Ils tenteront de nous pourrir l’impression 3D avec leurs DRM

Temps de lecture 5 min

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Nous sommes en 2023. Vous cassez malencontreusement une assiette. Vous allez tout naturellement chercher son fichier numérique sur le Net pour en créer une nouvelle sur votre imprimante 3D, en la modifiant éventuellement au passage pour l’adapter à vos besoins. Mais deux minutes plus tard la Police du Copyright sonne à votre porte et vous embarque en flagrant délit d’effraction de propriété intellectuelle et contournement de mesure de protection…

En mai 2011 nous publiions une longue et riche traduction  : L’impression 3D, ce sera formidable… s’ils ne foutent pas tout en l’air  !.

Nous y sommes désormais. Et ils vont chercher à bloquer le système et le partage tout comme ils ont cherché (et partiellement réussi) à le faire avec le logiciel, la musique ou le cinéma.

Sauf qu’ici nous avons déjà nos propres imprimantes, logiciels et formats libres et ouverts. En se débrouillant un peu, et luttant beaucoup, on devrait pouvoir s’épargner un nouveau Napster ou Megaupload de l’impression 3D.

FdeComite - CC by

Comment les DRM vont infester la révolution de l’impression 3D

How DRM will infest the 3D printing revolution

Ryan Whitwam – 16 octobre 2012 – ExtremeTech.com
(Traduction  : Kurze, Dryt, Gatitac, goofy, Sylvain, Kiwileaks)

Alors que vous étiez tout occupés à vous exciter et à déclarer que l’impression 3D est le début d’une nouvelle époque, une nouvelle loi sur les brevets s’apprête à pourrir l’ambiance.

En effet, Nathan Myhrvold, ancien DSI chez Microsoft et fondateur d’Intellectual Ventures, société détentrice de nombreux brevets, a réussi à obtenir un brevet étendu sur les DRM de l’impression 3D. Cette révolution de l’impression 3D que nous avons tant espérée s’en trouve tout d’un coup fort contrariée.

Le système envisagé par Myhrvold sera utilisé afin d’empêcher les utilisateurs d’imprimante 3D de violer les «  droits de production des objets  ». Pour utiliser son imprimante il faut d’abord la charger avec le fichier numérique de l’objet à imprimer. Or ici, avant qu’une quelconque impression ne soit lancée, on va vous obliger à vous connecter à un serveur distant qui vérifiera que vous avez l’autorisation d’imprimer cet objet. Si cela vous semble familier c’est parce que c’est ce qui était arrivé à la musique en son temps dans le sillage de Napster.

La loi sur le droit d’auteur est une grosse machine compliquée et elle n’est pas applicable traditionnellement aux objets. Cependant, un nouvel appareil, une invention ou une nouvelle conception peuvent être brevetés. C’est justement ainsi que ceux d’Intellectual Ventures gagnent de l’argent et c’est probablement la raison pour laquelle ils sont intéressés par ce genre de DRM. L’entreprise acquiert les brevets sur différentes technologies et inventions, se construit ainsi son petit portefeuille, et ensuite elle poursuit tous ceux qui pourraient être en infraction. C’est cela qui a conduit de nombreuses personnes à surnommer ces sociétés des «  troll à brevets  » (NdT  : Patent Troll), et elles ont probablement raison.

Alors comment passe t-on de la situation actuelle à une sorte de dystopie où votre imprimante vous dénonce à la police du copyright  ? Il y aura, je pense, deux forces négatives qui nous pousseront dans ce sens.

La première est le risque d’amalgame avec le P2P (échange de fichier peer-to-peer). Plus les imprimantes gagneront en précision, plus les entreprises qui vous vendent ces imprimantes seront comparées à celles qui proposent les logiciels de peer-to-peer. Voilà le premier casse-tête légal auquel ces entreprises devront faire face. Nombreux sont les auteurs de ces applications de partage de fichiers qui ont fini devant les tribunaux et je ne serais pas surpris que quelque chose de similaire arrive un jour ou l’autre aux constructeurs de type MakerBot.

La seconde force qui va s’opposer au développement de l’impression 3D est un peu plus inquiétante. Il y a déjà des gens qui étudient la faisabilité de l’impression de composants d’armes à feu. Ce n’est peut-être pas encore faisable pour le moment, mais ça le sera un jour. Avant que cela n’arrive, des armes plus simples comme des «  poings américains  » réalisés avec du plastique super résistant vont être susceptibles de poser des problèmes aux gouvernements des pays où ces objets sont illégaux. Les lois sur les armes ne sont pas celles de la propriété intellectuelle mais elles nous amèneront au même point  : la restriction de l’usage de l’impression 3D. Les lobbies de copyright pourraient s’appuyer et s’appuieront sur ce problème pour justifier un contrôle plus général.

Les vendeurs d’imprimantes 3D ne seront probablement pas obligés directement par la loi de mettre en place des restrictions, mais le déluge de poursuites pour des armes et des objets brevetés imprimés pourrait les pousser à le faire. Même Google n’a pas eu d’autre choix que de mettre en place des algorithmes sévères de détection automatisée de contenus sous droits d’auteur sur Youtube pour limiter sa responsabilité. Nous avons cependant vu ce système automatisé échouer maintes et maintes fois.

Chaque système de DRM implémenté jusqu’à aujourd’hui a été piraté d’une façon ou d’une autre. C’est vraiment une mauvaise blague pour l’utilisateur moyen  : les DRM les bride dans leur vie numérique. Les autres, plus calés, contourneront les règles et pourront imprimer tous les objets brevetés qu’ils voudront. Les DRM ne résoudront véritablement aucun problème. Ils ne le font jamais. Mais ce sera peut-être un élément inévitable de l’avenir de l’impression 3D.

Crédit photo  : FdeComite (Creative Commons By)

22 Responses

  1. Antonin

    En mettant de côté brevets et copyrights, évidement profondément débiles, il faut aussi prendre du recul sur cette imprimante 3D dont on nous rabas les oreilles.

    Si elle peut avoir des utilisations admirables, elle peut aussi se transformer en redoutable machine de consommation de masse, en étendard de la société de vitesse, du tout-tout-de-suite. Entre autres…

    Ne les laissons pas grignotter nos libertés, mais restons vigilants à ne pas nous même nous enfermer, sous prétexte (bien faussé) d’être plus autonomes…

  2. bonob0h

    La liberté est aussi celle de ne pas piller les autres pour s’approprier leurs créations.
    Et les problèmes viennent aussi autant des brevets qu’autres protections par licence libre ou pas, qui ne sont pas/plus adaptés. Et comme chaque camp partisan ne sait que s’affronter pour garder ses avantages propres, que ce soit dans l’objet de s’accaparer ou que tout soit « libre », rien de change et les guerres se déclenchent !
    Pendant ce temps seuls les profiteurs en profitent au détriment de la grande majorité ! Une majorité qui clients utilisateurs et finaux en payent les prix !
    Désolant !

  3. David VANTYGHEM

    Si je casse mes assiettes, j’achète ensuite un beau service, de belles assiettes bien solides, qui résistent aussi au lave-vaisselle et au micro-onde, ou de belles assiettes achetées en vacance parce que je les trouve magnifiques. Je ne vais pas me fabriquer des assiettes moches en plastique avec une machine 3D.

  4. Ginko

    Si je casse le « capot à pile » de ma télécommande, j’achète ensuite une nouvelle télécommande, avec des boutons bien solides, qui résistent à mes doigts, ou une nouvelle télécommande rose parce que je la trouve magnifique. Je ne vais pas me fabriquer un nouveau « capot à pile » en plastique avec une machine 3D. (En plus, ça serait écologique et ça détruirait des emplois en Chine et chez les transporteurs).

  5. Ginko

    (Ah oui, j’oubliais : ça marche avec n’importe quelle pièce en plastique de n’importe quel objet mécanique (jouets, électroménager, etc)

  6. totopipo

    @Ginko, en réponse à David, je trouve la comparaison très mal formulée…
    À raison pour David : s’il casse une assiette, il va soit au fond d’un jardin prendre un peu d’argile/glaise ou bien aller chez n’importe quel boutique qui vend outils et matières pour arts plastiques, il se façonne une belle galette, la sèche/cuit, la peint et l’émaille. C’est quand même bien moins numérique qu’une reprap et à la portée de plus de monde. La poterie, c’est aussi sympa que de l’électronique, qui casse vachement la planète mine de rien. 🙂
    Pis le plastique utilisé pour ces imprimantes, est-ce qu’il sera vraiment sans danger pour la santé comme le fut le bisphenol A il fut un temps ?

    Loin de moi de jouer les cassandres de cette techno, mais jouer les béat de ça pour tout et rien sans prendre un certain recul, ça ne le fait pas.

  7. pleutre

    une assiette en 3D print, ça doit bien couter 50 balles

  8. Ginko

    @totopipo,

    Il contre bêtement l’exemple de la préface à l’article comme si ça rendait caduc ce qui suit…

    Je fais seulement exactement la même chose… loin de moi l’idée d’une technophilie béate.

    De plus, la préface parle d’une (1) assiette, pas d’un service entier !

    Enfin, aujourd’hui on utilise des plastiques ou des résines. En 2023, rien ne dit que nous ne pourrons pas imprimer des matériaux « céramique-like ».

    Et j’ai pratiqué (et aimé) la sculpture… je connais le plaisir à tripatouiller le matériaux entre mes doigts pour en faire un objet… non, franchement, c’est fort de m’accuser de ne pas vouloir prendre de recul.

    Seulement, ne pas voir que la révolution que constitue l’impression 3D sous le prétexte fallacieux que ça ne s’applique pas à TOUS les cas d’usages, c’est juste s’enfoncer le doigt dans l’œil jusqu’au coude.

  9. Frilouz

    Je suis ingénieur en mécanique, et je suis toujours assez perplexe sur cette histoire d’impression 3D. La forme d’un objet n’est qu’une de ses caractéristiques. Quand je vois le soin qu’on met à choisir une nuance de matériau en fonction de la résistance mécanique, de la tenue à la corrosion, à la température, au froid, aux UV, de la conductivité thermique ou électrique, et j’en passe… sans parler des tolérances et des traitements thermiques et de surface.
    Dans mon métier, j’ai utilisé l’impression 3D pour des protos. On a fait réaliser des pièces en cire, et on les a utilisées pour mouler en cire perdue des pièces en alliage d’aluminium, que l’on a finies en usinage pour les zones où les tolérances étaient trop serrées.
    Par ailleurs, on a également utilisé cette technique pour avoir entre les mains une maquette d’une pièce complexe, a manipuler lors de réunions de conception, et encore, il est arrivé qu’à la fin de la réunion, la pièce était cassée.

  10. totopipo

    @Ginko,
    Justement, c’est une partie de la « mouvance DIY » dans tout ce que je déteste le plus (le caractère limite avant-gardiste de ceux qui nous présentent ce qu’ils « maîtrisent » comme un truc qui va changer la vie de TOUS, je m’en méfie comme de la peste !), mais franchement pas besoin d’une reprap pour tout et n’importe quoi. Aujourd’hui, on imprime de l’ordre de l’atome, alors les autres matériaux façon mini cône pâtissier… pas de quoi y voir une révolution, ça fait depuis plusieurs décennies que ce type d’impression est en usage. Ce n’est que maintenant qu’on serait mis au courant ? Bof.
    Et que ça soit à la porté de tous financièrement ou comment industrialiser la désindustrialisation, je ne vois pas en quoi ce sera encore plus révolutionnaire. C’est un outil de production, encore très limités actuellement et pilotés par des appareils de grandes consommations, certes, mais en aucun cas j’imagine l’effet disruptif avec le système actuel. Mais c’est toujours aussi savoureusement amer, depuis ma naissance qu’on me sort ou que je lis : « demain sera un jour meilleurs, on pourra faire encore plus de choses, etc. »…
    Oui, à force du devoir d’espérer, j’ai peu de foi en l’avenir et si je partage les craintes de Ryan, j’en pressens bien d’autres. 🙂

  11. Ginko

    @totopipo,

    L’effet disruptif ? Je simplifie, évidemment, mais le système actuel a confisqué et confisque encore massivement les outils de production, s’accapare les savoirs et connaissances.

    Remettre un peu de savoir et d’outils de production dans la main du quidam, c’est lui rendre un peu de ce pouvoir.

    Quand à l’amertume, ce qui y croient aujourd’hui en auront. Les forces de l’inégalité et la concentration des pouvoirs semblent en dernière analyse appartenir aux traits humains les plus constants. La classe supérieure fera tout pour limiter la perte de leur pouvoir. Pour dompter la nouvelle technologie et enfin se l’approprier, l’ajouter à leur arsenal de domination.

    En attendant, on aura eu un peu d’espoirs et de bons moments de fun. C’est l’hypothèse de la reine rouge, la course à l’armement. Une nouvelle techno disruptive, la plèbe s’en empare. Les effets commencent à se faire sentir. Les élites s’en emparent alors et retournent la situation. Et ainsi de suite (cf. l’imprimerie, la radio, Internet, etc). (Bien sur c’est je simplifie tout, mais c’est l’idée).

  12. nklh

    Reprap à l’argile. La terre c’est facile ou peu cher de s’en procurer.
    Bref, il faudrait pouvoir surtout produire la recharge soit même car c’est la le  »problème » de ces imprimantes censée nous rendre une part de liberté.

  13. Aravis

    J’en vois qui disent que l’imprimante 3D c’est nul, ça forme des objets pas solide, ça a un coté DIY qui sent pas bon, ça va booster la super consommation de masse. Si je caricature basiquement c’est globalement ce qui a été dit.

    Techniquement, je ne connais pas les imprimantes 3D et en effet ça casse peut être pas des briques pour le moment mais ce dont je suis certain c’est que si elles se démocratisent la R&D sur le sujet va permettre de créer de machine très performante à terme. Si aujourd’hui on ne peut fabriquer que des pièces de forme simple et pas très solide demain un ingénieur R&D en matériaux va trouver un polymère plus adapté par exemple. Donc j’invite à ne pas juger la qualité des imprimante 3D sur ce qu’elle sont capable de faire mais sur ce qu’a terme elle pourrons surement faire. De plus reprocher aux imprimante 3D de ne pouvoir former que des matières plastique et pas de céramique par exemple c’est comme reprocher à une imprimante papier de ne pas pouvoir imprimer sur des supports non plans. Ça n’a pas de sens. On achète le matériel en connaissance de ses capacités et je n’ai jamais encore entendu dire qu’a terme vous pourrez imprimer votre voiture chez vous.

    Quand à la super consommation de masse et les trucs DIY déjà je dirais que je n’ai rien contre le DIY. Ca gène qui qu’on bricole soit même nos objet après tout ? Et puis c’est quand même plus sympa de faire ses propre objet que d’aller acheter le même objet que le voisin. Quant à la super consommation de masse, si je suis d’accord mais sur le fond ça ne change plus grand chose au problème. La consommation c’est mal pour la planète mais si on arrête de consommer c’est toute l’économie planétaire qui s’écroule.

  14. totopipo

    @Aravis,
    « La consommation c’est mal pour la planète mais si on arrête de consommer c’est toute l’économie planétaire qui s’écroule. »
    En gros : TINA, on continue comme ça de toute façon, on a commencé, on termine, on est foutu.

    Perso, je préfère que l’économie style les réseaux des places boursières se pète la gueule, un truc tellement virtuel et loin (même pour le petit producteur où je me procure quelques menues subsistances) plutôt que la planète soit invivable/sur-aseptisée partout où j’ai l’occasion de me déplacer.

    Pis bon sang, à croire que ne pas consommer du fioul, un smartphone ou du PLA, ça devient aussi dur que de ne pas consommer de l’eau et du pain. Dingue ! Ho et pis je m’en fout, faîtes ce que vous voulez, ch’uis pas éphémère et je me contrefout de votre descendance. 😀

  15. Aravis

    Non mais bien sur que tu as raison et sur le fond je suis totalement d’accord mis il faut bien se rendre à la réalité. J’essaye moi même de ne pas consommer, je fais des économies drastique d’eau, d’électricité, de chauffage, j’ai acheté un vélo et je ne prend presque plus la voiture, je tri mes déchets, je n’achète aucun gadget et produit inutiles à ma vie même si dans les rayons des magasins c’est vachement tentant et je refuse de faire du shopping vestimentaire car je trouve scandaleux de consommer une quantité aussi énorme de vêtement (surtout ceux de marque cher) alors qu’on a a pas besoin et j’achète tout d’occasion par soucis d’économie d’une part mais aussi pour me sortir du marché primaire car c’est lui qui impose le rythme de consommation de la société. Donc tu vois que je ne fais pas parti des gens qui consomme et qui adhère a ce monde de surconsommation.

    Néanmoins soyons honnête. Je répond ici donc je possède un ordinateur, un écran d’ordinateur, un clavier, une connexion internet, un réflexe numérique, une voiture, des vêtements (même si j’en ai moins que la plupart des gens), quelques meuble, un appartement, une imprimante, une télé (très veille), une cuisinière, chaque jour je me nourris, j’essaye d’acheter des produit frais français au marché plutôt que des saloperies d’espagne a carrouf mais je mange des yahourts, des pates, des céréale, je possède un beau sac a dos de randonnée pour voyager, voyage que je fais en train, en avion, en voiture… et je m’arrête là parce que le but n’est pas de raconter ma vie. Et je ne parle pas du travail. qui ici (ou ailleurs) peut prétendre avoir un boulot qui n’entre pas de le mécanisme de consommation ? Si demain il n’y a plus de consommation on a plus de boulot.

    Toutes ses choses que j’ai cité je ne les possède que parce que la société est basée sur une consolation de masse. Si demain je me débrouille pour avoir mon propre potager, mes moutons, mon métier a tisser, que j’arrête la photo, que je cuisine au feu de bois etc… ca ne changera rien. Si tout le monde arrête de consommer le monde s’écroule. Toi même qui peste tout comme moi contre cette société, réfléchis bien, regarde dans ta maison tout ce que tu consomme et trouve une solution pour t’en sortir. Moi je n’ai pas trouvé encore. Et pourtant je suis convaincu qu’a l’échelle d’une seule personne c’est facile de s’en sortir comparé à une société entière…

    Tel est mon opinion.

  16. nklh

    Si demain tout le monde arrête de consommer le monde ne s’écroulera pas. L’économie, les gouvernements, la  » civilisation » (organisation ) humaine peut être et pourtant je ne pense pas que cela soit si mauvais que tout vole en eclats. Certes, il ne ferait pas bon vivre en ville lorsque sa arriverait.
    mais un retour forcé à l’essentiel, naturel,au plus simple ne serait pas plus mal.
    Qui sait après la mondialisation on aurra peut être droit à l’humanisation.
    internet est un premier pas dans le bon sens, certes pas parfait mais il a le mérite d’avoir apporté/incité à la décentralisation dans pas mal de domaines.Gagner en information/savoir c’est gagner en autonomie, or la manière d’en obtenir le plus facilement c’est de le partager/echanger.et pourtant, c’est le contraire du message vehiculé par le système actuel.

  17. fravimal

    Le débat commence à se lancer vers la consommation, et je suis pas hyper d’accord sur le « si tout le monde arrête de consommer, le monde ne s’écroulera pas ». Consommer, c’est déjà un bien grand mot…

    Bref, se faire plaisir est ce qu’il y a de plus important, et si la consommation en fait parti, let’s go ! 🙂

  18. david96

    Il y’aura toujours 3 camps : « pour, contre, neutre »… et bien entendu quel que soit son camps il faudra toujours se battre pour que l’équilibre ce fasse, en cela je félicite l’article.

    Par contre 2023, ÀMHA cest un peu trop près, j’aurai plus tôt dit en 2072 au minimum 🙂

  19. opus

    Impression 3D à l’argile ?
    C’est ici que ça se passe : http://vimeo.com/49450015

    Pour ajouter mon grain de sel au débat :
    imaginons le juste milieu, entre le grand méchant loup qui possède tous les brevets/pouvoirs que seuls quelques passionnés contournent et la situation inverse où tout le monde aurait sa reprap à la maison, entre le lave linge et la Nespresso . Et si ces imprimantes était dans des commerces de proximité, où même des ateliers de réparation spécialisés pour des petits objets plastiques? Il existerait une véritable économie tout en économisant des allers retours incessants entre nous et un quelconque pays en voie de développement…
    Beaucoup de gens planchent là dessus, industriels, passionnés de DIY et de machines, mais aussi les concepteurs d’objets, autrement dit les designers… A voir, le projet Monsieur Faltazi, totalement fictif, mais tellement précurseur, sur ce que serait une telle plateforme économique : http://www.monsieurfaltazi.com/php/

    Opus

  20. BREESE

    Je suis perplexe devant le buzz autour de « imprimante 3D » et copyright.
    Ce sont des équipements déjà bien utilisés, que certains semblent découvrir comme s’ils s’agissait du Graal.
    Et la question de la propriété intellectuelle n’est pas affecté par l’outil de reproduction. Je ne vois donc pas bien où est le problème.
    Quand la photocopieuse a été rendue accessible au plus grand nombre, cela a peut être augmenté la tentation d’enfreindre les droits d’auteur, mais sur le fond rien n’a changé.

  21. macabann

    Pour les materiaux utilisés, à l’instar de l’industrie, le metal, le bio plastique, les cires, les ceramiques sans cuisson, etc…sont tous réels et à l’etude pour passer dans le domaine du public…. les premieres imprimantes étaient matricielles, noir, sur papier special….

    Pour les DMR, vous ralez soit mais n’oubliez jamais que derriere les fichiers que vous partagez alegrement au nom « du tout libre » il y a des des createurs, des acteurs, des musiciens, et bientot des designers qui verront leurs droits spolier et qui vont rejoindre la cohorte des rmistes auxquels vous avez déja bien du mal à leur verser l’aumone… Qu’etes vous pret à payer pour avoir des modeles d’objets gratuits, parce que eux aussi on le droit de bouffer…