Et si l’on pouvait enfin choisir son système d’exploitation ?

Temps de lecture 12 min

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Est-ce le moment pour OSchoice.eu  ?

BrowserChoice.eu, aussi appelé ballot screen ou écran de choix du navigateur, est un site web de Microsoft permettant de choisir son navigateur Web, lancé en février 2010.

Il est le résultat d’un procès intenté par l’Union européenne à Microsoft pour abus de position dominante.

À l’installation d’un système d’exploitation de Microsoft dans l’Union européenne, ou par le biais d’une mise à jour pour ceux installés avant l’apparition de BrowserChoice.eu, une fenêtre s’ouvre (une icône sur le bureau apparaît si elle est fermée), affichant une page web permettant de choisir parmi 12 navigateurs.

Et si, mettant fin une fois pour toute à la vente liée, il en allait de même pour les systèmes d’exploitation et qu’on nous donnait le choix entre Windows, Mac ou GNU/Linux au démarrage de l’ordinateur que nous venons d’acheter  ?

Ceci est la traduction d’un article de Jacopo Nespolo paru dans FreeSoftwareMagazine
Traduction  : Lolo le 13, Cédric Corazza, e-Jim, Eric/DonRico

Est-ce le moment pour OSchoice.eu  ?

Dans mon article précédent, j’ai exposé l’histoire de la décision du Commission européenne à propos de la concurrence contre Microsoft Corporation qui a conclu par la mise en ligne du site browserchoice.eu pour permettre au consommateur de choisir librement son navigateur. Cependant, ce n’est pas suffisant. L’origine du problème se trouve dans le fait que la plupart des PC du marché sont vendus liés avec un seul système d’exploitation  : Microsoft Windows.

Je vais tenter d’analyser comment dans cet environnement de concurrence quasi inexistante un site tel que OSchoice.eu pourrait changer la donne.

Introduction

Même si j’apprécie les efforts que la Commission a faits en vue de libérer le marché des pratiques anti-concurrentielles, je trouve que dans son approche du marché des ordinateurs personnels, elle a fait une grosse erreur  : elle a cherché une solution aux effets, sans se préoccuper de la cause. Selon moi, le problème ne réside pas dans le fait que Windows Media Player ou Internet Explorer soit incorporé dans Windows, mais bien que Windows lui-même soit incorporé dans presque chaque PC. En six années d’utilisation de GNU/Linux comme seul système d’exploitation, j’ai rencontré beaucoup de difficultés et de frustrations à vouloir acheter un ordinateur —et c’est particulièrement le cas pour les portables et les netbooks— sans payer une licence Windows.

Jusqu’à présent, la Commission européenne a cherché une solution aux effets, sans se préoccuper de la cause

Il est intéressant de noter qu’un juge de la Cour de Florence, en Italie, a donné gain de cause à un utilisateur qui réclamait depuis longtemps à HP le remboursement d’une licence Windows qu’il n’utilisait pas. Des jugements similaires ont été rendus en France contre Asus et Acer1 et dans d’autres pays. Je ne suis pas certain que ces décisions soient encore en application aujourd’hui, car Microsoft a depuis mis à jour son Contrat de Licence à l’Utilisateur Final (CLUF). En effet, le CLUF de Microsoft Windows 7 indique qu’en cas des désaccord sur les termes du contrat, l’utilisateur doit «  contacte[r] le fabricant ou l’installateur pour connaître les modalités de retour des produits (…) [et se] conformer à ces modalités qui peuvent restreindre vos droits ou exiger que vous retourniez l’ensemble du système sur lequel le logiciel est installé  »2. Il faut également souligner que le prix réel que le consommateur paie pour une licence OEM de Windows est inconnu, puisque les factures de PC ne reprennent pas le prix des différents composants. De telles conditions de licences sont une grossière violation des droits des consommateurs, et ont pour conséquence l’impossibilité de fait d’acheter un grand nombre de modèles de PC sans souscrire également à une licence Windows.

L’offre des détaillants en ordinateurs portables sans Windows pré-installé est extrêmement limitée et souvent restreinte à des catégories très inférieures (les ordinateurs anciens et bon marché) et très hautes du marché (les ordinateurs chers). Parmi les 571 ordinateurs portables disponibles sur le site internet de la boutique italienne eprice.it, à la date du 1er août 2011, seules 13 machines sont vendues sans le système d’exploitation Windows, c’est-à-dire avec GNU/Linux, Free Dos ou même sans aucun système préinstallé. En d’autres termes, seuls 2,3 % des ordinateurs portables disponibles sur ce site marchand sont vendus sans Windows pré-installé.

D’aucuns pourraient arguer que l’offre de 2,3 % des grands magasins est plus ou moins en rapport avec la part de marché de 2,8 % des systèmes d’exploitation autres que Windows et Mac OS3. Je rejette cette critique car le faible niveau d’adoption peut très bien être une conséquence —et non la cause— de ne pas offrir de choix pour les systèmes d’exploitation.

De plus, Microsoft a récemment annoncé que le futur Windows 8 nécessiterait de la part des fabricants de mettre en œuvre le démarrage sécurisé pour participer à son programme de certification5. Cela pourrait potentiellement rendre les choses vraiment compliquées pour les inconditionnels de Linux qui achètent un ordinateur avec Microsoft Windows et qui installent par dessus leur distribution préférée, car l’ordinateur pourrait être verrouillé par le vendeur pour n’exécuter que le système d’exploitation avec lequel il a été vendu.

Un écran de choix pour les systèmes d’exploitation

Pour ces raisons, j’affirme qu’il est nécessaire de continuer ce que la Commission européenne a commencé, et d’exiger de la part des vendeurs le respect de notre droit de consommateur à choisir le système d’exploitation qui nous convient.

Je ne suis pas informaticien, et par conséquent pas plus un expert dans le fonctionnement des ordinateurs et des systèmes d’exploitation, mais je suis certain que la plupart d’entre nous savent lancer une distribution à partir d’un Live CD. Préparer un CD ou une clé USB « ?bootable  » est une tâche triviale grâce aux programmes tels que UNetbootin6. L’installation d’images peut varier grandement en taille, d’une centaine de Mo pour les installations réseau qui téléchargent des composants additionnels sur Internet, à 600 Mo pour les images CD complètes, et à plusieurs Go pour des images DVD complètes. Nous savons aussi très bien utiliser des gestionnaires de démarrage comme GNU Grub pour utiliser des PC avec plusieurs systèmes d’exploitation, ce qui est particulièrement utile quand nous sommes contraints d’utiliser un système d’exploitation spécifique (ou une de ses versions) en raison de problèmes de compatibilité d’une application.

Alors, pourquoi ne pas rassembler tous ces ingrédients et créer un «  Écran de choix pour les systèmes d’exploitation  »  ? Imaginons pour une fois que nous entrons dans un magasin, que nous nous promenons dans les rayons pour voir les différents modèles de PC et que nous choisissons la machine que nous recherchions. Le vendeur nous félicite pour notre choix et propose de nous aider à installer le système d’exploitation  : «  C’est facile et cela ne prendra pas plus de 15 minutes  ». Nos allumons le PC ensemble, et l’écran de choix s’affiche, ce qui pourrait ressembler à la maquette de l’illustration 1. En deux clics, et éventuellement l’achat du logiciel par carte bancaire sur Internet ou sur la même facture que le matériel avec le code d’activation, l’installation automatique s’exécute et se termine en quelques minutes. Nous remettons ensuite tout dans la boîte et nous retournons joyeusement chez nous. Les consommateurs les plus courageux remercient gentiment le vendeur et choisissent d’installer le système d’exploitation dans le confort de leur domicile.

Maquette de l'écran de choix pour les OS

Illustration 1  : Maquette de l’écran de choix des systèmes d’exploitation. Toutes les marques apparaissant sur cette image appartiennent à leurs propriétaires respectifs.

L’environnement «  live  » minimal, pourrait nous permettre de sélectionner le système d’exploitation dans la liste, de la même manière qu’un CD d’installation Debian nous propose l’option de choisir notre environnement de bureau. Les images d’installation pourraient être facilement stockées sur le disque dur  : l’espace nécessaire à un ensemble de systèmes d’exploitation n’excéderait pas quelques Go, car des installation par le réseau suffiraient.Cet espace est en adéquation avec celui qu’utilisent la plupart des vendeurs pour les partitions de restauration que nous trouvons sur la majorité des PC. Les magasins pourraient aussi avoir un dépôt local pour des fichiers supplémentaires nécessaires destinés à terminer l’installation et accélérer le processus.

L’écran de choix pourrait être supprimé après installation ou conservé pour plus tard, au cas où le consommateur déciderait d’essayer un nouveau système d’exploitation. Les achats de logiciels ou les contrats d’assistance pourraient être affichés à l’écran et réglés au moyen de transactions électroniques.

Réponse et impact du consommateur sur le marché

Bien sûr, ce que j’ai imaginé ne peut se réaliser en une nuit, et aurait un impact important sur les relations entre les consommateurs et les revendeurs et fabricants. Plus de deux décennies avec un seul système d’exploitation ont entraîné une formidable inertie des consommateurs. Ceci amplifierait certainement «  l’embarras du choix  » qu’un tel écran apporterait, c’est-à-dire le dilemme d’avoir trop d’options à la fois. C’est un problème que les utilisateurs de logiciels libres connaissent bien, avoir à choisir parmi des centaines de distributions GNU/Linux, une dizaine d’environnements de bureau et tant de programmes d’alternatifs disponibles pour chaque tâche.

Il est tout à fait probable que le déploiement initial embêterait un peu les consommateurs qui ont été habitués à avoir leur nouveau PC prêt à utiliser après l’achat, sans étape intermédiaire. Il est probable qu’au début, seuls quelques-uns essaieraient quelque chose de différent, mais ils serviront de base à la constitution d’une masse critique. En fait, ces consommateurs qui seront contents de leur découverte de systèmes d’exploitation alternatifs inviteront beaucoup d’autres à franchir le pas de manière plus avisée.

Le déploiement initial embêtera sûrement les consommateurs

L’introduction de l’écran de choix pour les systèmes d’exploitation serait une autre étape majeure vers la protection des droits des consommateurs  : pour la première fois les consommateurs sauraient exactement ce qu’ils paient pour le paquet de logiciels installés sur leur ordinateur. Avoir la possibilité de comparer les systèmes d’exploitation qui nécessitent un droit d’utilisation considérable à d’autres systèmes moins chers ou gratuits permettra aux consommateurs de se rendre vraiment compte de ce pour quoi ils paient, et plus important, de ce pour quoi ils veulent payer. C’est un point essentiel par rapport à l’écran de choix des navigateurs, où les logiciels proposés sont pour la plupart gratuits.

Les vendeurs de matériel et de logiciels devront investir dans l’information de leurs clients sur les avantages et les problèmes qui pourraient apparaître en choisissant un système d’exploitation plutôt qu’un autre. Les vendeurs devront être informés des différences entre les systèmes d’exploitation et, en écoutant les besoins de leurs clients, les conseilleront en restreignant les choix à une ou deux options, tout en rappelant qu’il est possible de revenir sur ce choix plus tard.

La redistribution des clients parmi les acteurs du marché conduira à plus d’investissements dans la recherche et le développement de nouvelles technologies, car cet environnement concurrentiel plus sain permettra une vraie concurrence basée sur les mérites. De plus, la présence de plusieurs acteurs sur le marché accélérera l’interopérabilité, car la compatibilité d’une application avec plusieurs systèmes d’exploitation deviendra un facteur important à considérer pour être capable d’atteindre un grand nombre de clients. Beaucoup d’emplois pourraient être créés par une telle vitalité du marché car l’interopérabilité et les standards pourraient potentiellement réduire les coûts de développement.

Il y aura bien sûr un coût initial à prendre en compte associé à la correction des problèmes de compatibilité existants et des accords sur des standards communs pour les développements futurs. Une partie considérable de ce problème est cependant déjà résolue grâce à la tendance actuelle des services Web et de l’informatique dans les nuages.

Conclusions

Les avantages de l’introduction d’un écran de choix des systèmes d’exploitation surpassent largement ses inconvénients

En dépit du fait que nous avons commencé à voir quelques ordinateurs non Windows dans les rayons, nous sommes encore loin d’un marché ouvert et non faussé. La mise en œuvre d’un équivalent de browserchoice.eu pour les systèmes d’exploitation pourrait être un moyen de stimulation de la concurrence sur les mérites et l’accélération de l’adoption des standards. Cela pourrait avoir pour conséquence la création de nouveaux emplois qui, en ces temps de stagnation économique, seraient très appréciée. Cette solution aura un coût, mais je suis certain que ses avantages, avec un accent particulier sur le respect des droits des consommateurs et sur l’incitation à l’avancée technologique, surpassent largement les inconvénients.

Remerciements

Je suis reconnaissant à Sherpya pour la discussion au sujet des outils libres de création de distributions «  live  ».

Références

  1. Juridiction de proximité de Puteaux. Jugement du 23 Juillet 2007, Gutzwillere vs. Acer Computer France. 23 juillet 2007.
  2. Microsoft Corporation. Microsoft Software License Terms – Windows 7 Ultimate N.
  3. J’ai obtenu ce chiffre de 2,8 % en additionnant les parts de marché pour «  Linux  » et «  Autres  » dans les données de StatCounter4
  4. StatCounter. Les 5 premiers systèmes d’exploitation en Italie en juillet 2011.
  5. Thom Holwerda. OSNews. Windows 8 Requires Secure Boot, May Hinder Other Software. Sept. 21, 2011.
  6. Page Web de UNetBootin

26 Responses

  1. cameleon

    Je ne pense pas qu’il soit raisonnable d’imaginer qu’un vendeur va passer du temps à déballer, brancher, puis installer un OS en magasin, même si ça prend moins de 20minutes, ça couterais trop cher et ils ne sont pas formés ni assez nombreux pour ça.
    La seule possibilité est une activation par l’utilisateur à son domicile. Il parait donc probable (voir préférable) que les ordinateurs continueront d’être pré-installés avec Windows, par contre la procédure de remboursement et l’installation d’un OS alternatif devrait-être simplifiée.

  2. @s4ndg3ck0

    @cameleon effectivement mais il est quand même à déplorer le peu de sites (en priorité de constructeurs) qui offrent cette possibilité malgré le fait qu’ils ai les compétences et ressources pour le faire.. Avant même de parler des enseignes qui vendent 4 PCs sans SAV.

    Après pourquoi se perdre dans une dizaine de choix d’OS différents si c’est pour le vendre à des particuliers, « REDHAT » par exemple n’est pas forcément utile dans un tel cas. Les personnes qui se tournent sur ce genre d’OS savent à quoi s’en tenir.

    J’ai beau être un utilisateur de Fedora et très content je conseille toujours Ubuntu ou Linux Mint. Un consommateur un peu audacieux voulant utiliser Debian se retrouverai bien bête et ne reviendrai surement jamais sur sa décision précédente: celle de changer d’OS et réinstallerai un Windows rapidement.

    Les Os alternatifs sont indispensables, c’est ce qu’il faut faire comprendre aux gens leurs montrer que pour aller surfer sur internet « Firefox » est là aussi, c’est la même icône, Thunderbird est pratique et reste simple. Alors pourquoi payer +/-100€ pour une licence qui ne fournit rien de plus?

    C’est un débat intéressant mais cela reste une action de tout les jours pour faire changer les mentalités autour de ça.

    #MerciPourLaTrad’ #BonneContinuation

  3. untel

    @cameleon: effectivement, il ne me semble pas envisageable que l’installation se fasse en magasin…
    La bonne solution serait selon moi de vendre le pc complètement vide, accompagné d’un CD d’installation.
    Mettre un CD au démarrage d’une machine et cliquer sur « suivant », tout le monde peut le faire. De toute façon, lorsqu’on démarre pour la première fois un PC fraîchement acheté, on doit quand même passer une demi-heure a contempler l’installation de Windows.
    Cela rendrait la problème du remboursement simple: il n’y aurait pas de remboursement, mais réglement à l’achat en fonction du CD que le client aurait choisi.

  4. Elessar

    Un choix et une installation en magasin, ce serait tout à fait faisable, si, tout simplement en introduisant le disque dur correspondant au choix du client. Ça demanderait de la logistique, mais pas de temps.

  5. loic

    Excellente cette traduction. Je pense qu’un environnement très lite avec l’équivalent d’un ballot screen est intéressant. De plus ce « live » serait très peu gourmand en espace disque, puisqu’il n’y a pas besoin de charger énormément de composant, pour que sur ce « ballot screen » on puisse avoir des liens de téléchargement pour une installation via le réseau. Et puis si l’on prend le principe d’une debian netinstall ou d’un chrome OS, « l »image » à télécharger n’est pas si lourde.
    Exemple pour une netinstall debian 6.0 est d’environ 180 Mio , source: http://www.debian.org/CD/netinst/
    Un point qui pour moi pourrait être un frein pour la majorité des utilisateurs des systèmes d’exploitation « à installer soi même » c’est que l’installation d’une distribution linux, semble beaucoup moins abordable pour les utilisateurs. En effet il y a plus d’élément à prendre en compte,en vrac, création d’un utilisateur, création du mot de passe root, mot de passe de connexion à la session, partitionnement, choix de la langue, choix du clavier, choix du type de système de fichier.
    Mais promouvoir les systèmes d’exploitation alternatif est une chose très importante, donc pour moi si ce projet vient à se concrétiser je n’en serai que plus heureux.

  6. Norbs

    Ce pourrait même être simple pour l’utilisateur : sur le disque dur de la machine, il y aurait une image de chacun des systèmes proposés et le choix au démarrage lancerait la décompression puis l’installation du système choisi. Pour une distribution linux on peut même envisager que l’utilisateur n’ait pas à faire de choix lors de cette installation, les paquets sélectionnés étant minimaux et à destination des non power-user (type navigateur + client mail + éditeur d’image + bureautique + gestionnaire de paquets ).

  7. sabazyo

    Je trouve cela une très bonne idée mais j’imagine le foutoir que sa va être.

    Si c’est comme les navigateurs où certain qui n’était pas présent dans la liste et on râlé pour êtres dans celle liste. Je voie déjà bien une gentoo dans les choix 🙁

    Ensuite il va avoir toute la polémique de savoir si une distribution est destinée à un utilisateur lambda ou pas ! De plus si l’utilisateur fais le choix de prendre un os alternatif ( je pense a ceux qui veulent gagné quelque euro mais sans savoir ce qu’est un os alternatif ) il va êtres noyé de choix.
    Je pense pas que c’est les grande surface qui vont prendre de leurs temps ( donc perte d’argent ) pour expliqué au gens les avantages / désavantages des différant os.

    Pour moi c’est une magnifique idée mais j’ai peur que les personnes qui sont à la base ne se rende pas comte des défis qu’il y a et d’avoir une bourde comme le firewall OpenOffice.

    Malgré tout c’est à suivre de prêt et enfin le monopole de géant va êtres un peut amputé;-)

  8. thisisabore

    «?Il parait donc probable (voir préférable) que les ordinateurs continueront d’être pré-installés avec Windows, par contre la procédure de remboursement et l’installation d’un OS alternatif devrait-être simplifiée.?»

    Que Windows soit pré-installé et activé avec une clé achetée (soit avec l’ordinateur, soit à distance ensuite lors du lancement de l’ordinateur) ne me choque pas. Par contre, «?simplifier?» le remboursement des OS alternatifs me paraît vraiment être le mauvais objectif.
    Le but n’est pas qu’il soit plus facile de se faire rembourser quelque chose qu’on a jamais souhaité acheté, mais de ne pas avoir à l’acheter de prime abord.

    «?Cette guitare est vendue avec 15 leçons de guitare, que vous pouvez vous faire rembourser ensuite si vous ne les désirez pas.?» Euh, non. On verra pour les leçons à part, je sais peut-être déjà en jouer ou bien j’ai quelqu’un autre de déjà prévu pour ces leçons.

    Bref, le but est bien de payer ce qu’on souhaite acheter, et de ne pas être contraint à payer plus pour se faire rembourser.

    Cette proposition est une des manières les plus évidentes d’y arriver…
    À laquelle MS répondra probablement que ça inciterait les gens à «?pirater Windows?», l’OS étant déjà pré-installé, des petits malins trouvant (forcément ?) un moyen d’entrer des clés de validation contrefaites. (Quoi de neuf ici ?)

  9. nono

    «Il parait donc probable (voir préférable) que les ordinateurs continueront d’être pré-installés avec Windows, par contre la procédure de remboursement et l’installation d’un OS alternatif devrait-être simplifiée.»

    Il parait donc probable (voire préférable) que les ordinateurs seront pré-installés avec NetBSD, par contre la procédure d’achat et l’installation d’un OS alternatif devrait être simplifiée.

  10. CoudCoud

    Pour ma part, les avancées technologiques conduisant à la disparition du cd, et entrer un code d’activation long comme le bras n’étant pas une très bonne solution, je verrai bien :

    – Pour les OS payants : une pré-installation sur l’ordinateur, mais avec des parties chiffrées seulement lisibles avec l’aide d’un dongle USB à acheter à part. Celui-ci étant protégé contre la copie et contenant des clés de déchiffrement. On peut envisager un port USB interne afin d’éviter d’endommager le dongle, mais celui-ci pourrait aussi servir comme une sorte de clé de cadenas à ôter pour empêcher une utilisation non-autorisée de l’ordinateur.

    – Pour les autres systèmes : des live USB d’installation achetables sur catalogue en magasin pour quelques euros (pour payer le matériel).

  11. Incontinentia Buttocks

    Quand j’ai acheté mon premier portable, j’ai indiqué, dans le magasin, que je ne voulais pas de Windows. Le vendeur m’a montré combien était vendue la version OEM, et j’ai eu un rabais équivalent, en échange de l’autocollant et du CD.

    Cette solution me semble la meilleure – compliquer la procédure d’installation n’est pas un bon choix, la majorité des gens ne sachant que cliquer et double-cliquer (mais pas quand un simple ou un double clique est nécessaire).

    Combien coûte un informaticien à l’heure ? Dans les 100€. Rendez la procédure d’installation un poil plus compliquée et elle durera plus longtemps. Au final, les décérébrés vont payer leur ordi beaucoup plus cher. Et comme il s’agit de la grande partie de la population…

  12. gnuzer

    @sabazyo :

    Surtout qu’il n’y a pas que Windows, MacOS et les distributions GNU/Linux comme systèmes d’exploitation existants.

  13. popart

    Et si on proposait des ordi avec linux préinstallé (un linux facile, ubuntu par ex) au pékin moyen, il verrait si ça lui plait, dans l’affirmative, c tout bon, dans la négative il lui suffirait de téléphoner au support Acer/Sony/Toshiba/HP pour se voir remettre un cd de préinstallation windows+pilotes ? rien n’empêche ensuite d’installer soit meme un BSD-like ou une debian, ou une slackware, ceux qui veulent ça savent se démerder…

  14. Luc

    À propos des standarts intéropérables, je tiens à préciser qu’il en existe déjà, mais que Microsoft refuse de les utiliser (et préfère utiliser les siens, propriétaires) de façon à obliger les personnes les utilisant à rester sous windows.

  15. morandim

    Bonjour,
    J’ai eu la brillante idée de cliquer sur cette signature

    Incontinentia Buttocks

    système d’exploitation au top du top

    Amicalement !

  16. Matsjö

    Merci pour cet article

    Perso je trouve cela tout a fait logique, ca ne fait mal et rager chaque fois que je dois verser une contrib pour quelque chose que je n’utiliserais jamais.
    De ce fait, les derniers ordi achetes (A part un netbook), c’etait des machines d’occase recente.

    Pour ce qui pense que les magasins ne peuvent ou ne veulent pas installer un os, je signale que cela ce fais journalierement en suede. Lors de l’achat d’un pc, tu prend l’option mise a jour (je ne sais pas exactement mais je crois qu’il demarre win7 avec par feu et tout et tout. Donc pour a peu pres 90Euros, madame michu repart avec un pc pres a fonctionner, Ce n’est pas le cas sinon.
    Voila, Amicalement

  17. makidoko

    Mauvaise idée.
    Pourquoi remplacer un système imposé par une sélection arbitraire de système (quels système et en vertu de quoi?)?

    La seule option, c’est : « voulez-vous acheter un système avec votre ordi? Oui? Alors je peux vous proposer Ceci, Cela etc… et pour 10€ (par exemple) je vous fais l’installation »

    Le problème n’étant pas qu’on n’a pas le choix de l’OS, on l’a toujours (sauf sur Mac), mais uniquement qu’on nous force à acheter quelque chose dont on n’a pas l’utilité, et sans nous en informer. Ne remplaçons pas la vente liée par un autre méthode qui laisse toujours toute lattitude à la vente liée…

  18. bochecha

    Je suis le seul a penser que BrowserChoice.eu c’est ridicule ?

    Je comprends pas que ce soit un problème que d’avoir Internet Explorer préinstallé sus Windows. Quand je viens de finir d’installer une Fedora via le live CD, j’ai Firefox préinstallé, on m’a jamais demandé mon avis.

    La différence, c’est que je peux en installer un autre et, surtout, désinstaller celui qui venait par défaut.

    Mais les choix par défaut, c’est une bonne chose, c’est ce qui fait qu’on a un produit cohérent (Ubuntu, Fedora,…) et non pas un tas de briques et le seau de mortier à côté (LFS, Gentoo, Debian minimale,…). À part nous, les geeks, personne ne veut d’un OS à construire soit-même, personne ne veut avoir à faire des choix qu’on ne comprend pas, et dont on se contrefout.

    Imaginez que 5 gus dans leur garage créent une distribution Linux qui ne contient **dans ses dépôts qu’un seul logiciel de chaque type, celui qu’ils ont jugé comme le meilleur, et qu’ils les ont tous très bien intégré pour fournir un environnement simple et plaisant. Est-ce qu’on leur ferait un procès pour les forcer, ces 5 bénévoles, à mettre en place un système de dépôts contenant des packages alternatifs qu’ils devront ensuite maintenir, mettre à jour,… ?

    BrowserChoice.eu est une fausse bonne idée, et honnêtement, je serais curieux de connaître le pourcentage d’utilisateurs qui, voyant cet écran, vont aller chercher plus d’infos sur chaque application pour faire un choix informé. À mon avis il est faible, ceux qui font ce genre de choix le feraient de toutes façons sans le ballot screen. Le seul résultat c’est que la majorité des gens sont confus, s’écrient « j’en sais rien, ils me saoulent avec leurs questions » et vont cliquer soit sur le premier de la liste, soit sur celui qu’ils ont toujours utilisé jusque là.

    Et la proposition de cet article est tout aussi ridicule. Est-ce qu’on va faire un procès à Darty parce qu’ils fournissent pas la distrib que j’ai faite moi même dans la cave de mes grands-parents ? Et s’ils fournissent Ubuntu 11.10 alors que la 12.04 vient de sortir, on les traîne en justice aussi ? Après tout, ne proposer qu’une version obsolète d’un OS serait un bon moyen de mal le représenter et donc de lui faire une mauvaise pub !

    Et quand bien même, l’article part du principe que les gens seraient intéressés par ces OS gratuits. Mais pourquoi seraient-ils gratuits ? Après tout, si la Fnac m’installe mon OS, c’est un service qu’ils me rendent, et qu’ils peuvent donc monétiser. Et s’ils doivent former leurs équipes à Linux, ils risquent de le vendre cher. Peut-être même plus cher que Windows ! Et personnellement, j’aurais du mal à le leur reprocher, ils sont libres de fixer leurs tarifs autant que je suis libre d’acheter ou non chez eux.

    Bref, forcer les utilisateurs de faire un choix c’est une mauvaise idée. La plupart seront profondément ennuyés, auront peur de faire le mauvais choix, et dans le plupart des cas feront le mauvais choix puisque seuls les geeks sont capables de faire ce genre de choix de manière informée.

    La vraie solution est de forcer l’affichage détaillé de tous les prix (matériel, OS, logiciels préinstallés, …) et de forcer l’optionnalité. Dans l’absolu c’est une bonne chose que les vendeurs proposent des packs tout compris. Mais pour chaque pack, il devrait être possible d’acheter les composants séparément.

    Après tout, c’est comme ça que la vente fonctionne dans les autres domaines…

  19. YaKa

    Que c’est bon, d’avoir des penseurs, des blogueurs à suivre.
    Moi j’aurais bien aimé avoir plus de tendresse, ou alors un sourire, ou bien avoir le temps….
    d’aller chez micro$oft l’an passé, pour discuter.
    Mais pourquoi m’auraient-ils invité ?
    Ceux qui y sont allés n’en parlent même pas au bout d’un an, était-ce si triste? si déprimant?
    Alors, pourquoi se compliquer la vie, il suffit d’accepter le meilleur de systèmes fourni avec nos machines …
    Client Suivant.

  20. gerard

    Je ne comprends pas l’article, on peut déjà choisir : je peux choisir un ordinateur Windows ou un ordinateur Mac. Il n’y a pas d’autre système d’exploitation aujourd’hui.

    Si le fond de l’article (que je n’ai pas lu, trop long, on est sur le web là) est que vous voulez voir votre Linux dans Carrefour, bah commencez donc par produire quelque chose de présentable. Car aujourd’hui, Linux Desktop ça ne montre qu’une seule chose : Linux n’est pas fait pour le desktop ; c’est lourd et ça laggue (ah les joies du tout fichier…). Linux c’est très bien, c’est même incroyablement bien, mais c’est pour du serveur.

    Feriez mieux de consacrer votre énergie à faire éclore et vivre des technologies européennes (système d’exploitation et moteur de recherches européens par exemple).

  21. Gabbro

    @gerard :

    Bizarre, chez moi ça marche, c’est léger, jolie et paramétrable.
    Mince, j’ai marché dedans…

    Dis sérieusement, GNU/linux ne corespond probablement pas à tout le monde, mais il plait à certaines personnes. De plus, la loi est clair, un service et du matériel doivent ne doivent pas être vendus comme un paquet sans la possibilité d’acheter le matériel seul.

    La vente de Windows a été déclaré « Déloyale en toute circonstance » par un juge ! On est bien loin des revendications de quelques barbus qui utilisent un système qui marche mal, mais d’un problème juridique.

    Supprimons la vente liée, et la quasi-totalité des problèmes qu’on (utilisateurs de linux) rencontre lors de l’achat d’un ordinateur sera résolu.

  22. Ginko

    @gerard,

    Bonjour troll gerard, au lieu de dire que les articles de blogs sont trop longs, tu devais suivre http://twitter.com/framasoft ; c’est génial, les messages sont super cours et conviennent à ta durée de concentration.

    PS : et puis si tu pouvais arrêter de dire des bêtises sur Linux, ça serait sympa aussi.

  23. adamsky

    Je ne comprends pas bien l’intérêt du choix au moment de devoir utiliser le pc. Le choix implique le savoir, le savoir aujourd’hui, notamment dans l’acte d’achat est souvent remplacé par la pub. On achète un pc mal foutu sous Windows et on trouve ça normal la plupart du temps. Quand ça dérange c’est qu’on a commencé à court-circuiter le discours marketing omniprésent et qu’on a développé son sens critique. Je ne crois pas que c’est au moment de l’achat, là où l’utilisateur non avertit est subordonné au prétendu savoir d’un vendeur commissionné que le client saura faire le choix de l’Os qui lui conviendra le mieux. Je pense que la solution est que les pc soient livrés sans Os. A partir de ce cas de figure, l’utilisateur se renseignerait en amont, le Net ça sert à ça, et saurait, au moment de l’achat quel type de machine correspondrait le mieux à un Os qui correspondrait à son utilisation de l’informatique. Le niveau d’exigence quant à l’outil serait plus élevé, les fabricants arrêteraient de nous vendre n’importe quoi et les vendeurs seraient un peu plus compétents, enfin, arrêteraient de nous prendre pour des pigeons.

    Ma dernière machine, je l’ai acheté chez un assembleur ( ldlc ), en ligne, sans Os, et c’est un portable, sur lequel j’ai installé une LMDE qui fonctionne très bien, pour 350 euros. Il n’est plus question pour moi de passer par la Fnac, Boulanger ou d’autres grandes surfaces, de devoir dégager Windows pour installer Linux sur un matériel plus ou moins exotique.

    Cet article ne m’a pas convaincu. L’éducation des utilisateurs à l’informatique se fait selon les besoins, les circonstances, les rencontres, via des session d’installations collectives, et aussi par le législateur qui doit faire voter des lois qui interdisent la vente-liée.

  24. Philippe

    Mais il y a (toujours) pire !
    Comme de posséder un PC dont le bios est bloqué et sur lequel on ne peut pas installer/réinstaller ce que l’on veut ! Ce n’est indiqué nulle part au moment de l’achat, c’est en voulant booter sur le cd qu’on s’en apperçoit (trop tard).
    La marque HP m’a pris pour un pigeon de première classe ! Et ça c’est un scandale !
    L’Europe devrait punir la vente de matériel qui nuit à la découverte d’autres OS et enferme celui QUI A PAYÉ SON ORDI dans le système Microsoft.