Pour en finir avec les mythes prégnants du copyright et de l’argent

Classé dans : Communs culturels | 14

Temps de lecture 7 min

image_pdfimage_print

«  Il est temps de déboulonner le mythe qui voudrait que le droit d’auteur soit nécessaire pour gagner de l’argent, ou même qu’il en rapporte  », tel est le titre frappant d’un récent article de Rick Falkvinge (désormais habitué du Framablog).

Puisque ce mythe ne résiste pas aux faits, il est grand temps désormais pour ces messieurs du copyright d’adopter un discours honnête, sérieux et mature si on veut réellement avancer…

Remarque  : Nous avons conservé le terme anglo-saxon «  copyright  », que l’on traduit souvent en français par «  droit d’auteur  », car l’acception et le périmètre du mot ne sont pas tout à fait similaires ici.

Stephen Downes - CC by-nc

Il est temps de déboulonner le mythe qui voudrait que le droit d’auteur soit nécessaire pour gagner de l’argent, ou même qu’il en rapporte

It’s Time To Debunk The Myth That Copyright Is Needed To Make Money – Or That It Even Makes Money

Rick Falkvinge – 7 octobre 2012 – TorrentFreak.com
(Traduction  : fcharton, Gatitac, janfi, Pymouss, bituur esztreym, Jeff_, Mnyo, ti_tux, goofy_seamonkey)

Un des mythes les plus tenaces au sujet du monopole du copyright est qu’il est nécessaire afin de rapporter de l’argent. Il s’avère que cette affirmation est fausse dans un grand nombre de cas observés, mais le pluriel «  d’anecdote  » n’est jamais «  statistiques  ». Dès lors, penchons-nous sur des preuves statistiques solides pour l’élaboration de notre réflexion politique à ce sujet.

Puisque le monopole du copyright est principalement une activité économique, on constate un gouffre parmi le public, entre ceux qui soutiennent son abolition uniquement dans un cadre non commercial, et ceux qui soutiennent son abolition complète.

Il y a parmi la population une forte majorité qui se prononce en faveur d’une réduction de ce monopole, afin de favoriser les échanges non marchands entre proches, amis et inconnus. Et si on observe la plus jeune moitié de la population, cette majorité passe de forte à écrasante. Est-il besoin de préciser que cette jeune moitié de la population (qui s’étend jusqu’aux adultes d’une quarantaine d’année) ne changera pas ses habitudes ou ses valeurs sur le sujet, n’en déplaise aux doux rêves avancés par l’industrie du copyright actuellement en exercice. D’ici vingt ou trente ans du reste, ce sont eux qui tireront les ficelles de la politique, et les dinosaures actuels morts et enterrés.

Quand on aborde les questions commerciales de ce monopole, on découvre en revanche un certain nombre de mythes florissants qui ont tendance à freiner l’adhésion du public à une abolition complète du copyright jugée improbable et irréaliste. Voyons quels sont ces mythes, et confrontons-les à la réalité.

Mythe  : Si nous abolissons le monopole du copyright, les artistes ne pourront plus gagner de l’argent.

Réalité  : C’est un mythe tenace et bizarre, étant donné qu’il y eut des périodes historiques où les artistes n’étaient pas rémunérés. Le système actuel revient à «  signer un contrat ou rester pauvre  ». Or 99 % des artistes ne signent pas de contrats avec l’industrie du disque, et parmi ceux qui le font 99,5 % n’ont jamais vu la couleur de leurs droits d’auteur. Il s’agit donc de se dégager d’un système qui laisse délibérément 99,995 % des artistes sans aucune forme de revenu pour la pratique de leur art.

Ceci étant donc dit, il est absurde de prétendre que toute évolution vers un système dégraissé de ses intermédiaires «  ôterait la possibilité aux artistes de gagner de l’argent  », d’autant que ces intermédiaires, devenus aujourd’hui obsolètes, s’octroient en moyenne 93 % des revenus des 0,005 % des artistes qui gagnent encore de l’argent. Éliminons-les et tout (ou partie) de ces 93 % reviendra aux artistes.

Mythe  : Le monopole du copyright est une source essentielle de revenus pour les artistes aujourd’hui.

Réalité  : De tout l’argent dépensé dans la culture, à peine 2 % (oui, deux pour cent  !) arrive jusqu’à l’artiste à cause des mécaniques complexes de redistribution du monopoly du copyright. Cela a été étudié en profondeur par le suédois Ulf Pettersson en 2006 (lien vers l’article, lien direct vers l’étude, les deux sont en suédois), qui conclut que la majeure partie des artistes gagnent leur vie autrement (travail intérimaire, prêts étudiants…).

Mythe  : L’industrie du copyright est vitale pour l’économie dans son ensemble.

Réalité  : «  L’industrie du copyright  » est délibérément évaluée par des moyens complètement trompeurs qui confinent au ridicule. Dans les consignes de l’OMPI concernant ce qui doit être compris dans «  l’industrie du copyright  », nous trouvons de tout, de la création de pâte à papier, à la vente d’électroménager, en passant par la fabrication de chaussures (OMPI 2003, d’après l’article de Pettersson cité plus haut). Si vous mettez pratiquement tous les pans de l’économie dans un ensemble X, et que vous affirmez ensuite que cet ensemble X est vital pour l’économie, alors vous pourriez sembler avoir raison. Il suffit de ne pas vous faire prendre quand on s’intéresse de près à la manière avec laquelle vous avez sélectionné ce gros X fourre-tout, et qu’il n’y a aucun lien avec ce dont vous parlez réellement. Les industries tirant profit du monopole du copyright ne représentent qu’un dixième de celles qui en sont désavantagées. Vous voulez créer des emplois  ? Détruisez le monopole  !

Mythe  : Avec le partage gratuit, personne ne va dépenser d’argent pour le divertissement.

Réalité  : Les dépenses des foyers pour la culture ont augmenté, année après année, depuis l’apparition du partage de fichiers à grande échelle avec Napster en 1999 (d’autres rapports disent que cela stagne mais aucun ne parle de chute). Il est cependant vrai que les ventes d’enregistrements sur support physique s’effondrent. Ce qui est une excellente nouvelle pour les musiciens, qui n’ont plus besoin de dépendre des intermédiaires qui récupèrent 93 % des parts, et qui ont vu au contraire leurs propres revenus augmenter de 114 % dans le même laps de temps.

Mythe  : Sans la motivation d’un éventuel gain d’argent, personne n’ira plus faire carrière dans l’art et créer.

Réalité  : Les gens créent malgré le monopole du copyright, pas grâce à lui. YouTube absorbe 72 heures de vidéos téléversées chaque minute. On peut soutenir que la plupart ne seront sans doute pas visionnées, mais il y a certainement des perles là dedans. La discussion est absurde en fait à partir de la simple observation qu’il y a évidente surabondance d’artistes par rapport à ce que le marché peut contenir  : on peut facilement trouver un comptable professionnel qui prend une guitare électrique pendant la pause pour se relaxer un peu, mais montrez-moi ne serait-ce qu’un seul guitariste professionnel qui se détend avec un peu de comptabilité pendant son temps libre.

GNU/Linux et Wikipédia sont deux excellents contrepoints qui font voler en éclat ce mythe étrange. Le système d’exploitation dominant et l’encyclopédie dominante ont été créés par des bénévoles non rémunérés (et quand je dis que GNU/Linux est «  dominant  », je mets aussi dedans le dérivé Android, juste pour mémoire).

Nous créons depuis que nous avons appris à mettre de la peinture rouge sur des parois de grottes, pas à cause de la possibilité de gagner de l’argent, mais à cause de ce que nous sommes et de ce qui nous fondent. Du reste, les gens qui cherchent de l’argent ne s’engagent pas d’emblée dans les arts. Ils vont en faculté de droit ou de médecine. C’est pourquoi les parents ont l’air si désespéré quand leur rejeton leur dit qu’il a décidé de devenir poète pour gagner sa vie.

Le mythe selon lequel le monopole du copyright serait nécessaire pour que n’importe quelle sorte d’art rapporte de l’argent, ou tout simplement pour que cet art existe, est un mythe obscène perpétué par ceux qui ont quelque chose à gagner en écrémant les 90 % de l’argent des artistes, les privant du même coup de l’accès a un public par un racket à l’ancienne.

Pouvons-nous, s’il vous plaît, passer à autre chose maintenant  ?

Crédit photo  : Stephen Downes (Creative Commons By-Nc)

14 Responses

  1. e_jim

    Bon, je sais que je pinaille, mais Android n’est PAS un dérivé de GNU/Linux, mais que de Linux.
    RMS nous a tellement lavé le cerveau que maintenant, dès qu’on veut dire Linux, on le remplace automatiquement par GNU/Linux, même que ce n’est pas nécessaire.

    Sur le fonds, rien de bien nouveau sous le soleil, mais un bon article vers lequel renvoyer des personnes qui découvriraient le débat…

  2. shokin

    En tout cas, en tant que fans d’un groupe ou artiste de musique, on est mieux de se déplacer pour plusieurs shows et y acheter le disque que d’acheter le disque à la FNAC et l’écouter en boucle chez soi.

    Remettons le marchandage direct sans qu’un intermédiaire (État ou entreprise) ne vienne systématiquement prélever du flouze (un pourcentage).

  3. aucuneimportance

    C’est sûr qu’en reformulant « très légèrement » les mécanismes de la société, on arrive à dire ce que l’on veut :

    « Sans la motivation d’un éventuel gain d’argent, » !!??

    Ça s’appelle concrêtement : gagner sa vie. C’est un peu ce qui nous motive tous.
    Cupidité quand tu nous tiens.

  4. Ginko

    @aucuneimportance,

    ayez conscience de l’idéologie dans laquelle vous baignez : si l’échange marchand devient « gagner sa vie » alors l’échange non marchand, c’est « perdre sa vie » ?

    Même en omettant que les sociologue ont depuis longtemps identifié « scientifiquement » que l’argent n’est (évidemment pas) « ce qui nous motive tous » (encore une fois, merci l’idéologie dominante !), merci de ne pas généraliser abusivement !

  5. jpto

    Je crois que l’auteur de cet article est un hypocrite, car il parle d’artistes en généralisant pour masquer le fait qu’il pense surtout aux musiciens, dont, je suppose, il voudrait pouvoir télécharger la musique sans contrainte.

    Mais cet hypocrite pense-t-il vraiment pouvoir demander aux écrivains de renoncer à vivre de leur travail ? Aux sculpteurs de fournir leurs œuvres gracieusement ? Les acteurs doivent-ils tous devenirs des amateurs, accomplissant leur art sur leurs loisirs ?

    On se moque du monde ! Soyons réalistes et sincères !

  6. totopipo

    @jpto
    C’est le discours des ayants-droits, toujours cette vieille antienne théâtrale reposant sur le dogme d’un mode de production immuable; et sans vouloir les offenser, totalement mal maîtrisé de leur part.
    Aucun télépartageur ne souhaite empêcher les musiciens compositeurs ou interprètes, les designers, les sculpteurs, les peintre en toile ou en bâtiment, les architectes de vivre ou de professer. Ils sont comme ces « artistes » qui regardent les crises passer, les autres travailleurs (il y a travail et travail ?) se faire licencier ou perdre en pouvoir d’achat : ils déplorent et après ils oublient. Ils partagent ce qu’ils aiment et ce qui est facile à partager, le manque à gagner qui n’a jamais été prouvé à part des corrélations vaseuses… c’est tout ce qu’il reste du réalisme et de la sincérité.
    Quant à mise en opposition amateur/pro glissé subrepticement : http://www.irma.asso.fr/Professionn… … oui.

  7. Ginko

    @jpto,

    ce n’est pas en pensant très fort et très souvent : « pourvu que rien ne change ! pourvu que rien ne change ! » que vous empêcherez le changement.

    Les moyens et techniques de création et de diffusion changent.
    1) Vous n’avez pas le choix. Que vous le vouliez ou non, la nouvelle situation est là.
    2) Vous pouvez gagner à vous adapter, exemples :
    http://scinfolex.wordpress.com/2012
    – le free to play qui change pas mal les business models de l’industrie video ludique en ce moment

    Soyez réaliste et sincère avec vous-même, cessez de vous mentir.

  8. aucuneimportance

    @ginko : ce serait bien de ne pas tout mélanger et de lire exactement les commentaires …

    J’ai parlé de *besoin*, *nécessité* de gagner sa vie donc de l’argent. Si vous avez un moyen de gagner votre vie (loyer, nourriture, énergie) sans passer par l’argent, dîtes-le. Ça réglerait évidemment beaucoup de problèmes.

    C’est bien l’article qui parle de *motivation*. Plus exactement « motivation » / gain « éventuel » alors que la « vraie vie » c’est nécessité d’un gain régulier. Tout le contraire.

    C’est donc bien à côté de la plaque.

    J’adore le « cessez de vous mentir »… 🙂

  9. Ginko

    @aucuneimportance,

    > ce serait bien de ne pas tout mélanger et de lire exactement les commentaires …

    je vous retourne le compliment 😉

    L’auteur parle d’un *éventuel* gain en référence à son argumentaire plus haut dans le texte : que le copyright n’assure aucunement de pouvoir « gagner » sa vie.

    De plus sans vouloir vous offenser, beaucoup de monde arrive aujourd’hui en France à « gagner » sa vie sans rien produire (chômeurs, spéculateurs, rentiers, emplois fictifs, etc). La vérité, c’est qu’il n’y a quasi aucun lien entre l’effort fourni et l’argent que l’on « gagne », malgré ce que le système veut vous faire croire.

  10. ttoine

    En fait, ce débat est sans fin à chaque fois qu’on poste un article sur le sujet : il oppose les pro « tout libre », généralement proches des logiciels libres, et les pro « je veux gagner ma vie avec mon art ». En fait, chacun a de bons arguments.

    Encore une fois, on rappelle que 99% des artistes sont des amateurs. Super. Tout le monde sait ça. Et donc alors quoi ? C’est comme les footballeurs, en fait… Lequel d’entre vous va demander à un footballeur de libérer son droit à l’image ? Ou à une équipe de renoncer aux droits télévisuels ? C’est exactement le même débat.

    Dans la photographie, quid de Shutterstock ou Fotolia ? Qui va aller demander à un photographe de tout mettre sur Flickr ? Comment va-t-il payer son matos, ses voyages, etc… ?? Pareil pour les fontes pour l’impression…

    Le problème, c’est que ça parait légitime de télécharger un film, une musique ou un fichier 3D d’un objet parce que c’est devenu immatériel. Et en même temps ça parait tout à fait normal de payer pour aller voir un concert ou un film au cinéma. C’est du spectacle, c’est pas pareil dira-t-on… mais quand on écoute de la musique à la maison, sans la pub d’une radio qui paie pour la diffusion, c’est bien une distraction aussi. Qui paie, dans ce cas ?

    Ah oui, j’oubliais, qui paie, certes, mais qui paie quoi et qui ? Eh ben il ne faut pas oublier que si une musique est arrivée à vos oreilles, c’est souvent parce que des gens ont investis beaucoup d’argent sur un enregistrement, des envois aux radio, journalistes, critiques, DJ etc… et que ça coûte beaucoup d’argent. Connaitriez vous Mickael Jackson sans la Motown ? Led Zeppelin sans Atlantic Records ? Il est probable que non.

    Un autre exemple pertinent sur la vente de disque, c’est que bizarrement, il y a des artistes dont les auditeurs n’utilisent pas Internet, le mp3, les Ipod, etc… et du coup qui achètent des disques Et qui en vivent encore bien (bon la cible est plutôt âgée, j’en conviens). Encore une fois, ceux qui viennent nous dire que la musique doit circuler librement, ce sont ceux qui ont appris jeunes à se passer de support physique.

    Alors je veux pas prendre la défense des majors, mais plutôt tous les labels qui cherchent et découvrent les talents que vous écouterez demain. Leur business coûte de l’argent. Pour notre plaisir.

    Dans un autre registre (la musique comme exemple c’est chiant, à force), est-ce qu’un artiste plasticien contemporain a une chance de vivre de son art s’il n’est pas repéré par un galeriste qui va lui donner sa chance en l’exposant ? C’est le même genre de risque qu’investir sur l’enregistrement d’un musicien. Ce risque doit être rémunéré. Le galeriste ne peux pas vivre de rien, il faut bien qu’il soit rémunéré ne serait-ce que pour le loyer du local, et son temps passé à rechercher des talents et à vendre leurs oeuvres à ses clients.

    Les 1% des artistes qui vivent de leur arts (y compris les footballeurs, en fait) font vivre autour d’eux une industrie qui gère des milliers d’emplois. Perso, je suis pas spécialement pour l’immobilisme, ça vaudrait le coup de repenser les modes de distributions. Mais arrêtons de se focaliser sur la musique. Ya d’autres business artistiques.

    Ou sinon, ça encore être le même merdier pour les trucs à suivre. Je parie que le débat à propos de la reproduction d’objet avec les imprimantes 3D va être encore de très haut niveau, si on en reste là… Sur ce point, que quelqu’un ait envie de partager une création pour que tout le monde puisse l’imprimer, tant mieux. Si quelqu’un a envie de faire payer le téléchargement d’une création, qui ça gène ?? On va vite voir venir des équivalent des magasins de photos et de fontes, pour ça. Avec des trucs libre et gratuits, et des trucs payants. ET ALORS ?????

    De plus, croire que GNU/Linux est un projet majoritairement créé par des bénévoles est une illusion. Qui peut imaginer que tous les ingénieurs systèmes chez RedHat ou chez des hébergeurs comme OVH qui utilisent massivement Linux y contribuent bénévolement ? Ils sont payés pour ça par leur entreprise… Même Saint RMS paie un loyer, et les gens qui contribuent à la FSF ne le font pas tous par éthique. Wikipedia, lui, a un intérêt professionnel pour nombre des 1% de contributeurs, ne serait ce que pour les scientifiques qui y voient un bon moyen alternatif de publication validées par des pairs.

    En fait, il faudra à un moment donné se rappeler un truc de base : même une licence Art Libre est un Copyright. Un Copyright, c’est juste une licence rédigée par l’artiste, son juriste, voire son agent pour expliquer ce qu’on peut ou ne peut pas faire avec l’oeuvre. Si on voulait donner un sens à cet article, il faudrait parler de Copyright privatif, limiteur, ou quelque chose dans le genre…

    Et enfin, si des gens ont envie de faire des affaires avec l’art, que ce soit de la musique, des arts modernes hors de prix, ou n’importe quoi d’autre que quelqu’un est prêt à acheter, qu’il le fasse, et il a raison de protéger ses droits s’il pense que c’est bien pour lui. Ca durera tant qu’il aura des clients. D’autre part, comme je le vois venir, ce qui se passe en Chine nous montre qu’un espace sans brevet est créateur de richesse industrielle. Tant mieux pour eux. Mais ce n’est pas sans conséquences pour nous actuellement, et personnes ne peut démontrer que nous en profiterions si c’était pareil chez nous. On verra dans 50 ans s’ils ont eu raison, ou non.

    En attendant, laissons les gens commercialiser les arts comme ils le veulent. La seule chose qui fera changer la donne, c’est quand les gens n’iront plus voir de concert, de film au cinéma, au musée et en galerie voir des peintures et des sculptures, etc… Et ça n’engage que moi, mais ce n’est pas prêt d’arriver.

  11. Maarx

    Je créé moi même des musiques sur mon temps libre et savoir que quelqu’un a apprécié mon travail me contente largement. Pas besoin de POGNON$$