iPad et éducation sont des mots qui ne vont pas bien ensemble

Classé dans : Éducation, Mouvement libriste | 21

Temps de lecture 5 min

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Rego - CC by-saLe site OpenSource.com étant soutenu par Red Hat qui soutient également le projet OLPC, il n’est guère étonnant de les voir réagir lorsque l’on se permet d’affirmer que l’iPad pourrait être meilleur que le petit ordinateur vert pour enfants pour lutter contre la fracture numérique.

Difficile de leur donner tort.

Il faut dire que d’un côté on a un produit pensé pour les enfants (cf cet extrait vidéo de Télématin et l’interface pédagogiquement révolutionnaire Sugar) et de l’autre un énième produit Apple aussi beau dehors que totalement vérrouillé dedans[1].

L’éducation et l’architecture de contrôle de l’iPad

Education and the iPad’s architecture of control

Gunnar Hellekson – 4 février 2010 – OpenSource.com
(Traduction Framalang  : Poupoul2 et Daria)

Comme la plupart des travaux de Jonathan Ive, l’iPad est beau. Comme la plupart des réalisations d’Apple, cet appareil me met également mal à l’aise. Je m’apprêtais à rédiger quelque chose à propos de ce sentiment d’inconfort, lorsque j’ai découvert avec plaisir que Timothy B. Lee et d’autres avaient déjà fait cela pour moi. Dans «  Pourquoi les Geeks détestent l’iPad, «  Le Crépuscule des bidouilleurs et «  Rien de créatif, nous sommes entraînés dans une analyse minutieuse de ce que nous sacrifions lorsqu’Apple nous contraint à échanger flexibilité et liberté contre une nouvelle machine qui brille. Je crois qu’on peut appliquer la même analyse à l’iPhone, l’iTouch, ainsi qu’à toute l’électronique grand public qui trône sur les étagères d’Apple.

En d’autres termes, l’iPad et ses frères ne sont pas des ordinateurs personnels. Ce sont les ordinateurs d’Apple. Le matériel lui-même est hermétiquement fermé, décourageant ainsi quiconque souhaitant l’améliorer ou savoir comment il fonctionne. La plateforme logicielle est largement propriétaire. Le si vanté AppStore, qui a apporté à l’informatique grand public la même simplicité d’installation et de gestion des applications que celle dont bénéficie les utilisateurs de logiciel libre depuis des années, est strictement contrôlé au profit des intérêts d’Apple. Posez la question à Google  !

Pour autant, cela ne fait pas d’Apple le diable. Ils ont bien sûr le droit de produire autant d’appareils beaux et verrouillés qu’ils le souhaitent. Il est pourtant important de comprendre ce que vous abandonnez en adoptant l’architecture de contrôle douillette d’Apple. Dans ce contexte, Andrea Di Maio, du Gartner Group, nous propose une argumentation étrange  : «  l’iPad d’Apple pourrait faire plus pour les gouvernements que l’OLPC  ». Je pardonne à DiMaio son enthousiasme pour l’iPad (il a certes un joli look), mais sa suggestion que l’iPad est supérieur à l’OLPC en matière d’éducation démontre une très sérieuse méconnaissance du projet OLPC.

En bref, son argument est le suivant  : «  Il est bon marché, et suffisamment simple d’utilisation ; les gouvernements pourraient donc l’utiliser pour vaincre la fracture numérique dans l’éducation. »

L’OLPC a été conçu dans le but de fournir aux étudiants une plateforme créative, pas uniquement un ordinateur portable bon marché. Il ne s’agit pas de proposer aux étudiants une copie bon marché de Microsoft Office et un portable à 100$. L’OLPC est passionnant parce que les principes de bidouillabilité et de partage sont au cœur du projet. Le portable lui-même a été conçu avec du logiciel libre, garantissant que la collaboration et l’innovation pouvaient s’étendre au plus profond de ses tripes. L’innovant réseau maillé a supprimé le besoin d’une infrastructure centralisée  ; les étudiants sont automatiquement connectés les uns aux autres, et si un étudiant dispose d’une connexion à Internet, tous en bénéficient. Les connexions sont ad hoc, le partage est disponible par défaut, et les applications fournies par l’OLPC ont été réalisées collaborativement. Exception faite de la viabilité commerciale, je crois qu’il s’agit là d’une expérience pédagogique passionnante. Les fruits de cette expérience sont visibles au Brésil sur cette vidéo.

Imaginez un moment l’iPad comme plateforme pour l’éducation. Comment les enfants peuvent-ils collaborer sur une telle plateforme  ? Comment peuvent-ils, comme M. Lee, triturer ses entrailles  ? Comment les étudiants peuvent-ils construire leurs propres applications  ? Les étudiants ne peuvent rien faire de tel sans autorisation d’Apple. C’est inquiétant.

De la même manière, l’exploitation par les fournisseurs de services et de contenus est aussi un motif d’inquiétude sur une plateforme aussi fermée que l’iPad. Une plateforme fermée simplifie la mise en place de contrôles rigides sur le type de contenu proposé aux étudiants. Pensez simplement à la mainmise d’AT&T sur le service iPhone, et étendez cela aux livres de toute une académie. Ce contrôle monopolistique est déjà un problème pour les consommateurs de technologies aisés et raffinés. C’est un désastre pour les moins nantis et c’est catatrophique pour les pays en voie de développement. Livrer 100 iPad à un village de l’Ouest africain ou à une école qui essaie d’émerger dans l’académie du Mississippi, ce n’est pas de la charité, c’est une paire de menottes.

Alors, lorsque M. Di Maio suggère que l’iPad est supérieur à l’OLPC pour l’éducation, je m’interroge  ! Qu’espère-t-il d’un programme de formation certifiée Apple tel que One to One  ? L’objectif est-il de mettre un appareil connecté dans les mains de chaque étudiant, quel qu’en soit le prix pour la liberté de l’école et de l’étudiant, ou devrions-nous plutôt fournir des outils qui encouragent les étudiants à apprendre les uns des autres, à partager leurs succès, et à permettre de créer un environnement dans lequel ils peuvent résoudre eux-mêmes leurs propres problèmes  ? Je crois que l’éducation, c’est de la créativité, de l’ingéniosité et du partage  ; toutes ces caractéristiques étant bien plus puissantes qu’un navigateur Web portable, aussi joli soit-il.

Notes

[1] Crédit photo  : Rego (Creative Commons By-Sa)

21 Responses

  1. deadalnix

    > Les fruits de cette expérience sont visibles au Brésil sur cette vidéo.

    Quelle vidéo ?

  2. 1nonyme

    J’ai beau relire l’"argumentaire" d’Andrea di Maio, je n’y voit finallement aucune argumentation… comme bien souvent, il y a un titre et le contenu est parfaitement creux.
    Pour lui, ce qui compte est de mettre un "machin" numérique dans les mains de ces enfants, pas l’utilisation qui en sera faite.
    Il n’y a non plus aucun considération technique sur les problèmes liés a l’alimentation de la machine.
    Et la phrase qui tue : "An important factor with the iPad is its price point. At 499 USD, this is affordable by many more of those who would not usually buy an Apple product […]"
    C’est sur que pour ceux qui sont habitués a acheter de l’Apple, c’est donné …

  3. untel

    Le plus difficile sera d’éduquer à cette problématique la masse des consommateurs passifs, habituée depuis des décennies au produit non-hackables ( téléviseur, voiture, mixer, machine à lessiver, etc… ).
    Face à des prisons numériques telles que cet iPad, la plupart de gens ne voient pas où est le problème…

  4. Incontinentia Buttocks

    Le libre, n’est-ce pas aussi la liberté de s’enfermer chez Apple ?

  5. jmdubois01

    Quand l’OLPC sera-t-il accessible en Amérique du Nord? Pourquoi tous ses bienfaits ne sont-ils pas accessibles partout? Peut-être finalement faut-il des industries rentables quelque part pour supporter le développement des autres! À 100$ l’ordi: j’équipe tous les élèves de mon école: le problème c’est qu’on ne me permet pas d’en acheter. S’il n’y avait pas de favorisés, y aurait-il des défavorisés?

  6. jeffmignon

    Tout le monde se focalise sur ces app. Mais au diable les app. Ce qu’apporte l’iPad, et d’autres à venir, c’est un produit pas cher, à la navigation simple et connecté. Pourquoi passer par les app quand on peut tout simplement faire un site web ? Les app, c’est une façon de faire de l’argent pour certains (peu) et une simplification de l’expérience utilisateur (UI) sur des écrans petits. Une fois que l’on est sur un écran de la taille de celle de l’iPad, pourquoi faire une app si ce n’est pour des raisons de stratégie business.
    Pour l’éducation, tout peut passer par le réseau. Et par le réseau, on fait ce qu’on veut en terme d’offre d’acquisition de connaissances, de travail collaboratif… On n’est plus du tout sur une plateforme fermée. Regarder l’iPad à travers ces app, c’est à mon avis regarder le pb à travers un prisme trop petit.

  7. Biarnés

    L’histoire d’Apple, ou lorsque des geeks deviennent des hommes d’affaire : au début d’apple, il y avait l’Apple //, une machine totalement ouverte et "bidouillable" ; puis le Mac est arrivé, fin de la récréation.

  8. Elessar

    @jeffmignon : L’iPad étant un ordinateur, il est utilisé en exécutant des logiciels. Mais soit, si on se limite aux sites web : c’est quand même Apple qui décide de ce qu’implémente ou non son navigateur. Sur le web comme sur toutes les applications, c’est Apple qui commande, pas toi.

  9. Lyonel Kaufmann

    Bonjour,
    Personnellement, indépendamment de savoir si le iPad est génial ou non, je pense que toutes les réserves qu’ont les geeks à son sujet sont justement les éléments qui en devraient en faire un succès dans le monde de l’éducation.
    En effet, à mon avis, le côté fermé de l’objet ou la difficulté de le bidouiller, voire avec le wifi seul permettant de contrôler le surf des élèves, raviront une majorité d’enseignant-e-s et les décideurs de l’école.
    De même la conception de l’open source (et de la créativité) ne forme pas l’attente principale du monde de l’éducation au sens large (autorités, éditeurs, enseignants…). Framablog vient d’en faire grandement la démonstration en analysant le rapport Fourgous.
    D’autre part, l’iPad n’empêchera pas certaines formes de production par exemple via Evernote, Mindmeister, iThoughts, DocsToGo ou Google Docs par exemple.
    Il ravit déjà des éditeurs scolaires traditionnels qui ne manqueront pas de proposer proposeront des manuels numériques adaptés à ce type d’outils (y compris avec une version prof et une version élève). Un exemple possible: http://bit.ly/ajR58u
    L’iPad est une préfiguration de l’éducation dans les nuages. Cette informatique dans les nuages où il me semble l’open source peine à se développer contrairement aux logiciels "traditionnels" et au monde des serveurs. A quand un Open Office dans les nuages?
    A suivre…

  10. Elessar

    @Lyonel Kaufmann : Du Libre dans les nuages ? Je préfère espérer que ça ne marchera jamais, parce que ce ne serait pas du Libre. Sous-traiter son informatique sans aucun contrôle, c’est abandonner sa liberté de façon encore plus grave qu’en utilisant sur place un logiciel propriétaire.

  11. oliwek

    Pourquoi ne peut-on imaginer de libre dans les nuages, à partir du moment où l’on aurait de réelles garanties sur les nuages en question (maintenus par une association qui épouserait les idéaux du libre, sans demande d’abdication de droits sur ses fichiers personnels) et sur les applications/services web qui communiquent ? à partir du moment également où chacun pourrait héberger son nuage perso s’il en a envie….

  12. Lyonel Kaufmann

    Je plussoie avec @olivek. WordPress.com, ou denti.ca par exemple, ne sont-ils pas déjà une forme de libre dans les nuages?

  13. jeffmignon

    @Elessar. C’est Apple qui commande ce que je mets dans mon site web???? Ou on ne se comprend pas ou y’a erreur. Si je décide de lancer un site qui target l’éducation et que mon site est un hub pour du contenu à destination des écoles, je mets ce que je veux dedans. Apple n’est pas la police du web, Safari ne filtre pas les sites et je n’ai pas besoin de passer par ses app pour servir du contenu interactif à mes utilisateurs. Non?

  14. Elessar

    @jeffmignon: Aujourd’hui, je ne crois pas qu’ils filtrent, en effet. Si le web finit par les gêner un peu trop, ils filtreront, on peu leur faire confiance pour ça, ils ne sont pas à ça prêt.

    Après tout, à une époque, il était impensable de filtrer les logiciels que les gens utilisent (il c’est toujours inadmissible). Et Apple l’a fait.

  15. Melaure

    Le problème des geeks, c’est qu’ils se croient les rois du monde, parce qu’ils ont un peu plus de connaissance que l’utilisateur lambda. Mais que représentent-ils en fait ? 1% des gens ? Plus ? Moins ?

    Dans tous les cas ils sont quantité négligeable sur le marché global. Voila pourquoi Apple s’en brosse. Plus 95% des utilisateurs ne sont pas des informaticiens, et eux apprécieront un produit simple même s’il est limité dans son utilisation. Mais ce qu’il fait, il le fera de manière fiable, comme un iPhone. Et l’iPhone est un succès. Le taux de satisfaction est incroyable malgré quelques limitations.

    Enfin personne ne vous oblige à l’acheter. D’ailleurs ce serait une très mauvaise chose s’ils avaient tout le marché. Non il faut de la concurrence. On a déjà du se taper deux décennies de médiocrité de Microsoft se reposant sur son monopole … ne revivons pas la même chose. Il faudrait que le marché reste partagé.

    Il faut que ça bouge ! 😀

    Je n’aime pas la dématérialsiation et le cloud, mais j’apprécie les produits pas prise de tête 😀

    Quand à ces idées de liberté, ça me fait bien rire car chez tout les constructeurs ça change. Vous croyez que les Pc récents sont aussi upgradable qu’avant ? Non fini. Quand je vois les DELL de bureau (ou autres grandes marques aussi), c’est architecture de portable, tout est soudé. Plus d’upgrade, on jette. Fin de la récré Biarnès. Apple était juste en avance sur les autres c’est tout …

  16. Elessar

    Personne n’oblige à acheter les produits Apple, effectivement, contrairement à ceux de Microsoft. Mais on peut quand même dénoncer les pratiques anormales et dangereuses d’Apple eet prévenir les gens !

  17. oomu

    1erement, sur 140 000 applications, seules une poignées furent refusées.

    ensuite, depuis la "nuit des 5000 apps sexy en moins" apple a viré ce qui était essentiellement des catalogues d’images dénudées sans valeur. Effectivement, Apple protège son image, et est intéressé par des éditeurs prestigieux. certes certes

    mais au niveau applicatif, y a tous les usages que vous voudriez imaginer sur un tel appareil, du client ssh au serveur dlna en passant par le modeliseur de protéines (!)

    Comprenez bien : la vraie liberté, la vraie émancipation c’est d’apporter aux gens des outils qui MARCHENT sans qu’il y a besoin d’un fucking ingénieur. JE suis ingénieur, on me paye pour cela, mais VOUS tous avez été plus ou moins obligé de devenir un mini-ingénieur pour pouvoir supporter vos ordinateurs personnels.

    Regardez autour de vous la frustration qu’apportent ces machines.

    il est assez frustrant de vous voir écrire des délires paranoïaques , genre apple va filtrer le web. hé! Apple va filtrer ma grand-mère aussi ?

    il n’y a pas si longtemps des gens disaient que linux était le communisme, la GPL un cancer et que la Fin de la Civilisation était proche (à les écouter).

    Ne faites pas l’inverse !

    Soyez fort de vos convictions sans avoir besoin d’imposer des fantasmes au reste.


    la différence entre microsoft des années 90 et apple c’est que Windows, Exchange, NT étaient de médiocres produits, imposés uniquement par le rouleau compresseur de DOS. j’en sais quelque chose, c’est mon métier.


    Vous n’arriverez pas à convaincre des gens uniquement sur les bons sentiments, l’idéologie et la liberté du source.

    Vous devez vous approprier cette liberté du monde linux pour faire de MEILLEURS produits que le reste !

    Vous devez essayez de comprendre en quoi les produits apple répondent aux attentes des gens (du simple du simple et du FONCTIONNEL FIABLE !) pour faire _mieux_ avec le logiciel libre

    Linux est extrêmement flexible, vous pouvez participer aux projets et rebâtir, épurer, virer ce qui sert à rien et faire un vrai outil informatique qui sert aux gens. Si vraiment vous aimez les gens.

  18. Elessar

    Le seul fait qu’une entreprise ait le contrôle sur les usages d’un outil compte, qu’elle en abuse ou non : elle peut en abuser un jour. Par exemple, Amazon contrôle l’usage des livres sur les Kindle. Mais ils n’en abuseront pas, c’est de la paranoïa, voyons ! Sauf que… ils en ont abusé. Des gens se sont vus retirer le droit de lire un livre qu’ils avaient acheté.

  19. pyg

    @oomu : d’un certain côté, tu as raison, mais si tu lis attentivement ce blog, tu verra que deux points de vues cohabitent (certes avec friction) :
    – ceux qui pensent, comme toi, qu’un logiciel n’est qu’un outil. Comme un crayon, mais en plus compliqué, pour simplifier. Et que tout ce qu’on lui demande, c’est de fonctionner. C’est le point de vue "open source" du logiciel libre.
    – ceux qui pensent (comme moi, mais bien d’autres heureusement), que ce qui compte, ce n’est pas tant que le crayon fonctionne, mais qu’il n’enferme pas l’utilisateur à certains usages ("vous pouvez écrire ceci mais pas cela", "vous ne pouvez pas prêter votre stylo à votre voisin", "vous devez acheter telle marque d’encre pour le recharger"). C’est le côté "libre" du logiciel libre.

    Aucun point de ces points de vue n’est juste ou fallacieux. Ce ne sont tout simplement pas les mêmes.
    Le point de vue des "open sourciens" vise avant tout à l’efficacité (je ne juge pas, je suis bien content de voir des logiciels libres qui fonctionnent 😉 ), alors que le point de vue libriste vise avant tout à la liberté, en partant du postulat (qui se vérifie tout les jours, mais qui n’est pas pour autant une règle absolue) que si l’on respecte les libertés, le logiciel s’améliore *et* devient meilleur/efficace sans pour autant trahir l’idéal de liberté qu’il porte (et tant pis si la qualité n’est pas au rendez-vous dans un premier temps, et tant pis si ce premier temps dure 10 ans).

    Après, certains libristes sont extrêmistes, et c’est bien dommage 🙁
    Car la liberté ne s’impose pas.

    Crier sur tous les toits "Apple c’est de la m*rde !" n’a aucun intérêt, si ce n’est de braquer les utilisateurs satisfaits de leurs produits. Mais tu notera quand même qu’ici les avis sont argumentés (cf l’article et la plupart des commentaires ci-dessus).
    Donc, on discute avant tout des *libertés* supposées de l’iPad et de son influence sur l’éducation.
    Le point de vue open-sourcien est certes interessant (et tu l’a très bien résumé), mais il ne peut en aucun cas être un argument définitif pour clore le débat. "L’utilisateur veut juste que ça marche !". Certes, mais nous sommes des utilisateurs aussi, et nous attendons plus de l’informatique et de ses produits matériels comme logiciels.

    Pour rebondir sur ta conclusion, c’est justement parce que nous aimons vraiment les gens que nous souhaitons les informer, et non les forcer, sur les (manquements aux) libertés des produits Apple.

  20. fbocquet

    Une piste pour l’OpenOffice dans le nuage ! je vous invite à voir ce que l’on peut faire avec eyeOS (voir http://eyeos.fr) qui est un bureau virtuel open source et qui se veut une alternative à Google Docs (surtout dans sa version 2). Je le teste déja dans plusieurs écoles et ça marche bien !
    Ca utilise les moteurs de conversion d’OpenOffice et pas mal d’outils open-source disponibles.
    Donc possible d’utiliser des outils fermés pour produire des contenus libres sur des logiciels libres, c’est déja pas mal non !
    A disposition pour vous en dire plus si ca vous intéresse.

  21. Louis

    « Le si vanté AppStore, qui a apporté à l’informatique grand public la même simplicité d’installation et de gestion des applications que celle dont bénéficie les utilisateurs de logiciel libre depuis des années… »

    On doit pas parler de Libre office… les mises à jour de ce logiciel sont tellement ridicules!