Si Google is not evil alors qu’il le prouve en libérant le format vidéo du Web !

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Diegosaldiva - CC byQuel sera le futur format vidéo du Web  ? Certainement plus le Flash dont les jours sont comptés. Mais quel nouveau format va alors s’imposer, un format ouvert au bénéfice de tous ou un format fermé dont le profit à court terme de quelques-uns se ferait au détriment des utilisateurs  ?

Un acteur, à lui seul, possède semble-t-il la réponse  ! Et c’est une fois encore de Google qu’il s’agit. Une réponse que la Free Software Foundation attend au tournant car elle en dira long sur les réelles intentions de la firme de Moutain View.

Tentative de résumé de la situation.

Faute de mieux, et alors qu’il n’avais pas été spécialement conçu pour jouer les premiers rôles, le format Flash Video d’Adobe (.flv) s’est imposé pendant des années comme format standard de fait de la vidéo en lecture continue (ou streamée) sur Internet, comme par exemple sur le site emblématique YouTube.

Pour le lire il nécessitait la présence d’un player Flash sur son ordinateur, ce qui a toujours posé problème aux Linuxiens puisque la technologie Flash est propriétaire et (en partie) fermée et qu’il n’est donc pas possible de l’inclure dans les distributions libres de GNU/Linux (ceux qui juste après une installation ont recherché comment lire ce satané format comprendront fort bien ce que je veux dire). Un problème si important que la FSF n’a pas hésité à le placer au top de ses priorités logicielles avec son projet de lecteur libre Gnash (juste en dessous d’un lecteur alternatif pour le format PDF, autre format problématique).

Mais tout ceci sera bientôt du passé car la nouvelle version du format des pages Web, le HTML5, est en train de changer la donne avec l’introduction de la balise <video> (cf cet article du Framablog pour en savoir plus  : Building the world we want, not the one we have).

Exit le Flash donc dans nos vidéos du Web. D’ailleurs, coup de grâce, il ne figurera pas dans l’iPad et Steve Jobs aurait déclaré «  ne pas vouloir perdre du temps sur une technologie dépassée aussi ringarde que les disquettes  »  !

Conséquence et grand progrès, on peut donc potentiellement lire directement les vidéos sur tout navigateur qui implémente le HTML5 (actuellement Firefox 3.5+, Safari 4+, Chrome 3+). Plus besoin de télécharger de plugins (Flash, QuickTime ou autre). Sauf que comme le dit Tristan Nitot «  la spécification HTML5 précise comment un navigateur doit interpréter l’élément video, mais pas sur le format dans lequel doit être publiée la vidéo en question  ».

Or justement deux formats sont les principaux candidats à la succession, l’un ouvert, que nous connaissons bien, le Ogg Theora (adopté notamment sur les projets Wikimedia), et l’autre fermé le H.264. Tristan Nitot expose avec la clarté qu’on lui connaît, la situation, ses contraintes et ses menaces, dans son billet Vidéo dans le navigateur  : Theora ou H.264  ?.

Il en rajoute une couche sur Rue89 dans Firefox refuse que YouTube devienne «  un club de riches  »  :

«  Si le Web est si participatif, c’est parce qu’il n’y a pas de royalties pour participer et créer un contenu. (Faire le choix du H.264) serait hypothéquer l’avenir du Web. On créerait un îlot technologique, un club de riches  : on pourrait produire du texte ou des images gratuitement, mais par contre, pour la vidéo, il faudrait payer.  »

En effet, il en coûterait plusieurs millions par an à Mozilla si elle voulait intégrer le H.264 dans Firefox. Ce qu’elle ne pourrait pas se permettre et du coup si YouTube adoptait définitivement ce format (que la célèbre plate-forme teste actuellement), nous serions face à un choix cornélien  : Firefox sans YouTube (et tous les autres sites de vidéos qui auront alors suivi YouTube, gageons qu’ils seront nombreux) ou YouTube sans Firefox.

Ceux qui pensent, comme Stallman, qu’on «  ne brade pas sa liberté pour de simples questions de convenances  » feront peut-être le premier choix. Mais pour le grand public, rien n’est moins sûr (c’est même sûr qu’il fera le choix inverse).

Or c’est un feuilleton à épisodes car un tout dernier évènement est venu semer le trouble en apportant son lot de spéculations. Un évènement passé un peu inaperçu à cause du buzz (négatif) engendré par la sortie simultanée de Google Buzz  : le rachat par Google de la société On2 Technologies pour un peu plus de cent millions de dollars.

On2 Technologies est justement spécialisée dans la création de formats vidéos, dont un, le VP3, a d’ailleurs été libéré et est directement à l’origine de l’Ogg Theora. Mais c’est le tout dernier de la gamme, le VP8 qui focalise l’attention de par ses qualités (cf présentation et comparaison sur le site d’On2).

Ce rachat a quelque peu atténué les craintes des observateurs, à commencer par Mozilla (cf cet article de Numerama  : Codec vidéo  : Google rachète On2 et rassure Mozilla). Pourquoi en effet débourser une telle somme puisque le H.264 est là  ? Peut-être pour le remplacer par le VP8. Mais alors aura-t-on un VP8 également fermé (et peut-être aussi payant) ou bien ouvert pour l’occasion  ?

La balle est dans le camp de Google.

Soit la société fait le choix du H.264. Firefox ne peut pas suivre et alors il y a fort à parier que cela profitera au navigateur Google Chrome (nombre d’utilisateurs ne pouvant désormais concevoir le Web sans YouTube). Comme de plus l’essentiel des revenus de Mozilla provient de l’accord avec Google sur le moteur de recherche par défaut de Firefox, et que cet accord ne court que jusqu’en 2011, on voit bien que Google peut en théorie si ce n’est tuer Firefox, tout du moins participer directement à freiner son ascension.

Soit la société oublie le H.264 en optant pour le VP8 d’On2. Mais reste alors à savoir quelle sera la nature de ce format. Si Google décide de le libérer en donnant le la en l’installant sur YouTube, c’est non seulement Firefox qui en profitera mais le Web tout entier.

Le choix est important, parce qu’au-delà de l’avenir de la vidéo sur le Web, c’est l’avenir de Google dont il est question. Et aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, l’avenir de Google rejoint souvent l’avenir du Web tout court, ce qui en dit long sur sa puissance et son influence actuelles sur le réseau.

Il est bien évident que le H.264 ou le VP8 fermé serait à priori la meilleure option pour Google en tant que multinationale cotée en bourse avec des actionnaires qui réclament leurs dividendes. Mais ce serait la plus mauvaise pour les partisans d’un Web libre et ouvert. «  Google is not evil  » nous dit le slogan, alors qu’elle le prouve en faisant le bon choix, celui de l’intérêt des utilisateurs. Google en tirerait alors l’avantage de conserver une image positive de plus en plus écornée ces derniers temps. Dans le cas contraire le masque serait définitivement levé[1] et le bénéfice du doute ne serait plus permis.

Tel est en substance le message lancé par la FSF que nous avons traduit ci-dessous.

Lettre ouverte à Google  : libérez le VP8, et utilisez-le sur YouTube

Open letter to Google : free VP8, and use it on YouTube

Holmes – 19 février 2010 – FSF Blogs
(Traduction Framalang  : Don Rico et Goofy)

Après son acquisition d’On2, entreprise spécialisée en technologie de compression vidéo, le 16 février 2010, Google est à présent en position de standardiser les formats vidéo libres et ainsi libérer le Web à la fois du Flash et du codec propriétaire H.264.

Cher Google,

Après votre rachat d’On2, vous possédez désormais le plus important site de vidéos au monde (YouTube) et tous les brevets déposés pour un nouveau codec vidéo de haute performance, le VP8. Imaginez ce que vous pouvez accomplir si vous rendez disponible, de façon irrévocable, le codec VP8 sous une licence libre de royalties, et le proposez aux utilisateurs de YouTube  ? Vous pouvez mettre un terme à la dépendance du Web aux formats vidéo criblés de brevets et aux logiciels propriétaires tel que Flash.

Garder le secret sur les spécifications de cette technologie ou ne l’utiliser que comme levier de négociation desservirait le monde du Libre, en n’apportant dans le meilleur des cas que des bénéfices à court terme à votre entreprise. Libérer le code du VP8 sans recommander ce format aux utilisateurs de YouTube constituerait une occasion manquée et nuirait au navigateurs libres tel que Firefox. Nous voulons tous que vous fassiez le bon choix. Libérez le code de VP8, et utilisez-le pour YouTube  !

Pourquoi ce serait un immense bond en avant

Le monde disposerait alors d’un nouveau format libre affranchi de brevets logiciels. Internautes, créateurs de vidéo, développeurs de logiciels libres, constructeurs de matériel informatique, tout le monde pourrait distribuer de la vidéo sans se soucier des brevets, des droits d’utilisation et des restrictions. Le format vidéo libre Ogg Theora est au moins aussi performant pour la vidéo sur le web (voir comparatif) que son concurrent fermé, le H.264, et jamais nous n’avons approuvé les objections que vous opposiez à son utilisation. Puisque vous avez pris la décision d’acquérir le VP8, on peut néanmoins supposer que ce format ne soulève pas selon vous les mêmes objections, et que l’implémenter dans YouTube est un jeu d’enfant.

Vous avez le pouvoir de faire de ce format libre un standard planétaire. Si YouTube, qui héberge la quasi totalité des vidéos numériques jamais conçues, proposait un format libre en option, ce simple changement vous vaudrait le soutien d’une pléthore de fabricants d’appareils et d’applications numériques.

Cette capacité à proposer un format libre sur YouTube n’est toutefois qu’une partie infime de votre véritable pouvoir. On passera aux choses sérieuses quand vous encouragerez les navigateurs des utilisateurs à prendre en charge les formats libres. Il existe un tas de moyens de s’y prendre. La meilleure, à nos yeux, serait que YouTube abandonne le Flash au profit des formats libres et du HTML, et propose à ses utilisateurs équipés de navigateurs obsolètes un plug-in ou un navigateur moderne (un logiciel libre, bien sûr). Apple a eu le cran de mettre au rebut le Flash pour l’iPhone et l’iPad (même si leurs raisons sont suspectes et leurs méthodes détestables les DRM), et cette décision pousse les développeurs Web à créer des alternatives sans Flash de leurs pages. Vous pourriez faire de même avec YouTube, pour des raisons plus nobles, ce qui porterait un coup fatal à la prédominance de Flash dans le secteur des vidéos en ligne.

Même des actions de moindre envergure porteraient leur fruits. Vous pourriez par exemple susciter l’intérêt des utilisateurs avec des vidéos HD disponibles sous format libre, ou inciter fortement les utilisateurs à mettre à niveau leur navigateur (plutôt que de mettre Flash à jour). De telles mesures sur YouTube porteraient la prise en charge des formats libres par les navigateurs à un niveau de 50 % et plus, et elles augmenteraient lentement le nombre d’internautes qui ne prendraient pas la peine d’installer un plug-in Flash.

Si le logiciel libre et l’internet libre vous tiennent à cœur (un mouvement et un médium auxquels vous devez votre réussite), vous devez prendre des mesures drastiques pour remplacer Flash par des standards ouverts et des formats libres. Les codecs vidéo brevetés ont déjà fait un tort immense au Web et à ses utilisateurs, et cela continuera tant que nous n’y mettrons pas un terme. Parce qu’il était coûteux d’implémenter des standards bardés de brevets dans les navigateurs, un logiciel privateur aussi lourd qu’inadapté (le Flash) est devenu le standard de facto pour la vidéo en ligne. Tant que nous ne passerons pas aux formats libres, la menace des actions en justice pour violation de brevet et des royalties à verser pèsera sur tous les développeurs de logiciel, les créateurs de vidéo, les fabricants de matériel informatique, les sites Internet et les entreprises du Web, vous y compris.

Vous pouvez utiliser votre acquisition d’On2 comme simple levier de négociation pour apporter votre propre solution au problème, mais ce serait à la fois un faux-fuyant et une erreur stratégique. Si vous ne faites pas du VP8 un format libre, ce ne sera jamais qu’un codec vidéo de plus. À quoi servirait un énième format vidéo souffrant d’une compatibilité avec les navigateurs limitée par des brevets  ? Vous devez au public et à l’Internet de résoudre ce problème  ; vous le devez à nous tous, et pour toujours. Des organisation telles que Xiph, Mozilla, Wikimedia, la FSF et On2 elle-même mettent l’accent sur la nécessité d’imposer les formats libres et se battent corps et âme pour rendre cela possible. À votre tour, maintenant. Si vous en décidez autrement, nous saurons que vous avez à cœur non pas la liberté des utilisateurs mais seulement le règne sans partage de Google.

Nous voulons tous que vous preniez la bonne décision. Libérez le code du VP8 et utilisez-le sur Youtube  !

Notes

[1] Crédit photo  : Diegosaldiva (Creative Commons By)

23 Responses

  1. albert

    contrairement a ceux qye beaucoup pense, l’acquisition d’On2 par google aurait tendance a me rassurer sur l’avenir vidéo du Web.
    Il est clair qu’aujourd’hui google semble avoir choisi le h264, mais ne serais ce pas pour mieux tromper l’adversaire (apple, microsoft) ?
    A mon avis (et je le partage avec moi meme) l’ogg theora n’a pas dit son dernier mot !

  2. ram

    pourrait-on imaginer alors un theora 2.0 basé sur le VP8 et maintenu par google ?

  3. antistress

    L’assertion selon laquelle "Il est clairement évident que le H.264 serait à priori la meilleure option pour Google en tant que multinationale cotée en bourse avec des actionnaires qui réclament leurs dividendes" n’a rien d’évident pour moi, sinon pourquoi acheter On2?
    Par ailleurs Google gagnerait économiquement à ce que le VP8 devienne la norme : il n’aurait plus à payer pour le H264.
    Quel que soit le bout par lequel je prends cette phrase, je ne la comprends pas !

  4. Hornblende

    Je pense(et espère!) qu’il y a de fortes chances pour que Google libère le VP8.
    En analysant la situation:
    -Google commence à avoir une mauvaise réputation de BigBrother ces derniers temps(par exemple Mozilla qui conseille de passer à Bing…, l’affaire Buzz…) et même la communauté du libre avec qui collabore Google commence à être partagée. Le libérer va bien améliorer leur image!
    -Apparemment l’ogg Theora n’est pas si génial que ça(je dis bien apparemment, je n’ai pas comparé!) et c’est la principale raison évoquée pour l’utilisation du H.264 en lieu et place du ogg Theora pour le HTML5. Le VP8 semble bien meilleur. Si il devient libre il n’y aura plus de raison de ne pas utiliser un format libre, et gratuit!
    -La situation est tendue concernant le choix de format:Firefox ne changera pas sa politique comme l’a rappelé Tristan Nitot, privilégiant la liberté des utilisateurs et la neutralité du Web(dont on parle beaucoup en ce moment). Microsoft et son IE est en perte de vitesse pour le navigateur et ne rentre pas dans l’équation, elle suivra.
    -Dépenser plus de 100millions pour rien n’est pas logique:ils vont donc utiliser la technologie d’On2, et le VP8 par conséquence. Si ils ne le libèrent pas, il y aura un internet coupé en 3: H.264 avec Apple(iphone Mac and co), ogg theora avec Firefox, et VP8 avec Google. Ce qui va ralentir l’adoption du HTML5…or Google croit fortement en son avenir.
    – Google va lancer véritablement ChromeOS (pour le grand public) dans un an ou deux, il vaut mieux que la situation soit de son coté d’ici là. Et comme ils basent leur business sur le net et pas des royalties, il vaut mieux que tout le net soit uni sous un seul format.

    Il n’y a plus qu’à attendre la réponse de Google…ça peut créer un clash sur le net ou assainir la situation.

  5. Bouska

    @antistress : C’est en relation avec "Soit la société fait le choix du H.264. Firefox ne peut pas suivre et alors il y a fort à parier que cela profitera au navigateur Google Chrome". En gros, en choisissant l’H.264 pour Chrome et Youtube, et en supposant que Mozilla ne suive pas, Google récupèrerait beaucoup d’utilisateur de Firefox avec tout les possibilités de profiling qui ne peuvent qu’augmenter l’efficacité de son ciblage, donc de son revenu et au final des dividendes des actionnaires.
    Il faut tout de même savoir que Larry Page, Sergey Brin et Eric Schmidt ont la majorité absolu en pourcentage d’action. Donc s’il tiennent au web ouvert, ils sauront le faire passer avant les dividendes.

    De plus, je n’ai pas connaissance d’une entreprise que Google est acheté sans utiliser ses compétences après coup. Si Google a acheté On2, c’est qu’avoir un bon codec vidéo sous la main les intéressent, donc soit il l’utilise pour un produit/service inconnu soit il l’utilise sur un de ses services et là Youtube saute aux yeux où ils cherchent constamment le meilleur rapport qualité/bande passante. Après qu’ils libèrent le format, c’est autre chose.

  6. Elessar

    @Hornblende : Petite précision, aujourd’hui on parle surtout de neutralité de l’Internet. Neutralité du Web, ça ne veut pas dire grand chose.

  7. aKa

    @antistress : Pas très clair en effet. J’ai retouché le passage en conséquence.

  8. kimented

    Google pourait éventuellement avoir besoin de VP8 pour la vidéoconférence avec GTalk.
    Une autre possibilité pourrait être qu’il souhaitaient seulement récupérer les brevets de la société ON2, dans le but d’empêcher d’autres entreprises d’utiliser ces technologies, ou freiner le développement de Theora.

    Mais j’espère sincèrement que Google ne fera pas le mal…

  9. TchorT

    Google est une entreprise. Qu’elle est sont intérêt à utiliser un format libre ou à en libérer un autre ? Si ce n’est de ne pas avoir à reverser de royalties. Selon cette article ça sera Google qui décidera (avec toutes les réserves que ça comporte) de l’avenir du net. Mouai.

    Si c’est le cas, la réponse est toute trouvée pour moi.

  10. carnival

    Et serait-il possible que le VP8 soit gratuit mais pas open source tel le player Flash d’adobe ?
    Si oui, quelles en seraient les conséquences ?

  11. deadalnix

    antistress > Flash fonctionne avec ce format.

    La transition de youtube vers h264 est donc bien plus simple à effectuer pour youtube que le passage à un autre format, ou il faudrait tout réencoder.

  12. deadalnix

    TchorT > Pour google, développer le web est un histoire d’économie d’échelle. Qui est bien plus profitable sur le long terme. Mais les financier sauront-il l’accepter ?

  13. Nicolas Cynober

    Très bon article, très complet.

    Je regrete un peu les passages sur "le grand capital" et les "méchants actionnaires" qui n’a pas vraiment de rapport avec le sujet. Penser que l’avenir de Google est directement lié à une histoire de format vidéos… tout de même 🙂

    De même annoncer la mort de Flash, je vois pas non plus le rapport :/ Pas la peine de rappeller le nombre de bannières, jeux, sites utilisant cette technologie et le manque de maturité des altérnatives standardisées (SVG, SMILE) 🙁 Alors souligner son propos en mettant en avant la non-intégration dans les nouveaux produits Apple, je trouve ca assez incroyable dans un blog faisant la promotion du libre. Petit rappel: la majorité de l’accès au contenu dans l’ipod et l’ippad se fera à partir de l’appstore et non le web.

    Je souhaite quand même souligner que j’ai trouvé le reste de l’article particulièrement intéressant ;))

  14. jmax

    la problématique de Google est deux ordres et pour une fois, cela nous change du poncif de la multinationale qui veut faire de l’argent à tout prix. Côté marteau: trouver un format qui soit le plus rapide possible à encoder (le top avec un chip dédié) et qui utilise le moins de place possible parce qu’avec youtube, ils sont le premier exploitant et de loin de vidéos. Côté enclume, il faut que le maximum de gens puissent les visualiser car cela permet de placer les pubs dans les espaces associés. Donc, à eux de trouver le format le plus rapide à encoder, le plus économe en place et à le diffuser gratuitement pour que tous les navigateurs l’utilisent au plus vite. Certains diront que flash ferait l’affaire mais il faut toujours maitriser toute la chaine tant qu’on le peut

  15. aKa

    @Nicolas Cynober : Je me suis mal fait comprendre parce que j’ai l’impression d’une petite extrapolation de mes propos (ou tout du moins de ce que j’ai voulu dire).

    Ce n’est pas :
    – La fin du Flash mais la fin du Flash en tant que format dominant du streaming vidéo
    – L’avenir de Google mais l’avenir de la perception de Google, son image, en particulier au sein de la "communauté du Libre" fort perplexe actuellement
    – Google la méchante multinationale capitaliste mais un rappel que Google n’étant pas une Fondation à but non lucratif, cela a nécessairement une influence quant à ces choix

  16. Coco

    Etant assez nulle en informatique video, je n’ai pas tout compris, mais néanmoins ceci : Si Youtube ne fonctionne plus avec Firefox et bien, je n’irai plus sur Youtube, n’ai aucune intention de changer de navigateur. Ce qui m’inquiète le plus, ce sont tous les players flash audio, sur toutes les plateformes de musique et à moins que toutes ces plateformes ne changent leur player, il sera également impossible de les lire avec un Ipad… Il serait temps qu’ils se mettent tous d’accord pour un code mondialement reconnu, ce serait à l’avantage de tout le monde, les plateformes et les utilisateurs.

  17. pollux

    Après lecture de l’article de mon lecteur rss voulais faire un commentaire suite aux assertions sur Flash mais Nicolas Cynober a dit tout ce que je pensais, +1!

    aKa très bien précisé d’ailleurs, la confusion entre Flash en tant que technologie et en tant qu’outil pour fournir de la vidéo en streaming est facile à faire dans cet article, donc merci!

  18. plf

    @aKa : Je signale cet article du Monde (sans prendre le melon, je pense qu’ils se sont fortement inspirés du mien)
    D’ailleurs l’article contient un lien pointant vers ce billet ! Comment cela a-t-il pu t’échapper ?

    À noter, plus récemment, une excellente synthèse (signée Camille Gévaudan) sur écrans :
    – "Internet : enfin la vidéo !"
    http://www.ecrans.fr/Internet-enfin