Sommes-nous en train de tuer l’Internet ?

Temps de lecture 15 min

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Tristan Louis se définit lui-même sur son site comme un vétéran d’Internet, ce que confirme son article Wikipédia. Il sait donc de quoi il parle lorsqu’il décide aujourd’hui de sonner l’alarme.

Les réseaux sociaux, les applications pour mobile… participent à un dangereux mouvement de fermeture[1]. Il faut tout faire pour ne pas avoir à dire dans quelques années  : «  l’Internet, c’était mieux avant  !  ».

The U.S. Army - CC by

J’ai tué Internet

I killed the Internet

Tristan Louis – 3 mars 2012 – TNL.net
(Traduction Framalang/Twittica  : Evpok, @Thb0c, @KarmaSama,Giljåm, @nico3333fr,@0ri0nS, M0tty, LGr, Gatitac, HgO)

J’ai tué Internet.

Ce n’était pas volontaire, mais c’est le résultat direct de mes actes. Je vais vous raconter comment c’est arrivé.

Internet

Autrefois il y avait beaucoup de réseaux privés. À cette époque, avant l’avènement d’Internet, pour pouvoir communiquer avec les utilisateurs d’un service en particulier, il fallait y être inscrit. Chaque service gérait ses propres silos[2] et avait sa propre culture  : certains étaient spécialisés dans les affaires (par exemple CompuServe), d’autres se concentraient sur les consommateurs (comme AOL)  ; certains étaient soutenus par de grandes entreprises (comme Prodigy), d’autres par de nouveaux arrivants dans le monde de l’informatique (comme eWorld). Mais aucun d’entre eux ne communiquait réellement avec les autres.

Pendant ce temps, une technologie de type et d’approche différente émergeait lentement. Issues de la peur durant la guerre froide que les communications centralisées puissent être coupées si une bombe nucléaire détruisait les serveurs hébergeant les communications. Les technologies d’Internet ont été conçues pour créer des connexions entre les différents réseaux, permettant de voyager d’un réseau à un autre sans rencontrer d’obstacle (d’où le terme inter-net qui signifie entre les réseaux). En cours de route, cela a également généré une philosophie différente  : afin de participer au réseau et de voir d’autres réseaux transporter du trafic à partir et vers le vôtre, vous deviez accepter de faire la même chose pour tous les autres réseaux, sans discrimination, quelles que soient l’origine et la nature du trafic sur ce réseau.

Internet se développa d’abord en tant que projet militaire, mais la recherche était faite par des entreprises privées en partenariat avec des universités. Ainsi, ces ensembles commencèrent à s’interconnecter à la fin des années 60 et les ingénieurs ajoutèrent de plus en plus de technologies au réseau, le rendant de plus en plus utile, passant de l’échange de fichiers à la gestion de courriels, de groupes de discussion et finalement au web.

Quand Tim Berners-Lee a inventé le web, il n’a pas voulu le faire breveter, il a préféré partager son invention du http, des navigateurs, des serveurs web et du HTML avec le reste de la communauté Internet (c’est du reste assez incroyable qu’il ait inventé et présenté tous ces composants en même temps). Au fil des ans, la communauté les a améliorés, et a partagé ces améliorations avec le reste d’Internet. Ceux qui décidaient de construire des modèles propriétaires pour leurs services étaient en général méprisés et leurs idées n’avaient que peu de succès.

L’âge d’or

En ajoutant une couche graphique – le world wide web – à Internet, celui-ci a commencé à croître de plus en plus vite, forçant tous les silos à s’ouvrir ou à mourir. CompuServe a été le premier, suivi d’AOL et de Prodigy. La facilité d’utilisation d’AOL a permis à des millions de personnes d’accéder aux ressources d’Internet, alors que les difficultés techniques de l’utilisation de CompuServe l’ont perdu (ce qui a conduit à son acquisition par AOL) et l’arrivée tardive de Prodigy dans le monde d’Internet l’a rendu vulnérable à une acquisition par Yahoo, qui a fini par tous les supplanter.

Les deux décennies suivantes ont fait passer Internet d’un lieu où traînaient seulement des geeks au système de communication incontournable que nous connaissons aujourd’hui. En 1995, AT&T lança un forfait Internet appelé Worldnet, qui força tous les fournisseurs d’accès à se convertir au modèle d’accès Internet illimité à prix unique. Cette innovation avait pour but non seulement de se différencier mais aussi d’étouffer les concurrents d’AT&T car celui-ci possédait déjà une infrastructure suffisante pour s’assurer que le trafic lui coûterait moins cher qu’à tout autre FAI.

Entre-temps, plusieurs services ont fourni une infrastructure peu coûteuse pour héberger un site web, permettant à n’importe qui ayant un minimum de connaissances de créer un nom de domaine et de proposer ses produits en ligne. Dans cet environnement équitable, l’argent n’était pas un problème pour démarrer, et un site comme TNL.net (NdT  : celui de l’auteur) avait les mêmes droits sur Internet que les plus grandes entreprises comme IBM, Gen­eral Electrics, Esso, ou Microsoft.

Dès lors, à partir de 1995, la logique d’Internet se retrouva fondée sur deux principes  : toutes les ressources étaient disponibles pour tous à un prix unique et ceux qui avaient la volonté de travailler dur pouvaient réussir et, de là, construire une entreprise florissante.

De sombres nuages

Mais ces beaux jours ne sont jamais assez loin pour des gens qui préfèrent que l’équilibre des forces penche en leur faveur. Innocemment au début, mais de plus en plus souvent, de nouveaux silos ont commencé à apparaître.

Au début, ces silos semblaient inoffensifs parce qu’ils étaient petits et que le reste d’Internet était bien plus gros qu’eux. Mais à l’instar d’un petit trou dans un barrage qui, au départ, semble bénin, la pression commença à monter et au final conduisit à l’augmentation du nombre de zones autour d’Internet où le trafic ne passait que dans un sens, vers ces communautés, mais sans jamais en revenir. Par exemple, sur Facebook, ce qui suit est devenu plus courant quand on nous signale quelque chose sur le net  :

I killed Internet

En d’autres termes, Facebook a jugé préférable d’intercepter le lien externe en essayant de vous faire installer une application qui vous ferait rester dans leur pré carré, comme souvent avec les applications qui permettent d’accèder aux réseaux sociaux  :

I killed Internet

À chaque fois que quelqu’un installe l’une de ces applications, il déplace tout partage qu’il a de son histoire de ce site vers les silos1 privés de Facebook. Maintenant, vous avez deux options quand vous cliquez sur un lien  : soit vous installez l’application et ainsi vous prenez une part active au lent démentelement d’Internet, soit vous décidez de ne pas lire cette histoire. Facebook a pleinement réussi à faire en sorte que partager un lien en dehors de Facebook soit si difficile qu’il s’assure que le trafic ne va jamais aller que vers Facebook.

Mais ce n’est pas que l’apanage de Facebook. Par exemple quand je reçois un message LinkedIn, on me demande de cliquer sur un lien «  Voir/Répondre à ce message  ». Pourquoi donc  ? Ce message est dans ma boîte-mail, je peux le lire en entier, et je peux y répondre en cliquant sur le bouton «  Répondre  » de mon client mail  :

I killed Internet

Ce lien est utile pour LinkedIn, pas pour moi en tant qu’utilisateur, puisque toutes les fonctionalités dont j’ai besoin sont juste là, dans mon client mail.

Autre exemple, prenons Path, le nouveau meilleur ami des réseaux sociaux. Path est un réseau social pour mobiles (pensez à Facebook pour votre smartphone) et son site propose un bouton pour se connecter (pour en savoir plus sur la raison de l’absence de liens vers Path dans cette entrée, voir «  Allez-vous le ressuciter  ?  » plus bas). Mais quand vous vous connectez, l’univers de Path est très limité. C’est ci-dessous, sans rire, la page où j’atterris quand je me connecte à travers leur interface web  :

I killed Internet

Pas de contenu ici, au-delà de mes préférences. Je ne peux pas avoir accès aux données que j’ai créées sur mon appareil mobile, ou celles créées par d’autres personnes sur les leurs. Je ne peux pas non plus partager sur le web des choses que j’ai créées sur mon mobile… et personne ne semble trouver à y redire.

Comment j’ai tué Internet

Quand je l’ai remarqué il y a quelques mois, je n’y ai pas trop réfléchi. J’ai pensé que c’était une fonctionnalité d’une bêta qui n’avait pas encore de contenu en ligne. Et donc j’ai continué à utiliser le service. Mais finalement, l’impossibilité de partager sur le net m’a fait tiquer car j’ai réalisé que j’étais captif de Path. J’ai arrêté d’utiliser ce service.

Mais ce que je n’ai pas fait, c’est arrêter d’utiliser les nombreuses autres applications qui fonctionnaient sur mon téléphone Android (cela serait tout aussi vrai si j’avais utilisé un iPhone). J’ai continué à utiliser une application dédiée au Kin­dle d’Ama­zon, une autre pour son lecteur MP3, encore une autre pour Google Cur­rents, ou pour Drop­box, Ever­note, Face­book, Flickr, Foursquare, etc. J’étais d’accord pour obtenir seulement quelques petits morceaux du web empaquetés et prémâchées sur mon mobile. Je n’ai pas demandé à ces mêmes sites de développer une version web ouverte qui fonctionnerait dans un navigateur de façon à ce que je puisse moi-même choisir le périphérique d’accès à leur contenu.

Je n’ai pas tiqué quand j’ai eu à réinstaller ces applications sur un autre périphérique, lorsque j’en ai changé. Et quand j’ai vu qu’un de ces périphériques ne supportait pas l’application, je n’ai pas blâmé le créateur de l’application mais la plateforme pour ne pas avoir aidé le développeur. J’ai opté pour plus de fragmentation dans ce qui était disponible pour tout le monde parce je devais avoir le dernier «  jouet à la mode  » au lieu de demander à ce que tout le monde fasse le choix, plus difficile, de travailler ensemble.

Quand il manque une fonctionnalité au web, je ne cherche pas un moyen de régler cela en utilisant la capacité que ce materiel offre mais je m’en détourne et dis «  abandonnons le web et utilisons les applications à la place  ». Je n’ai pas poussé au dialogue pour trouver des solutions à l’accès ouvert aux caméras/accéléromètres/microphones/WiFi/GPS/Bluetooth. À la place je tombe dans la facilité et me concentre pour développer sur une seule plateforme (ou un petit groupe de plateformes).

À chaque fois que je suis tombé sur un silo comme Facebook, j’ai peut-être râlé mais je ne suis pas parti. En fait, j’ai publié toujours plus de contenus dessus sans me demander si je pouvais le récupérer. J’ai fait cela parce que c’était là où étaient les lecteurs, là où je pouvais avoir plus d’utilisateurs, etc.

Quand mon opérateur mobile a décidé de mettre en place un plafond sur la consommation de mon forfait illimité, je ne l’ai pas quitté parce que je devais être sur un réseau où je pouvais continuer à utiliser mon iPhone/iPad/Kindle (peu importe le périphérique). Je me suis plaint sur Twitter et j’ajoutais un billet sur Tumblr mais je suis quand même resté.

Quand les politiciens commencèrent à parler de sujets comme la neutralité du net ou d’autres acronymes bizarres comme PIPA/SOPA/ACTA/etc., je me suis battu contre ces lois mais à l’époque je n’avais pas insisté sur le fait que tout ce qui attaque Internet attaque la population et donc ébranle la démocratie.

Je pense que vous réalisez peut-être que je ne suis pas seul dans ce cas, et la vérité c’est que j’ai peut-être tué Internet… mais vous aussi.

Le ressusciterez-vous  ?

Donc comment on le ramène  ? Comment nous, assis sur le bord de la route, pouvons-nous aider Internet à continer de se croître comme un endroit où tout un chacun, qu’il soit une énorme entreprise ou un simple individu, ait des chances égales de développer et construire le prochain «  truc génial d’Internet  »  ?

Bon, la façon dont je vois les choses c’est que nous combattons avec les outils qu’on a et le meilleur d’entre eux est Internet lui même… et nos portes-monnaies.

Vous voulez de l’argent  ? Eh bien, dans ce cas vous devrez être ouvert. Vous voulez me faire de la publicité  ? Parfait  ! Faites que votre site complet soit une part d’Internet et j’arrêterai de bloquer vos publicités. Je cliquerai même sur les publicités si elles pointent vers un site internet ouvert, mais je bloquerai celles qui m’entraînent vers des silos. Vous voulez m’offrir une inscription à quelque chose  ? C’est bien mais vous ne pouvez pas être indexé par les moteurs de recherche.

Vous voulez que j’installe une application  ? OK, seulement si les fonctionnalités sont valables pour un internet ouvert  ! Et si c’est dû à une limitation des technologies, alors expliquez-le moi et dites-moi à qui je dois me plaindre pour que s’arrêtent ces restrictions.

Vous voulez que je partage un lien vers votre application ou votre site  ? D’accord, mais comment puis-je partager les liens provenant d’autres sites ou applications DANS votre application  ? Comment puis-je circuler dans les deux sens (et permettre aux moteurs de recherche ou aux personnes non enregistrées de voir au moins une partie du contenu que je partage  ?).

Vous êtes un fabricant de matériel informatique  ? Allez-y. Mais vous devez travailler avec d’autres fabricants pour assurer que l’accès aux appareils que vous construisez via le web soit standardisé.

Vous êtes un opérateur télécom et vous avez du mal rentabiliser votre bande passante  ? Peut être que nous pouvons vous aider. Partagez TOUTES vos données (anonymisées bien sûr) qui concernent le trafic et les habitudes de vos utilisateurs. Des passionnés de réseaux se feront un plaisir de travailler avec vous pour trouver des moyens d’améliorer les choses.

Vous dirigez un moteur de recherche  ? Bien. Si vous trouvez que certaines pages sont cloisonnées, refusez simplement l’indexation de l’ensemble du site. Travaillez avec vos concurrents pour assurer la création d’un liste noire, semblable à la liste noire des spammeurs. Si une entreprise ne veut pas jouer le jeu, très bien, mais elle ne devrait pas alors avoir le beurre et l’argent du beurre.

Vous voulez écrire une loi relative à certains comportements néfastes sur Internet  ? D’accord mais vous devez la mettre a disposition sur un site Internet public et faire en sorte que tout le monde en parle. Peut-être sous la forme d’un wiki pour permettre une bonne participation du public et assurer le meilleur dialogue possible.

Vous lancez un site sur ce sujet de l’Internet ouvert  ? Eh bien tout d’abord merci  ! Mais souvenez vous que l’outil dont nous disposons est Internet lui-même. Ne faites pas de lien vers les pages publiques des sites cloisonnés (fermés). En effet, il est préférable de ne pas les mentionner, néanmoins, si vous devez absolument le faire, faites en sorte qu’il soit difficile de les trouver.

Vous êtes juste un utilisateur  ? Génial  ! Pour commencer, il suffit juste d’exiger qu’Internet reste ouvert. Vous avez protesté lorsque SOPA a menacé Internet. Si votre opérateur Internet devient liberticide, partez pour un opérateur qui promet de rester ouvert  ! Quand les politiciens tentent d’abuser d’Internet, interpellez-les  ! Et quand un FAI essaye de vous limiter, barrez-vous  ! Vous pouvez faire ça encore et encore. La lutte va être longue mais elle en vaut vraiment la peine.

Ne le faites pas pour moi. Ne le faites même pas seulement pour la liberté. Ne le faites pas parce les anciennes générations d’utilisateurs d’Internet se sont battues pour réaliser ce travail.

Faites-le parce que Internet est génial.
Faites-le pour les générations futures.
Faites-le pour vos amis.
Faites-le pour vous mêmes.
Faites-le pour les chatons.

Mikael Tigerstrom - CC by

Notes

[1] Crédit photos  : The U.S. Army et Mikael Tigerström (Creative Commons By)

[2] Silo  : Un silo est la traduction littérale de l’anglais «  Information silo technologies  » qui peut se traduire partiellement par «  prés carrés  » ou «  coffre-fort  », et qui fait référence à des réseaux numériques fermés qui stockent de grandes quantités d’informations de façon opaque. On ne peut y avoir accès de l’exterieur et ceux-ci ne communiquent pas avec le reste des réseaux. Les communications ne se font donc que dans un sens.

36 Responses

  1. Anne Onyme

    Ahahahahaha ! quelle naïveté de croire que les gens sont suffisamment intelligent pour refuser ce qu’on leur offre ! Le monde ne marche pas comme ça. 80% des gens aiment les mondes clos où on leur offre des réponses prémâchées et qui les flattent dans leur égo, que ce soit en terme de politique, de religion, ou de technologie.

    Si des technologies dites ouvertes sont devenues courantes, c’est qu’avant tout, des individus anticonformistes ont osé passer des heures de leur temps à construire ces technologies. Ces nouvelles technologies ne sont pas apparues suite à une grande demande de la part des gens.

    Vous voulez que le Web redevienne libre et ouvert, alors arrêtez de bavasser, et mettez vous au boulot : développez des standards de développement d’application pour smartphone par exemple, qui assure l’interconnexion de toutes ces applis et assure une indépendance vis à vis du constructeur de smartphone et de l’hébergeur du service.

  2. dougit

    Merci pour cet exposé, j’adhère.
    Pour ma part, je décernerais volontiers le silo d’or à Apple.

  3. Khaos Farbauti Ibn Oblivion

    Mouaif.

    La dernière fois que j’ai vérifié, j’avais bien un seul et unique câble réseau branché au cul de mon ordi. Internet est donc toujours 1, quoi qu’on en dise.

    Alors oui, il y a de la segmentation, oui il y a des cloisons… mais soyons honnête elles ne sont ni épaisse ni incontournables.

    Moi quand tout le monde me sort « Facebook », je réponds « MySpace ». Il est venu, on l’a vu et le temps l’a vaincu.
    Bref tout ça ce sont des silos en papier mâché. Par nécessité, et construction, ils ne peuvent tout simplement pas s’affranchir d’Internet donc ils sont voués à s’ouvrir ou mourir.

    « Vétéran d’internet » mon œil. Il dormait quand Microsoft a voulu lancé son propre « Internet » ? Là ok, il y aurait eu un risque mais on a pu voir comme ça a bien réussi…

  4. yoananda

    Il est déjà trop tard, l’armée des imbéciles a déjà pris possession d’Internet …
    Pour un gugus qui se réveille et après 36 mois de réflexion quitte facebook, il y en a 100 ou 1000 ou 100 000 qui se sont jetés dessus parce que tous leurs zamis zombis sont déjà dessus.

    Et maintenant, quand tu passe en entretien d’embauche, on te force a ouvrir ton compte facebook.

  5. Rapha

    Le temps a vaincu Myspace, mais Myspace n´a jamais eu l´ampleur de Facebook. Et Facebook devient bel et bien incontournable : il est présenté comme le meilleur moyen de trouver du travail (propos entendus à la radio, je jure que je n´invente rien !), on prétend que le Printemps Arabe s´est organisé sur Facebook (ce que je demande à voir !)… et ce ne sont que quelques exemples ! MySpace n´a jamais eu droit à tous ces plébiscites.

  6. Ploum

    Notons que MSN fut, pendant longtemps, la manière « de facto » de communiquer sur internet. Cela n’a pas empêché XMPP de s’imposer.

  7. Thb0C

    + @Thb0c pour la traduc please 😀
    Bisoubisou.

  8. canrat

    moi je débranche tout , je coupe l electricité , j ai pas de portable comme Julien Coupat , je fous des A morts sur les rails électriques SNCF ( Alain Bauer Inside )

    ….

    et pis l Internet meurt .

  9. wNaute

    Heu… pour ceux qui ont loupé un wagon, Internet est déjà mort. Ce n’est peut-être pas encore bien concret pour tout le monde, mais ce n’est plus qu’une question de temps pour que ça se manifeste clairement aux yeux de tous.

    À savoir s’il est possible qu’il renaisse de ses cendres, la réponse est simple : si on change de société/civilisation, il y a une chance que ce soit possible. Sinon, pas de raison que ce soit le cas puisque si l’Internet est mort c’est parce qu’il s’est mit à être à l’image de nos sociétés.

  10. Etenil

    Mouais, l’Internet n’a rien de mort. Ce n’est pas parce que quelques entreprises tentent de soumettre leurs clients dépourvus de sens critique q’un tel réseau encours un risque quelconque. Les lois débiles, le filtrage et les tendances malhonnêtes de certains FAI sont par contre des menaces à l’Internet.

    L’article en question ne parle pas d’Internet pour ce qu’il est, mais de son intégration dans la société. Mais ici encore, on peut passer outre. Quitte à être asocial, non je n’ai pas de Facebook ni de Skype, si tu veux me contacter, envoie moi un email. Mon Internet reste parfaitement libre et décentralisé, parce que je le veux.

  11. Ginko

    Y’a une coquille : l’article d’origine date bien de mars 2012 pas 2011.

    Je ne connais pas ce Tristan Louis, mais pour un « vétéran d’Internet », c’est pas une flèche ! Son discours, je l’entends depuis longtemps (plusieurs années, si je ne m’abuse), par des gens comme Tim Berners Lee lui-même (il me semble), comme par de parfaits inconnus. Et la plupart avaient la décence d’éviter ce mème foireux du « XXX est mort ». A part la VHS, les disquettes et les walkman, y’a pas beaucoup de technos qui sont mortes depuis 30 ans (et elles ont toutes été tuées par leurs enfants).

    Et puis bon, c’est pas parce que des gamins écervelés et les marketeux (mais là, pas besoin de préciser « écervelés ») ne jurent que par facebook, qu’on peut dire que Internet (ce truc que tout le monde confond allégrement avec le web) risque vraiment la mort. Comme l’a déjà dit quelqu’un dans les commentaires, ces « silos » reposent sur Internet. Ils en dépendent. Si jamais ils parvenaient à le tuer de l’intérieur, il y aurait une nouvelle techno pour le remplacer. (Et on aurait le droit à un raz-de-marée d’articles intitulés « Internet est mort, longue vie à Internet », encore un mème foireux…).

    Que du déjà vu et revu, du réchauffé de réchauffé. Et avec une surcouche de sensass’, par dessus le marché !

  12. Needs

    La constatation de l’article est bonne, la conclusion moins : Exiger que les entreprises qui sont entrain de tuer Internet soient les même qui le sauve est bien trop naïf. Je suis sur qu’à l’époque de IE6, vous ne seriez pas allé demander à Microsoft de se remettre dans le droit chemin. Bon ba la c’est la même chose. Au final c’est l’internaute qui a (encore) le dernier mot sur ce qu’il fait, et sur ce qu’il peut faire. Et ce qu’il faut faire, c’est identifier ce qui est mauvais, comme cet article le fait, et le supprimer. Et pour le supprimer, sur Internet (comme sur le web), on ne l’utilise pas, on ne le partage pas. J’ai vraiment l’impression que l’auteur semble dépendant de ces services au point qu’il n’envisagerais pas de ne plus les utiliser.

  13. Xavier

    Une fois de plus un article super intéressant et tout à fait vrai. Merci.

  14. HgO

    Comme le dit Elenil, Internet n’est mort que pour le consommateur lambda.
    Puisqu’il a fallut cinq gus dans un garage pour inventer Internet, il suffira de cinq gus pour le maintenir en vie. Enfin, je l’espère…

    Au fait, vous m’avez oublié dans les traducteurs ^^
    D’ailleurs, y a-t-il une raison de mettre « Traduction Framalang/Twitter » ? J’ai reçu l’appel sur identi.ca il me semble. Peut-être serait-il mieux d’appeler cela une « traduction collaborative/participative ».

  15. JM

    Needs +1

    Il y a beaucoup trop d’enjeux financiers et politiques à contrôler Internet et donc l’information à l’échelle mondiale pour qu’on puisse faire confiance à un petit groupe d’individus sur lesquels personne n’a de réel contrôle. La seule vraie solution réside dans la décentralisation totale, qui est à la base d’Internet, c’est-à-dire qu’au lieu d’écrire aux députés ou au supports client qui se fichent éperdûment de nos requêtes, il faut saborder complètement les fondements de leurs édifices. Ceci ne pourra se faire sans éduquer les jeunes générations, dès le plus jeune âge.

  16. LoupGris02

    Vous inquietez pas les copins; vu les enjeux économiques liés à internet : no problem.
    Dans la vie, il y a ceux qui aboient ( pendant ke la karavan passe), et il y a ceux ki agissent.
    Personnellement je n’ aboie ke rarement.
    En temps ke LINUXIEN (1997!!!), je trouve ke ma planète se porte plutôt pas mal.
    N’oublions pas ce qu’étaient à l’origine internet et le ouebb!!!
    Arivedercho!!!

  17. janolap1

    Perte de liberté, perte de connaissance.

    Faites de vos enfants des hackers (au bon sens du terme) et ils bidouilleront comme nous avons bidouillé, et ils programmeront comme nous avons programmé, et si certains systèmes se ferment, ils iront vers ceux qui leurs offrent la liberté.

    Ouvrons l’esprit de nos successeurs…

  18. nik

    N’ayant pas la culture web de certains je me fie seulement au bon sens.

    Il est évident que l’internet a de sérieux problèmes :
    – flicage des connexions
    – pressions des lobbies sur sur les intervenants
    – référencements professionnels rendant quasi-invisible ce qui n’est pas commercial
    – dictature des fabricants et des développeurs
    – vampirisation des liens et des partages d’information par les réseaux sociaux
    – publicité agressive et intrusive
    – etc, etc…

    Les problèmes de l’internet sont les mêmes que ceux de l’humanité depuis la nuit des temps.
    Manipulation, pouvoir et argent !

    Il faudrait être bien naïf pour penser qu’il en soit autrement.
    C’est vrai qu’aux débuts nous avons cédés à l’euphorie et c’est normal, c’était génial !

    Maintenant ce que l’on peut faire pour redresser la barre, Honnêtement… je ne sais pas.
    Comme l’a dit janolap1 « Ouvrons l’esprit de nos successeurs… ». Mais ça suppose d’avoir des Geeks à la maison. Et les pièges qu’on leur tend sont tellement attrayants et faciles d’utilisation que je doute d’un résultat sur un grand nombre. Il existe encore des ilots de liberté sur internet mais il faut chercher un peu quand-même.

    Pour ma part, le jour où ça me gonflera vraiment, j’arracherai la prise et je passerai à autre chose.

    P.S. ne m’envoyez pas de mail via facebook, je ne les lirai pas !

  19. Pascal Boulerie

    > Ce lien est utile pour LinkedIn, pas pour moi en tant qu’utilisateur

    Seulement quand l’expéditeur initial a indiqué son adresse @ en clair.

    Dans le cas où l’autre personne n’a pas rendu son adresse publique, le lien LinkedIn est alors la seule manière de répondre et de pouvoir rentrer en contact avec l’autre.

    Enfin, LinkedIn pourrait blinder encore plus son système, justement en cachant l’adresse @ de l’expéditeur initial dans ses messages LinkedIn !

  20. Linformalogue

    L’article et les commentaires montrent qu’il existe un vrai problème, et que nous avons du mal à proposer des solutions.

    A mon avis, ce qui est dit jusqu’ici ne parle que d’une partie du vrai problème, les éléments de solution risquent donc d’être insuffisants.

    En effet, une grande partie du vrai problème, c’est la Grande Manipulation Immergée, au profit des media (dont le Web lui-même) pilotés par les lobbies, agences, officines de toutes sortes. Cette Grande Manipulation se nourrit des statistiques de nos comportements et des éléments d’identité que nous fournissons gratuitement sur le Web. Les moteurs centralisés qui réalisent toutes sortes de sondages pour ces manipulateurs sont les mêmes, à peu de chose près, que les moteurs de recherche… Cette machinerie sondagière d’arrière plan est bien plus dangereuse que les failles de sécurité, les excès publicitaires, ou même les surveillances « anti terroristes », car depuis quelques années, les manipulateurs sont passés à la phase active : ils nous diffusent les messages qu’ils souhaitent et analysent nos réactions quasment en temps réel… C’est beaucoup plus fort que Big Brother, participatif en toute liberté ! On nous donne à voir les ennemis commodes qui en veulent à notre sécurité, cela fait partie de la manipulation du troupeau….

    Je consacre par ailleurs un blog à la réflexion sur les sociétés virtuelles du savoir et à la dénonciation de la Grande Manipulation, avec des idées de solutions, au plan technique, politique et sociologique.
    http://webaversion.blog.free.fr/

    Quelques unes de ces idées : redécentralisation du Web (avec de vrais sites persos), création de sociétés virtuelles à finalités limiitées et règles de comportement social précises (lisez la Netiquette et pleurez de rire…), anonymat dans les sociétés virtuelles (sauf dans celles où les pesanteurs sociales du monde réel sont nécessaires aux finalités, par exemple pour les gens qui ont envie de s’écraser mutuellement ou de conduire des activités « sérieuses »).

    Ce qui rend l’exercice de réflexion difficile, c’est la dispersion des compétences entre les informaticiens (eux-mêmes répartis entre diverses techniques), les sociologues, les philosophes, etc. Et ce qui rendra toute concrétisation difficile, c’est la dispersion des pouvoirs dans notre monde réel face aux puissances manipulatrices immergées. Je suis donc d’accord que l’espoir de solution réside dans l’élaboration d’un Web alternatif, mais que ce dernier peut être provisoirement élaboré sur le Web actuel, car les règles sociales comptent plus que la technique.

  21. leon91

    c’est vrai que les gens sont pas du tout curieux.

    Linux c’est 3 euros de cd à graver, ca peut faire une baisse des prix énormes de tout dans la vie. l’air de rien, tout fonctionne via des ordinateurs. alors quelle est la part des coûts de licences sur les systemes dans la vie de tous les jours.

    un jour je pense que l’on aura un wimax dans chaque département , géré en ssh et avec une connexion publique nationale qui reviendra pas si cher à entretenir. j’ai lu les tutoriaux sur l’installation d’apache. finalement c’est largement accessible à une forte minorité. Dans dix ans on sera chez soi avec du matériel actuellement pour des banques et on fera notre vie à travailler à la carte un peu partout dans le monde.

    ca a été la technique qui a fait les sociétés et surtout pas l’inverse au dépits de quelques amoureux de leurs pouvoirs personnels. Les politiques vont rapidement se faire balayer à faire des lois et les autres a passer par en dessous. officiellement chômeur et en réel patron de 4 sociétés

    moi je suis passionné de technique et je vois les choses évoluer tres vite. un jour les gens vont voter au programme des candidats, et ca fera pas mal de bonnes surprises du dimanche soir.

    les craintes que j’ai seraient plus des abus du libre… que de sa fin ! de contrer des firmes genre micro truc $$$ ca peut faire du bien, mais le jour où les methodes s’appliqueraient à des artisans micro qui vont offrir leurs services avec 5 employés qui se prendront les mêmes concurrences. Là les choses seront plus pareilles du tout.

    d’avoir un ex chômeur qui vende via son apache sur son ordi à 300 euros pour gagner sa vie et ensuite une association qui se monte et le concurrence. là ca serait plus la même chose ! j’ai aussi des compétences dans le vitrail via une association « libre ».

    le probleme est que l’association fait des produits de bonne qualité et que les vitraillers se font concurrencer comme des diables. si les abus d’internet deviennent trop graves et bien les gouvernements vont vite revenir un jour et là en effet internet aura de gros problemes.

  22. Scarlett

    On vient d’en parler sur France Inter, vers 23h30…

  23. Freem

    Bah!
    Internet n’est pas mort. Il a fait comme tous les phénomènes de mode: il s’est peuplé d’imbéciles qui ne voient que la surface.
    A ceux qui pensent que le net est mort, je demande: Linux est-il mort?
    Je demande aussi: votre client IRC ne fonctionne t-il plus?
    Ainsi que: vos forums préférés sont-ils fermés?
    Je continue avec: wikipedia, openstreetmap, c’est pas internet?

    Allez… pleurez pas parce que les beauf se callent sur fesses de bouc, ça nous fait moins de pollution sur le vrai internet. Celui qui a toujours existé et ne mourras pas, parce que les silos comme il dit, ils en ont besoin pour survivre et faire leur guéguerre. Mais le contraire n’est pas vrai, internet n’a pas besoin d’eux.

    Internet c’est quoi? C’est une multitude de réseaux inter connectés. Facebook & co utilisent des liens vers des sites de ce réseau, ils n’ont pas de vrai contenu interne. A moins que les photos de tata, vous pensez que c’est du contenu intéressant? Que le récit de soirée de votre voisin/collègue soit une source d’information utile? A la rigueur pour se moquer je dis pas…

    Non, internet n’est pas mort. Et puis si vous pensez ainsi, c’est que vous faites parties des victimes de la mode qui l’ont découvert il n’y a pas longtemps, qui pensent que ça se limite a quelques sites web. Internet, c’est pas que http. C’est aussi ftp, irc, smtp. Et bien d’autres.

    Si internet est mort, expliquez-moi comment battle for wesnoth est né? Et pourquoi tous les 2 ans une nouvelle distro linux naît? Et pourquoi de nouveaux projets open source naissent régulièrement?

    Arrêtez de chialer après la perte des gens qui n’ont rien à faire sur le net parce qu’ils n’en ont pas l’utilité. Laissez leur leur bière sans alcool fade, leur piquette et leur pisse d’âne, et régalez-vous du 10 ans d’âge de votre cave avec ceux qui savent le savourer.
    Sortez la bouteille que vous avez distillée vous-même avec l’alambic open source que vous avez fabriqué avec les gens que vous avez croisé il y a un an sur la place du marché et qui passaient leur temps a bricoler au lieu de chercher à vendre, et régalez-vous.

    Ca me rappelle un peu les free partys, ou rave partys selon les appellations. A un moment il y avait plein de touristes. Ils sont venus, une loi est passée, ils sont partis. Pour eux, les raves c’est fini, le mouvement est mort. Moi, j’y vais encore a l’occase. Et je connais des gens qui y sont souvent. Non, ce mouvement n’est pas mort, il a juste pris de l’ampleur, séduit pleins de gens, dont pas mal de boulets, dangereux pour beaucoup, perdus sa notoriété avec une loi qui a tenté de le briser, perdu ces boulets, mais conservé les bons.

    Internet, c’est né par l’underground. La mode le mettra en lumière de temps en temps, mais internet appartiens à la culture underground. L’internet lumineux n’est pas internet. Internet est réservé à ceux qui l’aiment, par parce qu’ils le brident, mais parce ceux qui ne l’aiment pas n’y restent pas, ils sont dans un faux internet.

    Allez, séchez vos larmes, il y a toujours plus de gens qui connaissent l’internet, le vrai, même si le nombre évolue moins vite que celui des boulets.
    Allez, j’avoue, j’ai utilisé quelques mois pearltrees. Mais ça me gonfle, je peux pas utiliser facilement les liens que j’y indexe, alors je vais utiliser mon compte opera pour faire un blog perso. Ah oui, c’est toujours pas moi qui paye. Mais bon, opera… c’est aussi opera unite. J’ai confiance en eux, ils fermeront pas le net. Ils sont un acteur que les gens normaux connaissent rarement, mais ils ne meurent pas. Pourquoi? 😛

    Ah oui, et, avant de pleurer… quelle est votre adresse mail? XD

  24. xaccrocheur

    Je pense comme Freem tout pareil. Poum tchac 🙂 Je dirai même que j’ai carrément kiffé ma race de lire ça.

    Si je peux me permettre, on peut étendre ce raisonnement. L’accès au monde entier que représente Internet, clairement peut faire peur aux gens. Ce qui est différent/nouveau fout la trouille, c’est comme ça, on nait comme ça, c’est naturel. Quand on allume son cerveau on s’expose à des courants forts, la liberté c’est chaud, c’est froid, ça pique. Pourtant de quoi on parle, là ? La terre est toute petite ; Internet nous permet de prendre de la hauteur. Sans perdre contact avec le passé. Lire les classiques, Balzac, Dosto, la Bible, le Coran, et aussi et surtout tous ces blogs partout (yen a pas *tant* que ça en fait, pas assez) qui sont une célébration de l’intelligence humaine, un feu ardent d’intelligence. Et derrière, ça *fait* des trucs. Et écouter les vieux. Ils savent faire plein de trucs qu’on risque d’oublier. Prendre des notes.

    On sent beaucoup de peur ces derniers temps, ce serait bien d’arrêter de se comporter comme des moutons affolés (Votant comme des chats crachent, s’évitant dans la rue ou le métro, réfugiés dans FBook, les pauvres, alors qu’internet c’est tellement plus que ça comme dit Freem) et ça va pour tout le monde. L’aventure humaine continue. On a *tous notre boulot à faire, *personne n’est inutile, quand tu sors dans la rue, tu *construis* le réel autour de toi, tu es responsable de la réalité autour de toi.

    Comme le dit affectueusement Louis CK (http://www.youtube.com/watch?v=j2TD…) « Do your job, motherfucker : *Get in there* »

  25. MrBrody

    C’est vrai. Je n’ai jamais compris pourquoi je n’avais jamais accroché, ni à facebook, ni aux applications android alors que j’ai un tel android, ni à rien d’autre…je crois que vous avez révélé ce qu’inconsciemment je pensais. Je me sens en sécurité sur un internet ouvert à tous les vents, et vulnérable quand je sens que les pages internet se resserrent autour de moi par plein de limitations unilatérales. Vous avez raison, il faut faire attention et être beaucoup plus impliqué et citoyen dans l’évolution du net. C’est très facile pour les boites de rendre internet à nouveau aussi inégalitaire que le reste du monde…

  26. Louve

    Ce que dit Freem(il s’est peuplé d’imbéciles qui ne voient que la surface.) me rappelle une anecdote : je surfais déjà depuis pas mal de temps quand un proche d’un de mes proches prends sa connexion internet. Là, il me parle de la partie « Météo » de la page de son fournisseur d’accès (Wanadoo). Je lui demande pourquoi il ne va pas sur le site de Météo France qui est plus complet. S’en suit une mini-engueulade entre nous car je l’ai traité de débile qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez…… Môsieur ne surfait pas sur le net, non-non, il ne faisait QUE compulser La page de Wanadoo…. Il se connectait QUE pour lire cette SEULE page !
    Quand je remarque que des jeunes (15-30 ans) qui ont toujours vécu avec le net ne SAVENT PAS entrer un site dans un marque-pages !!! Ce n’est pas mieux !
    Il n’y a pas que le net entre les mains des ignorants, il y a aussi les ordis eux-mêmes… quand on voit que les gens (90-95 % de ceux que je connais) FERME une fenêtre au lieu de la REDUIRE pour accéder à leur bureau !

  27. Louve

    * je surfais déjà depuis pas mal de temps => Dans les années 90 !

  28. Bardamu

    Merci beaucoup pour cet article passionnant et documenté. Merci aussi aux traducteurs.