Google Chromebook ou le choix volontaire du confortable totalitarisme numérique

Temps de lecture 13 min

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Jule Berlin - CC byÇa y est, les premiers «  ordinateurs Google  », les Chromebooks – un Acer et un Samsung pour commencer – vont bientôt arriver sur le marché. Ils seront tous les deux munis du système d’exploitation maison Google Chrome OS (qui, rappelons-le, repose sur une couche open source Chromium OS).

Potentiellement il s’agit bien moins d’une évolution que d’une véritable révolution.

Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans… mais souvenons-nous de nos premiers PC. On avait nos applications (téléchargées en ligne ou installées depuis un cédérom) que l’on mettait à jour volontairement et manuellement. Parmi ces applications, il y a une qui a pris de plus en plus d’importance au fil des ans, c’est notre navigateur Web. Mais on conservait encore du temps pour notre suite bureautique ou notre traitement d’images. Si on n’avait pas la chance d’être sur un OS libre alors il fallait aussi un antivirus. Et puis on avait nos fichiers, dans notre disque dur ou nos périphériques.

Avec un Chromebook, tout ceci disparaît d’un coup de baguette magique  ! Direction  : «  le nuage  »  !

Ici notre ordinateur se confond avec notre navigateur et se transforme en un terminal de connexion à Internet (vous avez dit Minitel 2.0  ?). Nous n’avons plus à nous soucier des applications, de leurs mises à jour, des fichiers et de leur stockage. Ce sont les serveurs de Google qui s’en chargent pour nous. Quel confort, quelle praticité, quelle simplicité  !

C’est bien l’image que souhaite nous en donner Google en tout cas dans cette signifiante publicité vidéo  : le Chromebook ce n’est pas un ordinateur portable, ce n’est pas un portable qui a accès au Web, c’est le Web matérialisé dans le Chromebook, on peut tout faire désormais sur le Web, y accéder de n’importe où, etc. et la dernière phrase, emblématique  : le Chromebook sera prêt quand vous le serez.

Bon, imaginons que ces ordinateurs soient massivement adoptés et qu’au fur à mesure que le temps passe et que la connexion en tout lieu s’améliore, ils soient de plus en plus plébiscités… en grignotant chaque jour davantage de part de marché. Alors, soyons un peu provocateur, il ne servira plus à rien de se rendre, comme nous la semaine prochaine[1], à l’Ubuntu Party de Paris. Car l’adoption ou la migration de Windows vers GNU/Linux sera alors complètement court-circuitée. Idem pour d’autres célèbres migrations, d’Internet Explorer à Firefox (bonjour Google Chrome), de MIcrosoft Office à LibreOffice (bonjour Google Documents). Framasoft aussi du reste ne servira plus à rien (ou presque) puisque son annuaire, ses clés ou ses dvd seront définitivement à ranger dans les archives du Web.

Le danger est réel pour «  la communauté du libre  ». D’autant qu’en son sein Google jouit d’une bien meilleure image qu’un Microsoft, Apple ou Facebook et que nous sommes nombreux à posséder un compte Gmail.

Mais le danger est encore plus réel pour le futur acheteur d’un Chromebook. Car la condition sine qua non pour l’utiliser c’est de posséder un compte Google et de souscrire de facto à ses conditions d’utilisation. Conditions pas toujours très claires quant à l’usage de vos données personnelles et qui peuvent changer à tout moment selon le bon vouloir de Google (et de ses actionnaires). Vous ne vendrez pas spécialement votre âme au diable, mais dites-vous bien que vous confiez tout, absolument tout, à la société commerciale américaine Google[2].

C’est, entre autres critiques, ce que souligne Ryan Cartwright dans la traduction ci-dessous.

Si le Chromebook devient un succès, peut-être allons-nous devenir de «  vieux réacs du Web  » (des «  Zemmour du Web  »  !) avec notre souhait et notre souci de conserver le contrôle et donc la liberté sur nos serveurs, nos machines, nos applications, nos fichiers et nos données.

Mais au moins aura-t-on tenté de résister et de vous prévenir…

Chromebooks – Le futur commence aujourd’hui  ?

Chromebooks – has the future arrived ?

Ryan Cartwright – 18 mai 2011 – Free Software Magazine
(Traduction Framalang  : Goofy et Lolo le 13)

On a l’impression que ça fait une éternité que Google a annoncé ChromeOS, ce qui bien sûr a fait couler beaucoup d’encre, y compris dans ce magazine. Maintenant que deux fabricants s’apprêtent à lancer deux modèles de Chromebooks, il pourrait être utile de se souvenir des problèmes liés au «  système d’exploitation basé sur le nuage  », en général et dans ce cas précis.

C’est quoi le «  nuage  »  ?

Il n’y a pas de réelle définition de ce qu’est le «  nuage  ». C’est comme la «  Propriété Intellectuelle  »  : c’est surtout un terme de marketing qu’on peut recycler à son gré pour lui faire dire ce qu’on veut. Quand j’utiliserai l’expression ici, «  un système d’exploitation dans les nuages  » est quelque chose où toutes les données et les applications utilisateurs sont sur le World Wide Web. La seule chose qui reste au plan du matériel lui-même, c’est un système d’exploitation basique sur un disque et un navigateur Web. Je suis certain qu’on peut trouver des définitions plus complexes et plus détaillées de système d’exploitation dans les nuages et/ou de ChromeOS, mais ma définition ira bien pour cet article.

Vie privée et confidentialité des données

Ce sera toujours le plus gros problème en ce qui concerne le système d’exploitation basé sur le nuage. Si vous-même en tant qu’utilisateur vous espérez stocker vos données en ligne, alors vous les mettez (avec beaucoup d’autres choses) en danger. Il y a assez d’exemples de données en lignes qui ont été lues par des personnes non autorisées pour rendre inquiétant un système d’exploitation entier basé sur ce concept. Alors qu’il est vrai que beaucoup de gens ne font pas l’effort de sécuriser leurs données sur un support externe, certains pensent que ces données seront protégées derrière une porte fermée. Oui, donner à ces soi-disant ordinateurs un accès au Web en fait des ressources ouvertes, même si la plupart des données personnelles de l’utilisateur lambda manquent d’intérêt pour les malfaisants. Cependant, réunissez toutes les données sur un simple serveur (ou un groupe de serveurs) et soudain les données deviennent bien plus attractives. Et plus elles sont attirantes plus le risque est élevé. Pour faire une analogie, c’est comme la différence entre ceux qui stockent leur économies dans un coffre-fort à la maison et ceux qui les confient à la banque. Le fait de passer de maison en maison pour faire une série de casses n’était pas très attirant pour les voleurs. Par contre, mettez tout cet argent dans un seul coffre-fort d’une banque et soudain le facteur de retour sur l’effort fait que la chose est bien plus séduisante.

Donc si ChromeOS m’autorisait à stocker mes données dans un serveur de mon choix et me laissait la possibilité d’avoir un autre apps store dans un autre endroit, alors au moins les données pourraient être davantage sous mon contrôle. C’est vrai, plein d’utilisateurs de ces Chromebooks n’y feront probablement pas attention mais sans même cette éventualité, il est inutile de chercher à leur faire comprendre l’idiotie de leur renoncement.

Accès

ChromeOS est conçu et vendu comme «  basé sur le nuage  », avec la Wi-Fi et la 3G (il existe des versions avec la wifi seule). Ce qui présente aussitôt à mes yeux un problème particulier. Que se passe-t-il quand vous n’avez pas de connexion  ? Existe-t-il une option hors-connexion  ? Mes recherches suggèrent que non mais pour être honnête toute la documentation sur ce point est soit du marketing de Google ou des fabricants soit rédigée au doigt mouillé sur des sites de technos qui veulent se positionner au plus haut dans les résultats des moteurs de recherche.

J’imagine que la cible marketing des Chromebooks sera le marché des netbooks et tablettes. J’ai noté qu’on utilisait la plupart du temps ce genre d’appareils dans des conférences ou des cafés. Il existe une bonne raison à ça — on trouve généralement dans ces endroits une connexion wifi à peu près correcte. Dans ce genre d’environnement le Chromebook conviendra parfaitement, mais si la connexion Internet devient un peu chancelante, que se passera-t-il  ? Que va devenir un document que vous avez à moitié entamé au moment où la connexion s’interrompt  ? Je suis certain que Google s’est penché sur le problème mais jusqu’à maintenant je n’ai pas vu grand-chose qui aille dans le sens d’une solution.

Pendant que j’y suis, parlons un peu de l’impression. Comme Chromebooks fait tout «  dans le nuage  », imprimer localement devient un problème. Il semble que la solution soit de connecter votre imprimante locale à l’Internet et d’imprimer via les serveurs de Google. Oui, vous avez bien lu, et je le répète  : pour imprimer avec un Chromebook, vous aurez besoin d’utiliser une imprimante qui sera connectée au réseau. Donc, vous devez partager non seulement vos données avec Google, mais aussi votre imprimante. Bon d’accord en réalité la plupart des utilisateurs enregistreront leurs documents avec Google docs et les imprimeront depuis un ordinateur qui ne sera pas dans le nuage, à l’aide d’une imprimante locale. Mais même ainsi c’est à mes yeux un nouvel inconvénient.

Applis

Aucun appareil digne de ce nom ne peut être lancé sans une myriade d’applis. Dans le cas de Chromebook il existe des applis web pour le navigateur Chrome. Certaines sont gratuites, d’autres sont gratuites dans la période d’essai, d’autres enfin sont carrément commerciales. Aucune de celles que j’ai vues n’est libre au sens où nous en parlons ici. je ne suis pas toujours d’accord à 100 % avec Richard Stallman (gare au troll) mais il a raison de déclarer  :

«  C’est aussi nul que d’utiliser un programme propriétaire. Faites vos opérations informatiques sur votre propre ordinateur avec votre programme respectueux de vos libertés. Si vous utilisez un programme propriétaire ou le serveur web de quelqu’un d’autre, vous êtes sans défenses. Vous êtes à la merci de celui qui a conçu le logiciel  ». Richard Stallman, cité par le Guardian, 29 septembre 2008.

Il existe aussi un autre problème qui nous concerne en tant qu’utilisateurs de logiciels libres. La licence de ces applis web n’est pas mentionnée dans la boutique d’applis de Chrome. Google a probablement raison de prétendre que la plupart des utilisateurs de ChromeOS seront plus préoccupés par le prix que par la liberté, mais malgré tout l’absence d’information sur la licence soustrait un point important de l’esprit du public. Quand vous pensez à tout le temps qu’il a fallu pour avoir les libertés en informatique que nous avons aujourd’hui, omettre délibérément ces informations revient simplement à encourager les gens à ignorer les problèmes de liberté et de confidentialité. Les cyniques répondront que c’est le problème de Google (et autres géants du secteur informatique) et que c’est certainement payé par Android. Ce qui a été lancé comme un système d’exploitation pour mobile «  basé sur Linux  » est maintenant connu comme «  Android de Google  ». Tout comme si des questions importantes — mais finalement un peu barbantes — comme la sécurité, la confidentialité et la liberté devaient être sacrifiées sur l’autel non du prix cassé mais de l’accès facile. Tant qu’on peut le faire facilement, le sacrifice que vous devez faire passe inaperçu.

Pas ma tasse de thé

Vous aurez probablement deviné que le Chromebook ne figure pas en tête de la liste de cadeaux à me faire sur mon compte Amazon. Mais ce n’est pas un problème car je n’ai pas pour habitude de partager ma liste de vœux avec tout le monde. Il existe simplement beaucoup trop de problèmes importants à mes yeux qui restent sans solution et qui ne pourront être résolus compte-tenu du modèle économique de ChromeOS. Toutefois à la différence des iTrucs (que je déteste pour des raisons évidentes) et les tablettes, qui ne me donnent pas la moindre raison de les acheter (l’indice certain que je vieillis), j’ai comme l’intuition que les Chromebooks ne se vendront pas si bien que ça. La raison majeure c’est que beaucoup ne supporteront pas l’idée de devoir être toujours en ligne. Avoir une connexion un peu faiblarde pour un usage basique du Web c’est une chose, mais quand vous en avez besoin pour votre travail vous êtes vraiment très vite furieux. Mais je pense que les problèmes que je viens de soulever ne vont pas se dissiper. Nous autres dans la communauté du logiciel libre (encore une expression dont les contours sont flous), nous avons pris conscience depuis un certain temps des problèmes de libertés posés par «  l’informatique dans le nuage  », mais nous avons flirté avec ça sur le marché des appareils mobiles. Je crains que des entreprises propriétaires rapaces ne se mettent à vouloir prendre le contrôle de portions toujours plus vastes de nos vies grâce à des choses comme Chromebook. En quelque sorte ils auront plus vite résolu les problèmes de bande passante que ceux posés par le respect de la vie privée.

Retour vers le passé

La dernière fois que j’ai publié un billet sur ChromeOs j’ai fait quelques prédictions. Comme toujours dans ces cas-là, certaines étaient évidentes (le magasin ChromeOs, les netbooks plus petits et moins voraces en énergie), et d’autres restent encore à accomplir (le développement des logiciels qu’on paiera suivant la consommation). Mais l’une d’entre elles a malheureusement bien des chances de s’accomplir. Si les problèmes que j’ai soulignés dans ce billet comme la confidentialité et les libertés prennent de l’ampleur, alors les logiciels libres, sans forcément disparaître, vont sortir de la sphère d’influence publique et c’est une bien mauvaise chose.

Notes

[1] Voici le programme de l’UP de Paris qui aura lieu du 27 au 29 mai prochain. On notera pour ce qui concerne Framasoft  : Le vendredi 27 mai à 13h Utiliser les licences libres par Benjamin Jean, à 14h30 Les logiciels libres c’est quoi par Simon Descarpentries – Le samedi 28 à 14h30 La route est longue mais la voie est libre par Alexis Kauffmann, à 16h Le libre au delà du logiciel par Pierre-Yves Gosset – Le dimanche 29 à 13h Utiliser les licences libres par Benjamin Jean, à 16h l’atelier Framapad, contribuer en ligne par Pierre-Yves Gosset.

[2] Crédit photo  : Jule Berlin (Creative Commons By-Sa)

39 Responses

  1. Elessar

    En tout cas, ces ordinateurs ont au moins un avantage, c’est que ce sont des PC portables sans taxe Microsoft ou Apple. Sans même de taxe Google, parce que je ne pense pas qu’ils fassent payer pour leur système. Donc parfait pour être acheté, et pour installer une bonne Debian à la place.

  2. keops

    « L’informatique dans les nuages » est une phrase bien jolie pour dire en réalité « vos données dans nos ordinateurs et les sous dans nos poches » ou bien « votre vie privée dans le cul bande de cons »….

  3. Hell Pé

    Quell est la différence profonde entre un Chromebook et un Minitel ?

    Ce n’est pas une question rhétorique mais une vraie interrogation. Il me semble que le Minitel n’était pas perçu comme totalitaire en son temps (qui est long à être révolu, à en croire Wikipédia). Serait-ce seulement parce que nos standards en matière de vie privée se sont élevés depuis, ou alors omets-je une caractéristique technique qui différencie les deux terminaux ?

  4. Simon

    @Hell Pé : la grosse différence entre un Chromebook et un minitel, c’est que sur le minitel tu ne créais pas de documents, ne retouchais pas tes photos et surtout tu ne stockais pas de données personnelles sur le réseau du minitel.
    Là le but est que tu stockes tes données sur des serveurs tiers (ceux de Google) dont tu ne contrôles rien

  5. Je

    Je suis d’accord dans les grandes lignes. Mais quand on voit la plupart des utilisateurs d’ordinateurs aujourd’hui, ils ont Windows XP avec quelques dizaines de virus ou logiciels espions, des programmes de téléchargement ou de streaming plus que douteux et que sais-je encore (je ne parle même pas des mises à jour, inconnues et absentes du vocabulaire de beaucoup).
    Ils amènent ensuite leurs machines à réparer chez des escroqs qui « formatent » à tour de bras, et réinstallent exactement les mêmes choses. Tout ça pour 60 ou 80 € pour une heure ou deux de vrai travail. Bien entendu sans rien expliquer au client, ni l’éduquer.
    Les chromebook résolvent pas mal de ces problèmes.
    Quant aux utilisateurs confirmés, ils auront toujours leur bon vieil ordinateur à leur côté.

  6. yoananda

    ouai ben c’est le minitel. Benjamin Bayard dans sa conférence culte l’a expliqué !
    We are doomed !

  7. gnuzer

    @Elessar : « Donc parfait pour être acheté, et pour installer une bonne Debian à la place. »

    Tu crois vraiment que quand tout le monde aura pris l’habitude d’utiliser le « cloud » ce sera toujours aussi évident d’installer un vrai OS sur les machines qu’on nous vendra ?

    J’ai plutôt l’impression que les terminaux auront un hardware optimisé pour utiliser le réseau, mais pas forcément pour faire tourner des applications en local…

    Je me vois mal utiliser Debian sur un Minitel…

  8. alex

    @jen en quoi est ce un problème aille voire un réparateur pour reformater l’ordinateur ? Comme tout appareil (voiture, informatique, …), cela necessite des compétences et je trouve pas plus mal qu’il aille voire des réparateurs, au moins cela créé des emplois

  9. Michel Morment

    pour se plaindre d’une possible avancée majeure du système informatique, faut vraiment être aigri de la vie. Faut se bouger, les gens avancent sans vous.

  10. Rapha

    Pour ma part, j’ai trouvé une parade contre le Chromebook : je n’en achèterai pas !
    J’expliquerai ses dangers autour de moi.

  11. Kalenx

    @Je

    « Ils amènent ensuite leurs machines à réparer chez des escroqs qui « formatent » à tour de bras, et réinstallent exactement les mêmes choses. Tout ça pour 60 ou 80 € pour une heure ou deux de vrai travail. Bien entendu sans rien expliquer au client, ni l’éduquer. »

    Il faut quand même relativiser. Pour avoir pratiqué ce métier « d’escroq » (sic), j’ai compris certaines choses. Je partais pourtant avec énormément de bonne volonté.
    Quand un client nous arrive avec un ordinateur à « réparer » dans les 3 heures, bourré de virus/spywares et d’antivirus plus ou moins efficaces qui se bagarrent entre eux, duquel le client ne veut surtout pas perdre le moindre octet de donnée (ça inclut aussi les données très importantes qu’un logiciel de comptabilité pourri enregistre dans System32 — cas véridique), et qui tient évidemment à conserver son Microsoft Office 2007 piraté (bourré de virus), disons que notre vision du monde change un peu.

    J’ai fait le plus que je pouvais, entre autres en installant un max de logiciels libres à l’aide du framapack, et en donnant à chaque client un CD contenant un exécutable modifié du Framapack permettant de les réinstaller au besoin, en tentant de leur expliquer du mieux possible les bases de la sécurité informatique — tenant compte du peu de temps que j’ai avec chaque client, c’est un exploit.

    Mais à un certain point, tu te retrouves face à des obtus qui ne veulent rien comprendre. Et là, tu comprends pourquoi tu factures 45 euros (c’est le tarif de la boite ou je travaille) pour un reformatage même si au fond tu sais que le client va réinstaller LimeWire et avoir infecté son ordinateur 10 fois dans la journée qui suit la réparation.

    Bref, ceci était un aparté.

    Pour en revenir au sujet principal, je ne pense pas que cette « vague de nuages » soit forcément une mauvaise chose. Cela dit, la façon dont elle est menée est effectivement mauvaise à mon sens.
    Il serait extrêmement simple de produire un netbook/portable relativement peu puissant, mais avec une puce ou des circuits d’encryption intégrés RSA et AES (VIA fait cela depuis le C7, Intel s’y est mis aussi, des dizaines de petits SoC peuvent le faire, alors ce n’est clairement pas la technologie qui manque).
    Avec un OS libre tel que l’est ChromeOS, il est alors facile de s’assurer que tout ce qui sort de l’ordinateur est entièrement crypté et anonymisé (hormis les informations d’identification essentielles).
    Bon, oui, ça soulève certains problèmes (les applications étant des applications web, il faut s’assurer que les commandes soient interprétables par le serveur, mais pas les données), mais je ne crois pas que ce soit techniquement insurmontable — pour quelqu’un de bonne volonté.
    Bref, moi je serais prêt à payer pour un tel système, qui sécurise mes données dans tous les sens du terme, et qui me permet d’y avoir accès de n’importe quel ordinateur.

    Après, il est évident que la dérive éventuelle d’une entreprise qui détient _toutes_ vos données est potentiellement terrifiante.

  12. tuxicoman

    @Kalenx

    Chiffrer les données depuis l’ordinateur « sous la main » suppose que pour accéder/travailler sur ces données, il faille les télécharger à chaque fois pour les déchiffrer en local. Malheureusement, je pense que le « cloud » fonctionne bien plus efficacement si le serveur peut lui même travailler sur les données. par exemple, le cloud peut présenter juste une « vue » du fichier sans avoir à envoyer le fichier en entier à l’ordinateur sous la main ou n’envoyer que les différences avec le fichier original pour le mécanisme de sauvegarde.

  13. Kalenx

    @tuxicoman

    Effectivement, il y a certains cas où le traitement par le serveur constitue le service lui-même (voir par exemple le cloud d’Amazon). Dans ces cas-là, on n’y peut effectivement pas grand chose.

    Pour le reste, je ne pense pas que ce soit aussi critique. Les gros transferts uniques sont généralement plus rapides que de nombreux petits transferts, donc les applications web ont tout avantage à garder un cache chez le client pour les fichiers d’une taille raisonnable (c’est d’ailleurs, sauf erreur, ce que fait Google Doc). Pour d’autres types d’informations (photos, images, vidéos, sons), leur caractère intrinsèque fait que de toute façon il faut les transférer en entier sur le terminal. De la même manière, un « diff » peut tout à fait être chiffré lui aussi (dépendant du type de chiffrement utilisé, et de la taille des blocs sur lesquels on l’applique).

    Bref, je ne crois pas que ce soit si complexe que ça d’un point de vue technique (sauf, encore une fois, cas particulier; on pourrait voir une option permettant à l’utilisateur de « déprotéger » une ressource qu’il juge totalement non privée), si les compagnies voulaient s’en donner la peine.

    Cela dit, je peux me tromper, et dans ce cas, je ne vois rien d’autre qu’un encadrement législatif spécifique au cloud pour empêcher les dérives (et encore, ça va être amusant à partir du moment où vos données seront dans un autre pays…).

  14. seb

    1/ C’est le minitel avec des couleurs? (déjà fait x fois, mais parler de « révolution » pour ça)

    2/ Les opérateurs de téléphonie mobile sont en train de revenir sur la course au haut-débit, les infrastructures ne suivant pas (même en 4G) la demande. J’avais lu un article (dsl j sais plus la référence, le monde je crois) où il était raconté que même pour les points d’accès fixes (!), les opérateurs américains voulaient revenir sur l’illimité et appliquer des quotas. Dans ces conditions, le développement de technologies reposant sur le tout internet risque d’être limité.

    3/ Et puis, plus terre à terre, pour un support informatique mobile, la connexion wifi ou autre tire beaucoup sur la batterie. Quand on a un boulot super important à finir, c’est quand même bien de pouvoir désactiver le réseau pour gagner quelques (dizaines de) minutes.

  15. Pandark

    « Donc si ChromeOS m’autorisait à stocker mes données dans un serveur de mon choix et me laissait la possibilité d’avoir un autre apps store dans un autre endroit, alors au moins les données pourraient être davantage sous mon contrôle. C’est vrai, plein d’utilisateurs de ces Chromebooks n’y feront probablement pas attention mais sans même cette éventualité, il est inutile de chercher à leur faire comprendre l’idiotie de leur renoncement. »

    Pour rebondir sur cette partie de l’article, ainsi que sur la discussion de Kalenx et tuxicoman, il y a des gens qui se penchent sur les moyens techniques de faire cette séparation entre les données et les application web, c’est le projet unhosted http://www.unhosted.org/

  16. totopipo

    Un gadget pour ado et ultra limité à mon sens. L’angoisse pour celui qui utilise l’outil informatique plus sérieusement : si je fais de la retouche photo sur une centaine de clichés à 10Mo le cliché, il faut uploader d’abord le tout avec le A de ADSL, et les convertir ensuite pour un affichage réduit ?

    C’est une vrai question.

  17. Deckard

    Je vois un frein majeur à la diffusion de Google Os sous cette forme ( PC portable ), c’est que sans connexion internet le PC ne sert à rien. Hors à moins d’avoir un abonnement 3G, on est loin d’avoir accès au réseau partout en France. Par contre sur un poste fixe, pourquoi pas.

    D’un point de vue pratique, je suis un adulte, j’utilise un PC portable pour mon travail, pour rester en contact avec mes proches, pour trimbaler avec moi mon univers et le partager avec des gens que je n’ai pas vu depuis longtemps.

    Je pars de chez moi où il y a une connexion internet et où je suis relié aux clouds de Google. Je traite des images, rédige des mails, des textes, monte des petites vidéos. Je prends le train pour aller voir ma famille à 600 bornes de là, pas de connexion dans le TGV, mon portable reste éteins, je ne peux même pas taper deux ou trois idées que je viens d’avoir sur un éditeur de texte, je n’ai accès à aucun des mes documents et je n’ai pas de forfait 3G.
    J’arrive chez mes parents, pas moyen de configurer la connexion Wifi, je ne sais pas pourquoi. Je voulais montrer les dernières photos de mon lapin pendant l’apéro sur la terrasse, c’est mort…

    Je pense que cette vision de l’internet ne peut aller de paire qu’avec un réseau étendu, omniprésent et auquel on peut se connecter en permanence et avec un bon débit. C’est loin d’être le cas en France. Et quid de comment on fait à l’étranger ?

    Maintenant pour ce qui est des risques liés aux données privées, Google ne peut garantir quoi que ce soit. Voir ce qui s’est passé avec les serveur Sony récemment.

    Dans la ligne du sujet, je vous conseille la lecture de cet excellent article :

    http://reflets.info/internet-les-je

  18. deadalnix

    @Hell Pé

    Il y a une différence notable entre le minitel et un chromeOS . Si les deux ont besoin d’un serveur distant pour fournir leur services, le réseau lui, n’est pas du tout le même.

    Le minitel est lié à son réseau, ce qui donne un contrôle total, de bout en bout, à l’opérateur de réseau/service/fournisseur de matériel.

    À l’inverse, un notebook sous ChromeOS se connecte à internet, qui est un réseau ou le service est dissocié du transport. Cela permet une plus grande liberté à l’utilisateur, et est plus propice à l’innovation en général.

    Le problème ne vient pas tellement de la. Il vient de parte de contrôle de l’utilisateur sur ses données.

  19. Juego

    Bonjour Aka et les autres 😉

    Je ne parlerai pas trop de l’article, mais de ton introduction. Tu parles d’un temps que les moins de 20 ans… bref, je suis encore de ceux là. Mais je me demandais si le retour en arrière ne pouvait pas se faire encore plus avant, lorsque le web n’existait pas ou presque. Je ne peux qu’en parler d’après lecture. J’étais trop jeune. Mais si je ne me trompe, les ordinateurs personnels étaient tellement rudimentaires que les informaticiens de l’époque préféraient les utiliser comme terminal et se connecter aux « mainframes » de leur université ou de leur boulot afin de profiter de la puissance de calcul et des applications disponibles sur ceux-ci. Et les systèmes Unix, de nouveau si je ne me trompe pas, favorisent ce genre de pratique, non?

    Donc, en quelques sorte, cette façon de faire était déjà présente et sous-jacente depuis le début de l’informatique en réseau et la vision « Cloud/Cromebook » ne serait somme toute qu’un « juste » retour aux choses.

    Au risque de faire un parallèle foireux, c’est un peu comme cette histoire de la musique dématérialisée, qui existait bien avant l’invention des supports et qui nous revient petit à petit.
    Je ne suis pas pour autant supporter du tout au nuage, et je suis heureux de lire des initiatives comme unhosted.org (cité par @Pandark un peu plus haut) mais j’ai souvent l’impression que quand une idée ou une philosophie est à la base dans une technologie ou plus généralement d’un artefact, elle finit toujours par réapparaitre un jour ou l’autre, même si on l’avait complètement oubliée.

    Mes deux cents.

    Ju

  20. tuxicoman

    Si j’ai bien compris, si on trouve le concept intéressant, on donne ses applis et données à Google. Ca veut dire qui si cette offre a du succès, toute l’informatique du monde entier sera dépendante en temps réel de Google… Je pense que l’intéropérabilité entre les plateformes cloud sera limitée. (concentration des utilisateurs sur un service à cause de l’effet de réseau (comme facebook/MSN/etc…) C’est un hold up de fou !

  21. GP

    « Pour ma part, j’ai trouvé une parade contre le Chromebook : je n’en achèterai pas ! »
    Voilà !

  22. Hell Pé

    Merci Simon et deadalnix pour vos précisions.

    C’est vrai que le minitel ne servait pas, a priori, à créer ou transférer des documents, encore moins des données « sensibles » comme des photos (mais on pouvait se connecter à des forums et divulguer sa vie privée, non ?). C’est d’ailleurs surprenant que cette impossibilité de créer n’ait finalement pas handicapé l’adoption de la machine à l’époque des Amigas et des Windows 3.11.

    D’ailleurs, quid de la productivité des tablettes et smartphones ? j’entends beaucoup de bien de l’iPad dans le rôle d’un netbook encore plus allégé, mais je doute qu’au final, les téléphones ou tablettes soient de vrais outils de productivité. Qui plus est, ils se connectent à un « internet mobile » aux caractéristiques parfois curieuses. Serait-ce eux les vrais nouveaux Minitel ?

    Vous allez me trouver niais à parler tout le temps de minitels, mais ce n’est pas forcément dans une connotation péjorative à la Benjamin Bayard. Évidemment, je me préoccupe de la neutralité du réseau et de la garantie de son plein usage par chacun, mais à côté de ça, je me demande si un engin de type minitel, qui fut si populaire en son temps, ne serait pas toujours pertinent en fin de compte, pour un certain public qui se laisserait vite séduire par des solutions plus insidieuses ou intrusives (on parlait aussi pas mal de vie privée quand il s’agissait d’aller sur 3615 Ulla…).

  23. mandrake

    @Hell Pé :
    Les tablettes et autres smartphones sont des outils de consultation et de consommation de contenus. Ils n’ont pas vocation à être reliés à l’Internet, ils ne sont guère optimisés pour cela. Non leur vocation est d’être reliés à des plateformes de contenus payants ou gratuits. Même lorsque certaines applications sont « creatives », ça reste du pré-mâcher.

    Ces outils sont vraiment unidirectionnels. Ils sont faits pour consommer pas pour contribuer.

  24. DiOxy

    J’aimerais bien voir l’un de ces utilisateurs du « cloud » préparer son dossier, puis venir me le présenter… L’afrique avance, mais on est loin des vitesses de connexions nécessaires pour ce genre de truc… Pas de 3G, connexion partagée (8Mb pour 150.000 habitants…). C’est pas gagné… :p

  25. Sven

    @Hell Pé: les netbooks sont (pour moi en tout cas) des « aides » pour le boulot sur informatique. J’estime que rédiger un tableur avec cent-cinquante formules différentes, sur un écran de 7″, ce n’est pas top. En tout cas à l’époque où j’avais un netbook (Asus Eeepc 701 avec GNU/Linux modifié à la sauce Asus), je ne m’en servais qu’en cas d’extrême nécessitée, pour le reste c’était la tour au boulot qui me faisait de l’usage.
    Les netbooks et les tablettes, comme cette merde ultra-fermée d’iPad ne sont pas là pour la productivité, elles sont là pour le loisirs (et en ce qui concerne l’iPad, briller devant les copains parce que ça fait ci ou ça fait ça, « waouw ! »).

    De toute façon pour moi c’est bien simple, depuis que j’utilise GNU/Linux (ça fait huit ans), le dernier OS « privateur » (merci Richard) que j’ai utilisé était Windows XP (qui malgré tout remplissait honorablement sa tâche, il faut l’admettre). Alors le « cloud computing », très peu pour moi. Surtout venant de Google (ça viendrait de Canonical, ça serait pareil…. huhu).

    Par contre je me posais une question justement, à propos de la consommation de la batterie, un gus a demandé comment ça se passerait si l’on voulait l’économiser un peu en coupant le wifi tout en rédigeant un document (ou autre chose). J’imagine que les données seront stockées dans la RAM donc peut-être que le document également pendant la coupure puis envoyé sitôt que la connexion est rétablie, non ? Dans ce cas quid du fameux cas de la batterie vide et du document pas enregistré ? Perte du document ?

  26. Kalenx

    @Sven

    Il y a tout de même un SSD dans le ChromeBook (16 Go pour le Samsung et le Acer), j’imagine que les données peuvent y être stockées temporairement sans craindre une coupure de courant.
    Cela dit, je ne suis pas au courant du mécanisme de synchronisation exact. Le fait est que le ChromeBook est conçu pour être toujours connecté, donc il ne faudrait pas s’attendre à des miracles…

  27. Sven

    @Kalenx: je suis bien d’accord, mais quid des coupures de connexion ? On a beau être au vingt et unième siècle, nous sommes toujours sujet aux caprices de la technologie.

  28. leduk

    Donc vous pensez que chez escrosoft vos données sont parfaitement protégées? huhu…

  29. Swordfish

    Article quelque peu excessif (parler d’un totalitarisme… franchement !) et argumentaire de Ryan Cartwright un peu douteux. Est ce que l’on ne s’éloigne pas justement de la pensée Libre en commençant à poser les choses de cette manière : y a rien de bon à prendre, tout est malveillant parce que le système est développé par une firme ! Je synthétise par provocation… encore que, pas tant que ça.

    La plupart des arguments soulevés sont en parfait décalage avec les réalités (ex : Google Docs sauvegarde automatiquement les documents en cours de rédaction, l’usage proposé par le Chromebook pourrait intéresser certaines DSI du fait de la considérable diminution des coûts en matériel informatique et applications, etc).

    Constat : parce que M. Cartwright ne peut pas être un menteur, c’est que le problème fondamental est idéologique, et qu’il s’agit tout simplement de « Google » ! Pourquoi ? Parce que c’est une entreprise capitaliste ! « Oh, Mon Dieu ! » Pourtant, si on regarde comment fonctionne Google : Cette entreprise développe des technologies par rapport à SES besoins, puis ensuite les soumets au marché. Elle valorise et favorise la créativité de chacun de ses employés ingénieurs/programmeurs et préserve un écosystème directement issu de la pensée Libre. Elle ne facture ses technologies que dès lors où celle-ci sont exploitées à des fins commerciales par des tiers (AdWords, Google Apps, Google Earth, etc). Google ouvre par ailleurs Android market et propose aux programmeurs d’être rémunéré (bah mince, en plus ils ont le droit de toucher un peu d’argent pour leur travail !)

    Je ne recommanderais pas le Chromebook autour de moi autre que comme curiosité. Mais je suis choqué par les raisonnements publiés dans cet article. Ils s’apparentent au pire à de la bêtise, au mieux à de l’incompréhension. 🙁

  30. Khyl

    @Swordfish : le problème réel n’est pas d’aider au financement de Google, ni de dire que Google va devenir le pire de nos cauchemars. Il s’agit plutôt de savoir quel est le monde informatique qui nous intéresse et quels sont les dangers que l’on peut rencontrer.
    Jusqu’à présent, Google a été relativement exemplaire dans bien des domaines, en ouvrant ses API, en fournissant des services de qualité, en soutenant les initiatives venant du libre, etc, pas de souci avec cette entreprise.
    Le vrai problème, c’est le fait de mettre toutes nos données personnelles en dehors de chez nous. Que se passe t-il si la boite qui détient nos données ferme ses portes du jour au lendemain ? ou si les locaux prennent feu et que les sauvegardes de la nuit se sont mal passées ? ou si la boite qui détient nos données nous demande par la suite de payer des services fort chers et que nous n’avons plus d’ordinateurs avec des disques durs pour stocker nos propres données mais juste des terminaux passifs qui sont très bons pour le net mais qui n’ont pas la capacité de stocker un système d’exploitation ?
    Les vraies questions sont là. Tout centraliser, c’est l’inverse d’internet, ça revient à donner tous les pouvoirs à un petit nombre, c’est risqué et ça ne correspond pas vraiment à un besoin.
    Personnellement, je n’ai pas besoin de ce genre de machine qui ressemble à une console de jeu avec un clavier parce que c’est plus pratique pour taper. Et puis mes informations personnelles, je ne souhaite pas les diffuser, ni les sauvegarder chez un tiers. Je préfère les stocker chez moi, sur ma machine et faire mes sauvegardes moi-même.
    Le Cloud ne répond pas du tout à mon besoin ni à mes envies. Mes besoins sont de pouvoir maîtriser mes informations personnelles et de pouvoir en faire ce que bon me semble, mes envies sont de pouvoir m’amuser avec un système informatique pour pouvoir le paramétrer à gogo selon mon humeur du jour, de pouvoir tout changer sans acheter une nouvelle machine.
    L’offre du Cloud est là et devient de plus en plus concrète mais c’est un service qui n’est pas fait pour moi, qui ne répond pas à mon besoin, qui ne me donnera donc pas satisfaction.

  31. Castor Junior

    Chromebook c’est HTML 5 et les web apps, c’est au contraire très ouvert.

  32. Isaborder

    Et si tout simplement personne n’avait fait mieux que Google ?
    85% des recherches en France sont faites par google si ce n’est plus … Vous voulez faire cOmment pour un meilleur référencement ?
    La concurrence y a que ça de vrai, surtout quand elle existe !

  33. pry007

    Autrefois il y avait des gens qui ne voulaient pas mettre leur argent à la banque! Aujourd’hui tout le monde ou presque a un compte en banque, une carte bleue et même un smartphone dont les données « privées » se baladent tranquillement sur les réseaux. Je ne pense pas que ChromeBook modifie radicalement la donne. Par contre quel confort!

  34. Incontinentia Buttocks

    Hier encore j’ai gravé un CD de données, et j’ai mis des photos sur clef USB pour les donner à une amie. Impossible avec un chromebook.

    Le mois passé, j’étais à l’armée, au fond d’un bunker. J’ai pu passer pas mal de temps libre à travailler avec mon ordi, bien que je n’avais pas de connexion Internet. Impossible avec un chromebook.

    Qu’en est-il des pauvres diables canadiens qui ont un forfait Internet avec un quotas ? Dès qu’ils y arrivent, leur ordi devient inutilisable ?

  35. j-c

    @ pry007:
    Euh, à la différence près que la gestion de la vie privée faite par les banques est _sévérement_ réglementée par la justice.
    Par exemple, une banque qui utilise vos données pour une utilisation commerciale pourra être poursuivie en justice, tandis que Google qui utilise vos données pour une utilisation commerciale sera dans son droit le plus strict pour peu qu’ils modifient leur condition d’utilisation pour ce faire.

    Mais comme le dit l’article, sans doute très lucide sur ce point: « C’est vrai, plein d’utilisateurs de ces Chromebooks n’y feront probablement pas attention mais sans même cette éventualité, il est inutile de chercher à leur faire comprendre l’idiotie de leur renoncement. »