Les dangers du livre électronique, par Richard Stallman

Temps de lecture 6 min

image_pdfimage_print

Le jour viendra où lire tranquillement un livre dans un parc deviendra un acte de résistance.

Nous ne sommes plus très loin en effet de Fahrenheit 451 et surtout de la nouvelle Le droit de lire, rédigée par Richard Stallman en… 1997, et malheureusement plus proche aujourd’hui de la triste réalité que de la fiction délirante[1].

Le même Richard Stallman se livre ci-dessous à une comparaison édifiante entre un livre papier et un livre électronique (ou e-book). Je me retourne et suis alors bien content de trouver encore de vrais livres dans ma bibliothèque…

Remarque 1  : Un billet qui fait écho à l’excellent (mais tout aussi inquiétant) Lisez, vous êtes surveillés de Jean-Marc Manach.

Remarque 2  : Raison de plus pour soutenir notre transparent projet Framabook, par exemple en achetant la version vraie livre des ouvrages :)

Giles Lane - CC by-nc-sa

Stallman  : E-books malfaisants et vie privée

Stallman on E-Book Evils & Privacy

Alan Wexelblat – 19 janvier 2012 – Copyfight
(Traduction Framalang/Twitter  : kamui57, HgO, Cubox, ncroizat, Palu, adelos, Felor, Shoods, electronichien, Don Rico)

J’étais invité en fin de semaine dernière à une table ronde sur le droit d’auteur avec Richard Stallman. L’homme s’est certainement assagi avec l’âge (même si je suis heureux de ne pas avoir été invité à une table ronde sur «  l’héritage de Steve Jobs  » avec lui). Avant le début des discussions, il m’a tendu un papier intitulé «  Le danger des e-books  », que vous trouverez sur son site (NdT  : et donc traduit ci-après par nos soins).

Les points qu’il soulève sont pour l’essentiel ceux dont nous avons débattu ces derniers mois – questions de propriété, formats propriétaires, DRMs restrictifs, etc. Mais j’ai pensé qu’il valait mieux bloguer au sujet de son premier point, qui crève les yeux tellement c’est évident et que j’ai pourtant manqué. Les e-books, du moins la façon dont ils sont vendus aujourd’hui par les principaux fournisseurs, présentent un risque majeur de confidentialité que les livres physiques ne posent pas.

Comme le note Stallman, vous pouvez vous rendre dans une librairie et acheter un livre physique de manière anonyme, le plus souvent juste avec des espèces. Tout au plus pourrait-on exiger de vous de prouver votre âge pour certains contenus, mais aucune trace des informations que vous donnez ne sera conservée. Contrairement à l’achat d’un e-book, qui requiert une identification, reliée à une carte de crédit, un compte bancaire, et d’autres informations difficiles à supprimer. Ces traces d’achat peuvent alors être invoquées ou saisies par les autorités qui pourraient avoir un intérêt à savoir ce que vous avez lu. Avez-vous acheté des livres sur les fertilisants agricoles récemment  ? Ou peut-être vivez-vous dans un pays du Moyen-Orient et votre gouvernement se préoccupe soudainement du fait que vous avez acheté des e-books expliquant comment construire des applications se connectant à l’API de Twitter.

Même si les autorités ne saisissent pas vos enregistrements, nous avons déjà nombre de preuves que ceux qui les possèdent vont bafouer la loi pour obtenir des informations personnelles utiles à leur commerce. Si votre liste de lecture ressemble à la mienne, il doit déjà y avoir dessus suffisament de choses pour alimenter les soupçons. Le Comic Book Legal Defense Fund (NdT  : Fond de Défense Juridique des créateurs de Bandes Dessinées), par exemple, suit de nombreux cas de gens dont les habitudes de lecture se sont avérées suivies et surveillées pour les autorités.

Jonsson - CC by

Les e-books et leurs dangers

The Danger of Ebooks

Richard Stallman – 2011 – Creative Commons Paternité 3.0
(Traduction Framalang/Twitter  : kamui57, HgO, Cubox, ncroizat, Palu, adelos, Felor, Shoods, electronichien, Don Rico)

Alors que le commerce régit nos gouvernements et dicte nos lois, toute avancée technologique offre aux entreprises une occasion d’imposer au public de nouvelles restrictions. Des technologies qui devraient nous conférer davantage de liberté sont au contraire utilisées pour nous entraver.

Le livre imprimé  :

  • On peut l’acheter en espèces, de façon anonyme.
  • Après l’achat, il vous appartient.
  • On ne vous oblige pas à signer une licence qui limite vos droits d’utilisation.
  • Son format est connu, aucune technologie privatrice n’est nécessaire pour le lire.
  • On a le droit de donner, prêter ou revendre ce livre.
  • Il est possible, concrètement, de le scanner et de le photocopier, pratiques parfois légales sous le régime du copyright.
  • Nul n’a le pouvoir de détruire votre exemplaire.

Comparez ces éléments avec les livres électroniques d’Amazon (plus ou moins la norme)  :

  • Amazon exige de l’utilisateur qu’il s’identifie afin d’acquérir un e-book.
  • Dans certains pays, et c’est le cas aux USA, Amazon déclare que l’utilisateur ne peut être propriétaire de son exemplaire.
  • Amazon demande à l’utilisateur d’accepter une licence qui restreint l’utilisation du livre.
  • Le format est secret, et seuls des logiciels privateurs restreignant les libertés de l’utilisateur permettent de le lire.
  • Un succédané de «  prêt  » est autorisé pour certains titres, et ce pour une période limitée, mais à la condition de désigner nominalement un autre utilisateur du même système. Don et revente sont interdites.
  • Un système de verrou numérique (DRM) empêche de copier l’ouvrage. La copie est en outre prohibée par la licence, pratique plus restrictive que le régime du copyright.
  • Amazon a le pouvoir d’effacer le livre à distance en utilisant une porte dérobée (back-door). En 2009, Amazon a fait usage de cette porte dérobée pour effacer des milliers d’exemplaires du 1984 de George Orwell.

Un seul de ces abus fait des livres électroniques une régression par rapport aux livres imprimés. Nous devons rejeter les e-books qui portent atteinte à nos libertés.

les entreprises qui les commercialisent prétendent qu’il est nécessaire d’empiéter sur nos libertés afin de continuer à rémunérer les auteurs. Le système actuel du copyright rétribue généreusement ces entreprises, et chichement la grande majorité des auteurs. Nous pouvons soutenir plus efficacement les auteurs par des biais qui ne requièrent pas que l’on porte atteinte à notre liberté, et même légaliser le partage. Voici deux méthodes que j’ai déjà suggérées  :

  • Concevoir des programmes permettant aux utilisateurs d’envoyer aux auteurs des paiements volontaires et anonymes.

Les livres électroniques n’attaquent pas systématiquement notre liberté (ceux du Projet Gutenberg la respectent), mais ce sera le cas si nous laissons toute latitude aux entreprises. Il est de notre devoir de les en empêcher.

Soutenez notre cause en vous inscrivant à cette liste de diffusion.

Notes

[1] Crédit photos  : Giles Lane (Creative Commons By-Nc-Sa) et Jonsson (Creative Commons By)

18 Responses

  1. Ploum

    « Concevoir des programmes permettant aux utilisateurs d’envoyer aux auteurs des paiements volontaires et anonymes. » m’a fait tiquer.

    C’est le bitcoin.

    Est-ce que tout ne se rejoins pas finalement ?

  2. Eric

    Un petit problème avec le texte, si on prend un Sony Reader avec la norme epub, la totalité des griefs contre les ebook indiqués dans cette page disparaissent.

    Donc, ok pour titrer « Les ebook d’AMAZON et leurs dangers », sinon, vous jetez le bébé, l’eau du bain et la baignoire en même temps !

  3. MiK

    Je ne vous rejoins absolument pas sur votre point de vue sur les livres numériques.
    1° vous n’êtes pas obligé d’acheter vos ebook à Amazone, tout le monde peut créer un e book
    2° il existe encore le format PDF plus libre,
    3° les liseuses sont sur leurs déclins car peu performantes par rapport au tablettes numériques, ce qu’il se développe actuellement ce ne sont pas les ebooks, ni les pdf qui sont stable mais les sites de lecture en ligne. Par exemple je lis actuellement plusieurs livres sur wikibooks, je rallume mon appareil je retombe directement sur la page que j’étais en train de lire. Le problème de la confidentialité s’il demeure est le même que pour l’accès à n’importe quelle page internet. Il existe pour les plus paranos, des moyens de contourner cette prétendue surveillance.
    3° Le livre papier en tout cas en France est soumis exactement aux même lois càd le droit d’auteur.

  4. nevermind

    et que pense notre bon Richard de la date temporelle non Libre du
    21 décembre 2012 ?

  5. p4tr1ck

    * »Amazone »:est pris en exemple les mêmes restrictions sont actives avec d autres distributeur.(+ ou 6 cachées)
    * »PDF plus libre » =>pdf libre c est nouveau,format documenté cette mais pas libre ou abode a fait du social cette nuit !
    * »les liseuses sont sur leurs déclins… « oui remplacé par des tablette ouaaa le progrès même plus besoin de proteger le livre on peu modifier la tablette et sont contenu plus simple !
    * »je lis actuellement plusieurs livres sur wikibooks, je rallume mon appareil je retombe directement sur la page que j’étais en train de lire » … et la le fbi decide de fermer le cite et tu la dans l’os
    * »le droit d’auteur » rappel le droit d auteur protège celui ci contre les copies payante mis en place entre l imprimeur (producteur)et l auteur ,pas envers le lecteur (un auteur sans lecteur c est quoi ?)
    et la on parle de licence pas pareil du tout !

  6. Fred

    Tout à fait d’accord avec Eric. Cependant, quelle part de marché représentent les liseuses Sony par rapport aux Kindle et Fnac Book par exemple ?
    D’autre part, on trouve des choses en ePub, mais il y a un paquet d’exclusivités proposées au format d’Amazon et également des epub frelatés avec des morceaux de DRM emm…ants dedans.

    @MIK

    Je te trouve à côté de la plaque sur pas mal de points 😉
    1° Oui, sauf que les exclusivités font qu’on ne pourra pas trouver tous les titres dans un format ouvert.
    2° PDF est fait pour les écrans (il décrit le contenu et la présentation) contrairement au format epub qui est plus léger et conçu pour les e-liseuses.
    3° il y a plein de contre-arguments : la liseuse est faite pour lire et elle s’en acquitte extrêmement bien et mieux que les tablettes : autonomie à la page, facile à tenir en main (contrairement à un iPad par exemple), l’affichage qui devient de plus en plus confortable et surtout se lit avec la lumière ambiante.
    3° ? (bis) Le droit d’auteur ne t’empêche pas de prêter ou de revendre un livre par exemple.

  7. Elessar

    @MiK?: Vous, vous n’avez jamais vraiment utilisé de liseuse numérique et ça se voit. Ces appareils ont une différence essentielle avec les tablettes, c’est leur écran à encre numérique. À part ça, PDF est totalement inadapté aux livres numériques, pour des raisons de formatage physique.

  8. Lolo le 13

    Juste pour vous dire que si Amazon ne le fait pas, Albanel et Orange ont déjà prévu de mettre en place le droit à la lecture. http://www.actualitte.com/actualite
    Et je suis quasiment certain qu’ils arriveront à faire payer l’accès à des œuvres du domaine public.

    Tout comme les autres outils technologiques les liseuses et leurs formats sont à surveiller de très près pour que nous ne soyons pas forcés d’acheter la tablette du monopole avec le format plein de DRM.

    À chacun de savoir dans son for intérieur si le confort vaut plus que la Liberté.

  9. Galuel

    @ploum le bitcoin n’est pas symétrique dans l’espace et dans le temps. Les prochaines générations devraient travailler pour les premières se l’étant approprié d’une façon parfaitement discutable et pouvant ainsi en contrôler parfaitement la circulation à leur avantage comme toute pyramide monétaire classique.

    Seules les monnaies à Dividende Universel permettent à tout être humain présent et futur d’être considéré également comme auteur, créateur et producteur libre, permettant les échanges libres dans une part minimale et égale dans l’espace-temps. Cf http://www.openudc.org Voir aussi « le travail grand oublié de 2012 » http://www.creationmonetaire.info/2

    Sans y réfléchir sur longue période, le désir de l’immédiat conduit à un aveuglement sur les mécanismes de cause à effet et contribue à l’ignorance du flux des morts et des naissances. En ne se préoccupant que de se libérer de l’impasse provoquée par la génération précédente la génération présente ne ferait que provoquer un prochain goulet d’étranglement pour la prochaine par pur égoïsme et absence de vision temporelle, en enfermant encore une fois ses propres enfants dans une nouvelle pyramide.

  10. Frilouz

    Dans le même ordre d’idées :
    Apple s’attaque au marché des manuels scolaires :
    http://www.next51.net/Video-Keynote
    http://next51.net/Event-Apple-du-19

    « Apple annonce avoir signé des accords avec Pearson, McGraw-Hill et Houghton Mifflin Harcourt, qui représentent 90 % du marché actuel des manuels scolaires américains »

    A lire également :
    http://gigaom.com/2012/01/19/do-we-

    « Every textbook would effectively have to be approved by Apple, and the software that controlled them would belong to Apple alone. »
    « Apple wants to do the same thing to the textbook market as it has done to recorded music and mobile gaming: that is, own and control it. »

    Là où Microsoft arrivait avec ses gros sabots, Apple arrive avec tout son pouvoir de séduction et, il faut bien le dire, son avance technologique, et c’est carrément flippant !

  11. Camilla

    Bonsoir,
    Vos remarques sont intéressantes, à mes yeux, mais un peu restrictives. Il existe des moyens de désactiver les DRM ; un logiciel comme Calibre (gratuit, open source) permet d’effectuer relativement facilement des conversions de formats. D’accord, c’est parfois pointu, mais très jouable.

    Le danger d’identification des habitudes de lecture existe déjà : si j’achète par internet un livre chez un fournisseur, peu importe qu’il soit en papier ou à un format électronique, les infos d’achat sont récupérables. Et que dire du système de surveillance des bibliothèques publiques, universitaires entre autres, mis en place aux U.S. ?

    Cela dit, ce n’est pas le principal inconvénient que je vois aux ebooks. C’est chouette d’avoir une bibliothèque de N bouquins dans un appareil ! A condition que l’intégrité de l’appareil soit assurée, et que le données soient sauvegardées ailleurs que dans l’appareil.
    Une bibliothèque papier est menacée en cas d’incendie ou d’inondation. Une bibliothèque numérique est menacée de bien d’autres façons (un OS qui cafouille par exemple).

    Pour en terminer, je ne pense pas qu’il soit judicieux d’opposer les deux formes de propagation des textes. J’ai une grande affection pour mes livres papier, mais je trouve que, parallèlement, les ebooks ont également leurs qualités.
    Entre deux mauvaises solutions, choisissons sans hésiter la troisième ! 🙂
    Camilla

  12. Jacky FILS

    Il existe d’autres moyens de concilier le livre en ligne avec le livre objet. J’ai, pour ma part, choisi d’éditer deux romans, l’un avec inlibroveritas, l’autre avec atramenta. Ces deux sites proposent, comme le désire l’auteur, soit le livre papier seul, soit une version imprimable et/ou téléchargeable, gratuitement ou non, selon le bon vouloir de l’auteur. Si vous allez jeter un coup d’oeil à ces deux adresses, vous pourrez trouver ce dont je parle et, en vous évadant un peu, découvrir tous les auteurs qui ont fait le même choix que moi.
    A tous, bonnes lectures.
    http://www.atramenta.net/books/abei
    http://www.ilv-edition.com/librairi

  13. Jedaï

    Une vision bien noire du sujet ebook…
    Je dirais que la plupart des points mis en avant par RMS n’ont rien de spécifique aux ebooks et que pour beaucoup la situation va probablement (on l’espère) s’améliorer avec le temps, en particulier sur les DRMs (un nombre grandissant d’auteurs et d’éditeurs en voit l’inutilité, le chemin suivi par la musique électronique est encourageant). La seule objection réellement préoccupante sur le long terme à mon sens c’est l’anonymat de l’achat (qui vaut pour tout bien acheté en ligne mais est particulièrement sensible sur les biens qui révèlent nos penchant idéologiques…).

    Ensuite pour répondre à quelques messages :
    @Eric : Seul le « contrôle à distance » disparaît en passant du Kindle à un Reader Sony, le reste est aussi valable.
    @MiK : (1) Oui, et alors ? Personne ne t’oblige à acheter des ebooks quel que soit leur provenance, le problème est que la transition est en train de se faire, pas ton comportement personnel actuellement.
    (2) PDF ouvert ? Que nenni ! epub est bien plus ouvert (c’est un standard ouvert, globalement juste du html zippé avec quelques fichiers xml autour) et bien plus adapté au concept d’eBook lisible sur tout support de ton ordinateur à ta tablette à ta liseuse. Il y a des DRMs pour tous les formats (PDF inclus) et ils sont tous facile à supprimer pour qui sait chercher sur internet.
    (3) Les liseuses continuent d’avoir le vent en poupe contrairement aux prédictions de pessimistes qui pensaient que les tablettes allaient écraser le marché. Et il y a de bonnes raisons, notamment le confort incomparable pour la lecture…
    (3 bis) le droit d’auteur n’a rien à voir avec le sujet, ce sont les DRMs et les accords de licence qui sont mis en cause par RMS.

    @Camilla : Au sujet de la sécurité de notre bibliothèque numérique, bien qu’elle soit effectivement exposée à des dangers que notre bibliothèque papier n’a jamais connu, sa nature numérique nous permet également de prendre à moindre frais des assurances impossible à avoir sur ses livres papiers : copies à volonté, facilement sauvegardé à distance, dans le nuage ou autre… Avec un petit effort nos ebooks sont bien plus en sécurité que nos livres papiers (et bien mieux rangés grâce à Calibre !)

  14. Amic

    Juste mon grain de sel :

    J’ai acheté un Kindle aux États-Unis, dans un vrai magasin, en payant cash, et je n’ai rien signé. J’ai pu dès le départ y mettre tous les fichiers que je voulais, en particulier des livres venant du projet Gutenberg.
    Ils publient leurs sources, et j’ai pu ensuite le rooter sans aucun souci pour en faire ce que je voulais, mais même sans ça je n’en avais pas besoin. Il n’y a que le wifi dessus, pas la 3G, donc Amazon ne peut pas vraiment faire grand-chose sur la machine.

    Donc je pense que le problème vient plus de la manière dont Amazon vend des e-bouquins que des liseuses proprement dites, qui sont des objets très utiles pour les dévoreurs de livres en voyage. Ça pèse quand même beaucoup moins lourd, et c’est facile d’avoir plein de livres du domaine public, pour pas cher. Mais ça n’empêche pas de s’acheter des vrai livres chez soi. Tant qu’ils existent, je ne vois pas le problème.

  15. stan9

    +1 Amic

    Je lis énormément, principalement de la science fiction et de la fantasy, et ma bibliothèque municipale s’est vite montrée limitée sur ce point. La liseuse d’amazon est pour moi un instrument merveilleux, je peux emporter autant de livres que je veux, la plupart en anglais, qui m’aurait été inaccessible pendant plusieurs années autrement.

    Après, il faut savoir où on met les pieds, la politique d’amazon en matière de données me débecte pour rester poli. Je n’ai connecté ma liseuse à internet qu’une seule fois, pour le fun (j’ai vu grace à wireshark qu’elle envoie des paquets quasiment à chaque changement de page…)
    Si on laisse le kindle hors ligne, qu’on utilise calibre avec des formats ouverts, c’est tout bon !

    MAIS SURTOUT : c’est abordable (grace aux économies d’échelles vu la taille de la boite surement).
    Pouvoir lire quand je veux et comme je veux, ça n’a pas de prix, mais ça a un coût, 100$ je peux, 300 ou 400, non.
    J’aimerais beaucoup n’utiliser que du matériel libre, mais soit il n’existe pas, soit il trop cher et/ou expérimental. En tant que libriste, je peux comprendre qu’on critique amazon, mais d’un pur point de vue de lecteur, ça revient un peu à tirer sur les secours…

  16. apeoforion

    @Mik : « les liseuses sont sur leurs déclins car peu performantes par rapport au tablettes numériques »

    => Très, très très drôle ça ! Je suis curieux que est ce qu’on pourrait entendre par « performantes ». C’est le fait de regarder des vidéo, naviguer sur internet et lancer un jeu pour se dégourdir les yeux entre deux chapitres ?

    Non mais sérieusement pas besoin de processeurs de tonnerre pour gérer un epub/pdf et tourner les pages; et je rappelle que mon Kobo de la fnac arrive jusqu’à 3 semaines d’autonomie (!), à l’aise. Et ah oui, mes yeux me disent merci surtout.

  17. axel

    @Mik : « les liseuses sont sur leurs déclins car peu performantes par rapport au tablettes numériques »
    Entièrement d’accord avec apeoforion. Un kobo c’est excellent pour lire des ebooks.
    Pour répondre aux autres objections:
    Pour protéger sa vie privé il suffit de ne pas acheter les ebooks mais par exemple de les télécharger (torrent, DDl….) et de ne jamais connecté sa liseuse au net (pas de DRM….)
    Pour la sauvegarde il suffit de copier sur disque dur externe et clef USB dont les prix sont accessibles. En plus un epub fait entre 250 ko et 1MO dont sur un clef de8 GO on met sans problemes toutes sa bibliothèque calibre. Comme disais jedai en plus calibre est excellent pour gérer les ebooks voire les transformer ci besoin….
    Enfin l’offre numérique légale est insuffisante et beaucoup trop chère….
    Cela me rappel le début du MP3….