Réponse à Thierry de Vulpillières de Microsoft France Education

Classé dans : Éducation, Mouvement libriste | 25

Temps de lecture 18 min

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Stewart - CC byLe mois dernier je mettais en ligne coup sur coup trois articles gravitant autour de la stratégie de partenariat de Microsoft à l’école française  : Projetice ou le cas exemplaire d’un partenariat très privilégié entre Microsoft et une association d’enseignants, Du premier Forum des Enseignants Innovants et du rôle exact de son discret partenaire Microsoft et Forum des Enseignants Innovants suite et fin.

J’ai eu alors l’agréable surprise de voir Thierry de Vulpillières, le responsable Microsoft de ces partenariats, intervenir dans les commentaires. Et comme ce n’est pas tous les jours qu’une telle personnalité vient nous rendre visite, j’ai pris le temps de lui répondre en détail point par point[1].

TdV  : Bonsoir, j’ai un peu l’impression d’arriver après la bataille ;-)

aKa  : Bonjour et merci de vous être déplacé jusqu’ici. La réponse arrive également avec un train de retard ;-)

Il n’y a pas de bataille. Il y a juste quelques questions posées publiquement autour d’une association et d’un évènement où vous apparaissez comme simple partenaire.

Je suis Thierry de Vulpillières, en charge de ces partenariats chez Microsoft.

Enchanté, Alexis Kauffmann (alias aKa), professeur de mathématiques, à l’initiative du réseau de sites Framasoft.

Vous êtes en charge de ces partenariats. C’est même votre titre officiel chez Microsoft (Directeur des partenariats éducation), un poste dédié qui témoigne de l’intérêt porté par Microsoft au domaine éducatif.

Merci de ce billet pour le débat ouvert qu’il permet.

De rien. C’est effectivement ce que je souhaitais. Il me semblait qu’il n’y avait pas débat et que tout ceci pourtant en méritait un.

Surtout à l’heure où techniquement l’école et les TICE ont un choix très important à faire  : passer ou ne pas passer au nouveau système d’exploitation Windows Vista  ? Vous connaissez ma réponse  ! Une réponse renforcée aujourd’hui par la présence à tous les niveaux d’alternatives libres de haute qualité qui ne demandent qu’à être adoptées à grande échelle. Ceci permettra à l’école et aux contribuables de faire de très sérieuses économies. Ceci permettra aux élèves de travailler sur des formats ouverts. Ceci permettra aux élèves d’utiliser librement les logiciels de l’école à la maison et réciproquement.

Superbe démonstration pour découvrir quoi  : que Microsoft est partenaire de certaines associations et de certains évènements.

Que Microsoft soit partenaire d’associations ou de manifestations éducatives ne me pose aucun problème. Mais que Microsoft soit directement à l’initiative de la création de l’association d’enseignants Projetice ou directement à l’initiative du la création du premier Forum des Enseignants Innovants alors là oui cela me dérange un peu plus. D’abord parce que cela va plus loin qu’un partenariat classique et ensuite parce que vous ne semblez pas vouloir l’assumer. Vous me direz que ce que je formule ici n’est qu’une hypothèse. Certes mais comment se fait-il que pendant toute votre intervention vous ne l’infirmiez pas  ?

Mais c’est affiché bien en évidence avec notre logo dans tous ces cas ;-) Pourquoi feindre de découvrir des partenariats qui sont explicites  ? (On ne nous dit pas tout  ?)

Je ne suis pas un adepte de la théorie du complot mais il semblerait dans ce cas précis qu’on ne nous dise pas tout en effet. Dois-je à nouveau répéter les questions posées  ? Allons-y pour une dernière fois  : est-ce que Microsoft France Education a impulsé la création de Projetice et la création du Forum  ?

Sans détour sophistiqué par la "découverte" que nous avons fourni un site, un dépôt de nom, un stand… Vous pouvez établir la liste (noire  ?) des partenaires de Microsoft ;-) Notre site d’ailleurs l’établit pour vous…

Tout figure publiquement sur internet en effet et c’est heureux sinon je n’aurais rien pu écrire. Il n’empêche que mettre la chose en lumière a néanmoins semblé intéresser quelques lecteurs de mon modeste blog. Fournir le site et être en possession du nom de domaine d’une manifestation organisée par une ensemble d’associations qui verra une centaine de professeurs déposer leur projets sur le site en question, ce n’est pas anodin quand bien même cela le soit pour la plupart des collègues qui participeront à votre Forum.

Quant à l’expression liste noire, elle fait écho au on ne nous dit pas tout. Souhaitez-vous habilement déplacer la conversation vers un débat sur la radicalité du mouvement du logiciel libre qui mènerait coûte que coûte une croisade anti-Microsoft  ? Ceci présenterait alors l’avantage de ne justement pas répondre aux questions.

Vous dites que vous n’avez rien "contre Microsoft en tant que tel".

Je n’ai effectivement rien contre Microsoft en tant que tel. Framasoft s’est même appuyé très fortement sur Windows pour faire découvrir le logiciel libre. C’était même je crois notre originalité initiale (en 2001). En attendant que GNU/Linux arrive à maturité commençons par sensibiliser nos visiteurs à partir de Windows, tel était notre crédo (crédo renforcé par le fait que Windows XP était du reste un OS globalement stable).

Il se trouve simplement que la donne a changé. Aujourd’hui OpenOffice.org et surtout GNU/Linux sont prêts pour entrer massivement dans les salles informatiques des écoles et votre nouveau système d’exploitation Windows Vista présente déjà de nombreux symptômes de l’accident industriel.

Parfait. Discutons. La question de fond, me semble-t-il, c’est malgré l’opposition féconde de modèles économiques (le site de Framasoft est bien occupé de panneaux publicitaires Google, en dépit des déclarations de lutte contre "la culture marchande") : y a-t-il des actions convergentes entre logiciels libres et logiciels à propriété intellectuelle pour développer l’usage des TICE  ?

Le débat sur les modèles économiques est certainement fécond dans le monde de l’entreprise mais je ne suis pas certain qu’il soit pertinent dans un contexte scolaire. Par ailleurs il n’a jamais été question d’une lutte contre la culture marchande mais de ne pas favoriser cette culture à l’école. Ce n’est pas tout à fait le même discours. Je note là encore un déplacement de la conversation qui tendrait à me faire passer pour ce que je ne suis pas.

Pour ce qui est de Framasoft, nous essayons en effet de salarier un voire plusieurs membres de notre association parce qu’avec le temps nous avons grandi et ce développement nécessite selon nous la présence d’éléments permanents pour mieux organiser les énergies qui gravitent autour de nos différents sites et projets. La publicité, qui n’est présente que sur un seul site de notre réseau, n’est pas la panacée, et dès que nous pourrons nous en passer nous le ferons, mais en attendant c’est la moins pire des solutions que nous avons trouvé pour démarrer ce salariat le plus rapidement possible (a priori au cours du prochain mois d’ailleurs). Un mal pour un bien en quelque sorte.

Nous espérons fournir ainsi un meilleur service. Nous espérons également nous renforcer parce que nous pensons qu’il est important pour le libre francophone d’avoir quelques solides points d’ancrage avec tout ce que cela suppose comme possibilité d’action (ne serait-ce que pour être capable de créer un jour, pourquoi pas, un Projetice du libre dans l’éducation). L’évolution d’une structure comme l’April[2], dont le travail de fond bénéficie à toute la communauté, en est un bon exemple.

Quant aux actions convergentes il faudrait déjà que des associations comme Projetice reconnaissent sur leur site officiel l’existence des logiciels libres non  ? Dans le cas contraire cela me semble difficile d’envisager en l’état le moindre rapprochement.

Enfin toute dernière chose, je remarque que vous utilisez l’expression logiciel à propriété intellectuelle pour logiciel propriétaire. C’est sémantiquement fort intéressant sauf que, comme le disait Bastien Guerry dans un commentaire[3], un logiciel libre n’est en aucun cas un logiciel sans propriété intellectuelle. L’expression est donc impropre. Les logiciels libres sont tout autant protégés par le droit d’auteur que les logiciels dits propriétaires. La différence réside dans le fait que les auteurs de logiciels libres exercent leur droit d’auteur pour autoriser quiconque à distribuer, lire, modifier et distribuer des versions modifiées du code, alors que les éditeurs de logiciels propriétaires utilisent le droit d’auteur pour fermer l’accès au code source.

Par ailleurs, il me semble curieux de regretter qu’UN site puisse être en aspx quand la totalité serait en "LAMP" ("chose devenue très rare pour des sites éducatifs  : l’absence du quatuor magique libre LAMP")  : j’avais cru comprendre que l’idée de monopole n’était pas saine ;-)

Je tenais juste à évoquer l’une des grandes réussites du logiciel libre dans le domaine des sites web. Pour l’aspx je ne regrette rien, je constate juste que lorsqu’il s’agit de sites éducatifs la présence du format aspx est souvent synonyme de partenariat Microsoft. Rares sont les sites éducatifs qui spontanément pensent à développer leur infrastructure internet en aspx.

De même montrer l’utilité de certains produits de Microsoft dans l’éducation est-il illégitime  ? et ça n’interdit en rien Projetice de promouvoir les produits d’autres partenaires (comme les commentaires l’illustrent).

Montrer l’utilité de certains produits Microsoft dans l’éducation n’est en aucun cas illégitime (je pense à l’excellent Age of Empires[4] si il fallait n’en citer qu’un). Quant à Projetice pourquoi ne ferait-il pas également la promotion de produits qui ne viennent pas de leurs partenaires comme les logiciels libres par exemple  ?

Framasoft a-t-il proposé de travailler avec Projetice  ? J’ai croisé nombre de projéticiens qui ne se retrouveraient tout simplement pas dans votre description de leurs actions réelles : y avez-vous simplement assisté une seule fois, pour vérifier que votre présupposé est faux  ?

Loin de moi l’idée d’apparaître suffisant mais, vu notre antériorité, ce serait plutôt à Projetice de venir nous proposer quelque chose. Quant aux projéticiens qui ne se reconnaissent pas dans leurs actions réelles, c’est évident puisque je me suis borné à analyser le site de l’association. La question serait alors plutôt  : est-ce que les projéticiens, en particulier ceux qui utilisent du logiciel libre, se reconnaissent dans leur site web  ?

Pour pousser un peu  : je me demande parfois si ce clivage que vous souhaitez autour d’une position exclusive pour le logiciel libre ne participe pas du retard constaté du développement des TICE en France  ? C’est le sens de nos échanges avec Jean-Pierre Archambault ou Sébastien Hache  : n’y a-t-il pas mieux à faire pour le développement des TICE que de critiquer toute initiative dès lors que tel ou tel industriel la soutient  ? Fût-il Microsoft.

Vous ne poussez pas du tout parce que c’est certainement le fond de votre pensée qui transparait dans toute votre intervention. Votre posture tend très gentiment, très doucereusement, à caricaturer voire carrément à déformer mon propos. Parce qu’il est évident que si je verse dans l’anathème alors je suis d’office discrédité. Je ne me reconnais pourtant pas dans ce que vous décrivez là. Je ne souhaite aucun clivage et aucune position exclusive. Dois-je vous rappeler que c’est l’absence totale de référence au logiciel libre qui a motivé mon article sur le site de Projetice  ?

Quant à savoir si c’est le prétendu état d’esprit obtus de ceux qui défendent le logiciel libre à l’école qui participe au retard des TICE en France, je n’y crois pas une seconde quand bien même ce soit un grand honneur que vous nous faites à nous penser si influent  ! Ce débat va bien évidemment au delà du débat logiciel libre vs logiciel propriétaire même si je suis persuadé que la culture issue du logiciel libre a beaucoup à apporter aux TICE (cf la réussite de Sésamath).

Votre modèle ici est bâti sur la publicité  : c’est aussi un débat. La publicité, "c’est du temps de cerveau disponible pour Coca-Cola" disait-on il y a peu. Ces questions sur les modèles économiques sont de vrais débats de fonds.

Framasoft n’a pas de modèle économique et si modèle il y avait il serait bâti sur des mots-clés comme entraide, coopération, échange, collaboration, enthousiasme… ce qui s’apparente alors beaucoup plus à un modèle social. Je conçois que cela soit assez déroutant lorsque l’on appartient à une multinationale qui doit en répondre à ses actionnaires mais nous ne sommes pas du tout dans le même référentiel.

Il en va de même je crois pour les logiciels libres eux-mêmes. Si les plus gros d’entre eux ont effectivement un modèle économique (souvent original, quitte à donner un petit coup de vieux à des sociétés comme la vôtre) c’est selon moi avant tout pour permettre au modèle social de perdurer et s’épanouir.

Vous écrivez à la fois  : «  Entendons-nous bien. Je n’ai rien contre Microsoft en tant que tel. Je pense simplement que favoriser ses produits et sa culture marchande à l’école retarde d’autant l’adoption non seulement des logiciels libres mais aussi et surtout de cette salutaire culture non marchande des biens communs qui leur est associée  » tout en regrettant de ne pouvoir payer un stand à Educ@tice « J’ai eu moi-même par le passé l’occasion de me pencher un peu sur le coût d’une location d’un stand à ce même salon pour finalement y renoncer car je puis vous dire que cela représente plusieurs milliers d’euros.  » Voilà bien un paradoxe qu’il faudrait assumer ;-)

Nous l’assumons comme cela a été dit plus haut. Il y a des choix à faire. Certaines portes se ferment effectivement faute de moyens. Mais du moment que la porte d’internet reste ouverte nous poursuivrons notre petite aventure. Pendant de nombreuses années nous avons fonctionné sans le moindre sou et cela ne nous a pas empêché d’avancer (et d’être invités à de nombreuses manifestations).

Mais pourquoi regretter que des enseignants se rencontrent pour échanger sur leur usage des TICE simplement parce que Microsoft y contribuerait  ?

Nous avons un peu de mal à nous comprendre. Votre articulation générale tourne autour du fait que je suis contre Microsoft à l’école par principe et que tous les moyens sont bons pour l’en faire sortir. C’est faux. Il est évident que lorsque l’on souhaite la diffusion du logiciel libre, Microsoft ne peut être considérée comme une société comme les autres de part sa position dominante. Je ne suis pas le seul à le penser puisque la commission européenne de Bruxelles vient de vous condamner à une amende de près d’un milliard d’euros pour justement abus de cette position dominante[5]. Et je ne parle même pas des problèmes récurrents de vente liée où votre entreprise est régulièrement prise à parti[6]. Il n’en demeure pas moins que vous ne trouverez nulle trace dans mes articles précédents du moindre appel au boycott de ce Forum des Enseignants Innovants sur le simple prétexte que Microsoft en est partenaire.

Je répète que ce n’est pas l’existence du partenaire Microsoft qui me pose problème ici mais sa manière de faire. Ce n’est pas pourquoi Microsoft, c’est comment Microsoft. Et c’est ce comment Microsoft que j’ai tenté de mettre un peu en lumière aussi bien pour votre partenariat avec les associations Projetice et le Café pédagogique que pour le montage du premier Forum des Enseignants Innovants.

J’insiste lourdement mais plus que jamais Microsoft se doit d’être présent à l’école avec une bonne image parce que plus que jamais il y a urgence à adopter votre nouveau système d’exploitation Windows Vista. Si tel n’est pas le cas c’est tout votre… modèle économique qui s’écroule.

En Angleterre, l’agence TICE du ministère de l’éducation a publiquement émis en janvier dernier de très sérieuses réserves sur le passage à Windows Vista dans ses écoles, jusqu’à carrément le déconseiller dans certains cas[7]. En attendant que notre propre ministère prenne ses responsabilités, y a-t-il une chance de voir Projetice, le Café pédagogique et les associations organisatrices soulever cette question lors du Forum des Enseignants Innovants  ?

Moi si je participais à votre forum, je prendrais un stand avec une grande pancarte Pourquoi ne pas adopter Windows Vista  ! et je tenterais de montrer aux collègues qu’ils peuvent réaliser les mêmes projets pédagogiques sur des outils libres et des formats ouverts et que c’est dans l’intérêt de tous qu’il en soit ainsi. D’ailleurs, chiche, pourquoi ne pas nous inviter et nous laissez monter un stand comme nous l’entendons  ? !

Interrogez les enseignants ou associations qui participent à ces actions plutôt que de feindre de découvrir que nous les soutenons.

Je ne feins pas de découvrir le soutien. Je m’interroge effectivement sur ses modalités. Imaginez par exemple que le soutien de Microsoft soit tel qu’il permette à certaines associations de salarier l’un de leurs membres. L’information serait alors digne d’intérêt et il serait alors plus compliqué pour les associations en question de garder un esprit critique vis-à-vis de votre société (comme par exemple, oui je sais j’en fais une fixation, évaluer en toute objectivité la pertinence de Windows Vista à l’école).

Soutien d’ailleurs sans exclusive comme le rappelle ici Benjamin Clerc avec qui nous avons échangé sur le projet de Forum des enseignants innovants sans lui demander de changer de modèle économique ou de célébrer les vertus de Office pour l’enseignement des maths.

L’un des ces échanges a d’ailleurs eu lieu au siège de Microsoft France pour l’inviter à participer au premier Forum des Enseignants Innovants. Je note que vous utilisez une fois de plus l’expression modèle économique alors que le plus important ici est de ne pas demander à Sésamath de changer de modèle pédagogique (qui repose en grande partie sur l’échange, le partage et la collaboration induites par les licences libres).

Et pour finir, bravo bien sûr pour ce travail minutieux où les faits sont exacts, jusqu’à l’absurdité des éléments juridiques que nous corrigerons pour ce qui relève de nous.

Content de vous l’entendre dire. Comment expliquez-vous que ces absurdités soient restées si longtemps sur le site sans que personne ne s’en émeuve  ? Soit les enseignants de Projetice n’ont pas la culture des licences (de sites web, de documents et de logiciels) et je trouve cela assez inquiétant, soit ils vous ont donné toutes les clés pour pondre le site web de leur association et c’est cette confiance aveugle qui est alors préoccupante.

Bon et puis  : «  un costard-cravate de Microsoft  »  ? plutôt pas beaucoup chez Microsoft… je vous invite quand vous le souhaitez pour vérifier dans nos bureaux et prolonger cet échange…

Avec plaisir  ! (et je m’excuse a postériori pour ce costard-cravate un brin méprisant)

Je reste disponible pour débattre et avancer avec l’anonyme aKa, et même pour organiser une rencontre-débat si vous le souhaitez sur ces questions légitimes à propos desquelles on doit pouvoir faire mieux que des colonnes de commentaires anonymes sur des blogs… non  ?

Je tope là :-)

Notes

[1] Crédit photo  : Stewart (Creative Commons By)

[2] April  : Promouvoir et défendre le logiciel libre.

[3] Une intervention de Bastien Guerry, faisant suite à celle de Hybrid Son Of Oxayotl, dans les commentaires du billet Projetice ou le cas exemplaire d’un partenariat très privilégié entre Microsoft et une association d’enseignants.

[4] Lien Wikipédia sur le jeu Age of Empires.

[5] Dépêche AFP du 27 février 2008 (via Google Actualités)  : Microsoft  : l’UE impose une nouvelle amende record de 899 millions d’euros.

[6] Communiqué de l’April du 28 février 2008  : Consommation  : vers une multiplication des procès pour le remboursement des «  Racketiciels  » dont voici un extrait. «  En prétendant suivre la demande, les constructeurs ne font que la conditionner. Ceci est d’autant plus inadmissible qu’un nombre toujours croissant de consommateurs, à l’image des administrations, de nos députés, et surtout des entreprises, se tournent vers des solutions alternatives et que le logiciel phare de Microsoft, Vista, est particulièrement décrié et rejeté par le public. Les ventes par millions revendiquées par Microsoft ne doivent donc pas faire illusion  : elles sont imposées au moyen de la vente liée.  »

[7] Becta (the British Educational Communications and Technology Agency) has conducted a review of Microsoft’s Vista and Office 2007 products. It draws conclusions on whether to upgrade, how to upgrade and document interoperability between home and school.

25 Responses

  1. Elrik

    M. De Vulpillières, je rebondis sur la remarque d’Alexis/aKa : si vous "offrez" un stand à Framasoft au forum des enseignants innovants, je suis prêt à y participer en tant qu’enseignant, utilisateur de Tice (et même spécialisé dans ce domaine) et membre de l’association Framasoft, sous réserve que le CA de l’association accepte, bien évidemment, et que ma hiérarchie ne s’y oppose pas (je travaille le samedi matin).
    En attendant votre réponse que j’espère positive,
    Cordialement.
    Elrik, alias Eric Portal (pour que mon anonymat ne soit pas un obstacle)

  2. Lokthare

    Au niveau de certains points qui sont abordés :

    – J’ai récemment lu un article très intéressant sur le terme de propriété intellectuelle (http://www.ecrans.fr/Propriete-inte…). L’auteur joue un peu avec les mots mais je pense qu’il souligne bien le fait que le terme propriété ne devrait pas s’appliquer aux œuvres de l’esprit.

    – Pour ce qui est de LAMP vs aspx, le projet Mono permet me semble-t-il de développer en utilisant les langages .NET sous Linux.

    – Je ne pense pas que les logiciels libres doivent être obligatoire dans l’éducation mais la licence devrait permettre l’utilisation du logiciel sans restriction pour les professeurs et les élèves, pouvoir être redistribué gratuitement et ne pas contenir publicités/addware/spyware/etc. Mais alors, pourquoi ne pas distribué le code source?

  3. no_pasaran

    Je n’ai qu’un mot à dire :

    WINDOWS BASTA A L’ECOLE

  4. idoric

    Ce gars est incroyable, tout ce qu’on lui dit, il le comprend comme ça l’arrange. Comme quoi, rien n’a changé chez microsoft, le FUD (Fear, Uncertain, Doubt) reste leur norme de communication.

    En plus, il y rajoute une bonne couche de troll bien velu, en lançant toujours un truc à moitié faux/moitié vrai pour prolonger la conversation et en diluer les propos essentiels, et ceci jusqu’au bout : il dit «avec l’anonyme aKa» alors qu’avant aKa dit «Alexis Kauffmann (alias aKa)». Et là moi je dis : aKa, tu as bien fait de ne pas rebondir et de laisser dire, on continuait comme ça et le point godwin n’était plus loin 😉

  5. idoric

    @Lokthare
    > "Je ne pense pas que les logiciels libres doivent être obligatoire dans l’éducation mais la licence devrait permettre l’utilisation du logiciel sans restriction pour les professeurs et les élèves"

    Ça ne serait qu’un pis-aller, tant que l’individu serait apprenant, il pourrait utiliser le logiciel gratuitement (et même pas librement), et ensuite : il devrait le payer pour son usage personnel, les employeurs devraient acheter ce produit parce que toutes les personnes sur le marché de l’emploi ne connaissent que ça, etc…

    Le choix de l’apprentissage sur un logiciel plutôt qu’un autre a une influence primordiale sur les choix qui suivent dans la société civile, qu’on le veuille ou non…

  6. Morice

    Quand aKa dit "il serait alors plus compliqué pour les associations en question de garder un esprit critique vis-à-vis de votre société" il ne croit pas si bien dire.

    Dans le dernier numéro de l’expresso du Café Pédagogique, on n’évoque pas la forte amende de Microsoft advenue juste avant.

    On préfère parler de Windows Live SkyDrive, un service de stockage de fichiers en ligne de Microsoft que je déconseille formellement à tous les élèves et à tous les profs !

    Lien vers le Café du 28 février (info en bas de la page) : http://www.cafepedagogique.net/lexp

  7. Dédé de Marseille

    Le boufficiel Windows Vista c’est vraiment la "killer app" du logiciel libre 😛

    On cherchait un moyen pour faire massivement migrer vers le libre et c’est Microsoft qui l’a trouvé tout seul.

    Bravo les gars !

  8. marc[i1]

    Il a bien appris sa leçon le pantin !
    Sortir des : "logiciel à propriété intellectuelle" c’est vraiment du troll subtil !
    Remarque c’est dans la même lignée que Office Open … qui embrouille bien les esprits et confondent avec l’original OpenOffice.org

    Bravo !

  9. DimitriZ

    moi je pense au contraire que c’est bien d’une bataille dont il s’agit

    à ma gauche le bon sens et à ma droite l’argent

    ouais je sais c’est caricatural mais faut quand même voir la thune qu’il y a derrière, le gars de chez microsoft france il est spécialement payé pour cela, et à mon avis grassement payé, et il est capable de lâcher tranquillement 50.000 euros rien que pour une manifestation

    j’aimerais bien savoir ce qu’il lâche chaque année aux autres structures de l’éducation qui sont soutenues à commencer par projetice et café pédagogique

  10. schtroumpf-grognon

    Ce serait marrant qu’aKa et certains acteurs du libre de l’edu soient invités au forum.

    Un peu comme si des schtroumpfs débarquaient à Euro Disneyland !

  11. Jules D.

    Monsieur Thierry de Vulpillières , malgré votre fortune pouvez-vous répondre à cette question :

    Pourquoi le logiciel libre peut-il s’appuyer sur une très forte communauté de bénévoles enthousiastes alors que vous pouvez chercher autant que vous voudrez l’équivalent de cette communauté dans le monde Microsoft vous ne la trouverez pas !

    Question subsidiaire : Est-ce que vous nous tiendriez le même discours si vous n’étiez pas payé par Microsoft ?

    La différence est aussi simple que ça et sur la durée il vous sera absolument impossible de garder intact vos positions si vous n’évoluez pas.

    La seule chose qui puisse vous sauver c’est de rendre vos propres logiciels sous licence libre. Cela vous semble aujourd’hui extravagant mais on en reparle dans dix ans…

  12. Arthuro

    On récolte ce que l’on a semé.

    "Les dirigeants de Microsoft ont comparé l’open source au "cancer" et au " communisme" et l’éditeur a entrepris une guerre de relations publiques à l’encontre des applications open source, y compris Linux, en les accusant de violer plusieurs brevets Microsoft." (vnunet.fr)

    Jouer ensuite les vierges effarouchées lorsque la communauté du logiciel libre se montre critique à votre égard ne me semble pas la bonne stratégie de communication.

    Prenez exemple sur Google (et même sur Apple) qui ne sont pourtant pas des anges mais qui n’exercent pas sur le logiciel libre le même pouvoir répulsif..

  13. tryphon

    Un grand bravo pour cet ensemble de billets de très haute qualité, et surtout pour avoir conservé malgré les provocations politesse et ouverture d’esprit… C’est aussi ça les valeurs du libre.
    Pour ma part, ancien diplômé d’école d’ingénieurs, je regrette a posteriori la faible présence du libre dans mon cursus. Même si certains logiciels scientifiques de haut niveau (et propriétaires) requièrent l’environnement Windows, les alternatives libres en terme d’OS sont très rarement évoquées. La plupart du temps, la découverte du libre se fait à l’initiative seule des élèves. L’enseignement supérieur a également des progrès à faire : beaucoup d’entreprises se tournent spontanément vers les alternatives du logiciel libre, et des compétences en la matière sont très appréciables…

  14. Jean-Claude Tremblay

    Merci aKa, bien répondu et j’attends avec impatience la réponse à la réponse.

    ** Première lecture des fait **

    Des Thierry de Vulpillières, Microsoft en a positionné partout dans le monde et pour chaque pays.

    On leur demande quoi dans le cahier des charges ? On leur demande entre autres de mettre en oeuvre dans chaque pays le programme Partners in Learning dont fait parti le sous-programme Innovative Teachers avec pour point d’orgue annuel la grande messe nationale des Innovative Teachers Forum.

    Ces programmes sont assez souples pour s’adapter à l’environnement local. En France l’environnement local éducatif (et politique) est tout de même assez méfiant vis-à-vis des multinationales en général et de Microsoft en particulier. Impossible donc d’arriver de but en blanc et de proposer directement aux professeurs de participer à ce forum national sous la bannière Microsoft.

    Il faut donc s’y prendre autrement. Créons de toutes pièces l’association Projetice avec quelques professeurs complices. Demandons à ces professeurs d’en rameuter d’autres pour arriver à une réelle association d’enseignants (professeurs fondateurs qui ne vont surtout pas mettre Microsoft en avant dans leur communication). Abritons-nous ainsi derrière ce paravent et dans le même temps associons-nous avec le Café Pédagogique (en espèces sonnantes et trébuchantes) pour nous assurer d’un relai fort, rassurant et crédibilisant auprès des enseignants.

    Tout est alors en place pour lancer tranquillement "l’opération Forum".

    Surtout ne mettons pas nos produits en avant pour ne pas pas être accusé de prosélytisme. Contentons-nous d’avoir des profs contents de se rencontrer et d’échanger et qui retiendront quand même que Microsoft leur veut du bien et par extension subliminale que leurs produits sont dignes d’intérêt à l’école.

    Quant aux logiciels libres n’en parlons surtout pas, minimisons au maximum son existence et son impact, parce que si il faut entrer dans le débat alors on est à tous les coups perdant. Ce que le Framablog illustre magistralement ici.

    ** Seconde lecture des faits **

    Microsoft disposant d’une certaine expérience des TICE (et d’une grosse trésorerie), elle souhaite réellement être acteur de "l’école du XXIème siècle" et elle le fait de manière humaniste et désintéressée un peu comme la fondation Bill et Melinda Gates.

    Personne n’étant réellement capable de sélectionner puis de faire se rencontrer les enseignants qui innovent avec les TICE aux quatre coins du monde, elle se dévoue à cette tâche et y mettant tout son coeur.

    ** Conclusion matrixienne **

    Alors vous prenez quoi ? La pilule rouge ou la pilule bleue ?

  15. Degouté

    On se fait des marges énormes en profitant de situations de rentes et de monopoles sur les ordinateurs (quite à en abuser comme l’a démontré Bruxelles il y a peu).

    Et après on joue les mécènes philantropiques à l’école en réinjectant 250 millions d’euros sur 5 ans (voir lien ci-dessous). La participation de Microsoft au Forum de Rennes entre dans le cadre de ce budget.

    (en prenant bien évidemment soin de laisser de côté le logiciel libre)

    http://www.generation-nt.com/micros

    Et que disent les professeurs, les élèves, et les ministères de l’éducation des pays concernés ? Merci Microsoft !

    C’est similaire aux sociétés pétrolières qui engrangent des profits énormes dont elle prennent un infime pourcentage pour participer à des programmes écologiques.

    C’est d’un cynisme sans nom tout ça mais c’est implacable.

  16. Baptiste de Grigny

    En tout cas c’est bien vu d’écrire le nom du monsieur dans le titre de l’article parce que ça apparait tout de suite en première page google lorsque l’on recherche ce nom 🙂

  17. Briou

    Bonjour,

    Le monde du logiciel libre me parait tout à fait mature pour s’épanouir de façon générale dans le monde de l’éducation nationale, avec 2 intérêts majeurs :
    1. Souvent les outils du monde libre sont bien adaptés à l’enseignement dans les écoles et ceci dès le plus jeune âge ; et si ce n’est pas le cas il est assez aisé de trouver les moyens de les adapter aux besoins, alors que Microsoft par souci d’efficacité économique ne le fera que sous réserve que cela satisfasse un maximum d’utilisateurs.
    2. L’utilisation accrue de logiciels libres dans les écoles, ferait un bien fou aux dépenses publiques. Ce qui est vrai pour toutes les entités publiques de notre pays, soit dit en passant.

    Il est fort regrettable que les acteurs du monde libre ne soit pas représenté dans les commissions ministérielles nationale. La dernière en date de Mr Jean Mounet n’a, à ma connaissance, aucun représentant du monde libre. Par ailleurs, même le mot LIBRE n’existe pas dans la Lettre de mission de Xavier Darcos, ministre de l’Éducation nationale, à Jean Mounet, président de Syntec-informatique.

    Je vous laisse lire ce courrier et regarder la liste des membres de cette commission : http://www.education.gouv.fr/cid208

    Est-ce le monde du libre qui se met à l’écart des groupes de réflexions ? Ou est-ce sciemment que les gouvernements successifs mettent à l’écart le monde du logiciel libre dans le fonctionnement quotidien de nos institutions alors que les gains techniques et financiers sont à mon sens indiscutables ?

    Le monde du libre doit continuer à développer car ce qui en ressort est bon, mais doit aussi travailler au corps nos instances politiques et nos administrations.
    Durs combats à venir, mais fort heureusement pas inutiles.

  18. Jérémie Byango

    Alors Monsieur de la Vulpillières, on ne vient plus participer ?

    Une conclusion hâtive serait de penser que vous avez peur d’y laisser trop de plumes surtout à l’heure d’internet où tout est rémanent.

    Allez un peu de courage quoi ! C’est pas aKa et ses lecteurs qui vont vous faire vaciller.

  19. TIX

    Bonjour,

    Reprocheriez vous a des entreprise capitalistes de faire du capitalisme ?
    Microsoft a un comportement similaire a toute entreprise;C’est a dire: toujours à la recherche de nouveaux marchés, ni plus ni moins. C’est cela aussi la sacro-sainte croissance.

    Si vous n’aimez pas trop le fait que Microsoft lorgne sur l’école, je vous conseillerai de vous renseigner sur " l’European Round Table".
    http://www.scienceshumaines.com/-0a

    un extrait pour vous mettre l’eau a la bouche:

    "Aux yeux de grandes entreprises transnationales, l’éducation constitue un nouveau marché prometteur. Dès le milieu des années 1980, un groupe d’industriels européens (European Round Table) se réunit pour étudier les possibilités de pénétrer l’école, en privilégiant les nouvelles technologies "

    Comme quoi, il n’y a pas que le "Grand méchant Billou"

    Jérémie, tu as cru qu’il venait ici tout le temps? 😉 C’est déjà sympa de sa part d’avoir déposé un commentaire sur un site ou par essence beaucoup de participants ne sont pas de son camps.

  20. lespiedsdansleplat

    Ce qui est amusant, par ailleurs c’est de voir ce qui a été fait lors de ce fameux forum d’enseignants innovants.
    C’est affligeant…Si c’est là l’école que les pédagogues et Microsot promeuvent ! Au secours !
    http://www.cafepedagogique.net/comm

  21. karenine

    Bonjour !
    aKa a écrit :
    "Imaginez par exemple que le soutien de Microsoft soit tel qu’il permette à certaines associations de salarier l’un de leurs membres. L’information serait alors digne d’intérêt et il serait alors plus compliqué pour les associations en question de garder un esprit critique vis-à-vis de votre société"

    Et c’est exactement ce qui se passe : il faut lire par exemple le compte rendu du forum des enseignants innovants à Helsinki par Monique Royer, rédacteur au café pédagogique : (c’est la même personne qui fait les comptes rendus du forum pâte à modeler de Rennes)
    "A côté de Fabien, je vous présente Thierry de Vulpillières, responsable des partenariats éducatifs chez Microsoft France. C’est grâce à lui que nous sommes ici alors nous ne pouvons dire que de gentilles choses! En dehors de nous emmener en voyage, à la rencontre d’autres enseignants, Thierry soutient nos projets, enfin arrive à convaincre Microsoft d’aider nos projets, deuxième raison pour dire des choses gentilles."

    Puis sur une autre page :
    http://carnets.opossum.ca/mario/arc
    "Je pars pour Tunis ce soir. Une petite escapade de deux jours en compagnie de deux personnes de Microsoft France (Thierry De Vulpillieres et Monique Royer)."

    Tout est dit…

  22. Mario Asselin

    Justement, tout n’est pas dit… Que voulez-vous insinuer exactement? Je suis celui qui est allé à Tunis pour donner une conférence sur les outils du Web 2.0 et jamais on ne m’a demandé d’adapter mon intervention pour plaire aux gens de Microsoft. M. de Vulpillières cherchait un conférencier pour illustrer par des exemples concrets le défi du numérique en éducation et j’étais disponible. On m’a rémunéré pour ma compétence dans ce domaine et je peux témoigner que j’ai pu parler des logiciels libres, des stratégies pédagogiques tous azimuts à ma guise…

    Tout est dit?

  23. lacaze

    Débat vif, et intéressant, à bien des points de vue. Assurément, il est difficile de reprocher à une grande société de s’intéresser à ce qui est d’évidence, et depuis longtemps, un marché : celui des matériels et services liés aux TIC en éducation…
    D’une certaine façon, je trouve révélateur que l’initiative du forum des enseignants innovants, et de la manifestation de Rennes, aient pu attirer tant de commentaires : on pourrait dire, sans trop mentir, que si un tel forum est possible, c’est aussi parce que les pouvoirs publics en responsabilité sur le dossier ne font plus grand chose depuis des années…non ?

    Et peut-être aussi parce qu’il existe une sorte de censure involontaire et collective sur des évènements aussi sympatiques que celui-ci (http://www.14mai.org), alors qu’on y parle au travers d’usages concrets de l’utilité de nombreux logiciels libres pour l’éducation.
    Quoi qu’il en soit, le débat ne se réglera pas par l’argumentation indéfinie : Monsieur de Vulpillières fait son métier, et il le fait bien. Il appartient par contre à la communauté du libre de montrer qu’elle peut créer des alternatives, et en particulier de beaux évènements orientés utilisateurs en éducation (il en existe déjà). Mais tout est dans la méthode : à être trop militant, ou trop technicien, on risque parfois de "rater la cible"…C’est peut-être en mettant au centre de notre attention les besoins de l’élève et du prof, et pas la technicité, que nous gagnerons collectivement, et tout naturellement, le terrain qui revient aux logiciels ouverts au sein du système éducatif !
    Nous savons tous que la majorité des enseignants se reconnaissent dans les valeurs du logiciel libre : il nous faut apprendre à ne pas décourager ce capital de sympathie, et le faire croître, au bénéfice de tous, comme le fait framasoft avec ses initiatives intelligentes à la portée de chacun.

  24. Walter

    Je viens de tomber sur une vidéo récente, à l’ITF 2009,où le Monsieur parle justement du Café pédagogique (en anglais mais on capte très bien).

    http://video.msn.com/video.aspx?mkt

    On a presque, l’impression à l’entendre, qu’il en fait partie !