Combien de futurs hackers Apple est-il en train de tuer ?

Temps de lecture 8 min

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Mark PilgrimLe succès actuel de l’écosystème Apple et de son dernier bébé l’iPad n’en finissent plus de nous interpeller.

Après Cory Doctorow, voici le vibrant témoignage du vieux développeur Mark Pilgrim qui, paradoxe, est devenu ce qu’il est grâce aux anciens ordinateurs d’Apple (cf photo ci-contre[1] en plein apprentissage).

Ces ordinateurs étaient ouverts et c’est parce qu’on pouvait les bidouiller que Mark a pu trouver sa vocation et faire de sa passion son métier.

Ce ne serait plus le cas aujourd’hui. Et de se demander alors combien de Mozart de l’informatique est-on actuellement en train de virtuellement assassiner…

L’informatique est une science jeune mais qui commence à avoir ses anciens combattants dont certains cèdent à la tentation du «  c’était mieux avant  ». Le problème c’est qu’ici c’était effectivement mieux avant  !

Ce serait déprimant si le logiciel et le hardware libres n’existaient pas. Mais encore faudrait-il qu’ils rencontrent massivement la jeune génération. Et malheur à nous si le rendez-vous est manqué  !

Le crépuscule du bidouilleur

Tinkerer’s Sunset

Mark Pilgrim – 29 janvier 2010 – DiveIntoMark
(Traduction Framalang  : Loque humaine)

Quand DVD Jon fut arrêté après avoir cassé l’algorithme de chiffrement CSS, il a été inculpé «  d’intrusion d’ordinateur non-autorisée  ». Cela mena alors ses avocats à poser la question suivante  : «  sur quel ordinateur s’est-il introduit  ?  ». Réponse du procureur  : «  le sien  »  !

Si cette introduction ne vous a pas fait bondir mieux vaut arrêter dès maintenant la lecture de cet article.

Lorsque j’étais plus jeune, «  l’intrusion  » était quelque chose que vous pouviez uniquement perpétrer sur les ordinateurs des autres. Mais mettons ça de côté, nous y reviendrons plus tard.

Mon père était professeur d’université la plus grande partie de sa vie d’adulte. Une année, il prit un congé sabbatique pour écrire un livre. Il avait suffisamment économisé pour s’acheter un ordinateur et une chose super récente appelé logiciel de traitement de texte. Ainsi il écrivit, il édita, et il écrivit encore. C’était évidemment tellement mieux que de travailler sur une machine à écrire qu’il ne s’est jamais posé la question de savoir si c’était de l’argent bien dépensé ou non.

Il se trouve que sur cet ordinateur, le langage de programmation BASIC était pré-installé. Vous n’aviez même pas besoin de booter le système d’exploitation à partir d’un disque. Vous allumiez l’ordinateur, appuyiez sur Ctrl-Reset, et vous aviez une invite de commande. Et sur cette invite de commande, vous pouviez taper un programme tout entier, puis vous tapiez EXECUTE, et, bordel, ça s’exécutait.

J’avais 10 ans. C’était il y a 27 ans, mais je me souviens encore de ce que j’ai ressenti quand j’ai réalisé que vous pouviez — que je pouvais — faire faire n’importe quoi à cet ordinateur en tapant les bons mots dans le bon ordre, en lui disant EXECUTE, et que, bordel, ça s’exécutait.

Cet ordinateur était un Apple IIe.

À l’âge de 12 ans, j’écrivais des programmes BASIC si complexes que l’ordinateur n’avait plus assez de mémoire pour les contenir. À 13 ans, j’écrivais des programmes en Pascal. À 14 ans j’écrivais des programmes en assembleur. À 17 ans, je participais à l’épreuve de Programmation de l’Olympiade Nationale (et la remportais). À 22 ans, j’étais employé comme programmeur.

Aujourd’hui, je suis un programmeur, un rédacteur technique, et un hacker au sens de Hackers and Painters. Mais vous ne devenez pas hacker en programmant  ; vous devenez hacker en bidouillant. C’est le bricolage qui donne ce sens de l’émerveillement.

Vous devez bondir hors du système, abattre les barrières de sécurité, enlever une à une les couches posées par l’ordinateur pour faciliter la vie des gens qui ne veulent pas savoir comment ça marche. Il s’agit d’utiliser l’éditeur de secteur Copy+ pour apprendre comment le disque du système d’exploitation démarre, puis de le modifier de manière à ce que l’ordinateur fasse du bruit à chaque fois qu’il lit un secteur sur le disque. Ou alors d’afficher une page de garde au démarrage avant qu’il liste le catalogue du disque et mène à l’invite de commande. Ou de copier une myriade de merveilleuses commandes du tableau Peeks & Pokes du magazine Beagle Bros. et d’essayer de comprendre ce que je venais de faire. Juste parce que ça me bottait. Juste parce que c’était fun. Parce que ça effrayait mes parents. Parce que je devais absolument savoir comment tout ceci marchait.

Après, il y a eu un Apple IIgs. Et encore après, un Mac IIci. MacsBug. ResEdit. Norton Disk Editor. Arrêtez-moi si ça vous rappelle quelque chose.

Apple a fait les machines qui ont fait qui je suis. Je suis devenu qui je suis en bidouillant.

Le titre de ce billet est tiré de «  On the iPad  » d’Alex Payne, que je vais citer maintenant dans ses grandes largeurs  :

L’iPad est un objet attractif, fort bien pensé et conçu, mais profondément cynique. C’est une machine de consommation digitale. Or, comme Tim Bray et Peter Kirn l’ont fait remarquer, c’est un appareil qui ne favorise pas la créativité…

Le tragique avec l’iPad est qu’il semble offrir un meilleur modèle d’informatique pour beaucoup de personnes — peut-être la majorité des gens. Envolés les métaphores et concepts déroutants de ces trente dernières années d’informatique. Envolé la possibilité de tripatouiller et modifier sans but particulier. L’iPad est simple, va droit au but, ne demande pas d’entretien…

La chose qui me préoccupe le plus avec l’iPad est la suivante  : si j’avais eu un iPad plutôt qu’un vrai ordinateur lorsque j’étais petit, je ne serais jamais devenu un programmeur aujourd’hui. Je n’aurais jamais eu la possibilité d’exécuter n’importe quel programme stupide, potentiellement dangereux, mais hautement éducatif que j’aurais pu télécharger ou écrire. Je n’aurais pas été capable de titiller ResEdit et de supprimer le son du démarrage du Mac de façon à ce que je puisse bricoler sur l’ordinateur à toute heure sans réveiller mes parents.

Maintenant, je suis conscient que vous allez pouvoir développer vos propres programmes pour l’iPad, comme vous pouvez développer pour l’iPhone aujourd’hui. Tout le monde peut développer  ! Tout ce dont vous avez besoin, c’est d’un Mac, XCode, un «  simulateur  » d’iPhone, et de 99 dollars pour un certificat de développeur à durée limitée. Le «  certificat de développeur  » est en vrai une clé cryptographique vous permettant (temporairement) d’accèder (partiellement) à… votre propre ordinateur. Et c’est très bien — tout du moins exploitable — pour les développeurs d’aujourd’hui, parce qu’ils savent qu’ils sont développeurs. Mais les développeurs de demain ne le savent pas encore. Et sans cette possibilité de bidouiller, certains ne le seront jamais.

(À y réfléchir, j’avais tort et Fredrik avait raison, car il semblerait que les ordinateurs sous Chrome OS donneront bien la possibilité aux développeurs d’exécuter leur propre code en local. Je ne connais pas les détails de ce à quoi cela va ressembler, si ça sera un bouton, un interrupteur physique ou autre chose. Mais ça sera là, une plateforme officielle prenant en compte les développeurs d’aujourd’hui et, plus important, les développeurs de demain.)

Et, je sais, je sais, vous pouvez «  jailbreaker  » votre iPhone, pour (re)gagner l’accès administrateur, et exécuter n’importe quoi qui, bordel, puisse s’exécuter. Et je n’ai aucun doute sur le fait que quelqu’un trouvera comment «  jailbreaker  » l’iPad aussi. Mais je ne veux pas vivre dans un monde où il faut forcer l’entrée de son propre ordinateur avant de pouvoir bidouiller. Et je ne veux certainement pas vivre dans un monde où bidouiller son ordinateur est illégal. (Au passage, DVD Jon a été acquitté. Le procureur a fait appel et il a été acquitté à nouveau. Mais qui a besoin de la loi quand vous avez la cryptographie à clé publique de votre côté  ?)

Il était une fois des machines, fabriquées par Apple, qui ont fait de moi ce que je suis.

Je suis devenu ce que je suis en bidouillant. Maintenant, il semble qu’ils fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher mes enfants de trouver ce sens de l’émerveillement. Apple a déclaré la guerre aux bidouilleurs. À chaque mise à jour de logiciels, la génération «  jailbreakée  » précédente cesse de fonctionner, et les gens doivent trouver de nouvelles façons pour entrer de force dans leurs propres ordinateurs. Il n’y aura même pas de MacsBug pour l’iPad. Il n’y aura pas de ResEdit, ou un éditeur de secteur Copy ][+, ou un tableau Peeks & Pokes pour l’iPad.

Et c’est une vraie perte. Peut-être pas pour vous, mais pour quelqu’un qui ne le sait pas encore et qui pourrait même ne jamais le savoir.

Notes

[1] Crédit photo  : Mark Pilgrim

45 Responses

  1. Sylvain

    L’iPad n’est pas une machine de consommation. C’est bien un appareil "grand public" mais le production de contenu y est possible. Des applications sont la pour ca: dessin, traitement de texte, presentation, retouche photo (ce n’est pas Photoshop non plus) et bien d’autre encore.

    On ne développe certes pas directement sur iPad comme sur Apple II et autre C64 et Amiga…

    Mais rien n’empeche de developper en HTML5+JS.

    L’iPad peut ouvrir la voie aux hacker, mais a des hacker d’un genre nouveau. Ceux qui maitriseront les technologies du web plus que les techno natives.

    Rien ne les empêchera de se tourner plus tard vers des technologies plus bas niveau, mais leur langue natale sera celle du web.

    Pourquoi ne pas voir cela comme un signe positif pour l’avenir plutôt que rester sur des positions de vieux conservateur?

  2. samuel

    @Sylvain
    Tes "hackers d’un genre nouveau" peuvent aussi hacker un texte avec MS Word en changeant la police, en mettant du gras sur certains mots, en créant sauvagement des paragraphes entiers en italiques, …et soyons fous : en important une image en plein milieu du texte. Pourquoi se contenter d’un simple texte triste quand on peut exprimer toute sa créativité !

    Plus sérieusement, on doit effectivement tous commencer à s’initier dans un bac-à-sable bien délimité. Mais à un moment donné, on se sent à l’étroit et c’est normal de vouloir aller voir ailleurs, non ? Cà s’appelle "progresser", "grandir",… Le problème, c’est lorsqu’on se retrouve avec un panneau "voie sans issue" et un gros mur au bout de la rue qui semble te dire "Allez zou ! Retourne à la niche".

    Je dois cependant me faire l’avocat du diable concertant l’extrait :
    « sur quel ordinateur s’est-il introduit ? ». Réponse du procureur : « le sien » !
    Il s’agit effectivement du sien mais il faut étre bien naif ou de mauvaise fois pour ne pas deviner que toute faille découverte finit rapidement par se savoir et l’information gallopante fait que l’intrusion de départ se généralise. Donc en informatique, une intrusion personnelle sur sa machine équivaut à une intrusion sur l’ensemble des machines du meme type… à moins de faire çà dans sa grotte sans connexion internet.

    Curieux qu’on arrive à critiquer les majors qui font semblant de ne pas voir les spécificités de l’informatique (biens non-rivaux, …etc) mais que soudain on ne voit plus les spécificités de l’informatique quand çà nous gène un peu.

    La vrai question n’est pas pour ou contre les systèmes fermés. La vraie question est d’empècher les monopoles et d’empècher le manque d’interopérabilités. La vraie question est d’empècher les menaces sur les systèmes alternatifs. La cohabitation n’est pas un problème mais le canibalisme lui est un problème.

  3. JKB

    La généralisation d’une informatique où l’utilisateur est entièrement enfermé hors de son ordinateur est certainement l’évolution la plus triste que connaisse l’informatique ; le plus déroutant, c’est de se dire que le même Steve Jobs qui prône le "touche pas à ça ptit con" est celui qui se faisait prendre en photo aux côtés du Woz brandissant un prototype d’Apple I.

    Ah il est loin, le HCC.

  4. yannzbig

    Framablog a une forte tendance a parler de la firme de
    Cupertino.
    Excellente façon de contribuer et de profiter du marketing d’Apple.

    Avec un peu de mauvaise foi, je m’interroge sur le bien fondé de ces billets à répétition…

  5. wisepng

    En même temps, on ne compte pas sur Apple pour susciter la vocation de hacker. Alors à quoi bon cet article ? A pousser Apple à se remettre en question ?

    Petite question ; si on enlève la pub gratuite pour la pomme faite par les journalistes et bloggers, que reste-t-il de cette entreprise ?

  6. Sylvain

    @samuel Faut-il encore se demander pourquoi on tiens absolument a faire rentrer líPad dans la famille des ordinateurs?
    Techniquement je suis 100% d’accord.
    Fonctionnellement un iPad couvre 99% des besoins de la majorité des gens.

    Mais ce n’est pas un ordinateur. Pas plus qu’un iPhone, mon lecteur DVD ou mon autoradio.

    Que ceux qui veulent bidouiller utilisent le jailbreak et arrêtent de faire de la pub gratuite a Apple puisque cette marque les dérange tellement…

  7. henri

    Très bonne analyse 🙂

    Une histoire très proche de celle de l’auteur, on remplacera Apple II par Vic20/CBM64 puis Mac par Atari ST mais j’ai appris mon futur job sur des machines ouvertes.

    Certes on peut développer sur iOS ou OS/X et gratuitement et apprendre des tonnes de choses sans bourse délié (ou presque) mais le problème n’est pas là de moins point de vue.

    Apple a perdu une partie de son public dans les années 80 par son coté autoritaire, fermé et finalement assez nombriliste. Cela a failli tuer l’entreprise.

    Bien des années plus tard, Apple a retrouver un capital sympathie auprès des geeks et autres développeurs de haut vols car la boutique apparaissait à nouveau cool et ouverte. Un OS Unix, une interface graphique sympa, un design hardware très réussi et qui sortait de la marée PC/Win.

    Mais quelques mois plus tard, on revoit, tous, le retour au penchant un peu trop ‘prétentieux’ d’Apple, avec une confiance qui se base en plus sur un cours de bourse particulièrement important (et totalement artificiel).

    Attention Steve, rappelle-toi bien de tes erreurs passées pour ne pas les reproduire aujourd’hui, une vague de sympathie peut partir aussi vite qu’elle est arrivée et le rejet peut être par contre beaucoup plus brutal. Entrainant du même coup, une chute vertigineuse du … cours de bourse.

  8. jdo

    le point de vue n’est pas faux, mais je trouve que le gars enjolive un peu le passé… que l’Apple ][ aie été une bonne machine de bidouilleurs, soit, mais le Mac était quand même sacrément fermé, et ce dès 1984… Je trouve Mac OSX largement plus ouvert que toutes les version précédentes.

    Après, l’iPad reste un éternel débat… on apprécie ou pas le concept, qui reste, on ne peut pas lui enlever, cohérent… Mais une démarche de défense du libre serait plus de bosser sur les concurrents open que de s’user à dénigrer (et faire indirectement de la pub) ce produit qui est déjà un énorme succès..

  9. Julien_2006

    Y’a toujours Linux aussi, plus libre… y’a pas

  10. Eng

    Ce billet n’est pas une critique d’Apple, ou un coup de pub involontaire, mais la dénonciation d’une pratique qui tend à se généraliser. L’exemple d’Appel est souvent pris car il est le plus connu de tous. Mais ça peut s’appliquer à d’autres.
    La critique ici pour moi pour sur ce que j’appelle l’infantilisation de l’utilisateur. C’est à dire : je sais ce qui est bon pour toi, je vais donc te faire un truc que tu vas aimer. Pour ta sécurité je te demanderai de ne pas aller tripatouiller dans le machin, dis toi juste que ça marche comme tu le souhaites et basta.
    Bref, on nous prend pour des enfants, au lieu de se dire : ils sont grands, on va faire un truc propre et facile à utiliser + un manuel pour ceux qui veulent aller plus loin. On ne va pas les enfermer dans notre vision de ce qui est mieux pour eux, on va plutôt les mettre sur la voix, puis si ils le souhaitent ils pourront bidouiller pour aller au delà (mais ce n’est pas obligatoire pour s’en servir). Ça s’est l’approche GNU/Linux avec ses distrib pour le grand publique, et celles plus orientées bidouilleurs. Et sur celles grands publique, on peut quand même bidouiller alors que pourtant elles ne cessent d’aller vers une simplification d’utilisation pour l’utilisateur qui ne veut pas bidouiller.

    Si vous allez au delà du domaine informatique, vous verrez que la société va vers une infantilisation des consommateurs (L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, Mangez 5 fruits & légumes par jour, Mange-bougez, Manger trop gras-salé-sucré est dangereux pour la santé, etc). On nous prend pour des idiots (Captain Obvious inside).

  11. Hybrid Son Of Oxayotl

    La seule vraie question, c’est combien de hackers faudra-t’il dans le futur pour tuer Apple.

  12. samuel

    J’adore la photo. J’imagine le dialogue suivant :
    – "Bein ? T’es pas encore au lit toi ??!! Qu’est-ce que tu fais à cette heure si tardive ?
    – j’fais rien de mal papa, je fais juste un peu de hacking sur mon ordinateur que tu m’as offert à Noel.
    – Ah mais t’es fou ? T’as pas entendu Sarkozy aux nouvelles ??? Les parents font 2 ans de prisons si leur fiston fait des bétises que Sarkozy veut pas qu’on fasse. Allez zou : shutdown -h now !! Et demain je t’apprendrai plutôt à lever le doigt si ton scooter percute un jour une voiture.

  13. Elessar

    L’iPad n’est pas un ordinateur, vu qu’un ordinateur, c’est Turing-complet, c’est à dire qu’on peut y exécuter n’importe quel code. Ce que l’iPad ne peut pas faire : on ne peut y exécuter que les codes qu’Apple veut bien qu’on exécute dessus.

  14. Ucroa

    nuance: non pas infantiliser la Société, mais la " robotiser " dans une certaine modulation : … Artilect .

    lien wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Andro%

    On parle également désormais d’"Artilect" nom? masculin?. [intelligence artificielle]. Mot-valise, contraction de « artificial intellect », soit « intellect artificiel » en anglais. Terme inventé par Hugo de Garis pour désigner les (éventuelles futures) intelligences artificielles ayant dépassé leurs créateurs. Parmi les romans récents mettant en scène ce nouveau concept voir "Le protocole de Landerman" de Remy Benechet.

  15. Cedric

    Très bon article, je suis plutôt d’accord avec l’auteur.

    Ceci-dit, les grands perdant dans l’histoire vont être les sociétés qui cherchent à restreindre les utilisateurs, car plus elles iront loin, et plus les gens vont se tourner vers les solutions open-source. Il suffit de prendre l’exemple Microsoft IE contre Netscape Navigator, dès lors que Netscape est passé en open-source, il a évolué bien plus vite, et c’est Microsoft qui tire la gueule maintenant.
    Je prédis le même résultat pour Apple avec la flopée de téléphones et tablettes Android qui arrivent. Qui achèterait deux fois plus cher une tablette ou un téléphone qui ne possède pas de port usb, pas de lecteur de carte mémoire, qui impose iTune et interdit l’utilisation de logiciels homebrew? des fans ou des collectionneurs peut-être.

  16. PMABECHE

    on peut voter avec sa CB, et acheter un PC ouvert : en 198?, quand est sorti le premier Mac, j’ai constaté qu’il m’était difficile sinon impossible de transférer mon travail d’Apple 2 à Mac, j’ai acheté 2 PC, et il ne m’a fallu qu’une demi-journée et un câble pour le faire. Je ne reviendrai jamais sur Apple??

  17. j-c

    @ Cedric

    Je suis plus pessimiste que toi.
    Combien de gens sont prêt à faire des efforts pour utiliser des logiciels ouverts alors qu’une solution fermée efficace leur est proposée ? ~ 1% ! C’est en effet les PDM de Linux.
    Maintenant, mettons nous à la place d’une entreprise (genre Google):
    – Soit je fais un système fermé, qui convient à 99% des gens. Le fait que ce système est fermé me permet de tirer des revenus complémentaires de Y euros par personne.
    – Soit je fais un système ouvert, qui convient à tout le monde + 1% des gens. Par personne, je fais un bénéfice de X euros par appareil.
    Si (Y*x) > (X*1%), avec x étant le % de mes pdm de marché, alors, mieux vaut choisir la première solution.
    Pour déterminer Y, une limite inférieure peut être donnée par le revenus moyen par personne de l’AppStore durant la durée de vie d’un appareil x 30%. À ça s’ajoute tout le reste (le texte parle de 99 dollars par développeur, il y a aussi des accords avec les opérateur (par exemple sur le tethering), la promotion des produits de la firme, l’augmentation des prix des applications du à la fermeture du marché, …)
    Bref, j’ai l’impression que pour les entreprises, le choix de la fermeture sera bien souvent plus rentable que l’ouverture.
    J’en déduis que le marché des appareils ouverts deviendra un marché de niche, et par conséquent artificiellement plus cher. C’est en ça qu’on ne peut pas simplement ignorer Apple et les autres: leur politique de rentabilisation de quelque chose qui était gratuit (accéder à son ordinateur) aura des conséquences sur tout le monde.

  18. Cedric

    @ j-c

    Il est vrai que le modèle commercial des systèmes ouverts, en particulier Linux avec sa licence GPL, est assez compliqué. Les entreprises comme Canonical (Ubuntu) s’en sortent en vendant du support aux entreprises.

    Ceci-dit, le gros avantage du libre est que tout le monde peut collaborer, et même la plus grosse entreprise n’aura jamais autant d’employés qu’il existe de développeurs de plugins pour Firefox.

    A côté de ça, il y a aussi l’exemple Android: le nombre de smartphones qui sortent avec Android a explosé en 1 an, et a dépassé le nombre de smartphone Windows. Les fabriquant y trouvent leur compte car ils peuvent customiser plus facilement Android (qui est ouvert) contrairement à Windows qu’ils doivent en plus payer, et Google y trouve également son compte car il peut mettre à disposition un Market (identique à l’AppStore pour iPhone).

  19. j-c

    @ Cedric

    Je suis d’accord avec les qualités du libre, mais le proprio a également des atouts dans sa manche, et il est loin d’être sur que le libre s’impose commercialement. Au final, lorsque je conseille à mes proches d’utiliser du logiciel libre, mon principal argument n’est pas qu’un logiciel libre est plus performant ou qu’il évolue plus vite, mais avant tout qu’il est libre.

    Quant à l’exemple d’Android, je ne connais pas très bien cet environnement, mais j’ai eu des échos comme quoi il est quand même pas mal fermé (où peut-on télécharger Android (pas le SDK, le système lui-même) ? comment faire remonter les modifications apportées ? comment changer l’OS du Motorola Droid X sans le briquer ? …)
    (cf. aussi un lien issu de chez Tristan Nitot: http://www.precentral.net/why-open-… )

    Bref, la logique qui régit 99% des acteurs dans le marché des smartphones/tablettes est une logique commerciale (y compris Google), pour laquelle l’équation de mon post précédent s’applique et les poussent à choisir des logiciels fermés, plus rentables que les logiciels libres, et ce principalement à cause de l’égoïsme des gens qui plébiscitent le modèle commercial d’Apple (qu’est-ce que ça change pour eux que le logiciel soit libre ou non ? pourquoi acceptent-ils des conditions qui auront des conséquences néfastes sur les hackers alors que ça n’a aucune conséquence positive pour eux ?)

  20. j-c

    @ J
    Euh, en l’occurrence, il s’agit d’un iso pour un live-cd. Je ne pense pas qu’on puisse utiliser ce que vous référencez pour modifier et ré-installer Android sur un smartphone.

    Il est vrai que j’aurais pu facilement répondre à mes questions en cherchant un peu (http://source.android.com/), mais ces questions n’étaient que des innocentes questions dans une discussion, alors que je venais de dire que je n’y connaissais rien (‘faut pas toujours voir chaque discussion comme une tentative d’imposer ses opinions, c’est parfois la recherche d’un échange). De plus, les éventuels problèmes de main-mise sur Android par Google n’apparaissent qu’une fois impliqué dans le processus, et ça, je n’ai ni la volonté ni le temps de tester par moi-même, d’où mes questions.

    Bref, certains affirment que l’Android qu’on trouve dans le commerce sur les smartphone est à 100% celui validé par Google. S’il est possible de créer un fork mais impossible de le diffuser à la source dans le marché, alors ça perd 90% de son intérêt. D’ailleurs, Android est cité dans l’article "Méfions-nous du Fauxpen Source !".
    C’était là la seule remarque que je voulais ajouter au commentaire de Cedric.

  21. jérôme

    Critiquer l’Ipad, Facebook ou le cloud computing ne fait malheureusement pas avancer grand chose.
    L’innovation dans le monde de l’open-source est un grand vide qui n’a pas l’air de questionner grand monde.
    Le logiciel libre est né en réaction à l’industrie fermée, il est grand temps qu’il ne se contente plus d’être "contre", qu’il prenne les devants et innove.
    Alors, au lieu de dire :
    "Bou ! regardez comme ils sont méchants"
    L’on dira :
    "Regardez ! On est fier de notre innovation"

  22. samuel

    @Jérome

    Je vais étre un peu "rentre dedans" dans mon commentaire donc si tu as passé une journée de merde, stp, ne lis pas la suite de mon commentaire car je ne voudrais pas étre responsable de la déprime d’un lecteur du framablog. Voilà pour les précautions d’usage,

    Disons que ton commentaire me fait penser à http://www.youtube.com/watch?v=6OWC… … c’est facile de dire "t’as qu’à bosser" … et si çà marche pas il suffit de dire "T’as qu’à bosser le dimanchei" ou la variante "t’as qu’à bosser plus pour gagner plus" … et si çà marche toujours pas tu peux mettre en avant des leaders en toc (Rachida Dati si tu nous regardes !) qui eux y sont arrivés à la force du poignet donc forcément toi t’es une grosse merde … et si vraiment çà marche vraiment, vraiment, vraiment pas , suffit de menacer de retirer à tout le monde son ordinateur (la version geek du "retrait de la nationalité" qui semble remis à la mode").

    Un bon troll se finit toujours avec un point Goldmin que voici : la dernière solution est de puiser dans les vieilles marmittes en mettant tout le monde en prison : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sippen

    Bon, j’avoue que j’ai glissé un peu loin. Désolé Jérome. mais pour atterir calmement :
    La critique n’est pas incompatible avec l’action 🙂

  23. j-c

    @ samuel:
    pas très constructif comme commentaire

    @ jérôme:
    1) le libre est à l’origine d’énormément d’innovation. Où serait l’iPad sans son noyau dérivé de bsd, où serait Facebook ou le cloud computing sans l’html, mysql, le php, le java, apache, … ? Si vous cherchez dans le framablog, vous verrez de nombreuses traductions d’experts en informatique qui déclarent, sérieusement et raisonnement à l’appui, que sans le libre, l’informatique d’aujourd’hui serait bien moi avancée. Reste à savoir si pour vous, une innovation est une application qui brille ou un rouage important caché à l’intérieur du système (si c’est la première solution, alors, pas de quoi être fier d’une telle "innovation").

    2) ce serait une énorme erreur que de ne pas critiquer le proprio. Le proprio fait des choses critiquables, et apparemment, seul le libre prend vraiment conscience de la chose. Ce serait irresponsable de notre part de faire semblant de rien.

  24. HubTou

    @Mark:
    La société Apple que tu aimais est morte avec le départ de Wozniak. Dans son excellente autobiographie (iWoz), Woz explique qu’il s’était dès le début opposé à Jobs au sujet de l’ouverture de l’Apple ][ (le différend portait sur le nombre de slots, Jobs pensant que 2 "seraient bien suffisants" pour connecter le contrôleur de disques et l’imprimante, Wozniak pensant d’emblée à l’extensibilité de la machine). Jobs est un commercial qui sait soigner le design de ses produits, mais c’était Wozniak le bidouilleur.

    @la cantonade:
    Personnellement je me suis fait la même réflexion : hors de question pour moi d’acheter un "ordinateur" dont je ne sois pas libre de faire ce que je veux. D’un point de vue d’entreprise, en revanche, l’iPad est un poste de travail parfait. Tout ce que l’on attend de lui c’est d’avoir un navigateur conforme au(x) standard(s) Web retenu(s) par l’entreprise. La Bureautique, une des dernières attaches au poste de travail traditionnel, passant dans le "nuage". La tablette fermée correspond à tout ce que l’on essayait de faire (sans succès) avec les postes de travail bridés proposés à nos collaborateurs : une machine où l’on ne puisse pas installer ses applications, où les applications n’aient pas de problèmes de cohabitation, où l’on ne puisse pas importer ses données à l’aide de clés USB vérolées… Cette évolution vers les tablettes permet d’envisager dans les prochaines années de tailler fortement dans le poste "Gestion de parc / Support de proximité / Support à distance" qui représente environ 18% dans les DSI françaises. J’imagine assez bien les entreprises se désengager complètement du poste de travail, allant même jusqu’à fournir une dotation financière aux collaborateurs pour qu’ils s’achètent ce qui leur plaît… et s’occupent eux-même du support sur la machine qu’ils auront choisie.

    @Julien_2006:
    <TROLL>
    N’importe quel BSD est plus libre que Linux 🙂
    En fait on ne devrait pas parler de "libre" pour Linux et les softs sous GPL en général, mais de "libéré". Ca fait justement partie des contraintes attachées qui brident cette liberté…
    </TROLL>

  25. samuel

    @J-C @Jérome
    Effectivement, je reconnais que ma première réaction à chaud était disproportionnée. Désolé Jérome de t’avoir embarqué dans mes bouillonements. Disons que le raisonnement de Jérome a réveillé chez moi quelques vielles rancoeurs à force de lire les journeaux. Bref, passons. Je reconnais effectivement le point de vue de Jérome qui finalement n’est pas si éloigné de Ghandi lorsqu’il dit "Soit toi-meme le changement que tu veux voir arriver dans le monde". Effectivement, à un moment donné il faut mettre les mains dans le cangoui, s’enfermer dans un placard et coder, mettre la téte dans le guidon et pédaler. N’empèche que de temps en temps, il faut aussi voir ce qui se passe autour, voyager, rencontrer d’autres personnes, … et quitter son petit individualisme pour réfléchir en citoyen et en intérét collectif. Le débat et la critique ne doivent pas étre des tabous en démocratie. Il faut parfois déballer ce qu’on a sur le coeur et mettre tout çà sur la table pour trier ensemble. C’est pour çà que je continue de penser que la critique et l’action ne sont pas incompatibles.

  26. J

    j-c : "…mais ces questions n’étaient que des innocentes questions dans une discussion, alors que je venais de dire que je n’y connaissais rien (‘faut pas toujours voir chaque discussion comme une tentative d’imposer ses opinions, c’est parfois la recherche d’un échange)…"

    "…Quant à l’exemple d’Android, je ne connais pas très bien cet environnement, mais j’ai eu des échos comme quoi il est quand même pas mal fermé (où peut-on télécharger Android (pas le SDK, le système lui-même)…"

    J’appelle ca des arguments biaises… tu dis que c’est une question innocente, et tu declares ne pas y connaitre grand chose; pourquoi en parler ? (tu dis exemple, tu parles d’echos, tu parles de fermeture)…

    si tu recherchais un echange simplement, pourquoi donc utiliser de tels arguments ?

    liveandroid peut etre utilise dans un vmware ou vbox mais aussi inscrit sur une cle usb et fonctionner comme live usb ubuntu ou autre liveusb libre; pourquoi dire que tu ne penses pas que cela pourrait ensuite etre (re)installe sur la tablette telephone ? tu dis toi-meme que tu n’y connais "rien"; pour l’instant le projet liveandroid dit clairement que le but est de proposer le live pour les plateformes x86… donc installable.

    le code de live android etant ouvert, l’adaptation de ce code a une autre plateforme comme des tablettes intelligentes (ayant des processeurs differents du x86) n’est qu’affaire de temps, de choix, de volontes…

  27. j-c

    @ J:
    je pense plutôt que c’est toi qui a mal interprété mon premier commentaire (peut-être était-il mal formulé, d’où ma mise au point dans mon deuxième commentaire).
    Si je ne connais pas très bien quelque chose qui arrive dans la discussion, je pense que c’est normal pour moi de poser des questions. J’ai effectivement entendu dire que la façon de faire de Google n’était pas si ouverte que l’enthousiasme de Cedric le laissait entendre. Est-ce un crime que de demander l’avis des autres ?
    Et où vois-tu des arguments ? Je ne faisais que préciser les points sur lesquels j’avais entendu qu’on avait émis des doutes. Je ne faisais que préciser ma question.
    La seule affirmation qui apparaissait dans mon premier post concernant google était le fait que cette entreprise avait des objectifs commerciaux. Je ne pense pas me tromper mais maintenant si qlq’un est d’avis contraire, je respecte son avis.

    Sinon, je vois pas qu’est-ce que live-android revient faire dans le discussion. J’ai moi-même ajouter le lien http://source.android.com/, qui est à mon avis 10x plus pertinent que live-android (et tu le dis toi-même: live-android requiert une adaptation, tandis que d’après ce que j’ai compris, mon lien est censé nécessité moins d’adaptation, c’était donc vrai que ce que tu proposais ne correspondait pas exactement à ce que j’avais en tête), et qui te donne raison.

  28. Cedric

    Travaillant directement sur le sujet, je vais préciser quelques points sur Android:

    C’est un OS ouvert dans le sens où l’on peut télécharger tout le code nécessaire pour builder le firmware d’un development phone (HTC Dream) sous Android, et de faire tourner toutes les applications Android compilées avec le SDK. Google a également mit en place un système pour que la communauté puisse contribuer en fournissant des patchs, mais Google reste maître de ce qui va être embarqué ou non.

    Cependant:
    – les fabricants de téléphones qui embarquent Android ne sont pas tenus de publier les modifications qu’ils y apportent, car Android utilise une licence Apache, à l’exception du noyau Linux qui est sous licence GPL.
    – les fabricants ne sont pas tenus d’offrir la possibilité de changer le firmware de leur téléphone Android. (seule solution: "rooter", ou "jailbreaker" son téléphone).
    – quelques applications Google ne sont pas libres, pour que Google puisse se faire un peu d’argent (Google Market, Google Maps).

    Android reste malgré tout une aubaine pour les bidouilleurs, car il est compilable à la fois pour x86 et ARM, fonctionne au dessus d’un noyau Linux, et peut donc être adapté à une large variété d’hardware très rapidement (téléphones, tablettes, baladeurs (cf Archos), set top box, etc). Pour l’anecdote, un projet consiste à recompiler Android pour le faire tourner sur un iPhone, vous pourrez trouver des vidéos sur le net.

    Tout ça pour dire que le libre gagne du terrain tout en gagnant en simplicité, et que d’ici peu l’iPad verra de nombreux concurrents Android. (recherchez "tablettes Android" sur le net pour vous faire une idée).

  29. Pilop

    Les hackers en herbe d’aujourd’hui, ils ont entendu parlé de linux, et sont au courant de tous les problèmes politiques que portent l’informatique aujourd’hui. Ils voient la puissance du marketing d’apple et ne voient pas les ordinateurs que comme des outils techniques. Si des bidouilleurs en herbe veulent s’y mettre aujourd’hui, ils apprendront vite où chercher pour développer ce qu’ils veulent comme ils veulent. Bien plus, s’ils veulent développer sous Mac, ils apprendront vite comment essayer de contourner les verrous numériques. Il faudrait plutôt se réjouir que les vieux, en mettant des batons dans les roues aux jeunes, leur apprennent bien malgré eux comment s’en défendre.

  30. ultrafil

    Ce billet, et ses commentaires, sont très intéressants car ils font se
    poser des questions qui me paraissent fondamentales dans notre société.
    Attention tout de même aux amalgames que l’on peut rencontrer sur certains
    commentaires.

    J’aimerais apporter ma contribution sur ce sujet qui me parait sensible et
    qui pourtant n’intéressent qu’une niche de personnes.

    D’abord j’ai envie de répondre au titre. Surement beaucoup d’enfants vont
    être formatés pour consommer du Microsoft ou du Apple. Parce que beaucoup
    de parents le sont déjà aujourd’hui, l’effet de transmission est
    naturelle. Il n’y a qu’à voir le nombre d’Iphone dans le Metro ou le Rer
    pour constater le raz-de-marée.

    Heureusement, les parents hackers peuvent encore acheter des éléments
    séparés à Montgallet (sans vouloir faire de pub, c’est un genre de
    métaphore hein..) pour montrer à leurs enfants comment fonctionne un PC,
    en installant ensuite Linux ou Bsd les futurs hackers seront surement
    encore plus doués que nous le sommes (car nous les vieux nous avons
    commencé tard et personnes pour nous montrer la voix, tout le monde
    n’avait pas internet.. etc..)

    Et puis les graines de hackers économiseront pour, à l’adolescence,
    s’acheter et se monter ce qu’il faut. Grâce aux sites communautaires le
    bidouillage est aujourd’hui bien plus accessible qu’à notre époque.

    Deux idées m’ont frappés en lisant les commentaires.

    La première est l’idée d’infantiliser les personnes qui achètent du fermé.
    Ce qui devient un problème pour les hackers à causes des retombées
    commerciales vient de la cause suivante : Les consommateurs demandent à
    être infantilisés. Le constat est que si on laisse les "gens" se
    débrouiller comme des grands le résultat est catastrophique. Pour
    reprendre les exemples ci-dessus, monté de l’obésité, pour revenir à notre
    sujet, les virus, le piratage ou les photos porno en accès à nos enfants.

    La seconde idée qui m’a frappée est que, effectivement, le libre est plus
    innovant et accessible que le reste. Je suis triste que la plupart des
    gens passent à côté, sans en avoir connaissance. Ce qui me rend triste,
    c’est quand je parle de ces choses innovantes et tellement intéressantes
    et qu’ils me répondent : "mais je préfère l’Iphone" ou "oui oui mais je me
    prendrais un Mac la prochaine fois". Je suis également triste que Linux ne
    soit pas plus proposé dans la vente liée. honnetement, avec les interface
    en OpenGL, Linux est bien plus fun et ergonomique que tous les autres
    systèmes. Il manque juste une grosse boite pour faire du marketing sur ce
    creneau.. Google ?.. je trouve que ce qu’apporte Google est plutôt bon
    pour les hackers.

  31. Neewok

    Je crois que j’avais proposé la traduction de cet article à un moment donné; je ne sais pas si ça y fait suite mais c’est génial de voir que vous l’avez fait 🙂

  32. J

    @j-c

    oui ton premier commentaire etait mal formule :

    – "Quant à l’exemple d’Android, je ne connais pas très bien cet environnement, mais j’ai eu des échos comme quoi il est quand même pas mal fermé (où peut-on télécharger Android (pas le SDK, le système lui-même) ? comment faire remonter les modifications apportées ? comment changer l’OS du Motorola Droid X sans le briquer ? …)"

    c’est bien de poser des questions, c’est en les posant que les echanges se font…

    mais tu reconnais toi-meme ensuite que tu aurais pu faire quelques recherches, ce qui denote que tu n’est pas debutant, "n’y connaissant rien" (ton assertion d’origine) mais au contraire un amateur eclaire… (ou pro ? se dissimulant)

    ensuite quand je repond (message non destine uniquement a toi mais aussi aux lecteurs qui croiraient texto ton assertion de depart) par le lien vers le live android, tu rencheris par le source android mais tu continues sur ta lancee de depart comme quoi meme si on a le source, le fait que cela soit de google rendrait impossible son utilisation pour obtenir un android natif ("S’il est possible de créer un fork mais impossible de le diffuser à la source dans le marché, alors ça perd 90% de son intérêt")…

    et pour repondre a tes questions mais pas seulement a toi, (ton message present est soit naif soit defiant) :

    – oui google fait du commerce
    – oui le live android est une adaptation en lui-meme du code android ouvert pour les plateformes x86/compatibles-IBM-PC
    – oui ce projet de live android prefigure les nombreuses possibilites d’adaptation de ce meme code a d’autres plateformes complementaires, concurrentes, supplementaires, etc
    – oui tout cela est possible parce que le code est ouvert…
    – oui android, la marque est sans doute protegee comme l’est la marque firefox et soumises toutes les deux a restrictions…

    pour en revenir au sujet initial, Apple depuis longtemps n’est plus une reference pour les hackers sauf dans les documentations d’ingenieurs que l’on se procure encore pour une poignee d’or… les hackers d’aujourd’hui sont sur les architectures nano, embarquees ou non…

  33. j-c

    @ J:
    Merci pour tes précisions.
    Si ceux qui disent "qu’Android est quand même fermé sur les bords" font référence à des fermetures du types "la marque firefox n’est pas libre", alors me voilà rassuré.

    "tu n’est pas debutant": oh. Cool, me voilà promu. Enfin, si je demande à chirurgien si l’aorte part du ventricule gauche ou droite et que je lui déclare que je vais me renseigner sur internet, j’espère que je ne deviendrais pas "un amateur éclairé en chirurgie".

    "ton message present est soit naif soit defiant": Mes propos devaient sans doute trahir mon inquiétude.

  34. zweep

    Bonjour à tous,
    A la lecture de cet article, ayant à peu près le même parcours que l’auteur, j’ai tout de suite adhéré à sa position. Oui, j’ai commencé par bidouiller (plus tard, certes, j’avais qbasic), puis bidouiller du hardware (hc11, pic, dspic). C’est sûr que si j’avais eu un ipad pour noel à la place d’un vieux 433dx qui partait à la poubelle, j’ai l’impression que je n’en serais pas là.

    L’infantilisation de l’utilisateur, je suis d’accord. Tout comme le fait que l’utilisateur souhaite être infantilisé. Là, j’ai rapidement fait le rapprochement avec une industrie pour laquelle je travaille, l’automobile. Au début de l’automobile (1900), seuls les geeks (mécaniciens fous) savaient construire et faire fonctionner leur automobile. Puis, la démocratisation de l’automobile est passée par une simplification de l’utilisation, au point que la plupart des conducteurs actuels ne savent pas exactement ce qu’est un cycle 4 temps sur un diesel, par exemple. Pour simplifier, un client n’a pas connaissance des 3/4 des fonctions implémentées dans sa voiture (notamment pour la dépollution), un garagiste connait les fonctions de base, mais est incapable de vous expliquer exactement à quoi elles servent (il n’est ni chimiste, ni électronicien), et finalement, seuls quelques experts (je vais revenir sur le mot expert…) en france sont capables d’appréhender dans leur globalité toutes les fonctions et sous systèmes d’une voiture moderne. Au niveau bidouillabilité et interopérabilité, même brancher un autoradio différent de la marque du constructeur devient difficile (et ouai, y a plus les cablages iso et les autoradios démarrent sur ordre du réseau CAN) (un des réseaux informatique interne des véhicules), il est hors de question d’ajouter des chevaux à une voiture moderne, sauf savoir reprogrammer le calculateur(vous vous souvenez des anciens turbo, un quart de tour sur la visse de la wastegate, et on gagnait du couple). La démocratisation est passée par la simplification à l’extrême : voiture = moyen de déplacement non bidouillable la plupart du temps associée à un contrat d’entretien (qui fait encore sa vidange?).

    Maintenant, avec le recul, l’informatique s’oriente vers le même chemin que cette ancienne industrie. Les passionnées trouveront toujours quelqu’un dans leur entourage pour leur expliquer, pour bidouiller ce qui est bidouillable, et commencerons à se construire une voiture dans leur garage (ok, c’est un loisir couteux… mais ceux dont les parents avaient un appleII à l’époque étaient tout aussi rares et riches). Les voitures récentes suppriment toute véléité de bidouillage, il faut vraiment en vouloir pour commencer à les bidouiller. (mettre un moteur de marque X sur une voiture Y… faisable, mais bon courage!). Finalement, c’est aussi complexe que de cracker du hardware informatique ! il faut s’y mettre à plusieurs, trouver les experts qui vont bien.

    Donc, toute démocratisation tend à considérer que l’utilisateur n’est pas expert (obvious : tout le monde n’est pas expert en tout, le cerveau a des limites, et un expert en litterature du 19ème n’est pas expert dépollution ni expert informatique. more obvious : la somme des connaissances scientifiques globales de l’humanité en constante augmentation fait qu’on ne trouve plus de génie universels style de Vinci qui connaissait tout sur tout à son époque). Donc, l’utilisateur devient simple client d’une prestation (parcequ’il le veut bien, et sait très bien qu’il peut pas être expert en tout), simplification de l’entretien, et fermeture de toutes les portes de bidouillage pour éviter que le client plante tout. Le client veux une prestation, on lui fournit une prestation. Pas plus.

    Maintenant, l’informatique double les autres industries et permet de suicider un produit bidouillé (ça c’est regrettable… la notion de propriété du hardware n’existe plus. Le hardware est en leasing, on vous le vend pas cher(?*) avec un contrat de service qui stipule que vous pouvez pas le bidouiller). L’auto n’en est pas là, si vous virez le moteur d’une voiture, faites des essais avec un autre, et remettez celui d’origine, tout remarchera.

    La seule justification de verrous en informatique serait de vendre à perte le hardware pour se rattraper sur la vente de contenu. (et si la loi était bien faite, alors le fabricant devrait signaler au client que son appareil lui appartient et qu’il peut faire ce qu’il veut avec, dès lors qu’il est amorti, marges incluse). A ce niveau, je manque d’expertise… Savez vous si ce type de business model existe dans l’informatique ou la téléphonie? Pour ma part, je n’ai pas trouvé d’exemples ! du hardware vendu verrouillé avec déjà une marge confortable, ça devrait être interdit.

    Enfin, il y a une nuance entre l’informatique et le reste de l’industrie : Autoriser le bidouillage sur un moteur ou une machine outil ou autre peut couter cher (destruction du matériel, dégats humains). Après sauvegarde des données, autoriser le bidouillage informatique ne coûte rien… Sauf si on vend un hardware à perte en comptant se rattraper sur les ventes de logiciels par la suite. Mais ça, je ne crois pas que ça existe ! (*)d’après des cabinets indépendants, le cout de revient d’un iphone 3GS plafonne à 180$ !!!

    Pour l’aspect éducatif, je suis moyennement d’accord avec l’auteur. Même si il y avait un compilateur installé et utilisable sur toutes les plateformes, pas mal de jeunes esprits ne s’en servirait pas forcément ! la passion ne nait pas parceque l’on met sur un plateau la possibilité de bidouiller. Sinon, on ferait tous le même métier que nos parents!

    Ce qui me fait compléter ma première phrase :
    C’est sûr que si j’avais eu un ipad pour noel à la place d’un vieux 433dx qui partait à la poubelle, j’ai l’impression que je n’en serais pas là. -> Mais en même temps, à l’époque, je m’étais déjà renseigné… ce n’est pas l’outil qui a fait naitre la curiosité et la passion, c’est bien la passion qui était présente avant qui fait que j’ai demandé à mon père de récupérer un ordi qui partait à la poubelle. (à y réfléchir, la passion est née d’un jeu éducatif électronique2000 dont un des composants avait pété)

    (*) http://www.itespresso.fr/iphone-3g-

  35. bidibulle

    Il me semble que ce qui peut faire naître de vrais bidouilleurs, ce sont des livres (et des programmes…) comme ça:

    http://www1.idc.ac.il/tecs/

    C’est vraiment quelque chose de remarquable.

  36. piemchien

    Bonjour,

    Très intéressant tout ça.
    Pour moi, c’est l’utilisateur qui est à mettre en cause, pas les fabricants.
    Combien d’utilisateurs s’intéressent réellement de savoir comment ça marche ? Combien de personnes possédaient un ordinateur à l’époque de l’apple II et autre amigas ? Et combien de ces possesseurs ont réellement bidouillés ?
    Ramené à l’équipement actuel, le nombre de bidouilleurs doit être constant, c’est à dire des personnes qui veulent savoir "comment ça marche". Et ça, c’est un état d’esprit, pas un problème de machine. Si on veut bidouiller, on monte sois même un PC et on installe un linux ou autre BSD.
    Et si, comme 90% des utilisateurs, c’est juste un utilitaire ou bien pour faire comme tout le monde, on prend ce qui vas le mieux, qui se révèle être quand même et aux dernières nouvelles un mac. Et c’est aussi pour cela que les portables marchent à fond, on brancher et hop, et on l’emmène partout. Un vrai bidouilleur ne s’en satisfait pas car il ne peut pas branche et débrancher ce qu’il veut.
    Après, on peut toujours avoir des regrets, mais il faut bien tout remettre à sa place. Il y a deux monde, il y a toujours eu, et il y aura toujours. Tant qu’on a le chois, où est le problème ? C’est seulement si on supprime ce chois que ça devient grave.

  37. plk

    Quel article!

    Je vois ressurgir des noms depuis longtemps oubliés.. resedit, macsbug et son pomme+G pour en sortir.. Comme d’hab’ je m’étonne de voir de vieux hackers (enfin, vieux.. tout est relatif..) se rappeler à regret les anciens software..

    C’est vrai que, malheureusement, les joujous d’apple sont très bien pensés (comment? le soucis d’antenne sur les nouveaux iphone? bah on en tiendra pas compte..) et fonctionnelles mais empêche, comme tu dis si bien, la bidouille, sans passer par des programmes ‘tiers’ pour ‘jailbreaker’ l’engin avant.. ou devoir installer un nux embarqué pour dire d’avoir le contrôle total de la machine.

    J’aurais envie de comparer apple aux fabriquants de voitures. La finition est toujours mieux, on s’oriente vers des engins ecos, mais au final, quand on ouvre le capot pour toucher au moteur, on se heurte à de l’embarqué.. et des logiciels propriétaires, évidemment, sinon c’est pas drôle.

    Par chance, sur les ordinateurs mac, on peut encore utiliser le shell et tripatouiller, mais, comme tu disais aussi, c’était mieux avant, et bien plus ‘intuitif’ pour bidouiller son mac.

    Mais le concept de simplifier toujours plus pour que l’utilisateur bêta puisse prendre en main l’outil continuera, pour que toujours un plus grand nombre de personnes aient accès à l’information (comment ça c’est pas le vrai but des entreprises?). Si je me rappelle bien, une petite gueguerre de plus avait éclaté entre gnome et kde (les gestionnaires de fenêtre sous nux, les deux ‘principaux’, en résumé, et sans vouloir fâcher personne. Moi aussi je préfère ion, mais il n’empêche que..) car gnome se voulait beaucoup trop simple et donc ne convenait plus à l’esprit linuxien.

    enfin voilà, ça m’a fait du bien de m’exprimer sur le sujet, ça fait toujours plaisir de se rappeler le bon vieux temps (mais c’est quand même ahurissant qu’en terme d’informatique, le bon vieux temps remonte à il y a moins de 20 ans (disons, pour le boum informatique).

  38. doctor madness

    Bonjour a tous,

    Pour n’être ni un hacker (j’apprends le C pendant mon temps libre au boulot), ni un féru des anciens mac (mon père avait acheté un "compatible IBM" en 1988), j’ai découvert grace a cet outils bien plus que le simple aspect technique. J’ai pu constaté avec la "pipolisation" de l’informatique et de l’Internet (qui vont de paire) que l’Homme, en général, préfère donner un peu de sa liberté pour avoir le sentiment de sécurité. Je pense qu’il y aura toujours des Hommes pour lutter contre, pour s’élever, mais je doute qu’ils ne triomphent jamais. La liberté brute, la vraie, ca fait peur, car la première des libertés est de crever la gueule ouverte.
    Donc oui, les iPad, iPhone et autres xbox continueront à se vendre, tout en profitant des apports du libre.
    Qu’a cela ne tienne, je doute que la race des rebelles, des insatisfaits, des raleurs, s’éteignent également.

    Et cette analyse s’applique assez bien à d’autres domaines dans notre vie de tous les jours (automobile, politique, travail…)

  39. rikki

    Le plus grave est sans doute la" minitelisation " progressive de l’informatique personnelle..
    Et là on perd a la fois tout le charme et la puissance des ordinateurs personnels, de l’apprentissage, de la découverte ..
    Que ce soit Goog ou apple, tous ont une optique d’enfermement progressive..
    Voila pourquoi Linux et et peut être MS ont des cartes à jouer sur la liberté ..
    Même certains applemaniacs commencent a se rendre compte de ses stratégies dévastatrices à long terme menées par les quelques gourous qui sont à la tete de ces firmes, qui n’ont aujourd’hui qu’une seule ambition , mettre le monde a leur portée, et muer des personnes en portefeuille docile et obligé, que l’on vient ponctuer tous les ans..
    Vive la liberté !

  40. Christophe

    Je crois que si le monde des hackers est en train de disparaitre c’est parce que l’ambiance générale n’est plus à la fête… Fini la rigolade, maintenant c’est l’ère du business ! Vous avez vu dans quel monde on vit ? Sans dec’ c’est plus les années 70…

    D’ailleurs les projets open source les plus importants n’ont de cesse que de paraitre crédibles pour une utilisation en ‘entreprise’, ou bien servent de faire valoir à leur auteurs. On est dans le monde du scalable, de la carrière, plus du tout dans celui de la bidouille. Richard Stallman est un vieux hippie sans descendance. D’ailleurs le code lui même a perdu de sa valeur. Combien de fois n’ai je entendu dire ‘le code on s’en fout, ce qui compte c’est le service, la valeur ajoutée’, en clair le fric qu’on va pouvoir se faire dessus.
    Vous voulez un hacker ? Allez sur getacoder ou n’importe quel autre autre service de merde du même genre, vous aurez un Chinois ou un Indien pour quelques dizaines d’euros.

    Apple, Veolia, Procter & Gamble, Google ou Total, quelle différence ? Les hackers emmerdent Apple depuis le milieu des années 80 – Pour finir avec une opération de reprise de votre Apple II si vous achetiez un Mac LC. Arf ! Et tout le monde trouvait ça génial.

    Quant aux langages, oui un Hacker c’est quelqu’un qui fait du natif, du bas niveau sinon c’est juste un développeur. Et aujourd’hui le natif c’est un truc de looser et/ou de vieux… Si t’es bon et jeune tu fais du Java ou du C#.

  41. sang-sation

    c’est telement bien de pouvoir faire des programmes sur un Apple II SG, des journées et des journées a programmer pour que quelque chose marche, et la apple faire l’inverse, sur un iphone ou ipad, on ne peu plus avoir d’invité de commande, c’est pour ca que je suis passer android, je peu bidouiller sans problemes, juste qu’il faut inserer un kernel spécifique dans le tel pour pouvoir bidouiller et apres installer un mini logiciel qui débloque le CMD, et hop, en 15min tu le fait, t’est content et tu peu d’ammuser.
    le projet open source le plus en vogue est android, c’est un dérivé de linux (le noyau), qui est super bien foutu.
    le bas niveau est super dur, imagine toi faire de l’assembleur, 10 lignes de 0 et I pour faire apparaitre une lettre.
    Personnelement, je programme principalement en Java et en C++ . je connai vaguement l’assembleur, mais c’est hardcore.
    J’en profite pour remercier l’équipe Cyanogen du forum XDA android pour leur superbe rom qui marche du tonere, il on un noyau linux, et android et y te refont la moitier des code d’android, mais en mieu, plus performant, et optimiser a chaque terminal.

  42. Drapher

    Cet article renvoie très justement un problème philosophique : soit tu t’empares des choses, tu crées avec, tu modifies, inventes, soit tu consommes. J’ai moi aussi découvert l’informatique avec un Apple IIe, en programmant en Basic…et le principe d’une bécane à l’époque était : tu peux exécuter des programmes ou en fabriquer toi même. C’est la base de l’informatique. Si tu ne peux plus que seulement exécuter des programmes sans pouvoir directement en fabriquer toi même sur la machine (que ce soit un Ipad ou un smartphone qui sont des bécanes avec processeurs, mémoires vives et de stockage, donc des ordinateurs), tu sors du concept de l’informatique telle qu’elle a été pensée au départ. Tu deviens un esclave d’un appareil numérique. La machine te domine. Tu ne maîtrises plus rien. Welcome to the Matrix.

    P.S : Pour ce qui est de faire du HTML5+JS sur un Ipad et d’être content de pouvoir le faire, en terme de liberté, c’est comme expliquer qu’en prison on te laisse le droit de repeindre les murs de ta cellule dans la couleur que tu veux…

  43. mmathieum

    L’iPad (tout comme la Kindle Fire) est une machine de consommation.
    L’iPad est conçu pour vous faire consommer de l’argent sur l’App Store, iTunes Music & Video, iBooks… et pour chaque transaction financière faite sur l’iPad, Apple prend 30%.
    À un certain point, l’iPad pourra être entièrement gratuit quand les revenus générés par les services qui sont accessibles dessus suffiront à couvrir le prix de la tablette.