L’âge de faire du développement durable en compagnie du logiciel libre

Classé dans : Logiciel libre | 16

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Coxy - CC by-saL’âge de faire est un mensuel indépendant, sans publicité et à petit prix (1,50 €) qui cherche à sensibiliser un large public aux questions d’écologie, de citoyenneté, de solidarité.

Tiré à 25 000 exemplaires, il utilise un mode de distribution un peu particulier  : plutôt qu’une diffusion en kiosque classique (mais coûteuse), ce journal s’appuie sur un réseau d’abonnés, de coopérateurs (invités à revendre leurs exemplaires), et de points relais volontaires.

Pourquoi donc en parler sur le Framablog  ?

Parce qu’il existe des ponts naturels entre le logiciel libre et le «  développement durable  » (pris au sens noble et non marketing du terme).

Il nous arrive du reste d’en parler comme en témoigne notre tag «  Écologie  » regroupant divers billets autour du sujet[1].

Ponts naturels que l’on pourrait assez paresseusement synthétiser par le diagramme ci-dessous  :

Logiciel libre et Développement durable - LL-DD.ch - CC by-nc-sa

Nous constatons par ailleurs que les rencontres et synergies se multiplient.

Ainsi le Festival du Développement Durable 2009 de Genève a accueilli plusieurs associations locales. C’est d’ailleurs à cette occasion et sous leur impulsion qu’est né le fort intéressant site Logiciels libres et développement durable d’où est issue l’illustration ci-dessus (pour l’anecdote on remarquera également cette très jolie Framakey durable en bois).

De même le Salon Primevère de Lyon accorde chaque année une place plus importante au logiciel libre (cette année le thème sera «  Le prix de la gratuité  » et de nombreuses associations du libre, dont Framasoft, y feront des conférences).

L’âge de faire n°39 février 2010 - Dossier Logiciels Libres

L’autre raison, c’est que le numéro actuel de L’âge de Faire (n°39 – février 2010) propose un excellent petit dossier d’une double page intitulée fort à propos  : Et si on passait au libre  ?

Suite à notre demande, l’auteur Didier Bieuvelet a tout de suite accepté d’en placer les articles sous licence Creative Commons By-Sa (articles dont les titres sont les suivants  : Des logiciels citoyens, Témoignage d’un converti, Informatique libre et solidaire, Quels logiciels libres  ?, Simple comme Ubuntu et De la vente liée à la vente forcée)

Vous trouverez donc  :

  • Les textes du dossier  : au format ODT et au format PDF.
  • Les pages originales du dossier au format PDF telles que vous pouvez les voir sur la copie d’écran  : page 12 et page 13 (certaines photos n’étant pas sous licence libre, si un gentil volontaire souhaite refaire un PDF avec d’autres images libres pour diffusion/impression, nous nous ferons un plaisir de l’ajouter ici).

Quant au reste du journal, nous vous encourageons à vous rendre sur leur site pour vous le procurer.

Notes

[1] Crédit photo  : Coxy (Creative Commons By-Sa)

Suivre pyg:

Délégué général de Framasoft

Pierre-Yves Gosset est le délégué général de l'association depuis 2008. Tel un contrôleur aérien, il coordonne les différents projets de l'association en s'assurant que les avions décollent et atterrissent (à peu près) à l'heure.

16 Responses

  1. Ouf!

    Très bel article, l’idée de la licence CC est aussi très bonne.

    Peut servir de base argumentaire pour un débat.

  2. idoric

    Je sais bien que le schéma proposé est devenu un grand classique, mais il n’en est pas pour autant devenu moins critiquable avec le temps, puisqu’il laisse entendre que chaque pilier a une existence propre, indépendante des deux autres.
    Or, un sous-système ne peut réguler le système qui le contient. Notre société humaine n’est pas au-dessus de la nature, elle en fait partie. Quant à l’économie, c’est un outil qui devrait être au service de l’homme et donc du social, et non pas le contraire. En conséquence, l’image correcte serait la sphère économique incluse dans la sphère sociale, elle-même incluse dans la sphère écologique.

  3. plf

    D’accord avec idoric à propos de la pertinence du "diagramme", d’autant qu’il évoque la "synthèse soustractive" plus qu’autre chose…

    Bravo pour la "mise en lumière" de L’âge de faire, dont le mode de distribution me rappelle celui de La Hulotte, mais c’est une autre histoire, quoique 😉

  4. plf

    Qu’est-ce que je peux être couillon quand même : on y parle de Framasoft bien sûr !

  5. 1138

    J’ai été abonné à L’Âge de Faire à ses débuts. J’avais lu son premier numéro et j’ai été emballé par son ton pratique dans le cadre du mouvement de la décroissance.

    Mais, au fil des numéros, il a de plus en plus dévié vers les « alternatives » bioénergético-astro-ayurvedo-etæcetrero-machin-boudin. Je n’ai donc pas renouvelé mon abonnement.

    Ce n’est pas seul L’Âge de Faire, hélas, qui fait ainsi. Parmi des personnes que je côtoie, le simple fait qu’un truc soit « alternatif » le justifie comme « bon ». Sans remise en question.

    Pourtant, ils sont – comme moi – anti-pub. Mais à sens unique.

    C’est parfois à en désespérer… :,(

  6. aKa

    @1138 : Il y aurait donc une sorte de "dérive New Age" ?

    Pour le vérifier on peut lire en ligne tous les anciens numéros (sauf les trois derniers) et ayant jeté un furtif coup d’oeil, je t’ai trouvé bien sévère :
    http://www.lagedefaire.org/index.ph

  7. 1138

    Bon… En relisant un peu, c’est vrai que ce n’est pas très new-age. Mais il y a des énormités qui l’ont racalé à l’examen « Je me réabonne ou pas ? ».

    Exemples :

    – Dans le n°14, page 8, le sucre est donné comme responsable de plein de maux. Notamment le diabète de type I (« diabète sucré ») ! Or on n’a jamais fait le lien entre les deux et celui qui y arriverait obtiendrait certainement un prix Nobel. Même chose avec l’accusation d’acidose.
    – Dans la catégorie des nobélisables, citons aussi l’homéopathie (n°5, page 6) avec, en prime, la mémoire de l’eau par Jacques Benvéniste. Pourtant, ils devraient fuir l’homéopathie : les comprimés sont… du sucre !
    – La confusion générale entre « c’est naturel » et « c’est bon/sain ». Toujours dans le n°14, au sujet du sucre, les édulcorants sont fustigés (peut-être à raison) mais la Stevia (une plante contenant des édulcorants) est promue. Je n’oserais pas m’avancer sur les bienfaits ou méfaits de cette plante, je ne connais pas suffisamment le sujet. Mais j’en ai souvent entendu parler dans les milieux « alter » sans jamais réussir à en savoir plus que « c’est naturel donc c’est bon/sain ».

    Et quand je vois des numéros que je n’ai pas reçus, cela me conforte dans mon non-réabonnement. N°16, page 8, cela parle de la cueillette de plantes sauvages. C’est vrai que c’est fun et sympa de se faire un repas avec le résultat de sa cueillette (je l’ai déjà pratiqué). Mais les partisans de cette pratique exagèrent à mon sens sur les vertus de ces plantes. Selon eux, le sirop Typhon c’est de la pisse de gnou à côté de tout dont serait capable l’ortie.

    Cependant, si la pisse de gnou était utilisée dans une médecine traditionnelle, elle aurait peut-être bien été vantée dans les pages 4 et 5 du n°26. « C’est ancien donc c’est bien ».

    Dommage. J’aimais bien L’Âge de Faire. J’y trouvais des choses intéressantes. Beaucoup de remises en question du fonctionnement actuel de la société. Mais hélas sans remise en question des pratiques alternatives, qui sont gobées telles quelles. « C’est alternatif donc c’est bien ». Dans mon esprit, cela jette le discrédit sur le reste du journal.

    Remarque : comme dit dans mon message précédent, ce n’est hélas pas propre à L’Âge de Faire. Et ce n’est pas à L’Âge de Faire en particulier que j’en veux.

    (Je ne nourrirai pas plus un éventuel troll naissant.)

  8. Tibo

    @aKa : La "dérive New-Age" comme tu dis, c’est du bobo durable tout simplement.

    Pour avoir été abonné 1 an et des brouettes, je rejoints 1138 sur le fait que l’Âge de faire se contente souvent de reprendre les idées dites "alternatives" sans vraiment se poser de questions et se montrer critique vis-à-vis de ces idées, c’est dommage.
    L’Âge de faire n’en reste pas moins un journal intéressant, à prix plus que correct et sans pub (quasi-primordiale pour l’indépendance d’un journal). De plus il montre qu’on peut se passer de la presstalis ex-NMPP (réseau national de distribution de la presse écrite) mais ça reste marginal, le thème aidant beaucoup.

    P.S. : On ne dit pas "le « développement durable » (pris au sens noble et non marketing du terme)." quand quelques lignes plus bas on glorifie sa "jolie Framakey durable en bois"…
    Le terme "développement durable" est, pour moi, définitivement lié au marketing et à la communication. Rien de plus qu’une façade faussement écolo pour cacher les mêmes magouilles.

  9. Jirel

    Je ne vois pas pourquoi le fait de s’intéresser aux logiciels libre devrait nous faire adhérer a cette nouvelle religion ecolo. De plus je n’aime pas cette façon de s’afficher citoyen en permanence, comme si tout les autres ne l’étaient pas.

  10. Jirel

    @idoric

    Cette façon d’adorer la nature comme une divinité, la très faible remise en cause des idées écologiste, ou des moyens d’action, le fait de ne parler que de çà, me font penser à une religion.

  11. idoric

    @Jirel
    À ce moment-là le libéralisme est une très grande religion, un autre mot pour parler d’idéologie en somme. Je ne nie pas qu’il existe chez quelques-uns une certaine idolâtrie d’un ordre naturel fantasmé et symbolique (et qui peut même aller jusqu’à justifier l’homophobie), mais à la base l’écologie c’est quand même le contraire de nier la réalité. Quant au fait qu’on ne parle que de ça (je présume que tu parles de l’effet de serre), c’est peut-être parce que dès que le permafrost sibérien va se mettre à larguer son méthane dans l’atmosphère, ça pourrait bien être le point de non-retour.

  12. marx_toujours

    vous avez du mal à piger , c’ est le Kapital qu’ il faut mettre
    à bas .

    nous deviendrons vraiment libres par la suite …

    toute autre manoeuvre ne sert qu’ à nourrir la grosse
    bébête .

  13. L'âge de faire

    Après ce qui a été dit sur l’âge de faire, il convient quand même de rappeler quelques petites choses. Parler de dérive "New-age" à propos de l’âge de faire est quand même effectivement bien sévère, voir à côté de la plaque. Nous avons simplement une page dédiée aux questions de santé dans laquelle nous rappelons qu’il existe, à côté et en complément de la médecine classique, antibiotiques et cie, des formes de médecines douces. Entre parenthèses, l’article sur la cueillette sauvage, dans la rubrique "Se détendre", n’a pas d’autre but que de présenter une idée de sortie sympa.
    Mais le centre de la ligne éditoriale est l’économie sociale et solidaire (les scop, cae, autres manières d’entreprendre, etc), les questions énergétiques (nucléaire, énergies renouvelables, transports doux, etc.), l’agriculture biologique et locale (Amap, etc)…
    Bref un sommaire généraliste, puisque nous nous intéressons aussi aux logiciels libres comme en témoignent ces articles. Et effectivement, comme le décrit ce diagramme, nous croyons aussi qu’il y a des ponts entre économie sociale et solidaire et logiciels libres. C’est même l’April qui le dit : http://wiki.april.org/w/Le_logiciel… !

  14. Christophe

    Bonjour,

    Très bon article et très bon journal. Je fais partie d’une asso oeuvrant pour le développement durable et nous sommes très sensibilisés aux logiciels libres que nous utilisons depuis 10 ans. Aussi l’adéquation entre les 2 nous est très vite apparue et nous avons monté une expo à ce sujet et édité un petit guide sur le thème "informatique libre et solidaire" en lien avec les GULS de la région : http://mres-asso.org/ils pour en savoir plus.

    Cordialement,