La Freedom Box ou la petite boîte qui voulait que l’Internet restât libre

Temps de lecture 11 min

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Thierry Ehrmann - CC byParadoxes apparents. Peut-on simultanément souhaiter la fermeture des données et l’ouverture d’Internet  ? Peut-on se féliciter du rôle joué par Facebook et Twitter en Tunisie ou en Égypte tout en affirmant que ces sites sont à très court terme dangereux pour ceux qui les utilisent  ?

C’est cette double problématique qui est au cœur de la FreedomBox Foundation, le nouveau projet du brillant juriste de la FSF Eben Moglen qui fait régulièrement l’objet de billets sur ce blog. Et la solution qu’il nous propose est aussi simple que de brancher son chargeur de téléphone, à ceci près que c’est alors un mini serveur que nous mettons dans la prise (sous OS libre évidemment)[1].

Il est ici question de nos données personnelles, de notre vie en ligne, de notre manière de communiquer et d’interagir avec les autres. Et il s’agit bien moins de se cacher que de pouvoir choisir et définir à notre guise les conditions du partage de ces données, dans un Internet menacé aujourd’hui dans ses fondements mêmes par la censure, le filtrage ou le non respect de sa neutralité originelle.

Personne ne nous a obligés. Mais puisque c’était gratuit, c’était pratique, nous avons mis nos infos et nos amis sur Facebook et Twitter, nos messages dans Gmail, nos photos sur Flickr, nos vidéos sur YouTube, nos documents dans Google Docs… Au final nous avons participé ensemble à un formidable mouvement de centralisation du Net, où un nombre très restreint de sites hébergent une quantité phénoménale de données personnelles.

Que se passe-t-il le jour où ces quelques sites sont rendus volontairement ou non inaccessibles  ?[2] Et que font ou feront exactement ces sites, tous commerciaux (et tous américains), avec nos données  ?

C’est avant tout cela aujourd’hui le cloud computing que des marketeux de génie osent encore nous présenter comme de «  l’informatique dans les nuages  ». Des nuages, il y en a de moins en moins en fait mais ils sont de plus en plus gros et annoncent à n’en pas douter de futures tempêtes si nous n’y faisons rien.

Agir, c’est en l’occurrence faire revenir nos données chez nous, à la maison, dans le mini serveur branché sur la prise. Cela peut paraitre totalement irréaliste vu l’état de la situation actuelle, mais les acteurs du Libre n’en sont plus à un projet fou près.

Ils nous auront prévenus en tout cas…

Moglen, la Freedom Box et la liberté du Net

Moglen on Freedom Box and making a free net

Jonathan Corbet – 8 février 2011 – LWN.net
(Traduction Framalang  : Jean, Gilles, Antistress, Yonnel et Goofy)

Eben Moglen est d’habitude un orateur enthousiasmant et sa conférence au FOSDEM 2011 a tenu toutes ses promesses. Le logiciel libre demeure, comme toujours, à la base de son discours, mais il a adopté une perspective plus politique et il pense que la communauté devrait en faire autant. Notre liberté, a-t-il dit, dépend d’une conception revisitée du réseau afin de remplacer des services vulnérables et centralisés par des alternatives qui résisteraient au contrôle des gouvernements.

La publication du livre Code de Larry Lessig, dit Eben, a attiré notre attention sur le fait que, dans le monde dans lequel nous vivons, le code fonctionne de plus en plus comme la loi. Le code fait le travail que lui demande l’Ètat, mais il peut aussi servir la révolution contre l’état. Nous sommes aujourd’hui témoins de la démonstration magistrale du pouvoir du code, dit-il. Dans le même temps, il faut accorder beaucoup d’intérêt à la publication de The Net Desilusion d’Evgeny Morozov qui proclame qu’Internet a été choisi pour contrôler les libertés dans le monde entier. Le livre est conçu comme un cri d’alarme contre les techno-optimistes. Eben est, selon lui, un de ces optimistes. La leçon qu’il a tiré des événements actuels est que le bon réseau apporte la liberté, mais le mauvais réseau apporte la tyrannie.

Nous avons passé beaucoup de temps à élaborer des logiciels libres. Et ce faisant, nous avons joint nos forces à celles d’autres acteurs de la culture libre. Des personnes comme Jimmy Wales, mais aussi d’autres comme Julian Assange. Wikipédia et Wikileaks, dit-il, sont deux faces d’une même pièce. Au FOSDEM, il a déclaré qu’on peut voir une «  troisième face  » de cette pièce. Nous faisons tous partie de ceux qui se sont mis en ordre de bataille pour changer le monde sans créer de nouvelles hiérarchies dans l’opération. À la fin de l’année 2010, Wikileaks était perçue comme une opération criminelle. Les événements en Tunisie ont changé cette perception. Wikileaks s’est révélé être une tentative pour aider les gens à y voir plus clair sur leur propre monde. Wikileaks, a-t-il dit, n’est pas la destruction, c’est la liberté.

Mais maintenant il y a beaucoup d’Égyptiens dont la liberté dépend de la capacité à communiquer à travers des canaux commerciaux qui répondront à la pression du gouvernement. Nous voyons maintenant en temps réel les points faibles qui viennent de la mauvaise conception du système actuel (NdT  : Cet article a été rédigé le 8 février dernier, alors que Moubarak étant encore en place et le Net censuré).

Les réseaux sociaux, a-t-il déclaré, ont modifié l’équilibre du pouvoir au détriment de l’État et au bénéfice du peuple. Les évènements dans des pays comme l’Iran, la Tunisie, et l’Égypte démontrent leur importance. Mais les formes de communication sociale actuelles sont «  extrêmement dangereuses  » à utiliser. Elles sont aussi centralisées et vulnérables au contrôle de l’État. Leur conception est dirigée par le profit, pas par la liberté. Donc les mouvements politiques se basent sur des fondations fragiles  : le courage de M. Zuckerberg ou Google à résister à l’État – le même État qui peut facilement les faire fermer.

De la même manière, l’information en temps réel pour les personnes essayant de construire leur liberté dépend d’un seul service de micro-blogging basé en Californie et qui doit faire du profit. Cette organisation est capable de décider, seule, de donner tout son historique à la bibliothèque du Congrès Américain. Qui sait le genre de dons elle a pu faire ailleurs  ?

Nous devons résoudre cette situation, et rapidement. Nous sommes «  derrière la vague  » des mouvements de libération qui dépendent essentiellement du code. Plus nous attendons, plus nous faisons partie du système. Et ça amènera rapidement des tragédies. Ce qui s’est déroulé en Égypte est riche d’enseignements, mais les choses auraient pu se passer de manière bien pire encore. L’État a été long à contrôler Internet et ne s’est pas montré aussi dur qu’il le pouvait. Selon Eben, ce n’est pas difficile de décapiter une révolution quand tout le monde est dans la base de données de M. Zuckerberg.

Il est temps de penser aux conséquences de ce que nous avons construit et de ce que nous n’avons pas encore construit. Nous avons parlé pendant des années de remplacer les services centralisés par des services fédérés  ; la centralisation excessive est une vulnérabilité critique qui peut entraîner arrestations, torture, et meurtres. Les gens dépendent de la technologie qui est construite pour les vendre au plus offrant. Si nous nous soucions véritablement de la liberté, nous devons traiter ce problème. Parce que le temps presse et les gens sont dans une situation dangereuse. Eben ne veut pas que les gens qui prennent des risques pour la liberté utilisent un iPhone.

Ce que nous a montré l’Egypte, comme l’avait fait l’Iran, est qu’un réseau fermé est dangereux et que les «  interrupteurs qui coupent le réseau  » mettent en danger les gens épris de liberté. Que pouvons-nous faire quand un gouvernement verrouille les infrastructures du réseau  ? Nous devons revenir à l’idée de réseaux en maille, conçus à partir des équipements existants, qui peuvent résister au contrôle gouvernemental. Et nous devons revenir à des communications sécurisées à chaque extrémité du réseau. Pouvons-nous le faire  ? a-t-il demandé.

Bien sûr que nous pouvons mais le ferons-nous  ? Si nous ne bougeons pas, la promesse du mouvement du logiciel libre commencera à ne plus être tenue. C’est la répression qui l’emportera en apportant la preuve que le réseau en tant que tel n’est en rien une garantie contre les régimes autoritaires.

L’Amérique du Nord, selon Eben, devient le cœur d’une industrie de data mining mondialisé. Quand le Président américain Dwight Eisenhower a quitté le pouvoir, il nous a mis en garde contre la montée en puissance du complexe militaro-industriel. En dépit de cet avertissement, les États-Unis ont, depuis, investi dans leur armée plus que tous les autres pays réunis. Depuis les évènements du 11 Septembre 2001, un nouveau pas dans l’industrie de la surveillance a été franchi. Eben a fortement recommandé de lire les article du dossier «  Top Secret America  » publiés par le Washington Post. Ils nous permettent d’ouvrir les yeux sur un certain nombre d’opérations à-la-Google, toutes sous le contrôle du gouvernement. La protection des données en Europe a tellement bien fonctionné qu’elle a causé la migration de toutes ces données en Amérique du Nord, où leur usage n’est pas contrôlé. Le data mining, comme toutes les industries, a tendance à se déplacer dans les endroits où il y a le moins de contrôle. En aucun cas le gouvernement américain ne va changer cette situation, il en dépend bien trop fortement. Pendant la campagne présidentielle, Barack Obama excluait de donner l’immunité à l’industrie des télécommunications pour son rôle dans l’espionnage des Américains. Cette position n’a même pas duré le temps de l’élection. La politique actuelle d’Obama n’est pas très différente de celle de ses prédécesseurs, excepté dans les domaines où elle est moins agressive.

L’industrie privée ne changera pas les choses non plus, l’appât du gain n’entraînera ni le respect de la vie privée ni la défense des gens dans la rue. Les sociétés qui essaient de faire du profit n’y parviennent pas sans l’aval des gouvernements. Donc nous devons construire le Net en partant du principe que le réseau n’est pas intrinsèquement digne de confiance, et que les services centralisés peuvent aller jusqu’à tuer des gens. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être nonchalants et indifférents avec ça, nous devons remplacer tous ces points faibles.

Or nous savons comment nous sortir de cette situation. Nous devons créer des serveurs-prises qui sont bon marché et nécessitent peu de courant, et nous devons les remplir de «  logiciels libres sympas  ». Nous devons concevoir des réseaux maillés, élaborer des plateformes de téléphonie auto-construits avec des outils comme OpenBTS ou Asterisk, des réseaux sociaux fédérés, et des plateformes de publication anonymes. Nous devons conserver nos données dans nos maisons où elles sont protégées par des lois contre la recherche physique. Nous devons toujours chiffrer nos emails. Ces systèmes peuvent aussi être utilisés défensivement et servir de serveur proxy pour contourner les pare-feux nationaux. Nous pouvons faire tout cela a déclaré Eben, c’est tout à fait réalisable vu ce que nous avons déjà sous la main.


Eben a conclu en annonçant la création de la Freedom Box Foundation, qui a vocation à rendre tout cela disponible et «  moins cher que des chargeurs de téléphone portable  ». Il y a une génération, nous avons pris le chemin de la liberté, et nous y sommes encore. Mais nous devons passer à la vitesse supérieure, et donner à nos outils un objectif plus politique. Nos amis sont dans la rue  ; si nous ne les aidons pas, ils seront en danger. La bonne nouvelle est que nous avons déjà presque tout ce dont nous avons besoin, et qu’il n’y a plus qu’à se retrousser les manches.

Notes

[1] Pour avoir plus de détails sur les caractéristiques techniques des serveurs-prises, nous vous invitons à lire le billet de Philippe Scoffoni  : FreedomBox Foundation, une initiative pour communiquer en sécurité sur internet.

[2] Crédit photo  : Thierry Ehrmann (Creative Commons By)

35 Responses

  1. deadalnix

    J’ai pu le voir au FOSDEM. Il a fait un speech vraiment éloquent. Et bien sur, cette box était de la partie.

  2. j

    La Freedom Box est techniquement réalisable, elle est plus ou moins similaire à ce que peux déjà faire avec les moyens actuels, pour peu qu’on ai des compétences avancées en informatique et réseaux.

    Le réel plus d’un tel projet serait de rendre ces outils accessible au grand public.
    C’est là qu’ils trouveront leur plein potentiel, si la FreedomBox reste réserve à un public techniquement averti, ça n’aboutira pas à grand chose.

    En une phrase : Twitter et FaceBook sont centralisés, mais conçut pour être utilisable par tous. C’est là leur grand force. 😉

  3. ropib

    Je pense que ce serait plus intéressant de lutter pour des débits symétriques et pour l’élaboration de cloud réel, des « dispersed box » qui créeraient un nuage de stockage et, un jour, d’exécution, des applications en ligne: quelque chose qui seraient aux applications ce que l’architecture en mailles est au réseau.

  4. idoric

    @ropib

    Je pense que les deux sont nécessaires. La symétrie des débits et la neutralité du net ne survivront sur le long terme que si le grand public y voit un intérêt, et la FreedomBox aura un rôle à jouer en ce sens. Inversement, si l’asymétrie des débits devient trop grande trop vite, la FreedomBox sera tuée dans l’œuf, mais sur le court terme, même peu nombreux, nous pouvont ralentir les attaques contre la neutralité du net.

    Quant aux « dispersed box de stockage », c’est prévu par le projet :
    http://www.freedomboxfoundation.org… (voir « secure backup »)

  5. voz

    Pour toucher le grand public, il faudra un élément fédérateur.
    Heuu.. Google ?… ;o)

  6. morandim

    Bonjour,

    Les adultes ont été informés, sont responsables…
    Mais qu’en est-il pour les jeunes générations à qui on a mis entre les mains du pré-formaté sans aucune réflexion préalable ? Notre responsabilité est engagée.
    Que fait-on maintenant ? On efface tout et on recommence ?

    Amèrement !

  7. en passant

    2 petites typos se sont glissées dans cette traduction, que je salue:
    les gens épris la liberté -> les gens épris de liberté
    Il ne pouvons pas -> Nous ne pouvons pas

    25 jours avant d’avoir soulevé les fonds nécessaires au lancement du projet:
    https://www.kickstarter.com/project

    (Et n’oubliez pas Framasoft ! ^^ )

  8. Tanéléo (I'm back)

    Aujourd’hui, nous sommes assez loin du moment où l’auto-hébergement pourrait être une réalité pour le plus grand nombre. Il existe deux principaux obstacles :

    – le software : il n’y a pas de logiciel accessible pour les non informaticiens. Si on ne peut pas s’héberger en trois clics, alors cette pratique restera confinée à une minorité des geeks/informaticiens.

    – le «bordel» sur le réseau : je sais qu’il s’agit d’une réalité que l’on préfère souvent masquer, mais le réseau Internet est loin d’être l’île des Bisounours. Entre les bots, les botnets, les scripts kiddies, les hackers, les «concurrents» aux pratiques douteuses, les bots indexeurs irrespectueux, c’est tout un monde qu’il faut mettre à porter de main.

    J’ai commencé à m’intéresser à l’auto-hébergement en 2006, et depuis rien n’a évolué dans ce domaine. La route est longue encore, mais heureusement que la voie est libre 🙂

  9. Jonathan

    La Freedombox Foundation essaie de lever des fonds pour pouvoir démarrer correctement le projet à partir de la plateforme de production communautaire Kickstarter:
    https://www.kickstarter.com/project

    Si vous donnez plus de 5000$, vous serez invité à diner avec Eben Moglen en personne 🙂

  10. keops

    Encore un article dégoulinant de bon sens et de bonne volonté, mais très loin des réalités techniques à la disposition des particuliers. Ca commence à gonfler au final, en fait. Moi je veux bien mettre mes photos sur mon PC au lieu de FlickR pour me faire un site à la maison (même si je perd le côté communauté qui me plait chez FlickR). Mais avec un pauvre 100ko en upload, c’est pas réaliste ni réalisable. Demandez pas aux gens d’utiliser des choses qui ne peuvent pas rivaliser avec ce que nous offrent ces services. Pourquoi se ferait-on chier à mettre en place des systèmes carrément merdiques alors qu’on nous offre un milliard de fois mieux, gratuitement et sans aucune prise de tête?

    Au lieu de nous réécrire chaque jour de beaux discours à la « internet libre ou minitel 2.0 » façon Benjamin Bayart (contre qui je n’ai absolument rien d’ailleurs, c’est juste que Ok, c’est bon, on a pigé, arrêtez de nous bassiner avec ça), prenez les sous qu’on vous envoie et au lieu de faire des pic-nic à la con avec tous les copains de l’april et de framablog, payez-vous des billets de train et allez bouger les fesses des mecs qui gouvernent, pour forcer les opérateur à mettre en place de lignes internet symétriques chez les particuliers. En attendant que ceci soit fait, arrêtez de venir geindre que « facebook c’est le mal » et que « les gens ils hébergent pas leur contenu à la maison ces cons! » parce que bon, à force c’est un peu chiant d’entendre toujours les libristes gueuler contre un système de merde mais n’apporter encore et toujours aucune véritable alternative (on dirait le PS contre l’UMP d’ailleurs, que des losers des deux côtés, c’est plus drôle à force c’est énervant)

  11. pyg

    keops : je suis d’accord avec toi : râler ne suffit pas. Maintenant c’est la demande qui créera l’offre : si on est 5 gus à aller voir 3 députés et Msieur Orange pour demander du symétrique avec des boxes trafiquées au fer à souder, la réponse sera « vous êtes gentils, mais on s’en tape ».

    Si par contre, la FreedomBox Foundation réussi son pari (et hop, 42 000$ sur les 60 000 demandés en quelques jours : http://www.kickstarter.com/projects…) alors :
    – tu peux espérer voir une vraie FreedomBox pour Madame Michu dans les 2 ans
    – une fois que les gamins de Madame Michu auront été sensibilisés (par le Framablog ? 😉 ), ils voudront une FreedomBox
    – évidemment, le débit ascendant restant moyen, ils verront bien que le probleme se site alors côté tuyaux
    – alors, on peut espérer (oui, espérer une nouvelle fois) qu’ils seront alors bien plus nombreux à faire pression pour que le bidule qu’ils ont achetés aille plus vite.

    Bref, c’est un peu comme sur un échiquier : il ne s’agit pas que de bouger un seul pion, mais de les bouger intelligemment pour donner une cohérence à l’ensemble. La FreedomBox est un pion, le débit symétrique un autre, la fibre un troisième, la neutralité du net encore un, les contenus et ressources libres un autre, etc.

    Si tu essaie d’avoir une vision globale, tu peux pester parce qu’il y a beaucoup de fronts ouverts, oui. Mais reconnais au moins que, même si ça prends du temps, ça a bien plus de chance de succès que « payez-vous des billets de train et allez bouger les fesses des mecs qui gouvernent, pour forcer les opérateur à mettre en place de lignes internet symétriques chez les particuliers. » (franchement, tu crois vraiment qu’on a ce pouvoir là ?)

    « c’est un peu chiant d’entendre toujours les libristes gueuler contre un système de merde mais n’apporter encore et toujours aucune véritable alternative « 
    Tout est dans le « encore » 🙂
    Et tu ne peux pas faire le reproche aux libristes de ne pas chercher des solutions car la FreedomBox est une partie de la solution (si tu as mieux à proposer, alors c’est à toi de te bouger les fesses, non ?)
    La route est longue, mais la voie est libre…

    Ha, et pour ceux qui penseraient que 60K$ pour le projet FreedomBox c’est énorme, j’ai cherché rapidement le budget R&D de Orange, j’ai trouvé le chiffre de 480M€ sur cette page http://www.cfecgc-unsa-ft-orange.or… Peut être ai-je mal compris (il est 4H du mat’, quand même…). Mais ça doit être dans ces eaux là, donc, à la louche et en caricaturant, on parle de 10 000 projets du type FreedomBox qui pourraient être financés par an, rien que par Orange… Donc, ami keops, merci de mettre tout cela en perspective avant de dire que les libristes ne font rien… Ils font avec les moyens du bord, nuance 🙂

  12. pyg

    Ha zut, correction : http://www.boursorama.com/forum-fra
    « L’an dernier, en 2009, l’opérateur historique a investi 862 millions d’euros dans l’innovation »
    Donc au taux de change actuel, ça fait 1,172 milliard de dollars de R&D Orange contre 60 000 pour FreedomBox. On est donc proche d’un rapport de 1 pour 20 000 (même si le calcul est simplificateur, il donne un ordre d’idée).

  13. libre fan

    @keops: tu ne dois guère te tenir au courant car les gens du Libre se remuent pour nous. FDN essaime en province, peu à peu. Des gens font le boulot pour nous: «L’internet en liberté» http://librefan.eu.org/node/449

    D’autre part on peut apprendre un petit peu à la fois. Je ne connais rien aux réseaux mais j’ai su faire un routeur avec un ordinateur. C’est grâce aux gens du Libre qui ont fait une distribution SME-server qui aide bien les débutants et à tous ceux qui ont rédigé de la documentation pour expliquer tous ces trucs d’internet.

    Je peux vous dire que c’est drôlement satisfaisant d’avoir réussi à faire quelque chose au lieu d’avoir reçu une bo-box à brancher avec TV et tout le bazar dont je n’ai vraiment rien à faire.

    On peut donc refuser les box des FAI, avoir son modem-routeur, ou son modem et son routeur. On peut refuser d’avoir un email chez GMail, Hotmail ou chez son FAI. Ce sont de petites choses qui font avancer les choses et nous rendent moins dépendants: c’est encore là «L’internet en liberté» http://librefan.eu.org/node/449

    B. Bayard comme Stallman nous répètent toujours la même chose? C’est que c’est essentiel. Ce n’est pas être un geek qui compte c’est comprendre des idées et y croire. Si on ne sait pas exactement comment marche l’internet on ne peut pas comprendre l’horreur de la Loppsi (qui bien sûr comporte bien d’autres choses horribles). Si on ne sait pas qu’une association peut faire FAI, on ne sait pas qu’on peut faire un pied de nez aux FAI grand public au lieu de se soumettre.

    Même si je ne sais pas faire un serveur encore, je peux éviter soigneusement tous les services de Google et les navigateurs privateur ou libre de ce dernier, je peux utiliser Scroogle.org ou Ixquick comme moteur de recherche, refuser Facebook, mettre mes images si besoin chez Toile Libre, faire un site sur le Libre chez TuxFamily ou un blog chez LegTux ou quand on est pressé, choisir plutôt WordPress.com que toutes les autres plateformes de blog, parce que WP est un logiciel libre.

    Mettre ses vidéos chez Tinyvid.tv ou Bib.tv plutôt que chez YouTube ou Dailymotion. C’est toujours centralisé mais on peut mettre du format ouvert et des licences liibres.

    Bref, même à un humble niveau, on peut faire des choix qui, sans trop nous priver évitent de faire de nous des gogo consommateurs-pigeons.

  14. François

    « prenez les sous qu’on vous envoie et au lieu de faire des pic-nic à la con avec tous les copains de l’april et de framablog, payez-vous des billets de train et allez bouger les fesses des mecs qui gouvernent, pour forcer les opérateur à mettre en place de lignes internet symétriques chez les particuliers »

    Non, keops, les dons et adhésions ne sont pas utilisés pour faire des pic-nic comme tu l’entends (chacun y ramène de quoi manger) et oui, l’april (je connais mal frama*) se bouge pour aller voir les mecs qui gouvernent.

    Cette erreur de jugement devrait être corrigée.
    cdlt.

  15. ropib

    L’internet libre n’est justement pas le minitel 2.0 qu’essayent de nous vendre les facebook, apple et institutions gouvernementales. Néanmoins il est clair que les services en ligne ont une utilité. On peut considérer que c’est gadget mais proposer des outils moins bien pour des raisons morales, ça ne peut pas fonctionner à grande échelle, et nous sommes justement sur un problème d’échelle. Considérer le cloud juste comme un outil de backup est aussi une erreur et ne va pas dans le sens de la complexification de nos interdépendances et notre nature à vouloir toujours plus socialiser. Il faut que le monde du libre propose des outils qui aillent plus loin dans la réalisation de nos désirs et non une discipline morale plus ou moins métaphysique qui ne structure aucun comportement individuel ni collectif. L’ascétisme a toujours été un mouvement philosophique limité, car plus ou moins déconnecté de la réalité et fondé sur des problématiques intimes trop rares.

  16. Ginko

    Il faut arrêter de répondre à keops, d’alimenter le troll.

    Encore un de ses messages dégoulinant de d’irrespect et de médisance, sans une once d’objectivité. « Ca commence à gonfler au final, en fait. » Ses « moi je, moi je » qui dénigrent systématiquement les gens qui agissent. Que fais-t-il, lui, derrière l’anonymat de son pseudo (hormis son troll baveux et répugnant)?

    La sagesse populaire veut que le meilleur moyen de tuer un troll soit de simplement l’ignorer.

    PS: là, en réponse, il va nous ressortir son « Et voila, les bien-pensants qui nous imposent leur pensée prémachée de bisounours. » mais il faudra tenir et s’abstenir de répondre. (A part s’il s’agit d’arguments justifiés, pas seulement de paroles balancées en l’air et infondées).

  17. tuxmouraille

    Bonjour,
    Je veux juste vous signaler CE logiciel : http://www.martus.org/ libre, gratuit, sécurisé pour la défense des droits de l’homme et des libertés. Rapport au : « Peut-on se féliciter du rôle joué par Facebook et Twitter en Tunisie ou en Égypte tout en affirmant que ces sites sont à très court terme dangereux pour ceux qui les utilisent ? »

    Le firmware de la FreedomBox existe déjà : DD-WRT.

    Hors propos : « L’an dernier, en 2009, l’opérateur historique a investi 862 millions d’euros dans l’innovation » Mort de rire. Dans la recherche sûrement, l’innovation j’en doute.

  18. tuxmouraille

    Une remarque de dernière minute. Aujourd’hui en France les box sont gratuites. Demain combien de personne seront elles prêtent à débourser entre 50 et 100€ (c’est le prix actuel d’un bon modem routeur) pour la FreedomBox?

    Si non voici une initiative intéressante : http://www.neufbox4.org/blog/

    PS: je cherche pas à Troller.

  19. Fred

    @tuxmouraille

    « Hors propos : « L’an dernier, en 2009, l’opérateur historique a investi 862 millions d’euros dans l’innovation » Mort de rire. Dans la recherche sûrement, l’innovation j’en doute. »

    1) Tu oublies qu’Orange ce n’est pas simplement Internet mais aussi la téléphonie mobile (qui engloutit pas mal d’argent par exemple sur la recherche d’optimisation de la couverture et de la QoS)
    2) Orange fait également beaucoup de recherche sur « comment entuber plus ses clients » et « comment encore plus mettre à mal la neutralité du réseau » parce que c’est ce qui lui rapportera le plus d’argent.

    Mais du point de vue client, oui, c’est assez lamentable au vu du budget 😀

  20. keops

    Ginko, contrairement à ce que tu crois j’ai beaucoup investit et j’investis encore beaucoup dans la culture libre. Je suis membre April, membre FSF, donateur annuel à la creative commons en temps que particulier à hauteur de 500€ par an et en temps qu’entreprise à auteur de 14000€ par an. Tout ça depuis 8 ans à la FSF jusqu’à récemment, un an, à la Creative Commons
    Seulement, plus le temps passe, plus je vois mon argent partir et plus je reçois des mails inutiles de l’April qui se touche la nouille avec leurs rencontre internes inutiles, et de la FSF qui n’est pas capable de fédérer correctement des acteurs du libres pour nous pondre un OS 100% Libre utilisable quotidiennement.
    J’ai toujours mes idéaux et mes principes, mais j’ai perdu espoir à force de voir que ça avance tellement lentement qu’en réalité, ça recule super vite. Bon sang, la distribution Linux la plus populaire aujourd’hui, c’est ubuntu. UBUNTU QUOI!!!! Y’a rien qui vous choque là-dedans vous? La distro copain/copine avec crosoft et Apple, la distro qui chie sur ses utilisateurs en le les écoutant jamais et en leur imposant des choses qu’ils ne veulent pas, la distro qui prend le plus et qui donne le moins au libre, c’est ÇA aujourd’hui les logiciels libres. Pitoyable… Moi ce système de masturbation intellectuelle par des types qui crient au scandale quand ils voient un nouvel OS pondu par microsoft mais qui à la maison l’utilisent quelques mois plus tard en dual boot avec Ubuntu, ben ça m’écœure. Quand je vois ça je me dis que mon argent serait bien mieux dépensé dans la recherche médicale par exemple.

  21. Gelnior

    Puisque certaiins d’entre vous préfèrent les initiatives concrètes, je vous propose d’aller voir le projet Newebe et son wiki. Newebe est un réseau social à installer sur sa machine ou un plug computer. Chaque utilisateur a son instance de newebe et se connecte aux autres.

    Newebe en est aux balbutiements : la sécurité est inexistante, les messages ne sont pas garantis d’arriver, les fonctionnalités sont très limitées. Mais on peut déjà échanger des messages entre deux newebes avec une interface agréable.

    Le site du projet :
    http://newebe.org

    Le wiki du projet :
    https://github.com/gelnior/newebe/wiki

    Mon blog qui parle de l’avancement du projet (entre autres) :
    http://gelnior.wordpress.com/

    En espérant que ça vous plaise !

  22. Ginko

    keops,

    Merci de me contredire! (Ce n’est pas ironique)

    Désolé d’avoir jugé de ton implication dans le libre sans savoir, mais ton commentaire précédent ne me permettait pas d’en juger autrement.

    Je peux comprendre ton énervement, mais je suis « dans le bain » depuis moins longtemps et moins impliqué financièrement. Peut-être me reste-t-il plus de patience ^^

    Mais peut-être également que tu attends « trop », d’où ta déception. Car le libre lutte sur un double front:
    – les grandes firmes du logiciel privateur
    – mais aussi et SURTOUT l’utilisateur final. La fameuse Mme Michu, qui, si elle n’existe réellement nulle part, constitue néanmoins une réalité. Des consommateurs, des utilisateurs passifs et amoraux, il y a en. Ils constituent même la masse. La personne qui cherche à maitriser (= à comprendre) tous les outils qu’elle utilise n’est pas le cas général. Beaucoup de gens se contentent (quelles que soient leurs raisons) d’une utilisation basique et superficielle de leurs outils.

    On n’aura du mal à faire adopter GNU/Linux à tout le monde. Il y aura toujours des gens qui (rien que pour ne pas faire comme les autres) préféreront un système fermé et mal foutu. Et d’ailleurs le voudrait-on? Le libre c’est avant tout maintenir le choix pour l’utilisateur. Que serions-nous si nous leur forcions la main?

    Ubuntu n’est pas la plus libre des distros, mais c’est la plus accueillante pour les newbies. Et même si il n’est pas forcément réel, le mouvement libre y reste perceptible. Les utilisateurs d’Ubuntu, pour la plupart sont sensibilisés au libre et savent que quelque part, il font un choix politique. C’est déjà mieux qu’un Apple fan boy ou qu’un consommateur de windows.

    Personnellement, je ne lutte pas tant en faveur des LL qu’en faveur des formats ouverts. Puisque ce sont bien eux qui garantissent la liberté. Un fichier (ou protocole) sous format ouvert peut-être éditable aussi bien par un logiciel privateur que par un LL. Et, du moins aujourd’hui, un format ouvert ne reste pas bien longtemps sans une implémentation libre. Les deux sont associés, mais le logiciel reste l’outil pour éditer le format, qui est la représentation des données (ces dernières constituant le but de l’action).

    Bref, j’ai l’impression que mon commentaire n’est pas très clair. Ce qu’il faut retenir, c’est que AMHA tu attends peut-être trop du logiciel libre.

  23. tuxmouraille

    @Fred: Aujourd’hui beaucoup de gens pensent que recherche et innovation sont la même chose. On oubli que peu de recherche aboutissent et encore moins à des innovations. La phrase : « L’an dernier, en 2009, l’opérateur historique a investi 862 millions d’euros dans l’innovation » est ambigüe, car elle laisse entendre que toute recherche aboutit à une innovation. Ce qui est faut, peu de recherche aboutissent et encore moins à des innovations, c’est d’ailleurs pour ça qu’on cherche autant… En même temps c’est peu être moi qui n’ai pas la bonne définition de innovation, parce que selon les économistes, ajouter un bidulle truc de rien du tout à un produit c’est l’innovation, exemple l’iPhone de I à IV, cf https://secure.wikimedia.org/wikipe
    Je comprend très bien que cette ambiguïté soit maintenue par de gens comme à boursorama, c’est mieux que de dire : « L’an dernier, en 2009, l’opérateur historique a investi 862 millions d’euros dans la recherche, pour un résultat de n% d’innovations ».
    En même temps si ce pourcentage est élevé ça peu être un bon indicateur de santé de l’entreprise.

    Mais bon tout ça participe à la novlang qui veux qu’un hacker est forcement un pirate informatique et un geek un collectionneur pathologique des dernières conneries (non je n’enleverai pas ce mot) technologiques.

    D’ailleurs après la FreedomBox, à quand un Ecology-2.0/Freedom computer : consommation <= 10W, réparable, recyclable, socialement juste, garantie au moins 10 ans pièces et main d’œuvre… et puis aussi écran mate, clavier ergonomique, coque rigide et aluminium pour favoriser la dissipation de chaleur… Mais bon là je m’emballe.

  24. aKa

    @keops : Pas de problème pour critiquer et pour manifester ta frustration, déception et impatience. Pour ce qui nous concerne, nous sommes lucides mais optimistes et puis nous croyons en notre mantra « la route est longue mais la voie est libre » 😉

    Je voulais préciser que Framasoft ne va pas directement « bouger les fesses des mecs qui gouvernent » pour la bonne et simple raison que justement l’April fait cela très bien, et nous préférons alors soutenir et relayer leur action.

    Nous notre spécificité, c’est plutôt de faire ensemble plein de trucs sous licence libre via le Web.

  25. lydroy

    Le public se mettra à linux quand on aura réussit à imposer linux dans les entreprises et les écoles. Bon Ubuntu n’est peut-être pas totalement libre mais au moins on avance.

  26. Ginko

    Sur l’innovation (tuxmouraille, Fred),

    On sait qu’il y a beaucoup d’idées reçues totalement fausses sur l’innovation.

    1) Les brevets favorisent l’innovation. Ridicule et infondé (cf. Against Intellectual Monopoly)

    2) L’innovation c’est le progrès. L’innovation, comme son étymologie l’indique, c’est seulement de faire quelque chose de nouveau. Il n’y a pas forcément de notion de mieux ou d’avancée, du moins sur un plan général comme celui de l’humanité par exemple.

    3) C’est l’argent qui permet d’innover. Encore une fois ridicule. L’Innovation (avec un grand « I », pas juste ajouter un petit truc à un concept éprouvé), dans quasiment tous les domaines est assurée par des PME qui prennent des risques et/ou des labos à fonds publiques ou demi-publiques. Les grosses boites ne prennent jamais de risque. Elles se content des racheter des concepts qui commencent à faire leur preuve. De plus, il suffit de regarder le libre pour voir qu’il regorge d’innovations.

  27. su diavulu

    Cet article est le bon sens même!
    Il nous faut apprendre à utiliser ces outils modernes avec une grande prudence,qu’on les mette à profit pour faire tomber nababs et sultans est de très bonne guerre !
    néanmoins qu’on sache confier ses données les plus personnelles à un support plus discret type clef USB ou mémoire interne etc…participe de la prudence la plus élémentaire.

    soyons bons stratèges,soyons pragmatiques,à chaque usage correspond l’outil adéquat!
    n’enfonçons pas des clous avec une faucille,mais avec un marteau.

  28. PaulK

    Si certains d’entre vous sont déjà intéressés par l’auto-hébergement (en attendant la FreedomBox), il existe le site http://www.auto-hebergement.fr/ qui regroupe :

    * Un Wiki, décrivant en détail comment on s’auto-héberge
    * Un Planet, regroupant les flux de blogs francophones ayant un lien avec l’auto-hébergement
    * Un Forum, pour poser des questions
    * Des salons de discussion, pour discuter en direct avec d’autres auto-hébergés
    * Des listes de diffusion, pour communiquer avec d’autres auto-hébergés

  29. Helios

    Bonjour,
    J’ai lu et relu article et commentaires!
    Avant de porter un jugement permettez moi de vous dire que d’abord on peut etre sincere et avoir Windows et qu’ensuite il n’est pas necessaire d’avoir un « plug-qq-chose » pour etre vraiment connecté.

    Déjà on peut avoir une machine qui tourne en 24/24 et lui coller un serveur… de IIS (fgratuit avec Windows) a Apache, il n’en manque pas. Il ne faut « qu’ouvrir » ensuite sa box ou son modem pour router les ports désirés (80 pour le http) vers l’IP du serveur… et naturellement ouvrir un compte (gratuit) chez Dyndns pour plus de confort.

    Ceux qui ne veulent pas avoir un ordi allumé 100%, ils peuvent toujours acquerir un disque reseau equipé lui aussi d’un serveur (voir Synology, mais il y en a d’autre) qui fera tout cela tres bien y compris la mise a jour de l’ip dans Dyndns pour une consommation derisoire.

    Enfin il y a les purs et durs qui ont le choix entre le flashage de leur box, mais perso j’aime pas trop, et l’achat d’un VRAI modem pro… par exemple un Cisco877 a partir duquel ils peuvent egalement extraire TV et Telephone sur les 4 Vlan possibles de cet appareil.

    Dans tous les cas, il faut au max du possible eviter d’utiliser les box qui malgre tout reviennent cher (3 a 5 euros par mois) et sont de futurs pieges car elles embarqueront tout ce qu’on ne veut pas avoir sur nos PC… et vous verez que si ça continu elle seront obligatoire!!!

    Poura atteindre les objectifs de liberté que nous souhaitons tous, il est important de se dire que cette liberte n’arrive que par la connaissance. Faire de la retention d’information est particulierement negatif. Donc, vous tous qui commentez les forums et autres blogs, lorsque vous avez une connaissance, faites en profitez les autres. Vous savez comment mettre en place un forwarding sur une livebox, dites le clairement etc, etc…

    Quant a Ubuntu et Linux en particulier, je trouvais que le premier cité avait beaucoup fait pour le developpement du libtre. Helas et comme pour le reste, c’est encore et toujours cette retention d’information qui est a la base de la faible penetration. Personne n’est capable jusqu’a present de faire un outil de configuration correct pour madame Michu. Quand celle ci saura « monter » un disque USB qu’elle vient de brancher, ou mieux quand cela se fera automatiquement… c’est un exemple bien sur, alors on pourra parler d’alternative credible du libre.

  30. idoric

    @Helios
    > Quand celle ci saura « monter » un disque USB qu’elle vient de brancher, ou mieux quand
    > cela se fera automatiquement…

    Heu, c’est le cas depuis des années sur toutes les distributions Linux orientées grand public…

  31. Pierrick

    Bonjour à tous et merci pour cet article. Je trouve le concept intéressant mais il me semble également difficile à mettre en pratique, à moins de simplifier au maximum toute la procédure de mise en place, sous peine de réserver ce type de solution à une élite de passionnés en informatique.

    Il existe à mon avis un niveau intermédiaire entre les services 100% en ligne (dans le « cloud » comme on commence à dire maintenant) et tout gérer à la maison : ouvrir un compte chez un hébergeur dont le modèle économique n’est a priori pas l’exploitation des données personnelles des utilisateurs. Il en existe de nombreux, vous payez un abonnement et vous y installez votre blog, votre galerie photo, etc.

    Note : l’exploitation des données personnelles, ce n’est pas uniquement revendre votre « profil », c’est par exemple simplement afficher de la pub ciblée, que l’on juge cela anodin ou non.

    Je suis éditeur de Piwigo http://fr.piwigo.org un logiciel libre de galerie photo pour le web, donc je suis impliqué dans ce genre de problématique. Nous avons également lancé le service Piwigo.com http://fr.piwigo.com pour avoir Piwigo « clef en main », c’est à dire sans avoir à installer ou à gérer ses mises à jour. Bien que très complet, Piwigo n’est sans doute pas « révolutionnaire » en terme de fonctionnalités comparé à la multitude de solutions concurrentes à commencer par les mastodontes Flickr (Yahoo) et Picasa Web Albums (Google).

    Là où Piwigo.com innove, c’est par la liberté qu’il propose à ses utilisateurs : contrôle du contenu bien sûr, mais aussi du contenant. En effet, le service Piwigo.com (payant) repose sur le logiciel libre Piwigo (gratuit). Piwigo.com permet de récupérer l’ensemble de ses données à tout moment : photos et base de données. La base de données contient les commentaires des utilisateurs, les descriptions des photos, l’historique des visites, etc. Avec ces données, vous pouvez déménager une galerie Piwigo.com sur n’importe quel autre hébergeur. La fermeture d’un hébergeur ne met pas en péril votre galerie, juste son adresse (à moins d’avoir son propre nom de domaine : à ce moment là, même l’adresse ne change pas). Désolé de faire un peu de promo pour mon gagne pain, j’aurais pu citer WordPress et WordPress.com également : ce type d’approche (logiciel libre + service en ligne) permet je crois de démocratiser l’utilisation de logiciels libres, pour le plus grand bénéfice des utilisateurs.

    Des questions qu’un utilisateur devrait parfois se poser avant d’utiliser telle ou telle solution pour placer son contenu sur le web sont peut-être : suis-je en train de m’enfermer dans une solution ? suis-je prêt à payer pour une solution dont je garde le contrôle ? (sans publicité par exemple, ou avec un meilleur contrôle de ses données personnelles)

  32. stanlog

    Ce type d’initiative est très en vogue depuis un peu plus de deux ans, ce qui n’est pas pour me déplaire. L’auto-hébergement est tout de même ce qui se rapproche le plus « du vrai internet » 😀

    Après, effectivement, je comprends les ronchons qui nous annoncent que les lignes haut débits en France sont asymétriques, que ça ne fonctionnera jamais pour cette raison, et blablabla. Je trouve ce type de discussion stérile, et ce genre d’argument est le meilleur moyen de tendre vers l’immobilisme pour longtemps…

    Pour pousser les FAI à se bouger, et les politiques à prendre conscience des enjeux de ces restrictions techniques moisies et, je pense absolument plus légitimes aujourd’hui, il serait bon que chaque consommateur d’ADSL (ou de fibre, mais combien sont-ils ?) fasse entendre sa voix pour pousser à ce que ça change. Faire du lobbying entre utilisateurs ? Pourquoi pas, le but étant de pousser au c*** ces marchands de soupe et ces politiques frileux qui en sont encore à prôner « un internet civilisé », alors que la net étiquette existe depuis les fondements du net. Comme quoi, ils ne savent pas, une fois de plus, de quoi ils causent…

    Enfin, pour finir, il est important que toutes les personnes qui sont séduites pour se lancer dans l’auto-hébergement, ou développer des solutions pour permettre au plus grand nombre de pouvoir le faire, n’hésite pas à taper dans la butte. Ce n’est pas être utopiste que de se donner les moyens de mettre en place des solutions techniques viables, qui permettront à n’en pas douter de faire ensuite pression sur les FAI et autres prestataires techniques pour que les taux d’upload soient plus satisfaisants dans notre pays.

    Pour finir, je vous informe qu’un projet francophone de distribution pour l’auto-hébergement est en cours de développement, nous sommes au début de l’aventure, mais toutes les bonnes âmes sont invitées à venir nous rejoindre, quelques soient leurs compétences techniques, ou le temps qu’elles peuvent consacrer au projet. Ce projet s’appelle BeedBox, il est visible là : http://www.beedbox.org

    Et comme dirait Mr Manhattan : « En vous remerciant »

  33. FunkyNicky

    Je suis d’accord avec J je pense qu’il faut que ce soit facilement utilisable par le grand public.

    Au lieu de faire un boitier, ce serait pas possible d’intégrer les fonctionnalités de la freedombox sur une distrib linux (ubuntu?) utilisable sur un ordinateur de bureau et de rendre cette dernière sexy par des services spécifiques associés à ces fonctionnalités? (type vpn pour partager des tofs avec famille et potes etc…)

  34. Shizuma

    Beu si tu mets ta freedombox sur un ordinateur de bureau c’est de fait moins une box.

    Si tu veux faire sexy et usefull, j’aurais pencher pour une page de config/html/php/etc, genre menu accessible via browser mais c’est moins cli interactiv.