économique désastreux des privatisations et des mises en concurrence sur les réseaux de transport en commun et d’énergie par exemple.

    Le cas du flash player est un cas vraiment à part dans le monde du développement de logiciel. Sa particularité vient du business modèle d’Adobe. Le modèle est le suivant : le créateur de contenu achète une licence pour une suite logicielle (la cs design premium par exemple) qui lui coûte un bras (genre 3-4 plaques) puis tous les 18 mois, on lui propose une mise à jour de sa suite logicielle pour 1000€. Le créateur ne prendra la suite qu’à la condition qu’il existe un vrai cap entre les deux versions. Un cap qui justifie de claquer 1000€ tous les 18 mois.

    Ce business modèle est l’un des rare à être amené à être stable et pérenne dans le futur. Il est fort probable qu’Adobe n’en changera donc pas avant plusieurs décennies. Sa nature le rend dépendant de trois choses :
    – la gratuité des lecteurs (d’acrobat au flash player)
    – la facilité d’utilisation autant pour les créateurs que pour les utilisateurs, ce qui signifie notamment un taux de pénétration des marchés matures proche de 100% et UN SEUL player, à la fois pour être sûr que l’utilisateur pourra bien lire le fichier qu’on lui propose avec les nouveaux jouets que la dernière version d’Adobe nous a apporté pour Noël.
    – la capacité d’innovation et d’amélioration de leur produit. Chaque version DOIT non seulement proposer des améliorations, mais en plus, des améliorations encore plus intéressantes que les dernières.

    En réalité, rien ne forçait Adobe à passer à l’as3 (un bonheur pour les développeurs), rien ne les forçait à faire que leur prochain player puisse enfin tirer parti de la puissance de calcul du GPU (accessoirement, ça résoudra une bonne partie des soucis de surconso, surtout pour les macs). Pourtant, ils le font. Et pourquoi le font-ils? Pour justifier au près de leurs clients (c’est à dire les créateurs de contenus, et pas les utilisateurs du web) les 1000€ qu’ils vont débourser. Si on est un peu honnête, il est difficile d’expliquer que le player n’a pas connu chaque année des évolutions importantes et à peu près toujours dans le bon sens.

    Je tiens à insister sur ce que je viens d’écrire. Les "clients" de microsoft, mozilla, linux, google… Ce sont tous les utilisateurs du web (des internautes aux régies pub). Les clients d’Adobe, ce sont les créateurs de contenu et uniquement eux. Adobe n’édite un player qu’à la seule fin que le contenu proposé par ses clients puisse être affiché sur la machine des internautes.

    C’est pour cette raison que les craintes que l’on peut légitimement avoir pour d’autres entreprises ne s’appliquent pas du tout de la même façon à celle-là.

    Je reviens sur ce que j’ai écrit précédemment. Si Adobe ouvre son player et permet aux internautes d’avoir plusieurs moteurs différents d’interprétation pour les swf, j’arrête tout de suite de développer en as3. Je refuse de faire du graphisme en partant du principe que ça sera potentiellement décalé d’un ou deux pixel selon les machines. Et comme la plupart des créateurs de contenu en prod pensent comme moi et que les clients d’Adobe, c’est nous, Adobe ouvrira peut-être son compileur, mais pas son lecteur.

    De la même manière, si adobe rend son lecteur payant ou commence à faire n’importe laquelle des choses que vous redoutez de les voir faire, leur taux de pénétration va probablement chuter de façon drastique. Ne serait-ce que 10% suffirait à ce que nos clients (les annonceurs) ne veulent plus du flash. Donc de la même façon, nous (les créateurs de contenus) arrêterions d’utiliser flash et Adobe perdrait ses clients.

    En résumé, les craintes qui sont formulées sur ce "monopole" sont infondées parce-que la réalisation de la moindre de ces craintes (arrêt de l’évolution technologique, passage au payant du lecteur…) signifierait la mort à très court terme d’Adobe.

    BTW un dernier commentaire là dessus :
    "C’est plus fort que moi, à la lecture de cette phrase j’ai toujours l’impression que si les navigateurs ne peuvent pas tous lire la balise vidéo du HTML 5, c’est de la faute du HTML 5 trop exigeant et pas du navigateur qui ne s’adapte pas. Mais j’interprète peut-être pas bien ta pensée, dans ce cas au temps pour moi, je divague."

    Bien sûr que c’est de la faute des navigateurs. Bien sûr que c’est de la faute d’ie 6 si il ne reconnait pas la valeur fixed pour la propriété position. Personne ne te contredira sur ce point. Mais quand on a 15 versions de 5 navigateurs qui coexistent en même temps, on ne peut évidement pas demander que tous aient les même capacités. D’où l’intérêt d’une plateforme commune à tous les navigateurs comme le flash player.

  35. Incontinentia Buttocks

    D’où l’utilité de n’avoir qu’un seul système d’exploitation, avec un seul navigateur, un seul lecteur flash.

  36. Fabien

    Non pour les raison invoquées plus haut. Si l’innovation technologique chez Adobe est motivée par la nature de leur business modèle, chez microsoft, elle est motivée par ses parts de marché. Si il arrive un jour en situation de monopole, il pourra se contenter du minimum pour les mises à jour et augmenter ses tarifs de façon considérable.

    Des systèmes différents qui se poussent les uns les autres sur la technologie et le prix avec quelques éléments qui sont là comme des dénominateurs commun pour la compatibilité (imaginez si chaque os se faisait son algo de lecture jpeg…) dont les motivation pour l’innovation techno doivent venir d’ailleurs.

  37. Elessar

    @Fabien : Très bien, Adobe sont gentils. Mais pas assez : si j’ai le malheur d’utiliser NetBSD sur processeur ARM, ou Solaris sur SPARC, ou Linux sur MIPS, ou [n’importe quelle architecture pas prévue], Flash, je ne peux pas le lire. Du moins pas avec le lecteur propriétaire. C’est Adobe qui décide qui peut lire le Flash, et ils n’ont pas pensé à compiler leur lecteur pour les 4212 architectures qui existent. Dommage. Dommage pour les aveugles aussi, vu qu’ils n’ont pas pensé à faire un système de rendu braille ou audio.

    En libre, on n’a pas ce problème, c’est tout. Sur toutes ces architectures exotiques, je peux lire du PDF, mais pas avec Adobe Reader. Merci à Adobe d’avoir ouvert le PDF, comme ça on a plein de lecteurs libres qui marchent à merveille.

  38. Fabien

    Bien sûr, en libre, aucun problème. Il existe un texte de trente ligne accolé à chaque jpeg pour la décrire aux aveugles et ce grâce aux logiciels libres ! C’est bien connu.

    Flash, c’est le visual layer pour enrichir l’expérience utilisateur. Les sourds ne profitent pas de la musique, les aveugles ne profitent pas des images et les gens avec une config’ non standard assument leur choix. On ne va pas sur l’autoroute avec un tracteur.

    Les contenus en flash, ce sont à quazi 100% des sites de jeu, des sites publicitaires, des sites vitrines, des blocs pour faire joli… Il n’ont, généralement, pas d’autre fonction. Et ce serait d’ailleurs une erreur de l’utiliser pour autre chose que ça.

    Le site des impôt, par exemple, doit être en html le plus simple possible, compatible ie4 et totalement accessible (braille…). Parce-qu’il est impératif que tout le monde puisse le consulter et l’utiliser.
    Le site publicitaire pour le dernier parfum chanel, franchement, que les aveugles et les propriétaires de config’ non standard ne puissent pas y accéder, je m’en branle, tu ne peux même pas imaginer à quel point.

    Là, on peut faire un parallèle avec le marketing sensoriel. Les marchand de viennoiseries diffusent un odeur très forte de pain qui sort du four autour de leurs boutique. Le problème de cette odeur chimique, c’est qu’elle donne la nausée à presque 10% des gens (j’en fait partie, je peut te garantir que je retiens ma respiration tous les matin en passant à république). 10%, c’est énorme. Mais on s’en balance, on continue à la diffuser parce-que le gain final sur la clientèle restant est largement supérieur à la perte des 10% de gens qui sont rebutés par l’odeur.

    Ben là, c’est pareil. Les sites non fondamentaux (hors sites du gouvernement, moteurs de recherche, annuaires…) obéissent à des logiques marchandes ou personnelles. Il ont un objectif définit dans le cahier des charge. Et l’accessibilité n’en fait pratiquement jamais partie. Si une amélioration significative de l’expérience utilisateur conduit à écarter 1% des utilisateurs potentiels, c’est tout à fait acceptable (surtout quand on obtient des amélioration de taux de transformation à 3 chiffres). Surtout que là, 1%, c’est bien plus que la réalité, parce-qu’en vrai, une bonne partie des gens sans le flash player à jour, ce sont les administrations, les postes d’entreprises, les ministère et les petits vieux… qui n’ont globalement rien à foutre sur les sites visés par la techno flash. L’utilisateur lambda a son player à jour. La cible de ce sites c’est l"utilisateur lambda, si tu n’es pas l’utilisateur lambda, le site n’a pas été fait pour toi, il n’est donc pas illogique que personne ne se tanne le cul pour que tu puisse y accéder. C’est tout.

    Btw, quand on compare le nombre de gens qui n’ont pas le player fonctionnel et à jour au nombre de gens qui ont un navigateur antique on se dit que le flah n’est définitivement pas le premier truc à bannir et que si on banni tout ce qui sera mal interprété en fonction des aveugles, des daltoniens, des config’ à la con et compagnie, on fait un web sans js, en times new roman noir sur fond blanc. Très glamour et très efficace.

  39. Incontinentia Buttocks

    Il me semble qu’il y a un peu moins de 2% d’utilisateurs de Linux. Je propose donc à tous les fabricants d’ordinateurs et de matériel de faire uniquement du 100% supporté par Windows Seven.
    J’aime beaucoup ta manière de "réfléchir", fabien. Continue dans cette voie.

  40. Elessar

    Très bonne remarque, Incontinentia Buttocks, qu’on peut poursuivre en parlant des aveugles, des invalides, des utilisateurs de MacOS, des utilisateurs d’iPhone, des conduteurs de voitures automatiques en France, des RMIstes…

  41. Floz

    Je partage totalement l’avis de Fabien (d’autant plus que le Flash Player est dispo sur Linux).

  42. JosephK

    Pour résumer ce que dit Fabien : Flash sur le Minitel 2.0 et HTML, Javascript, CSS, et autres standards ouverts pour l’Internet. J’ai bon ?

  43. Arno

    Au pays des trolls, les défendeurs du "libre à tout prix", sont les rois. En relisant le commentaire de Fabien je ne lis rien d’aussi débile que ce vous vous buttez à comprendre. Mais bon on va sans doute remettre çà sur le dos du grand méchant Adobe qui a le malheur d’être propriétaire de Flash.

  44. Elessar

    Flash Player est disponible sous Linux… N’importe quoi. Il est disponible sous Linux sur x86.

    Donc ? Ça exclut peu de gens ? Ça en exclut quand même, contrairement aux formats ouverts. Adobe sont peut-être des gentils, mais pas assez, vu qu’ils ne compilent pas leur logiciel pour toutes les architectures existantes, et qu’ils ne fournissent pas de quoi le faire à leur place.

  45. Elessar

    D’une façon générale, rien n’oblige qui que ce soit autre qu’un service public à utiliser des formats fermés. Mais le faire, c’est :
    – dépendre intégralement de la société qui en est responsable ;
    – courir le risque de ne plus pouvoir relire ses données un jour ;
    – exclure sciemment des utilisateurs potentiels.
    C’est regrettable, mais rien n’empêche de le faire, il faut juste en être conscient. Le jour où un utilisateur se plaint en disant qu’il ne peut pas le lire, il faut savoir que c’est ta faute, pas la sienne. C’est tout.

    Donc je n’ai rien contre les sites tout en Flash, simplement je ne peux pas les lire et ça tombe bien, ils ne méritent pas que je le fasse.

  46. j-c

    Résumons rapidement:

    un Flash propriétaire signifie:
    -bcp d’avantages pour Adobe, qui peut faire tout ce qu’il veut de Flash et qui a donc une position de force vu que Flash est très répandu.
    -les utilisateurs ont l’avantage de savoir que le Flash fait avec les outils Adobe sera compatible pour tout les lecteurs, vu qu’ils sont également fait par Adobe. (mais la standardisation consiste justement à conserver cet avantage)
    -les utilisateurs n’ont aucun poids, Adobe fait ce qu’il veut (y compris dans le choix de l’interopérabilité)
    -la technologie est totalement dépendante d’Adobe, qui peut la faire stagner ou la faire disparaitre du jour au lendemain (cf. l’actualité de Skype)

    un Flash rendu open-source et standardisé signifie:
    Tous les défauts précédents pour l’utilisateur sont éliminés, et mieux, les avantages correspondants sont garantis. Les avantages pour Adobe sont réduit, mais il gagne en popularité et en contributeurs. Et l’avantage d’un Flash correctement maintenu sont garanti par la standardisation.

    Au final, j’ai un peu du mal à comprendre pourquoi certains veulent conserver le premier cas de figure, puisque le deuxième n’ajoute aucun inconvénient et ne fait que rajouter des avantages.

    (Et puis, évitons de tomber dans le schéma "les méchants libristes sectaires qui veulent tuer les firmes proprio". Les libristes utilisent tous le pdf, créé par Adobe. Mais en quoi une proposition qui profiteraient au plus grand nombre sans défavoriser les autres serait de l’integrisme ?)

  47. fabien

    On lit des trus assez incroyables de mauvaise fois et de trollisme quand même.

    Petite mise au point d’abord à propos d’Adobe. Citez moi le passage ou quelqu’un explique qu’ils sont gentils et qu’ils feront les choses bien parce-que ce sont des philanthropes. Adobe est une entreprise commerciale, ils n’ont absolument rien de gentils. Ce sont même plutôt des requin agressifs et potentiellement très méchant avec les gens qui tentent d’aller gratter leur monopole ou d’utiliser leurs softs sans licence (j’ai vite acheté les miennes après avoir vu une connaissance condamnée).

    Mais c’est parce-que c’est une entreprise commerciale méchamment capitaliste dont le seul but réel est le profit que certains commentaires sont simplement crétins.

    J’explique à nouveau :
    "les utilisateurs n’ont aucun poids, Adobe fait ce qu’il veut (y compris dans le choix de l’interopérabilité)"
    Les utilisateurs d’adobe, c’est moi et les autres créateurs de contenu; pas les usagers du net. La techno adobe, c’est flex et flash. Le player n’est que la plateforme qui permettra aux utilisateurs du net de consulter les contenus créés par les utilisateurs d’adobe. Il ne font pas ce qu’ils veulent, il font ce qu’il faut faire pour qu’on achète la prochaine mise à jour. Donc ils implémentent (dans la mesure du possible) ce que la communauté leur demande d’implémenter (plus des innovations de leur crû).

    "la technologie est totalement dépendante d’Adobe, qui peut la faire stagner ou la faire disparaitre du jour au lendemain (cf. l’actualité de Skype)"
    C’est là que tu n’as rien compris. Si la techno stagne, je n’achète pas la mise à jour, adobe coule. Et ça, dans une logique capitalistisque, ce n’est pas possible de leur part.

    À propos du pdf, encore une fois, tu ne comprends pas la logique qui fait que ce format est ouvert. Il est ouvert parce-que MOI, client d’adobe, ça m’arrange bien qu’il le soit. Je n’aurai jamais besoin qu’un de mes clients puisse débuger une de mes animation flash. Par contre que mon imprimeur puisse décortiquer mon pdf sous pitstop si j’ai merdé, ça, j’en ai besoin. Ce qui ne change rien au fait que j’ai besoin d’indesign pour générer un pdf propre et que j’ai également besoin que mon imprimeur dispose d’indesign. Après le pdf que tu lis, ça correspond à ce qu’on envoie au client pour qu’il valide. Client avec qui on peut discuter et amener à installer le bon soft pour qu’il puisse consulter le doc convenablement. Ce qui n’est pas possible avec un internaute.

    En bref, pour arrêter d’être à côté de la plaqute là dessus, il faut surtout comprendre que les clients d’Adobe ne sont pas les utilisateurs finaux du player ou du pdf, mais ceux qui vont utiliser les soft de création d’Adobe.

    Quand aux 2%, demandez à mes clients à moi ce qu’ils en ont à foutre, vous comprendrez pourquoi moi je ne ferai rien pour eux et donc pourquoi Adobe non plus.

  48. Jorm

    "Les utilisateurs d’adobe, c’est moi et les autres créateurs de contenu; pas les usagers du net."
    C’est marrant, il me semblait être obligé d’utiliser Adobe en surfant sur le net. Genre quand sur Deezer on me dit qu’il faut que je télécharge un Flashplayer sur le site officiel d’Adobe. Alors le fait de me rendre sur leur site pour télécharger et installer un de leur produit de me rend pas "utilisateur" ? Je comprends pourquoi ce débat ne mène nulle part, on n’est même pas d’accord sur le sens des mots…

    Je trouve assez bizarre que tu taxe Adobe d’"entreprise commerciale méchamment capitaliste dont le seul but réel est le profit", ce que tu semble soutenir comme système commercial ("dans une logique capitalistisque", tu dis que tu es protégé d’Adobe).
    Puisque à la fin de ton commentaire, tu fais l’apologie de la dictature de la majorité au mépris de la minorité (2% de la population dans notre cas) ce qui ressemble plutôt à des idées bolchéviks… C’est fou ces associations d’idée.
    En suivant ta pensée du "on s’en fout des 2%" vu que les clients s’en foutent, on approche dangereusement de l’hypothèse d’Elessar ici : http://www.framablog.org/index.php/

  49. j-c

    Je vais quand même répondre à Fabian même si on commence à tourner en rond.

    – "Les utilisateurs d’adobe, c’est moi et les autres créateurs de contenu". Je pense que tu t’es trompé de forum. L’article ci-dessus, lorsqu’il parle d’utilisateurs d’Adobe, parle de l’utilisateur du net, pas des développeurs. Relis l’article: chaque fois qu’il y ait question de problèmes issus de Flash, on parle du PLAYER. Quant aux developpeurs, ils sont seulement cités lorsqu’il s’agit de parler des solutions. Le problème d’Adobe n’est pas (ou est p-e, je n’en sait rien et je m’en contrefous) un problème pour les développeurs, c’est un problème pour les consommateurs, ceux qui veulent lire les pages web. Je t’invite à relire l’article et les commentaires (et notamment les miens) en partant de ce point de vue.

    – "Si la techno stagne, je n’achète pas la mise à jour, adobe coule". Si la techno Adobe stagne et que tu n’achètes pas la mise à jour, tu te fais virer, car il n’existe aujourd’hui aucune technologie concurrentielle à Flash (car étouffée par son omniprésence et par le fait que les utilisateurs du web ne se rendent pas compte des enjeux), et que donc ton travail sera de moins bonne qualité que ceux qui, comme des bons petits moutons, achèteront. Tu penses que j’exagère ? Qui c’est qui disait: "IE6 est vraiment nul et n’évolue pas, mais bon, 90% des gens ont ça, donc, on est bien obligé de faire des pages web adaptées à IE6, sinon, nos employeurs ne sont pas contents et on se fait virer" ? Il faut être réaliste: les seuls qui ont du poids, ce sont ceux qui rapportent de l’argent, c’est-à-dire les consommateurs finaux. Les developpeurs du web ne sont que des intermédiaires. Et c’est pourquoi cet article est important: il s’adresse au consommateur du web pour leur faire prendre conscience qu’ils ont réellement interêt à mettre leur poids dans la balance pour faire changer les choses.

    -"Il est ouvert parce-que MOI, client d’adobe, ça m’arrange bien qu’il le soit". Dans ce cas, est-ce que je peux dire: "ce que tu crées sur ton site sera ouvert parce-que MOI, client de ton site (sans moi, ton site n’est rien), ça m’arrange bien qu’il le soit". N’oublie pas que tout ce que la relation Adobe-toi est identique à la relation toi-moi. C’est un peu contradictoire de dire qu’Adobe fait ses choix en fonction de tes desideratas tout en disant que nous, tes clients, n’avons pas à nous plaindre de tes choix.

    -"Il faut surtout comprendre que les clients d’Adobe ne sont pas les utilisateurs finaux du player ou du pdf, mais ceux qui vont utiliser les soft de création d’Adobe.". À la lumière de cela, je comprends mieux tes commentaires, et je comprends aussi que tu ne puisses pas voir les problèmes que nous posent Flash, à nous, les utilisateurs finaux de Flash. Mais je comprend ta position. Finalement, tu es de l’autre côté de la ligne: bcp de ce qui arrange Adobe t’arrange aussi, et tu n’es pas touché par les problèmes que nous mettons en cause. Mais soit réaliste: tu as très peu à perdre et nous, bcp à gagner. Comment veux-tu nous convaincre que nous devrions subir de gros inconvénients pour que tu puisses en tirer de petits avantages (d’ailleurs, quels avantages ? des petits incidents de compatibilité pour un format standardisé, ça arrive une fois sur mille, et ça se résoud en 2 coups de cuillère à pot)

    Finalement, je réitère ma question: si demain Flash deviens open-source, qu’as-tu à y perdre ? Et nous, utilisateurs finaux, qu’avons-nous à gagner ?
    Les utilisateurs finaux ont BCP À GAGNER, sont NOMBREUX et sont INDISPENSABLES au web (sans consommateur, pas besoin de support)
    Les développeurs web ont PEU À PERDRE, sont PEU NOMBREUX et sont FACILEMENT REMPLAÇABLES

  50. Arno

    "Puisque à la fin de ton commentaire, tu fais l’apologie de la dictature de la majorité au mépris de la minorité"

    Je pense que l’idée que Fabien met en avant est que : lorsqu’on souhaite viser l’accessibilité, on favorisera une autre techno que Flash, c’est tout. Je suis pas sur qu’il y ait une quelconque idéologie politique de bas étage.

    pour le reste sinon "bin lol hein".

  51. Arno

    "Finalement, je réitère ma question: si demain Flash deviens open-source, qu’as-tu à y perdre ?"
    – Personne n’a défendu l’idée que Flash se DEVAIT de rester propriétaire.

    "Les développeurs web ont PEU À PERDRE, sont PEU NOMBREUX et sont FACILEMENT REMPLAÇABLES"
    Outre le fait que ce soit un peu contradictoire (on est PEU nombreux mais on reste facilement remplacable kikoolol) : c’est encore une fois une preuve de belle mentalité, mais dans ce cas on peut aussi facilement remplacer un caissier, un banquier, un chef de projet, un président et même mon chat.

  52. j-c

    @ Arno,

    Concernant l’accessibilité. Je ne trouve pas normal que certaines personnes soient "exclues" de certaines pages web uniquement parce qu’elles utilisent un systéme d’exploitation différent. On pourrait dire que ces personnes ont choisi cela en utilisant un système non standard (et que forcement, une seule entreprise ne peut pas s’assurer que son produit fonctionne absolument partout). Mais le principe du web repose justement sur le fait que les documents sont standardisés, et que donc n’importe qui peut les lire. Le web a été conçu pour éviter de se poser ce genre de questions. Si la question apparait aujourd’hui, à qui la faute ?

    Concernant: "Personne n’a défendu l’idée que Flash se DEVAIT de rester propriétaire"
    Dans ce cas, l’affaire est entendue: personne ne défend l’idée que le Flash se devait de rester propriétaire, tandis que cet article défend l’idée que le Flash se doit d’être libre (ou qu’une autre solution proposée soit atteinte).

    Concernant mes phrases finales:
    Je ne voulais pas parraitre médisant envers les développeurs web.
    Les deux phrases étaient à mettre en parralléle. Les developpeurs ont peu à perdre par rapport aux utilisateurs du web, sont peu nombreux par rapport aux utilisateurs du web, sont facilement remplaçables par rapport aux utilisateurs du web.
    Ma remarque sur le nombre était juste là pour rappeller que les utilisateurs du web (qui sont = aux caissiers + chefs de projet + … et même + les developpeurs web !!) sont plus nombreux que les developpeurs web, et que donc, à revendication égale (ce qui n’est même pas le cas ici !), il n’y a aucune raison de favoriser les developpeurs web.
    Ensuite, loin de moi l’idée de me sentir plus indispensable dans mon travail qu’un developpeur web. Seulement, je voulais juste faire remarquer que si 60% du public n’est pas content, la seule solution est de changer le produit (du moins, en démocratie). Si 60% des developpeurs web ne sont pas contents, il suffit d’embaucher un developpeur faisant partie des 40% restant.

  53. Arno

    @j-c :
    Merci, je comprend mieux ton point de vue.

    Mais je reste en désaccord avec certains points, notamment avec l’idée qu’Adobe (avec Flash) empêche l’accès à des contenus pour certaines personnes utilisant un système d’exploitation n’étant pas pris en compte par le Flash Player. Je pense que c’est aux concepteurs du site de veiller à son accessibilité. Adobe "ne propose qu’un technologie" quelque part, qui a su s’imposer avec le temps au vu de ses capacités d’animation et de gestion de média. Si tel ou tel site Flash ne propose pas de contenu alternatif, doit on s’en prendre à Adobe ou au responsable du site qui empêche (pour le coup, lui, a fait son choix) l’accessibilité des données pour certains utilisateurs ?
    Alors oui, je suis d’accord dans le meilleur des mondes cette question ne devrait pas avoir à être poser et quelque part j’espère qu’Adobe réussira son paris avec l’open screen project.

    Je trouve çà bizarre que personne n’est parler de Silverlight ou de java-fx. quoi ? on ne tape pas sur les doigts des out-siders ? pourtant ces projets ne sont que de pales-copies de Flash qui n’apportent pas de solution au problèmes d’interopérabilité.

    En attendant, je me pose tout de même des questions sur l’avenir de Flash (et de ces petits copains) au vu des capacités de l’HTML 5 et des performances grandissantes du javascript (encore une fois tout dépend du navigateur… mais là n’est pas la question) ainsi qu’au vu de projets ambitieux comme WebGL.

    Et puisque tout le monde semble aimer les statistiques, pour faire un parallèle, avec un tout autre domaine, qui me fait sourire : quand Adobe ne propose un Flash Player présent sur 98% des machines, la SNCF est FIERE (si si, très fière pour le coup) de nous dire que 89% de ses trains sont à l’heure donc elle ne fait chier que 11% de ses utilisateurs (qui eux pour le coup PAYENT), tout va bien.

  54. Jorm

    Arno : "Je pense que l’idée que Fabien met en avant est que : lorsqu’on souhaite viser l’accessibilité, on favorisera une autre techno que Flash, c’est tout."
    Oui, justement, c’est là qu’on se bute à un coin complètement fermé de mon esprit : je n’arrive pas à concevoir que des développeurs web puissent privilégier l’utilisation du Flash à l’accessibilité de leur site web. En gros, le Flash c’est tant mieux pour ceux qui pourront le lire et puis les autres ont qu’à aller voir ailleurs si il n’y est pas.
    Hmmmm…. pas très user-friendly tout ça.

  55. Floz

    @Jorm :
    Je ne suis pas sûr de quelle "accessibilité" tu parles, mais si c’est la définition dans le sens "avoir accès au site internet" : 99% des internautes peuvent voir un site internet ou une application en flash. C’est énorme. En 2005, le taux de pénétration du Flash Player faisait défaut à la techno, aujourd’hui ce n’est plus le cas 😉

    En revanche, Arno répondait à la remarque suivante : le Flash ne permet pas de rendre le site accessible pour les mal voyants etc. Les contenus des sites en flash ne sont pas les même que ceux des sites utilisant les langages web "standard" comme le HTML etc.
    Comme l’a dit Fabien, on ne choisira pas Flash si l’on veut faire le site des impôts 😉
    Flash a de l’intérêt pour les sites contenant une forte interactivité/des animations/des vidéos… Donc du divertissement et de la pub.