Ces logicels qui ont les tripes à l’air…

Classé dans : Logiciel libre | 54

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Superbomba - CC by-saDonnons un peu la parole à nos contradicteurs ou tout du moins à ceux qui regardent nos gesticulations avec cynisme et ironie.

François-Xavier Ajavon nous propose en effet dans le Causeur.fr un article débridé et frondeur qui a retenu ce matin mon attention. Il y a à boire et à manger mais certains passages valent stylistiquement le détour.

Le titre annonce la couleur  : «  Libérons-nous du libre – Le logiciel libre, nouvel opium du peuple 2.0  ?  »

Après une courte introduction rappelant que l’informatique aime la mythologie (et dire qu’il a commencé dans son garage) et les grandes messes occultes des gourous (Steve Jobs à l’Apple Expo), on entre dans le vif du sujet. Morceaux choisis et annotés[1].

Il convient d’examiner l’une des dernières expressions de cette religiosité  : la mythologie libertaire et «  morale  » qui entoure les logiciels libres.

Soit. Allons-y…

Selon l’encyclopédie «  collaborative  » Wikipédia  : «  Un logiciel libre est un logiciel dont la licence dite libre donne à chacun le droit d’utiliser, d’étudier, de modifier, de dupliquer, de donner et de vendre ledit logiciel sans contrepartie.  » Ces logiciels «  libres  » et gratuits s’opposent aux logiciels dits «  propriétaires  » ou «  privateurs  » (dans le jargon de cette mouvance). Non seulement ces applications «  libres  » sont la plupart du temps absolument gratuites, mais elles ont littéralement les tripes à l’air  : n’importe qui peut prendre connaissance de leur structure, de leur fonctionnement, et peut les modifier à loisir…

Ces logiciels qui ont littéralement les tripes à l’air… Excellente formule pour caractériser le code source ouvert des logiciels libres, j’en fais mon titre, tiens  !

On notera par ailleurs la présence continue des «  guillemets  » qui distillent le doute.

On dirait ces définitions forgées pour notre modernité, dont l’un des moteurs est la perpétuelle apologie de la «  liberté  », de la «  transparence  », de «  l’interaction  », du «  collectif  », de la «  gratuité  », etc.

Il faudrait préciser car pour le coup cela mériterait un vrai débat. Mais passons aux intall-party…

J’apprends dans la presse que de mystérieuses «  Install Party  » sont presque sur le point de se substituer aux offices catholiques dominicaux (…) Qu’est-ce qu’une «  Install Party  »  ? Un événement festif, se déroulant souvent dans une «  salle polyvalente  » municipale, durant lequel des militants associatifs du «  libre” sont à la disposition des quidams voulant transformer leurs ordinateurs «  infidèles  » et asservis aux logiciels commerciaux, en ordinateurs «  libérés  » et modernes (…) Ce genre de réunions Tuperware du «  logiciel libre  » a lieu un peu partout en France, pour “convertir  » vertueusement nos vieux PC poussifs, victimes d’une triste addiction aux logiciels commerciaux, en bêtes de course, équipés de pied en cap en applications libres, détachées de tout «  marché »… le tout sous le patronage symbolique d’un nom emprunté à une culture sub-saharienne du tiers-monde. C’est dire…

Le nom emprunté à la culture sub-saharienne du tiers-monde, vous aurez reconnu… Ubuntu  ! Quant aux install-party, réunions Tuperware du logiciel libre, y’a pas à dire il a le sens de la formule  ! Et Stallman alors il n’en prend pas pour son grade  ? Patience, nous y sommes…

Bref, le «  logiciel libre  », c’est l’attirail de camping complet  : valeurs, philosophie, convictions politiques, fatras new-âge… Stallman, en visite à Montbéliard  : «  Un programme libre est démocratique. C’est la somme des contributions individuelles de ceux qui l’ont utilisé et transformé. Par contre, un programme privateur de liberté est la dictature de celui qui l’a développé. Un instrument pour imposer son pouvoir aux utilisateurs.  » Démocratie versus dictature, rien que ça… fantasme d’un univers «  non marchand  » – à venir – contre l’atroce marché libéral des flux économiques et des échanges commerciaux , no logo et tutti quanti. Il n’y va pas avec le dos de la cuiller, le gourou open space.

Le gourou open space… Et pourquoi pas le gourou d’secours d’un monde en péril tant qu’on y est ;-)

C’est que, pour ce militant des droits de l’Homme, la question dépasse largement le cadre de l’informatique. Elle soulève aussi des questions éthiques et politiques. On imagine que les dirigeants mondiaux ainsi taclés ne s’en sont pas remis. «  Le logiciel propriétaire est immoral et ne doit pas exister…  », dit-il encore, pas à court d’une sottise. Le monde tremble sur ses bases.

Je ne sais pas si le monde tremble sur ses bases mais l’industrie informatique et culturelle commence à se poser des questions oui (cf loi DADVSI, Hadopi, Paquet Télécoms, etc.).

Bref, le «  logiciel libre  » est en pointe dans le combat contre le grand méchant loup libéral, symbolisé par l’infâme Bill Gates qui se nourrit chaque matin de dix enfants innocents, et de deux vierges cuites à l’étouffée.

Sans oublier quatre chatons écrasés. Et pour conclure…

Combat pour la morale comme l’expliquait le 1er décembre Le Monde de l’Education  : «  Au delà de la question économique, les motivations sont aussi d’ordre philosophique ou éthique  : selon Jean-Pierre Archambault, chargé de mission au CNDP  : «  les valeurs de partage et d’indépendance véhiculées par le logiciel libre sont fondamentalement en phase avec les missions de l’école et la culture enseignante  ».  » On frissonne en imaginant cette «  culture enseignante  » qui s’oppose à l’Ancien régime de la France moisie… du «  privé  », des pratiques de consommation individualistes (aller à la Fnac et acheter un logiciel aliéné, créé par des ingénieurs esclaves de leur entreprise…), du repli sur soi, de l’indifférence à autrui, du cynisme, et même d’une forme de proto-fascisme doux… le monde de ceux qui se plient à la vie telle qu’elle est, et non telle qu’elle «  devrait  » être.

Au final une drôle d’impression parce qu’il y a caricature et douce moquerie sans criantes contre-vérités. Je ne suis même pas sûr que cet article fasse réellement du tort au logiciel libre.

Et vous, qu’en pensez-vous  ?

Notes

[1] Crédit photo  : Superbomba (Creative Commons By-Sa)

54 Responses

  1. JosephK

    > Et vous, qu’en pensez-vous ?
    Vraiment dommage que Bill Gates ne se nourrisse pas de bretzel…

    En tout cas, ils se sont bien gardés de parler des Trolls dans cet article…

  2. loutre

    Mouhaha ça m’a bien fait rire. J’aime bien le ton et c’est vrai que le vocabulaire peut prêter à sourire. Mais bon quel décalage entre le discours et la réalité… Du grand guignol !

  3. nk

    "Opium du peuple, religiosité, mythologie libertaire et morale?"

    Se libérer de la liberté en indiquant les pratiques qui enferment (sous forme de somme afin d’appliquer une équation qui arrive).

    "Définitions forgées pour notre modernité = perpétuelle apologie de la « liberté », de la « transparence », de « l’interaction », du « collectif », de la « gratuité », etc."

    Se libérer de la liberté pour atteindre l’équivalence entre les termes (exprimés sous forme de somme).

    "J’apprends dans la presse que de mystérieuses « Install Party » sont presque sur le point de se substituer aux offices catholiques dominicaux (…)"

    Puis apprendre les pratiques qui enferment sont les pratiques qui veulent ouvrir pour se libérer de la liberté.

    "Bref, le « logiciel libre » = attirail de camping complet"

    Se libérer de la liberté pour atteindre l’équivalence entre les termes.

    Résumé :

    $ service shareall stop

  4. Samuel

    "First they ignore you, then they ridicule you, then they fight you, then you win." … disait un autre "gourou de l’open space" dans son genre … qui s’appelait Gandhi je crois.

  5. Guid

    En même temps, si vous lisez bien cet article, vous constatez qu’à part quelques erreurs et le ton bien sûr moqueur et cynique, le type donne d’assez bonnes définitions et je ne suis pas certain que le résultat desserve le libre finalement.

  6. idoric

    Mouai, il n’empêche qu’il laisse habillement sous-entendre tout au long de sa prose que le logiciel libre s’opposerait et n’existerait qu’en dehors de la sphère marchande. Un contre-sens qui vu sa maîtrise de la langue et de son sujet ne peut à mon avis qu’être volontaire.

  7. deadalnix

    Je vois surtout ici un sens de la formule. Mais pas vrais arguments.

    A garder sous le coude pour ressortir dans 10 ans 😛

  8. Marceau

    C’est à se demander d’où vient la fameuse vidéo "contre-exemple" !

  9. Kagou

    On est le 1° avril ? Il mérite même pas qu’on en parle, mais maintenant que c’est fait il mérite juste qu’on l’ignore.

  10. juju

    Un joli commentaire trouvé sur causeurs.fr qui a mon sens suffit à couper court la discussion :

    "
    Le saviez vous ? • 05.12.08 à 14:23

    Le saviez vous ?

    Mr François-Xavier Ajavon, saviez vous que le site causeur.fr fonctionne avec des logiciels libres ?

    Il utilise en effet le logiciel de blog WordPress. Mais ce n’est pas tout. Le serveur web est Apache, le langage est PHP et la base de données est MySQL. Et évidemment le système d’exploitation sur lequel tout ça fonctionne est … Linux 🙂 On me dit même qu’il y aurait de grandes chances que la distribution utilisée soit une Debian, voir même une Ubuntu 😉

    Tous les logiciels cités sont des logiciels libres. […]"

  11. kolsky

    Ce texte est absolument vide. Il n’y a aucun argument autre que celui qui consiste à pointer du doigt (ce qui est mal-poli dixit ma mère). ça fait penser à une cours de récré où on pointe du doigt un "intello" en disant "t’as vu c’est un intello" (sous entendu donc c’est un con). ça marche avec n’importe quelle autre mouvement de masse idéologique et stupide. Ici, c’est "bou, les méchants gauchistes du logiciel libre". Absolument imparable.
    Je ne crois pas que ça fera du tort au logiciel libre mais à ceux qui suivent bêtement ce genre de discours par idéologisme (et il y en a), ça leur fait certainement du tort en les privant chaque jour un peu plus de leur intelligence, donc de leurs choix.
    J’aurais bien aimé avoir de vrais arguments contre le logiciel libre. Moi même j’en suis un apôtre mais je considère que la contradiction est toujours intéressante. La moquerie infantile d’adulte me parait d’un intérêt plus limité (mais je me demande si ce genre de réaction ne démontre pas l’intolérance qui caractérise les partisans du logiciel libre : finalement, cet article m’a beauoup destabilisé…)..

  12. Miles

    Il n’a pas tord, et a réussi à provoquer le débat. C’est donc du tout bon.

    Notez qu’il ne critique jamais les logiciels eux-mêmes, mais bien un militantisme extrémiste associé. Ce qui est dommage : il en fait une généralité dans le monde OpenSource.

  13. Kiv

    C’est amusant pour la forme, mais c’est vide d’arguments et d’analyse : c’est un exercice de réthorique, du sophisme bête et cynique, bien emballé mais vide quand même.

    C’est pas en relayant ce genre de blague potache qu’on informera les gens sur les faits, qu’ils soient favorables ou non aux logiciels libres…

  14. freezix

    Oui, je suis d’accord, il n’y a pas d’arguments, j’ai l’impression qu’en modifier certain mots il essayer de faire croire que la communauté du libre est une secte…

  15. xtbushido

    J’ai l’impression que ça derange d’avoir le choix; de faire un peu ce qu’on veut comme on veut; evidemment le mouton que l’on menne à la bergerie ne se pose pas bcp de questions tout comme le client que l’on menne à la caisse (moi aussi j’ai des images et un emporte pieces).
    Mais bon dans cet article rien de bien nouveau c’est ça maniere d’ecrire qui me déplait .
    Au fait c’est vraiment un journaliste …
    Je rencontre bcp de septique a l’égard du libre mais j’arrive à en convaincre ;il me semble que ça rassure les gens de payer et de repayer puis d’attendre qu’on leur reclamme à nouveau leur numero de cb.
    J’ai même pas noté le nom du journaleux c’est dire a quel point cet individu est interressant

  16. ju2clic

    Très drôle, en vérité. Une belle prose, bravo l’artiste.
    Mais quand même…
    "démocratie versus dictature, rien que ça… fantasme d’un univers « non marchand » – à venir – contre l’atroce marché libéral des flux économiques et des échanges commerciaux , no logo et tutti quanti."
    Le libre, c’est du libéral ! ou n’est-ce pas ?

  17. stroky.l

    Moi je dit ce gars la, a un talent de trolleur c’est incontestable.

  18. citronbleu-v

    De toute façon, avec une lecture en diagonale je n’ai pas compris cet article car mon niveau en littérature et culture général est très bas (ex : openspace).
    Je pense personnellement que je ne suis pas le seul. Du moins, pour comprendre rapidement, il m’a fallut lire les commentaires ^^.
    Qui va donc réellement voir ce message, même si c’est du bon parlé qui donne une certaine considération pour son contenu non négligeable ?

  19. Samuel

    Sa description en surface me fait un peu penser aux "manifs de droite" (vous vous souvenez ?)… On est sans doute pas du meme côté de la barrière politique ici mais le style est dans les deux cas le meme : l’ironie sur le folklore de la partie adverse. Ca rentre jamais dans le fond des choses, c’est sans argument concret, çà reste donc gentillet, juste pour amuser son camp…. P.S : quelqu’un pourrait me dire où je peux télécharger des "tuperwares" gratuitement pour ma cuisine svp ? J’ai loupé la dernière réunion tuperware locale. Merci d’avance

  20. -Fred-

    Moi aussi ça me fait penser aux manifs de droite d’il y a quelque temps. J’ai bien rigolé en tout cas, merci pour le lien!

  21. loutre

    J’veux pas rajouter de l’huile sur le feu (y’a pas vraiment incendie…), mais :
    – beaucoup ont un malin plaisir à rapprocher logiciel libre et communisme — voir la fameuse traduction de framasoft –, et tendent ainsi à faire croire que le logiciel libre est une idéologie, ce qui à mon sens n’est pas le cas.
    – beaucoup de lug sont composés de barbus sales sur eux qui donnent une image assez proches de l’article sus-cité. Bon ça on y peut rien, on va pas faire un casting à l’entrée et n’accepter que les blondes à forte poitrine.
    – je note toujours avec un humour cynique à quel point les "libristes" sont prompts à organiser des stands à la fête de l’huma ou autre manifestation de gauche (on confond souvent "gauche" et "populaire" d’ailleurs). Je ne sais pas pourquoi, je suis certain que demander à ubuntu-fr d’organiser un stand à une manifestation du PS serait beaucoup moins scandaleux qu’à une manifestation de l’UMP.
    Bref, cet article, en le lisant à 2 fois (oui je suis fou), ressemble à une féroce caricature. Et on a la caricature que l’on mérite.

  22. Petit Chat

    Outre l’aspect Trolleur de l’article de JFA, il faut surtout comprendre à qui il est destiné et à quoi il sert.
    Sa cible n’est pas l’utilisateur lambda qui voudrait potentiellement passer sous Linux mais plutôt la classe politique. En effet, ce qu’il dénonce s’est, en résumant très rapidement, l’augmentation de la part de marché que représente les logiciels libre dans leurs ensemble et le manque à gagner pour les entreprises informatiques. Dans un système capitaliste en crise et qu’il leur faut sauver, il explique que la communauté libre ne mérite pas mieux qu’une secte et doit disparaître.

    Hélas, il est obligé de reconnaître que l’auto-organisation des utilisateurs pour leur besoin est très proche des idéaux communistes (plus que libertaire d’ailleurs, mais c’est un terme interdit dans le cadre de la Grande et sacro-Sainte Union Sacrée gouvernementale).

    en réponse :
    Utilisateur du libre, unissons-nous fasse au capitaliste informatique et contre leurs brevets qui vont vouloir ressortir !!

  23. flanker

    Je pense malheureusement que cette réaction est assez proche (le style en plus) ce celle qu’on beaucoup de gens en face d’une cause militante quelque elle soit. La société consumériste qui caractérise notre époque considère en effet qu’il vaut mieux payer (sous forme monétaire) pour quelque chose plutôt que de "devoir" quoique ce soit à quelqu’un qui, s’il travaille gratuitement, recherche forcément le pouvoir ou une forme quelconque de domination qu’il ne peut acquérir qu’à nos dépends.
    Comme ceux qui préfèrent payer pour du sexe plutôt qu’assumer une relation amoureuse qui les "priverait de liberté".
    J’ai vu ça chez ma propre sœur qui, sachant ses frères disposer de quelques compétences en matière d’ordinateur, c’est empressée de suivre le train Microsoft pour ne pas avoir à "dépendre de nous".

    Une autre raison, me paraît-il, est la "nécessaire" responsabilisation de l’utilisateur sous linux : il faut apprendre, maitriser et si l’on se trompe on en paie (en temps et en estime de soi) les conséquences. Au contraire avec les logiciels privateurs s’il y a un problème c’est probablement un bug et c’est la faute de quelqu’un d’autre.

    Bref deux des aspects des logiciels dont nous sommes les plus fiers (liberté et partage) sont en complet décalage avec la société de consommation et il n’est pas surprenant qu’ils heurtent frontalement ceux qui ont peur de se remettre ne cause.

    IMHO

  24. Olivemrs

    C’est pas l’article (écrit par «François-Xavier Ajavon, 30 ans, dont certains naïfs affirment qu’il soutiendra un jour sa thèse de philosophie, devrait avoir résolu son complexe d’Œdipe depuis le retour d’Ingrid B, notre mère à tous.» dixit ce même article) qu’il fallait lire mais les commentaires l’accompagnant. Pas la peine de se fendre d’un commentaire ici.

  25. Kshegzyaj

    Je connais pas l’auteur, donc je peux pas vraiment en être sûr, mais moi j’y vois quand même une sorte d’autodérision, histoire de critiquer tout le monde en même temps, le Bill Gates qui mange tout le monde, le pinguoin qui délire de manière exagérée, sans oublier les mangeurs de pommes.

  26. Bourgoin Jean-Baptiste

    FXA tient une chronique sur le site d’actualité en philosophie dont je suis le webmaster. Sa prose est purement satyrique, comme certaines personnes parmi vous l’on bien compris. Tout cela n’est que pure rhétorique divertissante qui s’appuie sur des semi-réalités pour emmerder et distraire le monde 😉

    Actu-Philosophia, site très sérieux sur lequel il tient une chronique qui l’est bien moins, est lui aussi conçu avec des logiciels libre : c’est du SPIP édité avec du Emacs 😀

  27. Bourgoin Jean-Baptiste

    Au passage, cet article, appliqué uniquement aux "libristes" radicaux, devient une satyre extrêmement proche de la réalité.

    Je le pense sérieusement, si Stallmann était un homme politique ce serait un Staline. Stallmann est un pur idéologue. Or ce que vise ici l’article est purement et simplement l’idéologie du libre (au sens négatif du terme "idéologie").

  28. Hybrid Son Of Oxayotl

    Marrant de voir qu’autant il en prends pleins la poire sur son propre blog, autant ici, on a plus tendance à le défendre :·D.

  29. JosephK

    J’aime bien ces "philosophes" qui, en d’autres temps, auraient pesté avec cynisme contre l’imprimerie ou les encyclopédistes…

  30. dom

    dommage de perdre son sang froid et son esprit de tolérance. laissons à chacun le choix de ses choix dans un monde si possible "open"

  31. phap

    Je pense qu’il ce Monsieur fait l’apologie du libre!
    Merci beaucoup!

  32. Hahaha!

    Je pense que ce monsieur, s’il ne sait pas fait gentiment graisser la pâte, ferait bien de consulter.
    Le sarcasme est efficace s’il est manié avec humour. Ici l’idée de fond est du même acabit que le niveau stylistique du monsieur.
    Heureusement, car il pourrait presque paraitre crédible.
    Que notre divinité obscure et insoupçonnée ai son âme ^_^

  33. Sam

    Je pense que ce monsieur fait un peu de tort au logiciel libre en abusant des guillemets qui laissent entendre que leur contenu est sujet à caution, et je pense qu’il se fait beaucoup de tort à lui-même en se montrant incapable d’argumenter quoi que ce soit.

  34. antistress

    les annotations d’aka sont anormalement creuses quand on les compare avec les billets précédents disséquant d’autres articles sur le Logiciel Libre.
    En fait ça tient au fait que l’article de François-Xavier Ajavon ne démontre rien et ne contient qu’un avis non étayé. Bref, de la fumée…

  35. antistress

    J’ai commenté ceci sous l’article de F?X Ajavon :

    Je rebondis sur le commentaire d’Adrien • 05.12.08 à 14:17 “Le logiciel libre permet avant tout d’avoir une économie software libérale et concurrentielle”

    F?X Ajavon aurait pu se donner la peine d’analyser les choses dans leur contexte et ainsi constater le monopole auquel a conduit le système actuel, puis reconnaître ? citons l’exemple des navigateurs Web ? que le logiciel libre permet de sortir de cette situation de monopole.

    Le monopole est il souhaitable ? Quelle est la finalité du libéralisme : ne profiter qu’à un ? Reconnaissons que, dans la mesure où le système actuel ne possède pas de garde?fous et que les instances censées préserver la concurrence (qui elle profite au plus grand nombre) sont impuissantes et?ou négligentes et?ou corrompues, le logiciel libre peut permettre de rétablir le choix.

    Car le logiciel libre est le choix par essence : il propose nécessairement des formats ouverts incapables d’enfermer l’utilisateur, tandis qu’un fork du projet est toujours possible si ce dernier suit une voie ne correspondant plus aux attentes.

    Ma conclusion sera que le logiciel libre n’impose rien (contrairement à cet article)

  36. fero14041

    @aKa: vraiment pas de quoi en parler:
    suis du même avis que les commentaires 5 par loutre, 10 par deadalnix, 12 par Kagou, 14 par kolsky, 16 par Kiv, etc.

    Du vent, des mots, qui peuvent, grâce aux semi-vérités énoncées, provoquer un malaise par la teneur globalement négative. Le côté positif des premières laisse perméable à la tonalité moqueuse, sans qu’on puisse se défendre sur des points précis, mais la critique a porté – sans nécessité d’argumentation.

    Bref: poubelle, pas de quoi s’empêcher de dormir 🙂

  37. aKa

    – A ceux qui pensent que je n’aurais pas dû en faire la publicité.

    Je comprends ce point de vue mais disons que finalement il n’y en a pas tant que ça des articles critiques vis-à-vis du logiciel libre et sa communauté (on pourrait d’ailleurs se demander pourquoi). La stratégie "du camp adverse" ce serait plutôt celle de l’évitement, comme le Café Pédagogique par exemple. Mieux vaut ne pas l’évoquer pour que les gens ne le rencontrent pas. Or comme ici il y avait quand même quelques passages assez savoureux stylistiquement parlant (enfin d’après moi of course), je me suis dit que ça pouvait être intéressant non seulement d’en parler mais de voir aussi ce que cela pouvait provoquer comme commentaires (à même ce billet ou sur le billet d’origine).

    – A ceux qui pensent que j’ai été "creux".

    Je ne puis rien y faire malheureusement 😉

  38. sakramh

    bonne chose que d’avoir relevé cet article et les comments
    ont à mon sens le juste ce qu’il faut d’humour pour répondre à un texte chargé de mensonges, de mépris voire de racisme sous-jacent (culture sub-saharienne).
    bref le discours classique d’une classe politicoéconomique
    usant de populisme quand elle sent qu’elle perd du terrain.
    et puis ces mises en regard :messe dominicale/installparty,
    culture enseignante etc…le tout enrobé dans un semblant de langage cultivé pour faire passer le paquet
    auprès du quidam non informé . c’est pas toi qui a été creux c’est ce torchon, sauf à désinformer ceux qui commencent à douter de l’universalité du logiciel privateur .

  39. JosephK

    > Or comme ici il y avait quand même quelques passages assez savoureux stylistiquement parlant (enfin d’après moi of course)

    Je vois d’ici ma prof de littérature comparée mettre des annotations dans la marge…

    Utiliser l’expression "Opium du peuple" (issu de la pensée marxiste) pour qualifier les logiciels libres alors qu’ils sont soi-disant
    "contre l’atroce marché libéral des flux économiques et des échanges commerciaux" (communistes non ?)
    Bref, c’est stylistiquement à contre-sens…

    Ça me rappelle un bouquin :
    "LA GUERRE C’EST LA PAIX"
    "LA LIBERTÉ C’EST L’ESCLAVAGE"
    "L’IGNORANCE C’EST LA FORCE"
    La double-pensée c’est pratique ôter tout esprit critique.

  40. aKa

    Je signale un nouvel article mis en ligne ce dimanche dans le Causeur.fr, qui décidemment s’intéresse au logiciel libre, et dont je ne ferais pas promis de lecture commentée 😉

    "Le logiciel libre ne cotise pas chez Besancenot"
    http://www.causeur.fr/le-logiciel-l

    L’idée ce serait de tordre le cou de ceux qui penseraient le logiciel libre avec une grille de lecture politique "droite-gauche" (en le faisant plus pencher vers la gauche).

    C’est beaucoup plus posé que l’article précédent quand bien même nous ayons déjà souvent lu ces arguments.

    Et là encore je trouve qu’il y a quelques bons passages :

    "En bref, pour parler en maquignon, les développeurs du libre ne vous vendent pas la bête, mais vivent en s’occupant d’elle, en lui trouvant des pâturages plus gras ou en lui tricotant un manteau pour l’hiver. Les idées ne manquent pas quand on est maquignon ou développeur."

    Ou encore :

    "Reste un problème : dans l’esprit du public comme dans celui de quelques confrères journalistes, le logiciel libre reste au mieux une aubaine (moins cher que gratuit, c’est pas cher) ou une version logicielle du piratage MP3 (si tu paies pas, c’est du vol et je taperai sur la tête jusqu’à ce que la fondation Bill Gates te juge suffisamment amoché pour t’aider). Il faudra donc du temps et un surcroît de pédagogie pour qu’ils comprennent de quoi il retourne réellement. Pour le reste, non, le monde du libre n’est pas une secte dont Stallman serait tout à la fois le dieu, le gourou et le prophète : il introduit un peu plus de concurrence dans un modèle voué il y a quelques années au monopole. Une économie n’est jamais libérale quand elle n’offre aucun choix. C’est comme ça, camarade, mais y a pas autrement."

    Certes, mais si l’on prend d’autres grilles de lecture comme celle par exemple de Philippe Aigrain dans "Causes communes" (monde marchand vs monde non marchand, intérêt général vs intérêts privés) alors peut-être qu’il y a tout de même quelque chose de politique, quelque chose qui ne s’occupe résolument pas de nous vendre du temps de cerveau disponible…

  41. entreplume

    je n’ai acune tendresse pour ce genre de discours faussement polémique et vraiment très creux. On epux rire des travers du monde libre et c’est salutaire mais au moins que cela drôle ou un minimum sérieux. Encore un intello bof qui se croit caustique alors qu’il est juste méprisant. Son discours est creux et comme dans n’importe quel discours sectaire, on entremêle arguments à la va vite dans une serieuse logique et arguments réels avec des raccourcis de pensée que même un enfant de maternelle n’oserait pas. Les mots sont justes et pourtant tout est faux. Alors dans le raccourci à 2 balles je me dis que dans ce monde privé où règne la propriété et le droit d’auteur des millions de gens meurent de faim, n’ont pas accès à l’éducation et que le monde du libre ne résout rien mais permet sans doute une meilleur chance d’accéder aux savoirs et peut être d’adoucir les rapports de ce monde sauvage. Après c’est sur les enseignants ne comprennent rien ils éduquent juste nos enfants avec pour certain l’idée d’un monde un peu moins moche. C’est dommage cela ne se vend pas.

  42. Tch3

    Raaah, encore un mec qu’est frustré de ne pas avoir réussi a installer linux…

    Sans rire, il y a des reproches a faire au monde du libre comme : l’illusion de démocratie (il doit y avoir un parallèles entre la position social des individus et leur implication, ou non, dans le libre) ou encore la tentation du travail gratuit (plutôt que de rémunérer les programmeurs, laissons faire la masse).

    Or là, au lieu des questions sociales qu’on pose trop peu, on a une espèce de cadavre exquis de lieu commun pseudos-philosophique d’un intérêt médiocre. On voit vraiment que ce type n’a jamais mis un pointeur de souris sous linux…

    Sans intérêt en somme. Je suis d’accord avec l’auteur : le libre ne va pas plus mal qu’il y a 5 secondes

  43. Samuel

    Ce "philosophe" me fait penser à ces touristes qui reviennent d’une petite semaine de vacances à l’autre bout du monde et qui nous racontent tous leurs malheurs quand ils ont voulu sortir de l’enceinte de la piscine de leur Club Med pour aller voir l’autochtone… Bon, heureusement, on a évité la soirée diapo de son expédition safari à une install party Linux… Ouf! On a sans doute échappé au pire !

  44. Souplounite

    M’enfin, pourquoi lire causeur.fr ?

    On peut lire Minute et s’étonner de ce que le journal contienne des propos racistes, ou lire Voila et constater que le journal tient des propos racoleurs, ou lire causeur.fr et y trouver des propos idiots…

    Dans tous les cas, on perd son temps !

  45. plf

    Qu’est-ce que j’apprends ? Les logiciels ont les tripes à l’air et on ne fait rien ?

    Préparez un bloc nom de Dieu !

  46. dorfr

    Tiens en parlant du "mythe du garage", ça ne date pas d’hier et ce n’est pas spécifique à l’informatique :
    En 1946 est née la société Plastic Omnium dans la cave d’un immeuble Parisien. Aujourd’hui c’est un groupe de 15000 personnes.

    C’est juste un exemple parmi toutes les créations d’entreprises industrielles ou de service.

  47. anonynous

    Excellente nouvelle ce machin: Les neuneus ne peuvent plus ignorer le logiciel libre, donc ils s’en moquent. Et comme le dit Samuel dans les commentaires, c’est le chemin de la victoire mouhahaha 🙂

    Vous sentez le désespoir qui pointe derrière ces mots minuscules ? Percevez-vous la rage du gosse de riche ignorant et dégénéré qui sent confusément qu’il est en train de rater la fête?

    Ils se réveillent en 2012 et trouvent des pingouins partout (mais vraiment partout hein: http://toolbar.netcraft.com/site_re…) dans leur jardin, je comprend leur déconvenue. Ils se sentent ridicules, et ça rend agressif.

    PS – J’ai fait le tour de causeur. C’est un mignon (tout) petit réservoir d’imbécilité, d’ignorance et de suffisance. Plein de fautes de français. Basiquement une bande de vieux qui n’aiment pas voir le monde tourner différemment de ce que leur a raconté manman.