iPhone 3G : tout ce qui brille n’est pas or

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Inottawa - CC byLa communauté du Libre perd parait-il souvent son sens critique lorsqu’il s’agit de promouvoir et défendre le logiciel libre, mais ce n’est rien à côté des adorateurs de l’église Apple dont la lumière est tellement forte qu’elle réussit même à aveugler des geeks venus de l’Open Source.

Tel un lendemain de fête où nous aurions la gueule de bois, cette traduction issue du site de la Free Software Foundation vient fort à propos nous rappeler que nous ne vivons pas forcément dans le meilleur des mondes possibles…[1]

5 raisons d’éviter l’iPhone 3G

5 reasons to avoid iPhone 3G

Johns – 10 juillet 2008 – FSF.org
(Traduction Framalang :Olivier, Goofy et Don Rico)

Les 5 bonnes raisons d’éviter l’iPhone 3G  :

  • L’iPhone ferme complètement la porte aux logiciels libres. Les développeurs doivent payer une taxe à Apple qui se retrouve seul à décider de ce qui peut être installé ou non sur les téléphones des utilisateurs.
  • L’iPhone approuve et soutient les Mesures Techniques de Privation (MTP, ou DRM en anglais pour Digital Rights Management).
  • L’iPhone révèle votre position et permet à d’autres de vous suivre à la trace à votre insu.
  • L’iPhone est incapable de lire les formats qui ne sont pas bardés de brevets ou de MTP comme Ogg Vorbis et Theora.
  • L’iPhone n’est pas le seul choix possible. De meilleures alternatives existent sur le marché et elles respectent votre liberté, ne vous espionnent pas, savent lire les formats libres et sont compatibles avec les logiciels libres, comme le FreeRunner par exemple.

«  Voici le téléphone qui a changé les téléphones à tout jamais  », disait M. Jobs.

On ne saurait être plus d’accord  ! Non content d’avoir fait entrer les logiciels propriétaires et les Mesures Techniques de Privation (MTP) dans vos foyers, ce vautour de Jobs s’est maintenant mis en tête de glisser les MTP et les logiciels propriétaires jusque dans vos poches.

Ce n’est pas pour rien que la lumière des projecteurs a été braquée sur l’aspect visuel de l’iPhone. Ce n’est pas pour rien qu’il est si important aux yeux d’Apple d’avoir créé un produit si bien conçu qu’on n’en voit pas les coutures… au point que vous ne pouvez même pas changer la batterie de votre propre téléphone.

Apple, grâce à son savoir-faire en marketing et en design, crée l’illusion que le simple fait d’acheter un produit Apple fait de vous un membre d’une communauté alternative. Mais la technologie qu’ils emploient est délibérément choisie pour maintenir les gens isolés dans leur petite cellule numérique dont Apple est le seul et unique gardien. Si votre fond de commerce repose sur ceux qui paient pour avoir le privilège d’être enfermés, il vaut mieux que la prison ressemble à une prison dorée et que les barreaux ne soient pas trop visibles.

Une seconde, enfermés  ? Prison  ? C’est un téléphone. Ne va-t-on pas un peu trop loin  ?

Malheureusement, non. Ceux qui vont trop loin, ce sont Jobs et Apple. L’iPhone représente une attaque contre des valeurs ancestrales et fondamentales, le droit que nous avons de contrôler ce que nous possédons plutôt que d’être contrôlés par ce que nous possédons, le droit de communiquer et de partager librement avec d’autres, et ce dans le respect de notre vie privée.

L’iPhone sait passer des appels, mais ce n’est pas qu’un simple téléphone. C’est un ordinateur à tout faire, un ordinateur plus puissant que ceux qui trônaient sur nos bureaux il y a tout juste quelques années. C’est également un appareil de repérage, et comme tous les téléphones propriétaires disposant de la fonction GPS il peut transmettre votre position sans que vous n’en sachiez rien.

En novembre 2007, 3,3 milliards d’êtres humains dans le monde possédaient déjà un téléphone mobile et ce nombre continue de croître rapidement. Pour nombre d’entre eux, le téléphone devient leur ordinateur principal. Ils en ont un besoin vital pour communiquer et le gardent sur eux en permanence. De toutes les technologies qui pourraient se retourner contre leurs usagers, celle-ci se révèle une des plus inquiétantes.

Mais il y a une différence majeure entre l’iPhone et les anciens ordinateurs à tout faire  : l’iPhone est défectueux, il a été créé ainsi. En théorie il est capable de faire fonctionner toutes sortes de programmes, mais les logiciels et les fichiers qu’il peut lire sont limités par les MTP qu’Apple a nommées FairPlay – ironique n’est-ce pas  ?

FoulPlay

(NdT  : nous avons gardé le titre original du paragraphe pour qu’il fasse sens avec le «  FairPlay  » d’Apple, on pourrait le traduire par «  Antijeu  »)

Les MTP implantées par Apple surveillent votre activité et vous dictent ce que vous avez le droit de faire ou pas. Vous n’êtes pas en droit par exemple d’installer un logiciel qu’Apple n’aurait pas approuvé. Cette restriction vous empêche d’installer des logiciels libres, des logiciels que vous êtes libre de partager, copier et modifier comme le souhaitent leurs auteurs.

Les logiciels libres nous ont apporté des choses passionnantes pour l’ordinateur de bureau, des choses telles que le système d’exploitation GNU/Linux, le navigateur Web Firefox, la suite bureautique OpenOffice.org, le serveur Web Apache qui se cache derrière la majorité des sites Web sur Internet. Pourquoi voudrions-nous acheter un ordinateur qui outrepasse son rôle pour faire obstruction à la liberté de ces créateurs  ?

Mais ce système n’est pas la seule action déloyale d’Apple. Les iPhones ne peuvent plus être activés qu’en magasin, bien qu’aux États-Unis la loi stipule que les consommateurs ont le droit de déverrouiller leur téléphone et d’utiliser l’opérateur de leur choix.

Montrer du doigt (et, non, nous ne parlons pas de l’écran tactile)

Jobs voudrait nous faire croire que toutes ces restrictions sont nécessaires. Il prend un air compréhensif et compatissant lorsque nous nous en plaignons et dit qu’elles ne lui plaisent pas non plus. D’après lui, Apple doit les implanter pour notre bien, pour la sécurité de tout le réseau téléphonique et pour nous permettre l’accès à toute la musique et à tous les films que nous voulons.

Mais cela fait maintenant un an et demi que Jobs, sous la pression du public, a pris clairement position contre les MTP et en faveur de la liberté. Et c’est un peu à reculons qu’il a autorisé une poignée de fichiers à être libérés de leurs MTP sur iTunes, mais il n’a par contre pas touché au fait qu’il faille les acheter sur la plateforme propriétaire et infectée de MTP qu’est iTunes. Depuis, il n’a absolument rien fait pour transformer ses paroles en actes concrets. Il continue d’imposer des MTP à travers ses entreprises cinématographiques. Et à présent il les porte aussi sur les logiciels pour téléphones mobiles. On se rend bien compte désormais que ce discours n’était qu’un stratagème pour amadouer l’opposition.

En vérité, des milliers de créateurs de logiciels, de musique et de contenu multimédia désirent partager leur travail plus librement. C’est ironique – avec un i comme inadmissible – car le système d’exploitation d’Apple, OS X, est en grande partie construit sur les bases posées par des personnes qui ont eu la volonté de mettre leur travail librement à la disposition de tout le monde pour qu’il puisse être copié, modifié et amélioré. Quand on laisse aux gens la liberté de bricoler, créer et innover, il en ressort des créations passionnantes et utiles. Certains ont déjà écrit leurs propres logiciels libres pour les plateformes mobiles. Le réseau téléphonique ne s’est toujours pas effondré.

Nous savons que Jobs craint la concurrence, ce pourquoi il fabrique toutes ces menaces et ces excuses. C’est une décision purement économique, et c’est le genre d’économie que nous ne pouvons encourager. Jobs souhaite que l’iPhone vous restreigne car il veut votre argent, et accroître son contrôle est un moyen d’y parvenir. Il veut tirer de vous le maximum et vous en rendre le moins possible tout en maintenant ses coûts au minimum. Il tente d’empêcher les gens d’écrire des logiciels pour l’iPhone pour conserver le contrôle sur les possibilités de l’iPhone. De tels logiciels pourraient corriger les défauts volontaires de l’iPhone, lire des formats alternatifs, montrer aux utilisateurs ce qui est vraiment envoyé par leur téléphone à ceux qui le surveillent ou même empêcher la transmission de ces informations.

À nous de prendre notre futur en main

Heureusement, il nous sera bientôt possible de jouir d’un ordinateur mobile qui sait aussi téléphoner sans avoir à vendre notre liberté à Apple, Microsoft, Blackberry ou qui que ce soit d’autre. Le Neo FreeRunner est un téléphone libre prometteur, développé en coopération avec la communauté mondiale qui est aussi derrière le système d’exploitation GNU/Linux. Ce sont des créateurs qui veulent partager leur travail et qui veulent que vous – comme tous les autres – puissiez faire ce qu’ils ont fait  : vous appuyer sur le travail de vos prédécesseurs pour créer de nouveaux appareils qui vous donnent le contrôle.

Jobs s’est lui aussi appuyé sur le travail de ses prédécesseurs, à la différence que lui a fait le choix de couper les ponts pour éviter que d’autres personnes fassent de même. Ses clients se rebiffent  : d’après les chiffres d’Apple, en octobre 2007, plus de 250000 iPhones sur les 1,4 millions vendus ont été débloqués par leurs utilisateurs. Jobs pense que cette tendance doit être stoppée plutôt qu’encouragée.

Nous avons le choix. Le FreeRunner n’est pas encore aussi abouti que l’iPhone et il n’est pas aussi beau. Mais en termes de potentiel, le fait qu’il soit soutenu par une communauté mondiale et non par une compagnie avide, malhonnête et obscure lui donne des années-lumière d’avance. Nous pouvons abandonner notre liberté et notre argent pour quelque chose d’attirant en apparence ou bien dépenser un peu plus d’argent, conserver notre liberté et montrer notre soutien à un meilleur modèle économique. Si nous voulons ramener la notion d’éthique dans l’économie, nous devons encourager de telles initiatives. Nous nous construirons un meilleur futur en enrichissant les entreprises qui nous respectent plutôt que celles qui s’en prennent à notre liberté.

Notes

[1] Crédit photo  : Inottawa (Creative Commons By)

38 Responses

  1. aKa

    Un petit lien connexe décrivant le succès phénoménal de l’iPhone App Store, qui a trouvé son modèle économique (et qui fera peut-être réfléchir du côté des forges du libre) :

    iPhone App Store : démontage de la planche à billets (AgoraVox)
    http://www.agoravox.fr/article.php3

  2. Tux-planet

    Le vrai problème, c’est que aujourd’hui les alternatives ne sont pas à la hauteur. Et c’est pour cela que j’ai acheté un iPhone, en attendant quelques années avant d evoir arrivé de vrai téléphone tactile avec un système de type Android aboutit.

  3. J

    en attendant de voir le runner sortir… (fini ou pas puisque le soft s’upgrade !)

    je me contente de la fonction uniquement telephone de mon petit nokia @ 50euros.

  4. Pee2

    Si le Neo FreeRunner avait la 3G, il serait déjà mien à la place de l’iphone. Car pour aller sur le net quand on n’a pas de réseau wifi c’est un peu pénalisant. Mais je garde espoir de pouvoir changer de téléphone très bientôt pour un appareil plus open! 😉

  5. eriquesse

    "… En novembre 2007, 3,3 milliards d’êtres humains dans le monde possédaient déjà un téléphone mobile et ce nombre continue de croitre rapidement. Pour nombre d’entre eux, le téléphone devient leur ordinateur principal. Ils en ont un besoin vital pour communiquer et le gardent sur eux en permanence. De toutes les technologies qui pourraient se retourner contre leurs usagers, celle-ci se révèle une des plus inquiétantes. …"

    Et bien la solution c’est de ne pas avoir de téléphone indispensable!
    Je fais partie des rares qui n’ont pas de téléphone portable … mais une voiture si!
    Quand je vois que certains y mettent leur vie (photos, contacts, agenda, …)
    Le téléphone portable est dangereux, comme la voiture!
    A nous de faire attention à l’utilisation que l’on en fait…comme de la voiture!

    L’arnaque, (si arnaque il y a) est bien connue (grâce à des articles qui vont dans ce sens).
    Je suis paranoïaque : donc je suppute toujours qu’il y a "péril en la demeure" (sauf peut-être dans le domaine du libre … et encore.
    Donc c’est en connaissance de cause que j’utilise le web.

    Merci donc à des articles comme celui ci de nous informer.
    Pour info, j’utilise essentiellement du logiciel libre, même si je ne regarde pas le code des softs qui me sont indispensables …

    Apple a peut-être le sens du "privatif" mais on ne peut pas dire que leurs produits n’ont pas une interface géniale.
    Dans ce monde de brutes, ils se protègent comme ils peuvent!
    N’oublions pas qu’ils doivent gagner de l’argent !!!
    Mais qui ne le doit pas …

  6. Tuxif

    "Le FreeRunner n’est pas encore aussi abouti que l’iPhone et il n’est pas aussi beau."

    Chacun ses gouts, moi je le trouve bien plus beau que cette boite noire rectangulaire.

    Le fait de controler à des avantages à condition de pouvoir tout controler mais ce n’est jamais possible.

    Je ne sais pas si il existe des virus sur l’iphone mais un controle des programmes empeche qu’un utilisateur donne un petit programme par wifi à un autre et lui détruise ainsi ses 16go de données ou le traque par GPS.
    Cette possibilité est uniquement envisageable pour les programmeurs ayant certainement signé une charte interdisant celà.
    C’est donc basé sur la confiance.
    Que se passerait-il si un bug peu connu d’un certain logiciel de l’appstore fesait planter l’Iphone au point qu’il ne puisse plus demarrer ? Y aurait-il une garantie ? C’est surement ce que le conssomateur recherche : des garanties. Et pour ça, seul un modele economique avec un controle total peut le permettre.

    Le libre est basé sur la confiance aussi. La plupart des utilisateurs ne connaissant rien à la programmation doivent faire confiance à une communauté. Mais il est toujours possible de mettre un petit programme sur le Freerunner du voisin, lui detruire ses données et le tracker sans que la communauté soit au courant.

    Personellement je me fiche d’une quelcquonque garantie car je suis un utilisateur avancé et pense pouvoir me debrouiller, etre libre.
    Mais les moutons ont besoin d’un berger.

  7. Elessar

    Olivier, Goofy et Don Rico, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, et pour avoir osé dire participer à dénoncer les actions scandaleuses de l’éditeur le plus pommé du moment, je vous remet solennellement un Connard Amer d’Or, et vous invite à le porter fièrement dans votre signature.

    Référence : http://linuxfr.org/comments/994452….


    Tanguy Ortolo
    Connard amer d’or 2008, décerné par J-A Ad’A, connard amer des origines

  8. LordPhoenix

    Elle vient d’où exactement cette histoire de pouvoir être repéré? Je sais bien que l’iPhone intègre un GPS mais de la à dire que ces informations sont accessible à n’importe qui il y a un pas. C’est bien joli de lancer de telles affirmatio mais un lien vers des preuves et/ou des info complémentaire serait plus judicieux.

  9. Don Rico

    @ Elessar : d’accord pour dénoncer les sales pratiques d’Apple, je suis le premier à être agacé du côté poudre aux yeux qui fait perdre de vue leur dangerosité.

    Mais, les blagues les plus courtes étant les meilleures, je ne participerai pas à la petite géguerre avec T. Nitot, qui est à mon sens complètement stérile et à la limite du nauséabond.
    Au risque de passer pour un tiède aux yeux de certains, je n’ai aucune intention de cautionner le Nitot-bashing qui se pratique sur certains sites linuxiens, aussi bons soient-ils par ailleurs, car j’estime que les actions de T. Nitot en faveur du libre et des standards valent bien qu’on lui passe cette faute de goût.

  10. Elessar

    @Don Rico : Je vous comprends, et je suis tout à fait d’accord avec vous. Loin de moi l’idée de vouloir dénigrer Tristan Nitot, j’ai juste rebondi sur l’expression « connard amer » que je trouve amusante : je l’utilise plutôt en réaction à certains fans d’Apple, catégorie dans laquelle je ne placerais pas M. Nitot.

  11. Don Rico

    @Elessar : ok, mais le premier commentaire du lien que vous indiquez vise nommément M. Nitot, et sachant qu’il y a eu des frictions entre T. Nitot http://standblog.org/blog/post/2008… et des lecteurs de Linux.fr, je préférais mettre les choses au clair, afin que ces bisbilles ne soient pas importées sur le Framablog.

  12. Michael

    1 Il faut effectivement payer un certificat. Mais il y aussi moyen de créer des applications web totalement gratuitement. N’oublions pas, non plus, le jailbreaking qui arrive bientôt…

    2 Apple va supprimer toutes les protections des fichiers musicaux.

    3 Faux! L’utilisateur est averti et choisi en son âme et conscience.

    4 Certes, mail il existe bon nombres d’outils, y compris libres pour convertir ce types de fichiers.

    5 Malheureusement, Apple reste très fort dans le domaine de la simplicité et de la convivialité. C’est une des (bonnes) conséquences d’un produit "fermé".

    Je n’ai pas un iPhone mais un iPod touch. Il y a des défauts, bien entendu, surtout pour une deuxième versions mais je suis assez satisfait du bon fonctionnement de l’appareil par rapport à un ancien palm à la qualité son/vidéo très mauvaise et aux plantages fréquents.

    A bon entendeur…

  13. Elessar

    1. Peu importe les palliatifs qui existent, il s’agit de critiquer des limitations volontaires.

    2. J’attends. J’attends aussi la mise à jour du micrologiciel des iPod qui leur évitera de se briquer quand ils sont simplement accédés depuis un ordinateur inconnue (c’est du vécu, et je vous assure que c’est gênant, de devoir expliquer à quelqu’un qui vous a prêté un baladeur, qu’il a décidé de cesser de fonctionner parce qu’on la branché à son ordinateur).

    3. Ah. Je ne connais rien de cette fonctionnalité amusante, mais est-ce à dire que l’on voit de temps en temps des demandes d’autorisation d’être traqué par des gens ? Et peut-on vérifier qu’on n’est pas traqué sans le savoir ?

    4. Cf. 1.

    5. La simplicité n’a rien à voir avec la fermeture. Certes, ils sont forts pour concevoir des produits simples à utiliser tant qu’on ne se préoccupe pas de liberté et qu’on suit les rails, mais ça peut devenir infernal dès qu’on ne rentre pas dans le moule. Et d’autres (Creative pour les baladeurs, je pense, entre autres) sont aussi, voire plus simple sans aller lutter activement contre la liberté des utilisateurs.

  14. Mazux

    Je ne suis pas membre de la secte Apple, ni des fous du libre.
    Concernant le GPS, chaque application demande initialement à l’utilisateur si il veut être localisé. Loaclisation qui peut ensuite etre totalement désactivée.
    La localisation se fait uniquement lors qu’une application est lancée, pas de tracking GPS permanent.

    Concernant les alternatives, excepté le Touch HD et dans une moindre mesure le G1 avec Android, aucun appareil ne fournit un écosystème complet, et de qualité.
    Le gros problème du libre, c’est que chacun travaille dans son coin, pour arriver à une expérience utilisateur complètement désynchronisée entre les interfaces. Gros point noir pour l’utilisateur lambda, car des geeks il y en a un peu, des utilisateurs de masse il y en a des millions, et quand on veut vendre on fait un produit de masse, avec un seuil critique qui permet certains changements de comportements par rapport à un média.

    Cet article, sans vouloir troller, sent beaucoup trop le parti pris et les arguments ne sont vraiment pas à la hauteur….(fini les DRM, pas obligé de mettre des MP3 issus uniquement d’iTunes, etc..)
    Je pense qu’un ecosystème controlé permet: de controler les couts, de fournir une qualité minimale, de concentrer en un seul endroit les sources, etc…

  15. Paul Sernine

    Plutôt d’accord avec Mazux, on peut ajouter que le logiciel libre n’est pas une garantie de liberté. Nos données privées sont foulées au pied par Google, et pourtant son OS Android est basé sur du logiciel libre (le code source est même publié).
    Les informaticiens argumenterons que l’on peu changer cet OS ou en modifier les caractéristiques (émissions de données par exemple), cela ne sera pas à la portée du premier venu.
    Après 6 ans de bon et loyaux services j’ai rangé mes palm (non libre mais en 2003 il n’y avait rien d’autre) et acheté un Iphone. J’en suis content, même si en voyant le palm pre, basé sur un noyau linux, j’aurais préféré avoir le choix.

  16. Paul Sernine

    Renseignement pris, webOS de palm sera "closed source with open source component": je ne regrette plus rien.
    PS le free runner resemble un peu à l’arlésienne, non ?

  17. Olivier CASTETS

    Je vous rappelle :
    1. Qu’il vous reste la liberté de ne pas l’acheter !
    2. Que l’iPhone n’est pas le seul smartphone muni d’un GPS avec possibilité d’activation pas des applications tierces (voir Symbian S60).

    Bref, je trouve l’article pas très intéressant, et pas à la hauteur de ce que lis d’habitude sur ce blob. L’iPhone a eu l’intérêt d’amener de la concurrence sur ce marché. C’est encore cette concurrence qui pousse Apple à s’ouvrir aujourd’hui (fin des drm sur la musique, etc …).

  18. Thomas

    Les DRM imposés sur l’App Store limitent la possibilité de l’utilisateur d’installer n’importe quelle application mais ils permettent aux développeurs de rentabiliser plus facilement leurs applications en réduisant le piratage. D’où la possibilité d’avoir des applications de bonne qualité à un coût réduit.

    Sur un bureau Linux, il n’y aucun contrôle, le développement des applications n’est pas rentable, et la qualité s’en ressent fortement.

  19. Elessar

    @Thomas : Tu parles d’expérience, ou c’est un préjugé ? Ton commentaire est assez amusant à lire…

    Sur un bureau Linux, il n’y a pas de contrôle de l’utilisateur, donc tout le monde pirate, donc le développement n’est pas rentable, donc c’est de mauvaise qualité, si j’ai tout bien suivi. Je te conseille de te renseigner sur les notions de paquets, de dépôts de confiance et de signature des listes de paquets, entre autres. Et d’installer une Debian, pour constater directement sa mauvaise qualité.

  20. Thomas

    @Elessar: Je parle d’expérience, ça fait trois ans que je suis sous Linux à temps plein.
    Et le système des dépôts, bien que séduisant au départ, est devenu pour moi un des principaux défauts d’un bureau Linux.

    En effet, il ne permet d’installer que ce que les packagers ont compilé. Le reste, si tu n’as pas le temps et/ou les connaissances nécessaires pour compiler le logiciel, tu l’as dans l’os.
    Sous Windows, tu vas sur le site du logiciel et en 3 clics tu as la nouvelle version du logiciel.

    Au final, sur un Linux, j’ai de moins en moins l’impression d’être libre, et de plus celle d’être soumis au bon vouloir des développeurs.

    Et je maintiens mon point de vue sur la qualité des applications libres (de bureau, pas côté serveur). A part quelques exceptions (FF, OO…) qui sont de toutes façons multi-plateformes, le reste donne toujours l’impression d’être bricolé sur un coin de table.

  21. j-c

    @ Thomas
    Je ne comprend pas ton raisonnement lorsque je compare tes 2 derniers commentaires:
    1) Tu reproches à Linux de ne pas avoir de controle sur les applications (et tu dis que c’est bien que Mac fasse un système qui, finalement, ressemble fort à un dépot logiciel: c’est eux qui choisissent ce qui est accessible)
    2) Tu reproches à Linux que les developpeurs aient le controle sur les applications car ils choisissent ce qu’il y a dans les dépots.
    Notons que dans le cas de Linux, tu dis bien que l’utilisateur, s’il s’en donne les moyens (compilation, ….), peut tout de même faire ce qu’il veut. Ce qui n’est _jamais_ le cas pour les logiciels propriétaires.

    Au niveau de la liberté, j’ai l’impression que nous ne parlons pas de la même chose. Ne confonds-tu pas liberté et facilité ? Pour prendre un exemple bateau: les détenus d’une prison n’ont pas à laver leur linge ou à faire leur cuisine. Et toi, pareillement, tu n’as pas à compiler (les rares fois où le logiciel n’existe pas dans les dépots).
    Sous un système propriétaire, qu’es-tu sinon _totalement_ soumis au bon vouloir des développeurs ? (Et la "concurrence", qui est censé favorisé la qualité du produit, s’applique également dans le logiciel libre. Sans doute même plus)

    Finalement, au niveau de la rentabilité:
    Les qlq exceptions que tu présentes sont justement des contre-exemples à ce que tu affirmes. D’ailleurs, SUN dit exactement le contraire: ils ne produiront plus de logiciels non open-source, car c’est moins rentable (cf. Simon Phipps sur 01.net)

  22. Thomas

    @j-c: je me suis mal exprimé, je voulais dire que dans le cas des dépôts Linux, l’utilisateur dépend du bon vouloir des packagers de la distribution qu’il utilise en plus de celui des développeurs.

    Ensuite, selon la distribution il ya deux cas de figures : soit elle réalise un freeze du dépôt régulièrement, et quand tu veux une appli récente, il faut mettre à jour tout le système.
    Soit c’est une "rolling release", et là tu as le problème inverse, au sens où si tu ne mets pas à jour, tu n’as plus de support des développeurs de la distrib.

    Au contraire sur l’iPhone, tu as d’un côté le firmware qui sert de plate-forme et, de l’autre, l’AppStore qui vend des applis complémentaires (en fournissant directement un mécanisme anti-copie, ce qui permet au développeur de se concentrer sur son application au lieu de réinventer la roue).
    C’est également ce que font MacOSX et WIndows, sans l’AppStore pour distribuer les applications tierces parties.

    Je trouve que ce modèle de développemnt donne plus de libertés à l’utilisateur dans la mesure où il lui permet réellement de choisir quelles applications ils souhaitent utiliser. En pratique, la liberté du code source pronée par la GPL ne concerne que les informaticiens. Pour les autres, elle n’apporte pas grand chose (au contraire des formats et standards ouverts qui, eux, me paraissent essentiels).

    Pour la concurrence, entre applications propriétaires elle peut favoriser l’innovation puisque les développeurs ont une motivation financière à gagner des utilisateurs. Pour les applis libres et gratuites, c’est déjà moins évident.

  23. j-c

    @ thomas

    Je ne pense pas pouvoir correctement discerner le problème, car je ne me suis jamais retrouvé dans ce genre de situation problèmatique. Les dernières distributions que j’ai testées sont assez grand public (ubuntu, fedora, opensuse), et je me suis tjrs contenté de la mise-à-jour automatique (Le peu de programmes qui n’étaient pas dans les dépots que j’ai voulu installer n’ont posé aucun problème. En général, il suffit de suivre les consignes d’installation).

    Toutefois:
    1) Je n’arrive pas à voir en quoi la situation de l’iPhone ne correspond pas à un dépot logiciel. La seule différence est que dans le cas de l’iPhone, les applications refusées par les "packagers" (c-à-d par AppStore) ne sont pas visibles de l’extérieur et ne pourront _jamais_ être utilisées, tandis qu’un utilisateur "avancé" sous Linux pourra utiliser un programme non issu d’un dépot. Si la situation sous Linux te dérange et pas sous l’iPhone, tu n’as qu’à faire abstraction mentalement de la présence des programmes non disponibles dans les dépots.

    2) J’ai l’impression que le problème est l’évolution rapide du logiciel libre. Si tu faisais évoluer aussi rapidement Windows, MacOSX ou l’iPhone, tu retrouverais les mêmes problèmes.
    Lorsqu’une nouvelle version de l’iPhone sortira, que ce passera-t-il si les anciennes applications ne sont plus compatibles. Dans ce cas, la mise-à-jour, ou le fait de vouloir une "appli récente" posera les même problèmes que ceux que tu décris pour Linux. Après tout, le passage de Windows XP à Windows Vista est bcp plus contraignant que Linux: il faut tout réinstaller, et si on ne le fait pas, les "applis récentes" de Windows Vista ne fonctionneront tout simplement pas sur Windows XP.

    3) Les développeurs libres sont également payés en fonction de l’innovation et de la qualité du produit (d’où gagneraient-ils de l’argent, sinon ?). Par contre, dans le cas du logiciel propriétaire, l’innovation n’est pas la seule méthode: par exemple, on peut se reposer sur un brevet (et rester à être payer pour rien faire) ou emprisonner les utilisateurs (qui achéteront les produits même s’ils ne sont pas bons).

    Bref, dans les deux premiers cas, il ne me semble pas qu’il s’agit d’une distinction entre le fonctionnement libre / firmware ni entre modèles de développement. Et le troisième cas est en faveur du libre.

  24. max

    Tout ce qui est dis est vrai…mais on a l’impression que l’iphone est le côté obscure et que le libre c’est yoda and Co. ???

    Si vous voulez pronnez la liberté, laissez aux gens, la liberté de choisir.

    Quoi qu’il en soit, à l’heure actuel non seulement l’iphone a réinventé le téléphone mobile ( voir combien de téléphones tactiles sont sortis derriere, combien de market store ,android market vont voir le jour…) mais grace à un OS trés poussé il laisse derrière lui tout les autres (il n’y a qu’a voir : plus de 25 000 applications tourne sur iphone en 2 ans)

    tout n’est pas rose, mais il ne faut pas crier au loup non plus. Apple à une croissance incroyable grace à son enfermement. L’itune store est la première vitrine de musique dans le monde et pourtant c’est plein de DRM, on peut acheter que avec le logiciel apple…mais ça marche ! Il serait fou de faire différemment.

  25. excess

    Je vois que je ne suis pas le seul à critiquer le côté “facho” d’Apple… Encore faudrait-il éviter de dire des bêtises !

    « LiPhone ferme complètement la porte aux logiciels libres. Les développeurs doivent payer une taxe à Apple qui se retrouve seul à décider de ce qui peut être installé ou non sur les téléphones des utilisateurs. »
    C’est vrai qu’au final c’est Apple qui décide si un logiciel va être sur l’iTune Store ou non. Ils sont d’ailleurs fortement critiqués pour ça, y compris dans le monde Mac. Mais cela permet à Apple de contrôler son système et aussi d’éviter de charger des malwares cachés dans une pseudo-application comme c’est la mode sur windows…
    C’est cependant faux de dire que cela empêche le développent de logiciels libres sur l’iPhone : si l’auteur de cet article était allé sur le store seulement une fois, il aurait pu y trouver non seulement Skype (malgré l’opposition des distributeurs, AT&T ou Orange en tête!), mais aussi des milliers de freeware !

    « L’iPhone approuve et soutient les Mesures Techniques de Privation (MTP, ou DRM en anglais pour Digital Rights Management). »
    Faux : l’iPhone ne soutiens pas plus les DRM que l’Itune store qui est en train de retirer les DRM de tous ses morceaux depuis que les Majors le lui ont permis !

    « L’iPhone révèle votre position et permet à d’autres de vous suivre à la trace à votre insu. »
    Vrai: …comme n’importe quel portable !

    « L’iPhone est incapable de lire les formats qui ne sont pas bardés de brevets ou de MTP comme Ogg Vorbis et Theora. »
    Remarque idiote : ces formats ne sont utilisés que par une minorité d’initiés ; L’iPhone sait lire toutes les normes MPEG (donc le mp3 et l’AAC, par exemple) ainsi que le wave… qui sont utilisés par 99,99% des utilisateurs…
    S’il ne sait pas (encore) lire autre chose, c’est à cause du problême Nº1 – voir plus haut) : libre à vous de développer une application permettant de le faire et de la mettre sur l’iTune Store en téléchargement gratuit…
    On remarquera au passage que nos ordinateurs ne savent pas non plus lire nativement ces formats et qu’il faut, pour les lire recourir à des logiciels parfois assez exotiques…

    « L’iPhone n’est pas le seul choix possible. De meilleures alternatives existent sur le marché et elles respectent votre liberté, ne vous espionnent pas, savent lire les formats libres et sont compatibles avec les logiciels libres, comme le FreeRunner par exemple. »
    Là-encore, c’est vrai, il y a, comme pour l’iPod des concurrents qui sont meilleurs sur tel ou tel point… mais les gens veulent absolument un iPhone ! On se demande bien pourquoi… Peut-être parce qu’il représente un meilleurs compromis…

    Pour ce qui est du modèle économique, c’est marrant, mais il me rappelle furieusement celui de XboxLive… En plus ouvert ! (Essayez donc de mettre en téléchargement gratuit un logiciel libre sur XboxLive, pour voir… )

    Dans le même ordre d’idée, c’est un peu facile de dire que les portables sont les PC de demain d’une part, et d’accuser l’affreux Apple de fermer les portes à la liberté d’autre part. C’est oublier un peu facilement la réalité actuelle de ce marché presque totalement captif : où est la liberté dans ces appareils bardés de logiciels propriétaires ? J’aimerai par exemple savoir s’il existe un téléphone grand public capable de lire du Theora. Le miens ne le lis pas, et pour ce qui est de la vidéo, il ne lis que du 3gp ; super-pratique, comme format, le 3gp !… et super-répandu en informatique grand public !!!

    « FoulPlay »
    Désolé de devoir le dire, mais FairPlay n’est rien de plus que l’implémentation par Apple des DRM (imposées par les Major de l’industrie du disque) dans le format AAC (format sonore de la norme MPEG4). Il ne peut en aucun cas comme le dit l’article, surveiller votre activité et vous dicter ce que vous avez le droit de faire ou pas…

    XC

  26. excess

    PS : Sur le fond, je serait assez d’accord sur le fait qu’il faudrait que le marché des ordinateurs de poches (que je défend depuis au bas mot 30 ans – l’époque où je rêvais d’acquérir un HHC) se développe sur des bases plus ouvertes, mais je ne crois pas que la cible soit la bonne : Apple se contente (avec talent – c’est ce qui énerve certains !) de faire du fric dans un marché gangrené par le contrôle… Mais ceux qui contrôlent, ce sont le opérateurs de téléphonie, pas les industriels du téléphone et/ou de l’informatique !

    😉

  27. Elessar

    @excess : Je réagis à ton commentaire, parce qu’il y a quelques perles à ne pas laisser passer, quand même.

    > C’est cependant faux de dire que cela empêche le développent de logiciels libres sur l’iPhone : si l’auteur de cet article était allé sur le store seulement une fois, il aurait pu y trouver non seulement Skype (malgré l’opposition des distributeurs, AT&T ou Orange en tête!), mais aussi des milliers de freeware !

    Skype n’a rien de libre. Non, un logiciel distribué sur l’AppStore ne peut pas être libre, pour la simple raison que seul Apple peut le distribuer, et qu’il n’est donc pas librement redistribuable, ce qui est incompatible avec la liberté des logiciels.

    > aux : l’iPhone ne soutiens pas plus les DRM que l’Itune store qui est en train de retirer les DRM de tous ses morceaux depuis que les Majors le lui ont permis !

    Non, vrai. La restriction de la distribution des logciels pour iPhone *est* un DRM.

    > On remarquera au passage que nos ordinateurs ne savent pas non plus lire nativement ces formats

    Le mien, si. Bon, l’ordinateur en tant que tel ne sait rien faire. C’est mon système d’exploitation qui est fourni avec tout ce qu’il faut.

    > Il ne peut en aucun cas comme le dit l’article, surveiller votre activité et vous dicter ce que vous avez le droit de faire ou pas…

    Euh, excess… le but d’un DRM, c’est précisément de contrôler ce que tu peux fait ou ne pas faire…

  28. iphone

    vive iphone ya pas mieux que l’iphone et la jalousie vous a rendu aveugle

  29. Cubytus

    Quels comiques à la FSF! Autant j’admire leur action en faveur des libertés individuelles, autant il faut dire que leur article sur le iPhone 3G ne tient aucun compte du contexte.

    1- Apple est avant tout là pour faire des sous, comme toute entreprise qui se respecte. S’ils ne demandaient aucun frais à leurs développeurs, ceux-là ne se sentiraient pas obligés de développer qqch de rentable, qui donne une bonne image à Apple. Et ça marche: les concurrents sont loins d’avoir le même choix d’applications que Apple.

    Apple n’a pas autorisé le logiciel libre sur iPhone parce qu’ils ont vu ce que ça donne dans le monde actuel: une pullulation de logiciels presqu’identiques, farouchement défendus par leurs créateurs, mais impossibles à distinguer pour l’utilisateur (cf. Linux: trop de choix tue le choix). Et bien sûr, des engueulades stériles sur les détails d’une licence qui ne convient pas aux autres, et aucun progrès pour soigner l’interface pour des non-geek. À la clé, + d’instabilités que les versions fermées (un iPhone est jailbreaké à partir de hacks sales, Cydia est foutrement lent, gavé de pubs et instable, les logiciels installés avec mettent vite la pagaille si on ne fait pas attention et ne sont jamais assortis. Finalement, eux aussi ne sont là que pour le fric. Comme tout le monde.)

    À cette cacophonie, seule la dictature permet à tous d’aller dans la même direction, pour le bénéfice de l’usager. Et encore, je trouve que ça n’a pas beaucoup porté les fruits escomptés; je trouve le iPhone bordélique, une fois un petit tas d’applis installés, essentiellement parce qu’on ne peut pas les ranger un peu plus proprement que 16 par page.

    Il est vrai qu’on pourrait avoir un système mixte: logiciels libres payants, mais strictement interdit à ceux qui veulent travailler sur le même logiciel de mettre leur propre branche dans les dépôts officiels, qui n’ajouterait qu’à la confusion. On bosse ensemble sur UN truc.

    2- Quel grand fabricant bannit les DRM de ses produits? Même ceux qui seraient contre fabriquent du matériel compatible avec. J’attends toujours de voir une grande marque répandue bannir officiellement les DRM. S’ils ne supportent pas le FairPlay, c’est le WMA bardé de DRM qu’on peut acheter sur les boutiques de vente de musique en ligne (de moins en moins, heureusement)

    3- Il y a un GPS dans le iPhone, vrai. Qui demande la permission avant de s’activer, d’ailleurs. Même en supposant qu’il ne la demande pas, le iPhone n’est pas différent des GPS qu’on achète dans le commerce, ou de celui intégré dans beaucoup d’autres smartphones et téléphones 2G récents. Même, n’importe quel téléphone mobile est localisable par ceux qui ont les accès et le matériel.

    Ne pas vouloir être localisé en tout temps est une intention très louable, mais complètement inapplicable dans la réalité, à moins de ne pas avoir de cellulaire, d’accès Internet, de faire des achats par carte de crédit ou de débit, et de rester chez soi (parce qu’il y a des caméras dans les rues, hein)

    4- Actuellement, supporter le MP3 (breveté, même si Fraunhauffer ne demande pas de royalties) est devenu incontournable, pour une seule raison; c’était le premier format de compression de musique largement répandu, avant même que les formats libres concurrents ne soient au point.

    J’attends aussi que l’on me montre un appareil qui lise autant les MP3 que les FLAC et OGG, sans faire de hack crado et instable.

    5- ayant un OS sous licence libre sont rares, et jusqu’à présent, personne ne les a jamais vu chez un grand fournisseur en tant qu’appareils subventionnés par l’abonnement.

    Un iPhone 3GS à 200$ contre un FreeRunner à 250$+frais de port, j’admet que ça se discute, sauf que l’un est dans la vitrine, l’autre est une photo sur Internet.
    Ah oui, et le iPhone est quadribande GSM, alors que le FreeRunner est monobande.

    Quand à préconiser l’utilisation d’Android, un OS développé à partir de GNU/Linux, certes, mais par une compagnie qui a fait ses sous sur de la technologie entièrement propriétaire qui, elle, aussi ne cherche qu’à ficher ses utilisateurs au lieu de leur vendre des biens…. C’est une rigolade, et plus grave à mon sens que d’utiliser un téléphone propriétaire "comme les autres".

    Je ne suis pas un pro-priétaire, loin s’en faut. J’ai utilisé Windows pendant des années, surtout par facilité, je l’avoue, puis Ubuntu par la suite. J’ai adoré le concept de dépôts centralisés plutôt que de courir le Web pour trouver un petit freeware obscur. Puis ma boîte Ubuntu a claqué, et j’ai décidé de mettre des sous dans un Mac portable. Simplement, il n’y avait rien d’autre d’aussi intégré, polyvalent et léger sur le marché. Bonus extrêmement agréable, si problème il y a avec, solution claire, rapide et précise il y a du fabriquant. Je suis pas là pour me prendre la tête, mais pour bosser AVEC l’ordinateur, pas LUTTER pour le faire marcher.

  30. Elessar

    @Cubytus, content que tu te sente bien dans ta prison dorée, mais ça reste une prison. C’est Apple et Orange qui contrôlent ton téléphone, pas toi : c’est peut-être confortable, mais ça reste un fait désagréable pour ceux qui tiennent à leur liberté.

    L’iPhone est le premier déploiement massif d’informatique déloyale, et la FSF a parfaitement d’avertir les gens de cela. Qu’ils l’achètent en sachant à quoi s’en tenir, c’est tout.

  31. Elessar

    @Cubytus : tu parles de contexte, de te montrer d’autres appareils, du FreeRunner…

    Mais qu’est-ce que ça change, ce qui se fait ailleurs ? L’iPhone est fermé au maximum, c’est un fait et c’est mal, indépendamment de ce qui se fait ailleurs ! S’il n’y a pas mieux, soit, il y a un manque, mais ce n’est pas une raison pour ne pas dénoncer ces problèmes.

  32. Cubytus

    Ceux qui tiennent à leur liberté, s’ils suivent à la lettre les recommandations de la FSF, n’ont pas de téléphone mobile (parce que le fournisseur sait toujours où tu es, hein), pas de compte en banque (à cause du traçage des achats et des revenus), pas de domicile fixe (parce que le proprio, particulièrement en France, sait absolument TOUT de toi), et, comble de l’ironie, ne peut plus sortir dans les rues de n’importe quelle grande ville à cause des caméras, et bien sûr, n’a pas d’assurance-maladie et n’étudie dans aucune organisation éducative.

    L’iPhone n’est pas le premier aussi répandu: les mobiles eux-même sont des ordinateurs, pour la plupart très limités, et la moitié de la population mondiale en possède un; la moitié de la population mondiale est potentiellement fichée. Moi-même je suis réputé trop méfiant dans mon entourage, sauf que je vois bien qu’il n’est pas possible de vivre dans un pays développé comme je le décris dans le premier paragraphe.

    Un smartphone n’est que partie d’une chaîne de fonctionnement; avoir un appareil libre à tout point de vue sur un réseau propriétaire n’aidera en rien à résoudre le vice de base du non respect des libertés dans le monde actuel.

    C’est facile de taper sur Apple parce qu’il domine le marché, mais il n’y a aucune raison propre d’éviter le iPhone plutôt que d’éviter n’importe quel autre téléphone mobile ou smartphone.

  33. NITRO83

    Arretez sans cesse de critiquer et de vous prendre pour des gens supérieurs car vous n’utilisez pas l’iphone…

    On s’en fou de tout ce qui est dit, on utilise Apple car c’est le seul téléphone qui ne bug presque jamais, qui est fluide et intuitif…

    J’avais un N97 que j’ai vendu une semaine après, ça rame, c’est long, c’est pas fluide…

    Si les téléphones etaient aussi fluide que Apple, je pense que déjà ça sera un bon pas en avant, mais il y a que Android maintenant qui promet…

    Symbian c’est devenu une merde inexploitable avec leur tactile à deux balles…
    Windows Mobile, ça rame et pour être utiliser au doigt c’est une corvée !!

    Apple, merci d’avoir sorti un téléphone tactile a écran capacitif, qui ne bug jamais, et ou on peut appeler en deux secondes sans se prendre la tête…

    A eux tout seul ils ont bouleversé le monde de la téléphonie, tout est fluide et c’est un plaisir à utiliser, critiquez … allez y, mais trouvez moi un téléphone aussi fluide et agréable a utiliser sur Internet, allez y …

    Android vous allez me dire, oui c’est le seul système pour l’instant qui peut détronner la pomme … Aucun autre ne peux tant que leur tactile sera aussi lent et misérable .. arretez vos ecrans resistifs

  34. Quel

    En tout cas, à partir du moment que quelque chose est considérée "fashion" ou "populaire", il faut absolument que ceux que ne veulent absolument pas suivre la mode commencent à la critiquer. C’est un simple cas de public lynching que je trouve assez drôle, disons une certaine "action-reaction" qui devient de plus en plus amusante et entertaining.
    En tout cas, les anti-conformistes seront toujours comme ça. Des théories de conspirations, j’en trouve des plus intéressantes sur le gouvernement américain et sur Microsoft, ou même sur la fin du monde en 2012. J’irai donc m’amuser ailleurs, puisque le "vibe" ici n’est pas top niveau.

  35. j-c

    @ Quel:

    Je ne comprends d’où vient ton argument. Il n’a en tout cas rien à voir avec l’article, car celui-ci reproche simplement aux gens qui rejette certains produits propriétaires (disons, pour fixer les idées, Microsoft) en utilisant certains arguments (basé sur les logiciels libres) de ne pas rejeter de la même façon l’iPhone, qui a les mêmes défauts.
    Il démontre ensuite que ce que fait l’iPhone est tout aussi grave si pas plus grave que ce que fait Microsoft.

    Évidemment, cela ne s’adresse pas à ceux qui n’ont rien à reprocher à Microsoft, car si les principes défendus par les défenseurs du Logiciel Libre ne les touchent pas pour Microsoft, pourquoi est-ce que cela les toucherait pour l’iPhone ?

    On peut donc interpreter le message de cet article comme étant plutot contre les "libristes du dimanche" qui crachent sur Microsoft par effet de mode, mais qui ne réfléchissent pas et se contredisent dès qu’ils tombent sur un produit "branché".

    Le reste se discute évidemment.

  36. Cubytus

    Ce que fait Apple avec l’iPhone n’a rien de pire que ce que fait Microsoft avec son système Windows Mobile, en-dehors du fait qu’un d’entre eux soit beaucoup plus flexible d’utilisation.

    Faut-il l’avouer, les principes du logiciel libre sont persona non grata dans le monde de la téléphonie mobile. Et qu’on vienne pas nous parler d’Android, dont le noyau est libre, mais mis au point par une compagnie qui a pour unique but d’accumuler le plus d’informations possible sur le plus d’utilisateurs possibles.

    Je peux très bien dire que mon Motorola KRZR K1 a aussi un noyau Linux (petit, le noyau). Il est juste tellement restreint dans ses fonctions qu’il n’a rien d’un logiciel libre.

    Le iPhone OS a des défauts (sur lesquels j’ai préféré envoyer un feedback à Apple plutôt que de bêtement cracher dessus – je le répète, quelle est l’alternative ??), mais pour rester pragmatique, jamais il ne sera libéré, ni aucun des systèmes d’exploitation d’appareils mobiles, tant et aussi longtemps que les mentalités des exploitants resteront inchangées.