Le campus, c’est la ville !

Classé dans : Communs culturels | 2

Temps de lecture 2 min

image_pdfimage_print

À lire le récent article (un brin optimiste) du Monde, Le Japon à l’heure du savoir partagé, on se dit que si le logiciel libre était une université il pourrait être celle de Shibuya, du nom d’un quartier très mode de Tokyo.

Extraits  :

A l’Université de Shibuya, en revanche, les cours sont gratuits. Cet «  établissement  » né en septembre 2006 dissimule un concept nouveau dans l’Archipel. «  C’est un moyen d’apprendre ancré dans la communauté et l’environnement local  », explique son président, Yasuaki Sakyo, 29 ans. Il ne s’agit plus de transmettre un savoir, mais «  de le partager  ». L’université formée sous le statut d’organisation à but non lucratif n’a pas de locaux  : «  Le campus, c’est la ville.  »

Accessible sans concours d’entrée, elle n’accorde pas de diplôme mais elle «  met en relation  ». Elle contacte des personnes qui vivent ou travaillent à Shibuya, quartier vibrionnant de Tokyo où se côtoient différents univers, de la mode au design, voire l’édition. Elle les invite à partager leur passion ou leur savoir. Puis elle trouve un café, un gymnase, une école, un magasin, un parc… et annonce le cours sur son site.

(…) «  Nous ne faisons pas de publicité  », explique Yasuaki Sakyo. L’information est juste reprise par les médias locaux, telle la radio J-wave. Elle circule entre amis ou sur les sites communautaires.

(…) Ainsi Yuuka Nishida, une vingtaine d’années, employée du site Internet Seesaa, fréquente l’université depuis septembre 2007. «  J’ai commencé par un cours sur la politique. Je viens tous les deux ou trois mois.  » Elle se dit séduite par la possibilité de se faire des amis. «  Le staff a le même âge que moi. L’atmosphère est sympa. J’en parle à mes proches.  »

Akane Ishikawa, elle, apprécie la gratuité et l’ouverture à tous. Dans une mégapole anonyme comme Tokyo, l’université de Shibuya offre un lieu de rencontres et d’épanouissement culturel tout en permettant à des jeunes de s’impliquer dans une activité bénévole.

Que ceci ne nous fasse pas oublier que nous avons nos universités populaires, réseaux d’échanges réciproques de savoirs, et autres café-philos, mais voici un témoignage de plus de la volonté d’interagir autrement, avec en toile de fond les nouvelles technologies comme facteur et facilitateur de communication et de mise en relation.

2 Responses

  1. Akille45

    Ce n’est pas nouveau en effet mais les nouvelles technos et les réseaux sociaux permettent d’envisager et réaliser cela beaucoup plus facilement.

    Je partage l’enthousiasme mais j’ai trouvé que pour le coup Le Monde manquait un peu de sens critique. Le journaliste n’a visiblement pas pris la distance nécessaire.

  2. Jokester

    L’idée est vraiment sympa!

    Mais on voit tout de suite que certains sujets (calligraphie, aromathérapie, musique,..) se prêtent mieux à ce moyen de partage du savoir..

    C’est pas demain qu’on fera pareil pour la comptabilité, l’anatomie ou le droit fiscal..