Ce que j’aime chez Mozilla

Classé dans : Logiciel libre | 12

Temps de lecture 4 min

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Ce que j’aime chez Mozilla va bien au-delà du code… Le témoignage enthousiaste et caractéristique d’un contributeur.

Ce ne sont pas les développeurs sur des projets non libres qui peuvent en dire autant.

I love Mozilla

Ce que j’aime chez Mozilla

What I Love about Mozilla

Mihnea Dobrescu-Balaur – 6 octobre 2013 – Blog personnel
(Traduction  : Asta, Penguin, goofy, Isammoc, FF255, nclm, GregR, greygjhart, Isammoc)

Je me suis pas mal impliqué pour Mozilla ces derniers temps et, entre mon dernier stage et le MozSummit de ce week-end, plusieurs pensées ont commencé à germer à propos de ce que j’aime le plus à son sujet. Ne perdez pas de vue que ces mots traduisent uniquement mes impressions.

Quand je parle de Mozilla aux gens, ils pensent en général «  ah, Firefox  !  ». Même si Firefox est notre projet le plus populaire actuellement, Mozilla représente bien plus que ça  ; voici pourquoi j’écris cela.

Tout commence avec notre mission qui, comme Mitchell l’a expliqué au Summit, peut être réduite à trois principes de base  :

  1. Le Web doit être ouvert  : Internet est une source d’information publique qui doit être ouverte et accessible à chacun dans le monde entier.
  2. Le Web doit être interopérable  : les gens ne doivent pas être enfermés dans un écosystème et doivent pouvoir utiliser la technologie qu’ils préfèrent pour accéder à Internet.
  3. Le Web doit être nôtre  : les gens doivent avoir la possibilité de façonner leur expérience d’Internet et de contribuer à son contenu sans demander la permission à une instance centrale.

Il n’y a rien ici concernant les performances de JavaScript, le temps de démarrage des app, la fluidité du défilement ou d’autres mots à la mode  ; bien que ceux-ci ne soient clairement pas ignorés, cela montre que Mozilla a des priorités différentes.

À chaque fois que je vois une démo ou que je lis un sujet sur un nouveau projet en cours, je suis impressionné de voir à quel point les gens recherchent la standardisation et maintiennent le choix de l’utilisateur au premier plan à tout moment. Cela montre encore que nous ne sommes pas dans une course à la fonctionnalité, essayant de nous démarquer au travers de fonctionnalités que les autres n’ont pas. Si vous avez fait attention aux principes, vous saurez que c’est en fait impensable… Le Web doit être interopérable, vous vous souvenez  ?

La mission est ce qui guide la communauté. Je pense que nous avons là une communauté fantastique  : développeurs, designers, testeurs, reps (NdT  : des «  représentants  » Mozilla bénévoles qui organisent des événements), travaillant tous ensemble pour s’assurer, et là encore pour paraphraser Mitchell, qu’Internet soit ce que le monde a besoin qu’il soit. Contrairement à d’autres projets, où la communauté environnante ne joue qu’un (petit) rôle de soutien mineur, Mozilla telle qu’on la connaît ne serait pas pareille sans sa cohorte de volontaires.

Outre Firefox, nous travaillons sur d’autres projets qui rendent le Web plus accessible et le font avancer. Firefox OS et Webmaker me viennent à l’esprit. Firefox OS rapproche Internet des personnes qui n’ont pas actuellement de smartphone. En même temps, il fait avancer les technologies Web en procurant un support semblable à celui que les développeurs sur des plateformes fermées, propriétaires à travers des applications natives peuvent avoir. Webmaker a pour objet de forger notre Internet – il permet aux gens de contribuer au Web avec leur propre contenu.

Avec sa mission, ses super volontaires et ses projets tournés vers la communauté, Mozilla est différente. Elle est spéciale. C’est quelque chose que beaucoup n’auraient pas pensé possible. Il n’y a pas si longtemps, personne n’aurait pensé qu’un logiciel libre, gratuit et open source puisse atteindre une part de marché significative. Firefox l’a fait et c’est grâce à son influence déterminante que nous en sommes arrivés à disposer d’autres choix que seulement Internet Explorer pour naviguer sur le Web.

Notre communauté démontre qu’un groupe de gens dispersés à travers le monde peut faire du beau travail ensemble. Firefox OS amène le Web encore plus loin, plus proche des terminaux mobiles de plus en plus populaires. Tout cela et bien d’autres choses encore est réalisé en toute transparence par des contributeurs passionnés. Comment ne pas l’aimer  ! ?

Crédit photo  : Beyond the Code

12 Responses

  1. Elessar

    Dommage que l’auteur semble confondre Web et Internet. Cette confusion est préjudiciable à tous les internautes, en fournissant une voie royale à la discrimination de contenus (Web OK, P2P interdit, mais appelons ça Internet quant même puisqu’Internet c’est le Web).

  2. LordPhoenix

    Moi ce que j’aime chez mozilla… lalala lalalala
    c’est que l’on peut s’y mettre à trois… lalala lalalala
    il est toujours d’accord…
    pour me prêter son code…

    Je sais c’est pas le commentaire hyper constructif du jour mais des que j’ai vu le titre ça a fait tilt… 🙂

  3. Clochix

    Cher Tanguy, je sais que ce qui se conçoit clairement s’exprime clairement. Les mots ont un sens. Pour nous, le Web n’est pas Internet mais… mais quoi au juste ? À vrai dire, aujourd’hui, chacun a sa définition du Web et d’Internet. On pourra parler de protocoles, de formats, mais ça restera des mots de techniciens. Les utilisateurs confondent souvent et incluent dans ces termes bien d’autres choses que nous. Alors bien sûr il faut éduquer, mais comment le faire si on n’est pas d’accord sur une définition universelle du Web ? Et en attendant, il faut aussi parler aux gens avec des mots qu’ils comprennent.

    Je te recommande la lecture de cet article sur l’actualité du Manifeste de Mozilla http://blog.mozfr.org/post/2013/09/… . Il explique très bien que ce que nous défendons, c’est une idée plus que des technologies. Une plateforme ouverte, peu importe le nom qu’on lui donne et les technologies, du moment qu’elles sont libres.

  4. Elessar

    @Clochix : Tu vois de la confusion où il n’y en a pas. Internet est un réseau mondial, le web est une application d’Internet au même titre que le courrier électronique ou la messagerie instantanée, formant ensemble de pages et de fichiers divers servis sur Internet par le protocole HTTP.

  5. galex-713

    @Elessar : tu oublies les deux autres points fondamentaux que HTTP : HTML et les URL.

    Sinon on m’a déjà dit la même chose pour les FAI associatifs : dans un FAI commercial, le technicien c’est une merde payée pour ça, dans un FAI associatif, c’est un gentil pote qui vient aider gratos, et qui se fait offrir une pâtisserie par la femme du gars qu’il aide pour le remercier… Dans un FAI commercial, quand on dit que derrière une IP a été faite une utilisation illégale, on vire l’abonné tout de suite sans poser de questions, dans un FAI associatif, je paraphrase Benjamin Bayart : « Mh faites voir l’IP ! Mhhh… Ah mais ça c’est Bernard ! Nannnnn je crois pas qu’il fasse des trucs illégaux Bernard, il est gentil Bernard, c’est mon pote. Nan écoutez si vous avez un problème avec Bernard, vous faites comme tout le monde et vous lui faites un procès Ok ? Quand le tribunal décidera on verra ! ».

  6. Ginko

    @galex-713,

    Pourquoi vouloir faire simple quand on peut faire compliquer ?

    Non, le web, c’est ce qui circule sur HTTP (et HTTPS). C’est tout.

    – Un service en XML sur HTTP, on appelle ça un web service.
    – Les URL (et plus encore les URI) ne se limitent pas à HTTP, bien au contraire… d’ailleurs, c’est exactement pour ça que le premier élément d’une URL, c’est le protocole utilisé.

  7. Ginko

    @tizef,

    Toujours cette famille Michu… ils ont bon dos ! 🙂

    On peut aussi discuter de « est-ce que webDAV en tant qu’extension de HTTP pas souvent géré en natif par tous les browsers c’est bien du web ? » Ou encore plus profond dans la diptéro-sodomie : « est-ce que CalDAV en tant qu’extension à webDAV, c’est encore du web ? »

    Mais dans quel but ? participer au brouillage global en mode novlangue qui consiste à détruire systématiquement tout sens précis attaché à une expression sous couvert d’un pragmatisme honnête (ou pire, un matraquage publicitaire qui se présente comme tendance) qui cache des intentions bien moins honorables. Du genre des forfaits « illimités » avec fair use, de l’accès à « Internet » limité au port 80, voire pire : à fb, twitter & co seulement, ou bien encore avec du contenu modifié par l’opérateur.

    ‘Fin bon, faudrait déjà lui expliquer les URL à ce bon M. Michu 😉

  8. Incontinentia Buttocks

    C’est rigolo comme les discussions partent souvent aux fraises à propos du vocabulaire à utiliser 🙂

    En règle générale, quand un quelqu’un commence à perdre du temps et de l’énergie sur le choix des mots, c’est soit qu’il n’a pas grand chose à dire (psychologie, sciences politiques, lettres, …), soit qu’il ne maîtrise pas son sujet (sciences). Et vous, dans quelle catégorie êtes-vous ?

  9. tizef

    Ben moi ce que j’aimais bien chez Mozilla c’était (aussi) la bidouillabilité…

  10. ds1

    @Incontinentia Buttocks Les gens qui choisissent leurs mots font juste preuve de rigueur, t’es dans la catégorie des trololos ?

  11. Ginko

    @Incontinentia Buttocks,

    Remballe ton troll,
    je pense que tu sais comme nous que disperser et corrompre le sens des mots, c’est la première technique de la manipulation (et donc par extension de la propagande, l’art de manipuler les masses par la communication).
    La contraposée, c’est évidemment la première leçon de rms :
    – décortiquer le sens des expressions qu’on utilise sans même y penser (propriété intellectuelle ?)
    – choisir une nouvelle expression portant le sens désiré, la définir précisément
    – s’en tenir à ce nouveau terme et demander à ses interlocuteur de l’utiliser (à défaut de substitut, bannir l’expression).