Le Monde et Libé main dans la main pour nous pondre des éditos serviles et crétins

Temps de lecture 12 min

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Hamed Saber - CC byJe me souviens d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. C’était avant Internet. La presse avait un surnom  : le quatrième pouvoir. Et il me plaisait d’y croire à ce contre-pouvoir, face aux autres pouvoirs incarnés par l’État.

Aujourd’hui, j’ai de plus en plus de peine à y croire. Jusqu’à ne plus y croire du tout lorsqu’il s’agit d’aborder «  Internet  ».

Que Sarkozy s’empare d’un rapport pour venir nous faire une proposition qui frise le ridicule avec sa «  taxe Google  », nous y sommes malheureusement désormais habitués, Hadopi étant encore (et pour longtemps) dans toutes les mémoires. Mais que des journaux aussi prestigieux que Le Monde et Libération, reprennent le même jour, sans aucun recul, cette proposition, en tentant bien maladroitement de la justifier, c’est nouveau et c’est plus que décevant[1].

Mais qu’est-ce donc que cette «  taxe Google  »  ?

Florent Latrive (journaliste à… Libération  !) la résume fort bien dans son excellent et cinglant billet La taxe Google, symbole cache-misère sur son blog Caveat Emptor  :

Il n’est surtout nulle part question que cette taxe soit une source de revenus supplémentaires pour les artistes et créateurs. Elle vise simplement à compenser dans le budget de l’Etat une série de dépenses en faveur des industries culturelles, et notamment la carte jeune musique ou l’extension du crédit d’impôt pour la production musicale. Si ces dépenses auront, c’est le minimum, pour effet indirect d’assurer quelques rentrées à la filière, on ne trouve pas là trace d’une nouvelle ligne de recettes susceptibles d’apporter un revenu pérenne et conséquent aux créateurs. On taxe la pub, et on subventionne la vente de musique. Il ne s’agit pas là de rémunérer la filière sur la base d’une nouvelle circulation des oeuvres et de nouveaux partages de la valeur ajoutée, mais d’instaurer un micro-bricolage fiscal, tout en continuant, via Hadopi, la guerre au public et à ses pratiques de partage sur les réseaux.

Et Guillaume Champeau de surenchérir sur Numerama, un brin énervé  :

Puisque la France et l’Europe sont incapables de favoriser l’émergence de grands acteurs de l’internet, autant taxer les sucess stories américaines pour financer ses industries vieillissantes.

Ajoutons à cela qu’elle s’annonce techniquement inapplicable (ça ne vous rappelle rien  ?), puisque comme nous le précise Rue89, il sera fort délicat, pour ne pas dire impossible, de tout aussi bien choisir les sites à taxer, empêcher l’évasion fiscale et dénombrer les internautes français.

L’idée est donc définitivement mauvaise. Et, même si ça n’est pas forcément agréable à lire, on ne s’étonnera pas de se faire plus ou moins gentiment chambrer par le reste du monde.

Mais nos deux grands quotidiens ont eux décidé de passer outre…

Qu’est-ce que l’éditorial, ou l’édito, d’un journal  ? C’est en quelque sorte la «  signature  » du journal, voire même parfois sa «  vitrine idéologique  ». Et comme c’est important, on ne va pas en confier la plume à n’importe qui  : ce sont souvent les directeurs ou les rédacteurs en chef qui s’y collent.

Or donc ici, c’est rien moins que l’éditorial de ces deux journaux qui est sollicité pour jouer, j’exagère à peine, les porte-paroles du gouvernement. Les titres de l’un comme de l’autre sont évocateurs et en parfaite symbiose  : «  Juste  » pour Libération et «  Une taxe juste  » pour Le Monde. Le parallèle est saisissant, à croire qu’ils se sont passés le mot.

L’édito de Libération  : «  Juste  »

URL d’origine du document
Par Laurent Joffrin (directeur du journal) – 8 janvier 2010

Internet, notre ennemi  ? Voilà bien la manière la plus niaise de poser le problème de la création et de la presse en ligne. Le réseau mondial porte en lui un tel progrès de civilisation – culture et information à la disposition de tous sur un simple clic – qu’il est ridicule d’invoquer cette dichotomie sommaire.

Ce serait effectivement ridicule, mais alors pourquoi le rappeler en introduction  ? On est à la limite de la faute avouée à moitié pardonnée.

Non, l’ennemi est plus insidieux, et plus dangereux  : c’est le tout gratuit, en ligne ou ailleurs.

Qu’est-ce que le «  tout gratuit  »  ? Je n’en ai personnellement aucune idée. Toujours est-il que «  l’ennemi  » est donc désigné et que l’on se trouve face à une autre dichotomie sommaire dans laquelle on souhaiterait nous enfermer  : gratuit contre payant. Le refrain est désormais connu, occultons totalement la constitution de biens communs, le partage de ressources sous licences libres et ouvertes (gratuites ou payantes) et les échanges non marchands. C’est pourtant aussi et surtout là qu’Internet est susceptible d’être un «  progrès de civilisation  ».

Pendant des lustres, les ravis de la fausse modernité nous ont expliqué que la gratuité totale, par des sources principalement publicitaires, créerait son modèle économique. On s’aperçoit aujourd’hui que cette prophétie n’a aucune réalité pour les producteurs de contenus culturels (musique, livres, cinéma, information…)

Merci de cet aveu. Il fallait effectivement être bien naïf pour croire ces «  ravis de la fausse modernité  » (on veut des noms  !).

Quelques géants, agrégateurs comme Google ou fournisseurs d’accès Internet, ont capté l’essentiel des revenus. Le libre marché a créé cette originale répartition des tâches  : les créateurs de contenu supportent les dépenses, les diffuseurs perçoivent les recettes.

Mélangeons allègrement deux entités aussi hétéroclites que Google et un fournisseur d’accès pour en faire d’étranges boucs émissaires à qui on reproche d’avoir «  capté  » les revenus des contenus.

Les premiers subissent déficits, précarité et licenciements, les autres amassent des montagnes d’argent.

Non, non, on ne nous parle pas de la crise des subprimes mais bien de la crise des industries culturelles (qui, contrairement à la première, n’inquiète qu’elles-mêmes). Toujours est-il que «  les autres  », vautrés sur des montagnes d’argent injustement récolté, sont coupables. Il est alors sain et logique de les punir par une taxe en faveur des pauvres victimes.

Dès lors, le rapport Zelnik est dans le vrai quand il cherche le moyen de rééquilibrer une situation qui mènera sans cela à l’anémie et au formatage des contenus.

Classique. On confond un problème (réel) avec l’une des solutions (plus que discutable) pour le traiter. On ne s’y est pas pris autrement pour justifier l’Hadopi. «  Dès lors…  », le raisonnement est un peu court et l’affirmation péremptoire. Si vous ne voulez pas d’une presse malade (anémie) et uniforme (formatage des contenus) alors vous ne pouvez qu’adhérer au rapport Zelnik et à sa taxe Google. La ficelle est un peu grosse mais CQFD.

Et ce qui vaut pour la musique vaut, a fortiori, pour l’information, dont le rôle civique est évident.

Journalisme et musique, même combat dans l’adversité, d’où l’existence de cet édito. Et c’est encore pire avec le journalisme dont l’évidence du rôle civique est telle qu’il convient tout de même de le rappeler.

A moins de considérer, dans un rêve ultralibéral, qu’en raison d’un commandement du Saint Marché, créateurs et journalistes doivent désormais vivre d’amour et d’eau fraîche.

J’ai connu Libération moins critique vis-à-vis de l’économie de marché. Mais résumons-nous  : Internet tend vers un tout gratuit capté par un Google causant tristesse et désolation dans le monde des «  vrais  » producteurs de contenus culturels. La taxe est juste, la taxe est la solution.

L’édito du Monde  : «  Une taxe juste  »

URL d’origine du document
Non signé – 8 janvier 2010

Taxer Google. En prenant position, jeudi 7 janvier, lors de ses voeux à la culture, en faveur d’une fiscalisation des revenus publicitaires en ligne des géants d’Internet, Nicolas Sarkozy fait-il preuve de démagogie ou, au contraire, de cohérence  ? Un peu des deux. Il est facile de pointer uniquement le grand méchant loup américain. Les maisons de disques, par exemple, ont longtemps refusé de prendre au sérieux les évolutions technologiques, préférant profiter des revenus considérables qu’elles tiraient du CD.

Départ identique à l’édito précédent (Internet n’est pas l’ennemi, etc.). On est lucide parce qu’on a bien compris la démagogie de la proposition, mais comme c’est aussi de nous, les journalistes et notre avenir dont il s’agit, on va tenter malgré tout de vous en montrer sa cohérence (si possible sans recourir aux forceps).

D’un autre côté, la position des moteurs de recherche, Google en tête – l’immense majorité des internautes français entrent sur la Toile avec lui -, devient intenable.

Intenable pour qui exactement  ? On pourrait d’ailleurs faire également le même procès à Microsoft et ses ventes liées (lui aussi basé fiscalement en Irlande soit dit en passant). Ce qui donne alors  : «  D’un autre côté, la position des systèmes d’exploitation, Windows en tête – l’immense majorité des utilisateurs français entrent en informatique avec lui -, devient intenable  ».

Depuis des années, Google profite de contenus qu’il n’a pas créés et qui ne lui appartiennent pas  : musiques, films, livres, presse, produits audiovisuels… Google ne paie presque rien et il rend les contenus gratuits. Pire, il capte des pages de publicité, et donc des revenus, qui devraient aller à d’autres.

Pareil que tout à l’heure. Google capte, profite sans donner, et rend tout gratuit. On ne va pas dire que Google est un voleur, mais on en a tout de même fortement envie. «  Il est facile de pointer uniquement le grand méchant loup américain  », disait-on pourtant en préambule. Que Google pose de nombreuses questions et de nombreux problèmes est une évidence, mais aborder aussi radicalement le débat ne risque pas de faire avancer les choses.

Le résultat est ravageur  : hormis le cinéma, qui se porte bien – la magie de la salle opère toujours -, la musique est sinistrée, la presse souffre, le livre est menacé.

Et n’oublions pas aussi qu’en 2012 c’est l’Apocalypse. Et il semblerait, mais c’est à vérifier, que Google n’y soit cette fois-ci pour rien.

Comment convaincre des consommateurs de musique de payer pour un produit qu’ils peuvent trouver gratuitement  ? Lorsque l’on a 20 ans, que l’on a grandi une souris à la main, que le plaisir d’un meilleur son ou d’une belle pochette de disque compte moins, la mission paraît impossible.

J’invite l’éditorialiste du Monde, fin connaisseur de la jeunesse, à lire l’article de Jean-Pierre Archambault, Gratuité et prix de l’immatériel, pour constater qu’à l’impossible nul n’est tenu.

Ces dernières années, les gouvernements ont, pour punir les fraudeurs, multiplié les textes de loi et accumulé les maladresses. La filière musicale, elle, a pris beaucoup de retard dans la mise en place d’une offre riche et attractive.

Donc, en toute logique, si on tire les leçons du passé, il n’y a aucune raison de ne pas se trouver en face d’une nouvelle maladresse. Mais pas du tout…

Dès lors, les mesures incitatives, préconisées par le rapport de la mission Création et Internet, présidée par l’éditeur Patrick Zelnik, sont justes. Et juste aussi l’idée de financer celles-ci par une taxe sur la publicité en ligne. Le rapport aurait pu aller plus loin en mettant à contribution les autres grands bénéficiaires du système que sont les fournisseurs d’accès.

Le mimétisme avec Joffrin me laisse songeur. Ils ont dû s’enfermer ensemble dans une pièce commune pour nous rédiger cela, c’est la seule explication. Jusqu’à la même locution «  Dès lors…  ». En tout cas, le raisonnement (bancal) et la conclusion (partiale) sont en tout point identiques, jusqu’à l’inclusion des fournisseurs d’accès dans le même galère que Google.

Restent deux difficultés. La faisabilité, d’abord. Dans un monde dématérialisé, évaluer les recettes spécifiquement françaises et contraindre des entreprises étrangères à acquitter leur dû fiscal en France ne sera pas simple.

Cette première difficulté est une impossibilité.

Cela suppose aussi de bouleverser la philosophie d’Internet, réseau créé pour permettre la circulation libre du savoir. Pour les artistes et auteurs, ce serait justice. Pour les utilisateurs, ce sera une révolution culturelle.

Pincez-moi  ! Suis-je bien en train de lire un éditorial du Monde  ? S’en prendre à la libre circulation du savoir sur Internet serait une nouvelle «  révolution culturelle  »  ? ? ?

Une partie de moi-même s’en trouve glacé d’effroi  ! (surtout la partie «  bobo de gauche  », qui n’a pas encore totalement disparue)

On pourrait en rire si ça n’était point si grave. Parce que, mine de rien, ces deux éditos, consciemment ou non, nous préparent magnifiquement à l’épisode suivant qui participe du même état d’esprit, à savoir la mise en place du filtrage du Net et la remise en cause de sa neutralité.

La peur est décidément mauvaise conseillère. Monsieur Joffrin, vous aviez raison tantôt de rappeler le rôle civique de la presse, parce qu’il y a des jours, comme ce 8 janvier 2010, où il peut nous être permis d’en douter.

Notes

[1] Crédit photo  : Hamed Saber (Creative Commons By)

56 Responses

  1. un tux sur terre

    Les masquent tombent les uns après les autres avec Internet. That’s impressive !

    C’est vraiment un faux procès en plus, parce qu’aussi bien les résultats des recherches que Google News renvoient sur les sites des journaux avec juste quelques lignes proposées.

    Ils ont réussi l’impensable : me sentir solidaire avec Google !!!

  2. augustus

    Bonsoir,

    Ah, Libération : toujours si prompt à défendre le téléchargement plus ou moins (il) légal… Mais dès lors que l’on touche à leur pré carré, leur discours n’est plus le même… étrange quand même… ou faux derch’ : à vous de voir. ^^

    A bientôt.

  3. Lutin Malicieu

    Rien d’étonnant à ces articles, les grands quotidiens nationaux sont tous détenus par des industrielles (Dassault, Boloré, PPR, Rotchilde…). Comment les journalistes pourraient ils avoir une vrai liberté d’écriture?

    D’autre part, les articles sont de plus en plus des adaptations de dépêches sans aucune vérification et / ou réflexion. L’esprit critique a disparu, même dans les éditos…

    Il reste pour moi 2 grandes éditions libres et critiques: le canard et le monde diplo…

  4. Karl-Groucho Divan

    Je n’ai pas encore eu le temps de vraiment lire cet article, mais je suis un ancien lecteur des deux quotidiens cités… Enfin, des deux titres, les quotidiens de ces noms et d’aujourd’hui n’ayant rien à voir avec ce qui fit leur honneur.

    En attendant, et en survolant, je tombe sur « gratuit vs payant ».

    Involontairement, vous voilà donc ainsi collaborant avec ceux qu’à juste raison vous dénoncez !

    « Vs », dont il faut savoir qu’il signifie « versus », dont il faut savoir qu’il signifie « en opposition à » … Un anglicisme déguisé en latinisme, et, de surcroît, abrégé selon des règles d’abréviations inhabituelles dans notre langue.

    Ne pouviez-vous rédiger « gratuit contre payant », et être ainsi assuré d’être immédiatement compris du plus grand nombre (amenant directement au sens plutôt que d’en éloigner pour — peut-être — finalement y revenir par de multiples ricochets) ?

    Souhaitez-vous favoriser l’accès au sens de ce que vous voulez faire comprendre ? Ou voulez-vous prendre le risque de basculer du côté des destructeurs du sens, avec toutes les conséquences que cela implique ?

    Ceci dit, de toute façon, merci pour l’article que je vais lire à tête ± reposée 😉

  5. Ramon

    C’est à pleurer. Quand je pense qu’un site aussi intéressant et intelligent que celui de Ecrans.fr appartient à Libération, je me dis que Joffrin ferait bien d’y aller demander conseil la prochaine fois que lui viendra l’envie de parler de nouvelles technos.
    http://www.ecrans.fr/

  6. Hybrid Son Of Oxayotl

    «Google ne paie presque rien et il rend les contenus gratuits. »
    C’est un simple mensonge en pure et due forme. Google ne rends rien gratuit, il permet aux gens d’accéder à ce qui est mis en accès libre, et ce, *seulement* si celui qui propose la ressource le permet !

  7. aKa

    @Karl-Groucho Divan : Il suffisait de demander. Modification effectuée.

    À bien y réfléchir j’y suis allé un peu fort sur le titre de mon article. Mais bon c’était un billet de la catégorie "billet d’humeur du dimanche" (et aussi un déception de lecteur, ou d’ancien lecteur, de ces deux quotidiens).

    Je remarque également que les commentaires sous les deux éditos sont eux aussi souvent passablement critiques (ce qui fait du bien) :
    http://www.liberation.fr/medias/010
    http://www.lemonde.fr/opinions/reac

    Je signale en outre cet article Numerama : Le quotidien Le Monde estime "juste" la taxe sur les revenus publicitaires.
    http://www.numerama.com/magazine/14

  8. Julien

    « Cela suppose aussi de bouleverser la philosophie d’Internet, réseau créé pour permettre la circulation libre du savoir. Pour les artistes et auteurs, ce serait justice. Pour les utilisateurs, ce sera une révolution culturelle. »

    Une chose qu’ils ont décidément du mal à digérer est qu’avec internet le groupe des artistes et auteurs se trouve largement agrandi par rapport à leur habitude d’être en petit comité où tout le monde est plus ou moins bien identifié.

  9. Incontinentia Buttocks

    A quand une réponse des personnes ayant écrit ces deux éditoriaux ? Ca serait intéressant d’avoir leur avis. N’étant (heureusement, semblerait-il) pas français, je n’ai pas vraiment mon mot à dire, c’est vrai, mais je pense qu’il pourrait être très intéressant d’écrire aux deux journalistes pour essayer d’entamer une discussion constructive.

    Je me suis récemment intéressé à la construction d’éolienne à proximité des habitations en Suisse, mon pays que j’aime, et je me suis rendu compte que de nombreuses erreurs des journalistes venaient en grande partie de leur incompétence sur les sujets qu’ils traitent. Peut-être en est-il de même avec les deux "joyeux campeurs" qui ont écrit ces deux jolis éditoriaux.

  10. Earered

    Personnellement, je considère les éditos comme une tribune d’opinion très personnel, qui donne parfois le ton du journal mais ne reflète pas la qualité des articles.

    Les éditos d’Erik Empatz sont rigolos mais très partisan, les articles du volatile sont en général bien plus impartiaux.
    Les éditos de Hutin (ou pire de sa fille) ne volent en général pas très haut (des caricatures de la thèse antithèse synthèse), l’ancien Ouest Eclair offre une quantité importante d’article rédigé par des pigistes pour les nouvells locales.

    Pourquoi dire cela ?

    Parce que cette taxe a été retenu dans le rapport (et pas l’ensemble) pour semble-t-il des raisons extérieurs au contenu du rapport. Mais la proposition du rapport reste intéressante pour contrer l’évasion fiscale que pratique Google : 40 000 000 € de chiffre déclaré contre 800 000 000 € effectif

    Google a des bureaux en France, des salariés français (ayant une couverture sociale), négocient sur le sol français (profitant des infrastructures publiques) avec des entreprises françaises.

    Source ?
    http://www.lemonde.fr/technologies/

    Oui, c’est un article du monde, où l’on voit qu’un éditorialiste n’est pas un journaliste (ça peut être le patron du journal, un professeur ou une autre personnalité qui écrit les éditos).

  11. Earered

    ah, oui, et des soupçons d’abus de position dominante (certains diffuseur de contenus se sont plaint d’une baisse de revenu).
    Mettre en place une taxe sur les pubs permettrait de garder une trace comptable précises des échanges (entre ce qui est facturé, et reversé).

  12. narvalette

    @Earered : Totalement démago et sujectif ton raisonnement. Et avec la même volonté de désigner un bouc émissaire. Et pourquoi pas aussi Microsoft, domiciliée en Irlande pour l’Europe ? Mais surtout, surtout, pourquoi pas une entreprise… française du CAC 40 !!!
    Google a décidément bon dos dans cette histoire.

    "Les 40 plus importantes sociétés françaises payent 2,3 fois moins d’impôts sur les bénéfices que les petites et moyennes entreprises, selon un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires publié par La Tribune.
    Quand une PME paye 100 euros, une entreprise du CAC 40 en acquitte donc 43, écrit cet organisme public en rapportant la facture fiscale à l’excédent net d’exploitation.
    Il arrive ainsi à un taux "implicite" d’imposition qui est de 30% pour les entreprises de moins de neuf salariés et passe à 13% pour les entreprises de plus de 2.000 salariés et 8% pour les entreprises du CAC 40.
    Cette situation est due à ce que les sociétés appellent "l’optimisation fiscale", diverses techniques utilisées pour alléger la facture des impôts et qui passent souvent par une implantation dans les paradis fiscaux.
    Selon une enquête du périodique Alternatives économiques, les sociétés de CAC 40 possèdent environ 1.500 filiales dans ces pays dont les pratiques ont été officiellement condamnées par les pays du G20, qui a assuré qu’il entendait les faire rentrer dans le rang.
    Le manque à gagner pour l’Etat issu de cette "optimisation fiscale" des bénéfices du CAC 40 est de huit milliards d’euros, selon le rapport cité par La Tribune.
    Les grandes sociétés n’acquittent que 13% du total des recettes de l’impôt sur les sociétés, tandis que les PME de moins de 250 employés en apportent 21%."
    http://www.lepoint.fr/actualites-ec

  13. Elessar

    Très intéressant. Comme l’a dit quelqu’un, « la presse à imprimer a permis aux gens de lire, Internet va leur permettre d’écrire ». Aujourd’hui, des amateurs peuvent faire concurrence aux journaux traditionnels avec une qualité, une pertinence et surtout une indépendance supérieure, sur des sujets polémiques. Ce n’est pas demain que je me remettrai à acheter des journaux d’information.

  14. Grand_Jour

    .. nous assistons dans la Douleur à la fin du Kapital …

  15. hélas

    Pour ma part ce qui me dissuade d’acheter Libé, comme je le faisais avant, ce n’est pas internet, c’est le niveau lamentable où est descendu ce journal lorsqu’il a perdu son indépendance. Le Monde est mieux, mais je ne l’aime vraiment que quand il est diplomatique …

  16. Cantor

    @Elessar:
    Si je ne m’abuse, le citation est de Benjamin Bayart.

  17. Dd

    Il leur manque :

    "Craignez françaises et français, Internet va (nous) tuer !"

  18. feanor

    Je suis surpris. J’étais intimement convaincu que Libération et Le Monde était des journaux profondément anti-système.

    À ce propos, lire "la fabrication du consentement" de Noam Chomsky.

  19. Dd

    "révolution culturelle" : les références aux chinois sont de plus en plus nombreuses ces temps-ci, il faut dire que c’est un modèle 🙂 .

  20. Tweety

    Aïe, aïe, aië ! Je me mets à la place des journalistes du Monde et de Libération qui s’y connaissent un peu en Internet et qui doivent en mordre leur chapeau. Courage les gars !

  21. JP

    Moi, je lis désormais l’Huma en presse écrite pour avoir des infos pertinentes et je ne m’en porte que mieux et leur site gratos est rudement bien fait avec un archivage gratos super bien.

  22. Tête de Turc

    Ils sont marrants les éditorialistes… après "c’est les étrangers (arabes, noirs, etc.) qui mangent le pain des Français", on a le droit à un "c’est Internet (FAI, Google, etc.) qui mange le pain de la presse"… super, la mentalité ! Et eux, de trouver comme idée : s’ils nous mangent notre pain, on a qu’à leur taxer en retour le pain (qu’ils nous ont "volé").

    Chercher à tout prix des boucs émissaires, pour taper dessus… ça sent pas bon tout ça. Comment est-ce que ça finir ?

    Ça, et puis la forte tendance des FAI à jouer à fond la carte du triple play, à se transformer en distributeur de contenus (un peu comme on s’abonne au câble ou à une chaîne payante). Un peu le retour en force Minitel…

    J’aime vraiment pas du tout la tournure que prennent les choses. J’ai bien l’impression qu’Internet, tel qu’on l’a connu jusqu’à présent, est en danger…

  23. Richard87

    C’est amusant parce que c’est la presse de gauche qui est la première à applaudir les mesures Sarkozy. C’est vrai aussi qu’il y a le mot magique "taxe" dedans !

    Je me demande si on assiste pas là tout de même à leur chant du cygne (en mp3, non disponible en torrent).

    A leur décharge faut voir qu’ils sont totalement à cran. Même si c’est pas comme aux US, la presse français a pas mal licencier ces derniers temps. Et à ceux qui restent on leur demande de faire plus tout en gagnant moins (ça c’est pas tres sarkozyste comme programme). Sauvons notre peau par tous les moyens et si l’état est disposé à nous donner de l’argent, ne soyons pas regardant sur sa provenance et essayons de faire passer cela du mieux possible dans l’opinion.

  24. tout_est_la

    10 janvier 2010 – 22h49

    Les riches nous obligent à aller s’user le fond de culottes sur les bancs
    d’école avec des enfants de bourgeois que tu ne peux sentir. Ensuite les
    enfants de bourgeois à cause de leurs nombreuses connexions vont chercher
    les meilleurs emplois tandis que toi tu as de la difficulté à dénicher un
    emploi intéressant. Avoir su, j’aurais laissé faire l’école ; je n’aurais
    pas eu à endurer ces petits bourgeois méprisants et hypocrites

  25. soliman

    C’est proprement hallucinant de prendre le problème sous cet angle !
    Il est indéniable que :
    – Il y a un problème avec la musique
    – Il y a un problème avec la presse
    – Il y a un problème Google
    Ces problèmes réels n’ont rien à voir entre eux – et n’ont a priori rien à voir avec l’état. Mais non, ils faut tout mélanger et sortir du chapeau cette mesure risible qui nous tape la honte – les blogs ricains s’en donnent à coeur joie et pour une fois ils ont bien raison.
    Le monde devient totalement fou et ce pour une seule et unique raison : l’argent.
    Donnez à ces journalistes la sécurité de l’emploi et de bonnes conditions de travail, et comme par enchantement ils se remettront à faire le job pour mettre cette proposition là où elle aurait dû rester : dans les poubelles numériques de l’histoire.

  26. Incontinentia Buttocks

    Bon, d’un autre côté, on peut les comprendre. Si dans les éditoriaux ils sortaient vraiment ce qu’ils pensent, ils pourraient avoir deux-trois soucis avec le gouvernement, non ? Rappelez-vous le gars qui s’est fait virer de TF1.

    Je terminerai ce message par votre devise nationale : "Fraternité."

  27. voz

    A mon avis le journalisme professionnel est mort. Non a cause de Google mais parce que les blogueurs, spécialistes de leurs domaines, fournissent une information de bien meilleure qualité. A tout point de vu : rapidité, justesse de l’info et contrôle des sources, analyses, etc. Il faut bien le reconnaitre !

  28. voz

    Google devrait mettre, beaucoup plus en avant, ses services payants. Je ne suis pas sur que beaucoup de monde acceptent de payer pour ne plus être tracés, mais cela leurs éviterait les nombreuses critiques habituelles (a mon avis mal ciblées).

  29. ethan

    Ce serait vraiment marrant que Google prenne la mouche et interdise l’accès à tous ses services aux internautes français (oui je sais c’est techniquement impossible mais c’est juste pour m’imaginer le truc).
    Du coup on aurait des internautes pas contents qui iraient manifester contre non pas Google mais contre les industries culturelles et l’Etat responsables de cela.
    Délirant !

  30. 1138

    « la gratuité totale, par des sources principalement publicitaires »

    Là aussi, il y a une belle erreur. La pub a un coût et il est répercuté dans le prix des produits. Ce qu’on ne paie pas d’un côté, on le paie de l’autre.

  31. fourpower

    Il y’a belle lurette que le Monde et Libé ne sont que l’ombre de ce qu’ils furent à leur création. Il y’a belle lurette qu’ils ont retournées leurs vestes , se sont embourgeoisés et pataugent dans la fange du conservatisme. Le politique a eu raison d’eux et les a mis au pas comme ce fut le cas aussi ,soi-dit en passant une grande radio France Culture que cher Adler a cassé. Aujourd’hui l’information sur internet , à condition de faire le tri, reste encore indépendantes et l’on trouve encore des éléments de contre pouvoir et une réelle liberté d’expression pour les citoyes. Or de plus en plus le politique voit de mauvais oeil cet exces de liberté , et il cherche des pretextes pour enles limiter.

  32. Ptigrouick

    A cause de ses politiques et de ce genre de journalistes, la France est un pays malade. Pas étonnant que nous ayons un tel retard sur les nouvelles technologies, quand on voit l’imbécilité du discours de nos "élites" à ce sujet ! Et quand je pense que les mêmes vont se permettre de critiquer la censure en Chine. Ils essaient simplement de mettre en place la même chose en douce concernant le contrôle d’Internet. Ça me donne envie de vomir.

  33. Earered

    @narvalette
    Autant aller à la source et pas un article faisant référence à un article faisant référence à un rapport, ça évite les déformations :
    http://www.ccomptes.fr/fr/CPO/Accue
    (d’après le rapport, ce serait plutôt un écart de 100 pour une entreprise de 50 à 2000 salariés et 65 pour 2000 et plus, taux effectif de 20% et 13% respectivement)

    Pourquoi Google ? Parce qu’ils abusent bien plus que les autres : localiser le bénéfice n’a pas grand chose à voir avec la localisation du chiffre d’affaire (rappel, en France 50% des ressources sont issus de la TVA).

  34. henry cow

    Question un peu naive, pourquoi Libé, Lemonde et la presse Française ne se font pas tout simplement désindexer de ce moteur? Un code dans les balises Meta et Google ne volera plus les contenus.

  35. Tête de Tux

    @henry cow
    À la question "pourquoi ils ne se font pas tout simplement désindexer de ce moteur", je crois que la réponse c’est qu’ils veulent se servir sur le dos de la "bête" Google ! Ils voient passer Google, et ça va bien pour Google (avec le talent de Google c’est normal), réaction : ils veulent en profiter ! Appeler ça comme vous voulez : racket, taxation, dédommagement, participation… Il y a de l’argent qui circule, ils veulent leur part (justifiée ou pas) et je crois que le reste ils s’en foutent. Au diable la justice, la neutralité, etc.

  36. Crise de tête

    Il s’agit EXACTEMENT de l’équivalent d’une situation où La Poste, désespérée de voir tout le monde utiliser le courrier électronique, déciderait de taxer les emails pour conserver sa prérogative sur l’échange des lettres.

  37. Poppins

    Parler du net comme ‘ami’ ou ‘ennemi’ est un pur animisme, un peu comme un tout petit qui donne un coup de pied à la chaise contre laquelle il vient de se cogner.

    Dans tous ces débats, on ne sort jamais de l’Argumentum ad hominem et du faux dilemme et on se retrouve à défendre google alors que 5 minutes auparavant on combattait sa politique de rétention de données et de fiscalité ou par exemple, à vouer aux gémonies la Presse alors que plus que jamais elle doit être achetée (ha zut, les gros industriels s’en sont chargés) et lue (ha mais zut, on hurle à son manque d’indépendance alors qu’on a pas pris la peine d’acheter des journaux et donc assurer sa survie bien avant le net).

    Une bonne partie de la presse se satisfera du filtrage, le filtrage à priori d’infos pour ne pas perdre leurs recettes publicitaires est chose entendue alors un peu plus…

    Le ‘tout gratuit’, les communicants ont bien bossé.
    Comme la France est menacée par les groupuscule de la gauche de la gauche, voilà que l’économie tout entière est à présent menacée par le ToutGratuit !

    Enfin, mieux vaut être un Ravi de la fausse modernité qu’un déçu d’la crèche.

  38. Elias

    Pas mal ton speech Poppins. Ta signature avec le Parti Pirate c’est pour les soutenir où parce que tu en es ? Si tu en es alors que propose le Parti Pirate pour nous sortir de là ?

  39. Gilbert

    Article juste et frappant droit au but. Lorsque j’ai lu le terme de "Juste" dans leur éditorial, j’ai été choqué. Ces journaux sont tellement "bidon" qu’avec Internet aujourd’hui on se rend compte qu’ils sont ridicules, menteurs, totalement à côté de la plaque. Et s’ils le sont vis à vis d’Internet, ils le sont probablement sur beaucoup d’autres choses, dont l’essentiel de leur "travail". Cette petite presse embourgeoisée, couchant avec le pouvoir en place, reproduisant les dépêches de presse et agitant la queue quand on leur dit de, avec Internet et ce qui se passe en France, les masques tombent.

    Presse de Vichy. C’est tout ce qui me vient à l’esprit pour résumer cette presse crasseuse d’aujourd’hui.

  40. sbruck

    Est ce que l’Etat se taxerai aussi?
    voir le sondage pure googledoc que l »Elysée a sur son site:
    http://elysee.fr/accueil/formulaire
    A supprimer tous ses fonctionnaires, ils ne sont même pas capable de créer un pauvre formulaire local.

  41. Mathieu Lamour

    Je suis étudiant en alternance depuis 4 et demi dans le domaine des réseaux et télécommunications. Comme vous pouvez vous en doutez, avec un peu d’intérêt pour les dessus économique de mon métier, ce genre de sujet ne m’est pas inconnu.
    Aussi, votre article, bien qu’intéressant puisqu’il énonce un point de vue, propose une critique qui manque un peu de réflexion.
    En effet, vous révéler là qu’il y’a certainement des relations intimes entre presses et politiques. Mais cette histoire ne date pas d’hier même si il est vrai qu’aujourd’hui on ne s’en cache plus. La question est de savoir si cette pratique est pour autant plus répandu.

    Au passage : http://www.dailymotion.com/video/xb

    Concernant, le sujet de ces éditos, google à tout compris à l’économie et à l’homme en général. Vous ne semblez pas bien saisir le danger que représente ce que l’on pourrai aujourd’hui qualifier d’institution. Une institution privé dont la directive est le profit.
    Vous aurez prochainement l’occasion de lire des articles traitant du sujet…
    En attendant, pour les courageux (c’est un peu long), allez jeté un oeil à cette conférence qui est en plein dans le sujet :
    http://www.fdn.fr/internet-libre-ou

    Cela dit, je me réjouis de constater qu’ici et ailleurs, on discute et on se passionne. C’est aussi ça le rôle de la presse.

  42. ParToutatis

    Édito de L’abération par… Laurent Joffrin !
    Même pas la peine d’aller plus loin!
    A si, avoir mal au bide !
    Déformations de l’information et contres-vérités sont de plus en plus de mise dans ce "journal" de toutes manières !
    Bref, passons !
    A j’oubliais, pour le monde, ce n’est pas forcément mieux !

  43. Elessar

    @Mathieu : Google n’a rien d’une institution, pourtant. Ils sont un acteur parmi d’autres, sur presque tous les domaines où ils sont présents (concurrence). Ils ne sont pas indispensables. Personne n’est obligé de contribuer à leur financement.

    Comme institution privée, je parlerais plutôt de Microsoft, puisque tous les acheteurs d’ordinateurs de marque sont obligés de contribuer à son financement au moyen d’une taxe systématique.

  44. Mathieu Lamour

    Avec plus de 90% de part de marché, c’est au moins assimilable à un institution
    http://www.webrankinfo.com/actualit

    Le choix existe mais google est la référence, le meilleur : le maitre de la diffusion de l’information. Je n’adhère pas à la taxe google, comme hadopi elle est hors sujet.
    Elle identifie pourtant un réel problème : qu’est ce que serai google sans le contenu du net ? YouTube sans les vidéos de chacun ? MySpace sans la création ?
    A qui cela profite ? Au compagnie de diffusion et à elle seulement.

  45. Lyto

    "Elle identifie pourtant un réel problème : qu’est ce que serai google sans le contenu du net ? YouTube sans les vidéos de chacun ? MySpace sans la création ? A qui cela profite ? Aux compagnies de diffusion et à elles seulement."
    Oui, en même temps on a jamais taxé l’industrie musicale pour rétribuer un autre secteur de l’économie. Je vois pas pourquoi elle aurait droit à un traitement de faveur. Ce qu’elle dénonce, c’est aussi ce qui a fait qu’elle est devenue ce qu’elle est à savoir la loi du marché. Les consommateurs ne sont plus contents de ce qu’on essaie de leur refiler, ils n’achètent plus. Point barre. Taxer les moteurs de recherche (parce que, même si c’est de moins en moins catégorique, Google est avant tout un moteur de recherche, rappelons-le. Ce n’est pas un diffuseur de contenu…) n’y changera rien.
    Excusez-moi pour cette analogie débile mais le jour où tout le monde fonctionnera aux voitures électriques pour des raisons de coût ou de confort, taxera-t-on Renault ou Toyota pour faire vivre Total ?
    Nous sommes à un tournant. Ceux qui sauront le négocier (c’est le cas de Google) prendront l’avantage. Pour les autres…

  46. Jody

    Dans la série Internet n’est pas l’ennemi :
    AUTOPSIE D’UN JOURNALISME DE L’INDIGENCE
    Quand une journaliste du Monde, par ailleurs médiatrice du journal, ne lit qu’à moitié et ne vérifie pas ce qu’elle écrit.
    La suite ici:
    http://laroutedegakona.blogspot.com

  47. plf

    Un petit hors sujet (quoique) à propos de Google "AdSense". Sébastien Sauvage fait un premier bilan et joue la carte de la transparence : http://sebsauvage.net/rhaa/index.ph

    Framasoft a-t-il déjà "communiqué" sur les revenus générés par les publicités de Google (que pour ma part je n’ai jamais vues, grâce à une brève publiée sur uZine 3 en novembre 2004) ?

  48. aKa

    Merci plf pour cet article très intéressant qui m’avait échappé et avec lequel je suis totalement en phase (pourtant je suis abonné au flux RSS de SebSauvage).

    A la première lecture, je me suis étonné qu’il publie les chiffres des revenus engrangés, parce que nous nous avions toujours pensé que ce n’était pas permis par le contrat Google et qu’un tel écart entraînait nécessairement la résiliation.

    Du coup il m’a poussé à trouver le temps de me pencher un peu plus sur les termes de ce contrat :
    https://www.google.com/adsense/loca

    Et effectivement on peut lire ceci noir sur blanc :
    "Nonobstant ce qui précède, Vous pourrez divulguer le montant exact des paiements bruts que vous verse Google dans le cadre du Programme."

    On peut aussi lire la chose suivante, ce que ne n’avons pas pris le temps de faire (et hop, dans ma to do liste de six pieds de long où la lecture ogg html 5 sur le Framablog figure en top priorité !) :

    "Vous devez mettre en place des chartes appropriées en matière de données personnelles, et vous conformer à ces chartes. Ces chartes devront indiquer clairement que des tiers peuvent placer et lire des cookies sur le navigateur de vos utilisateurs ainsi qu’utiliser des balises Web pour recueillir des informations dans le cadre du placement des annonces sur votre site Web. Vos charte de données personnelles doivent également prévoir que les utilisateurs seront informer des différentes options leurs permettant de gérer les cookies."

    (ps : y’aurait pas un site francophone qui propose une telle charte que l’on pourrait "pomper", ça nous économiserait la tâche)

    Je suis allé faire un tour sur notre compte Google. Le total pour l’année 2009 est de 18516,24 euros. Ce qui par rapport à notre situation est loin d’être négligeable.

    Très sincérement à chaque fois que l’équipe Framasoft se réunit, le débat "bon, quand est-ce qu’on vire la pub Google ?" est remis sur le table. D’autant que dans l’intervalle, Google devient de plus en plus gros, même Sarkozy commence à le critiquer, c’est dire 😉

    Nous avons cependant progressé. La campagne de dons a été un succès (encore merci aux donateurs). Et si chaque année nous étions sûrs de collecter la même somme alors nous l’enlèverions. Le problème c’est qu’on craint un peu d’avoir réussi notre campagne "sur l’ensemble de notre oeuvre de ces 8 dernières années" et rien ne dit que nous aurons le même rythme en 2010 (il serait même raisonnable de penser le contraire). Donc pour le moment nous la conservons, d’autant que notre activité de ces derniers mois (framakey ubuntu, boutique en ligne, framapack, bio de Stallman, etc.) demande en fait un deuxième salarié (je suis candidat parce que je suis pas loin du burn out actuellement, l’implosion menace).

    Au final, SebSauvage, tout comme nous, garde pour le moment la pub Google. Cela nous rend tous un peu schizophréniques puisque, après cette brillante analyse, l’une des conclusions "naturelles" serait la suppression. Mais, comme nous avons déjà eu l’occasion de le dire, c’est ici un mal pour un bien, et nous espérons malgré tout rencontrer la compréhension de nos visiteurs et utilisateurs du réseau.

  49. kidkoko

    Bonjour et merci bcp pour ce billet. Le Monde.fr propose une section "opinions" (dans laquelle on retrouve entre autres les éditos). N’as-tu jamais pensé Aka, à leur proposer un article ?

  50. Cloudy

    Sauf que le Monde.fr semble nous faire payer la liberté d’expression en racketant ceux qui souhaitent y déposer une opinion ( abonnement obligatoire ). Alors non seulement ils se rétribuent sur nos passages chez eux via les pubs, mais en plus il faudrait payer pour enrichir leurs éditos à deux sous ?

    Alors autant écrire ici …