Quand la ville de Marseille écarte GNU/Linux en faveur de Windows 7

Temps de lecture 3 min

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Elvire.R. - CC byCela fait déjà couler beaucoup d’encre sur la liste de diffusion de l’April et sur le forum d’Ubuntu-fr. La ville de Marseille, après étude comparative, a décidé cet été de faire «  converger tous les postes de travail sous l’OS Windows Seven  ».

C’est une bien mauvaise nouvelle qui, espérons-le, ne fera pas jurisprudence (sur l’argent de nos impôts).

Mais il est à noter que contrairement à une certaine mauvaise habitude prise dans le passé par les collectivités, la solution GNU/Linux a, semble-t-il, cette fois-ci été sérieusement évaluée.

Pour ce qui est des arguments avancés, je vous laisse juge, dans les commentaires, de leur pertinence puisque nous avons reproduit (et souligné) ci-dessous un large passage du communiqué motivant et justifiant cette décision[1].

Remarque  : Il est cependant fait mention d’une migration vers OpenOffice.org, ceci venant un peu compenser cela.

Marseille dit Oui à Windows Seven et Non à GNU/Linux

DSI de Marseille – 22 juillet 2010 – Note interne (extraits)

Note à l’attention de tous les personnels de la Direction des Systèmes d’Information

Objet  : Poste de travail

Dans un esprit de rationalisation et d’économie la DSI a décidé de simplifier sa politique concernant le poste de travail comme suit  :

  • unicité du poste de travail sur PC, les postes Mac seront progressivement supprimés, le déploiement des Mac étant d’ores et déjà arrêté,
  • convergence de tous les postes à terme sous l’OS «  Seven de Microsoft  ».

Notre souci de rationaliser les technologies dont nous avons la charge ainsi que les évolutions technologiques autour du poste de travail, nous conduisent à porter une réflexion particulière au poste de travail de «  demain  ».

En réponse à l’objectif de rationalisation, il a été décidé de mettre fin au déploiement de postes de travail de type Apple.

En réponse à l’objectif de suivi des évolutions technologiques, il est nécessaire de qualifier l’OS qui sera installé sur les PC. Suite à la mise en place de la nouvelle organisation au sein de la DSI, le périmètre de l’étude d’opportunité sur l’OS Linux pour les postes de travail a été revu en s’orientant vers une étude comparative des OS Linux et Windows Seven.

Au regard de ces conclusions, le comité de direction du 5 juillet a acté que Windows Seven serait l’OS déployé dorénavant sur les postes de travail.

Les principales raisons de ce choix sont les suivantes  :

  • la faible part de marché détenue actuellement par Linux considérée comme un risque quant à sa pérennité,
  • l’inconvénient d’amener avec Linux un changement d’usage fort pour la majorité de nos utilisateurs alors que nous les sollicitons et les solliciterons pour bien d’autres changements prévus (exemple  : éradication des postes Mac, utilisation de Open Office, changement d’outil GroupWare, la politique d’impression…),
  • notre stock d’applications métiers n’utilisant pas les technologies Web indispensables à un portage sous Linux et l’analyse nous portant à penser que les éditeurs fourniront en premier lieu leur version compatible pour Seven avant de proposer celle pour Linux.

Les atouts de Linux tels que l’économie sur les licences et l’autonomie technique ont bien été considérés mais ne suffisent pas pour contrebalancer l’avantage donné à Seven dans les conclusions de notre étude.

On peut trouver ici le document scanné dans son intégralité.

Notes

[1] Crédit photo  : Elvire.R. (Creative Commons By)

71 Responses

  1. Roméo

    La faute est plutôt aux applications métiers et non à la Ville.

  2. JoKoT3

    GNU/Linux a été sérieusement envisagé, c’est déjà mieux que dans la majorité des cas.

    L’argument des applicatifs métiers est à mon sens le seul réellement valable pour cette décision.

  3. Gee

    Par contre, un gros lol pour la pérennité. Faudra en reparler à tous les gens qui s’arrachent les cheveux entre .doc et .docx (bon okay, c’est MS Office dans ce cas-là mais l’idée est la même, la pérennité de Microsoft c’est celle qu’ils veulent bien te vendre).

  4. Harfangdesneiges

    Haha, ces arguments me font bien rire :
    – "la faible part de marché détenue actuellement par Linux considérée comme un risque quant à sa pérennité" => oui, mais si GNU/Linux a une si faible part de marché, c’est à cause de Microsoft et ses racketiciels… Et puis son ouverture aux développeurs et sa forte utilisation dans des environnements où la stabilité est de mise (notamment les serveurs) empêchent que cet OS sombre dans l’oubli.
    – "les éditeurs fourniront en premier lieu leur version compatible pour Seven avant de proposer celle pour Linux" => bin tiens, si ils voient que de plus en plus de grosses administrations utilisent GNU/Linux, ils se bougeront peut-être un peu… (enfin Steam nous a prouvé le contraire)
    – "changement d’usage fort" => sur pas mal de points, Ubuntu (oui ça dépend des distribs) est bien plus ergonomique que Windows (ex : les programmes sont triés par défaut dans le menu Applications par leur utilisation, et non pas par leur éditeur). Pour peu qu’on ai déjà touché un ordinateur de sa vie et qu’on sache lire, Linux est pas plus compliqué à utiliser que Windows…

  5. 1

    "Suite à la mise en place de la nouvelle organisation au sein de la DSI, le périmètre de l’étude d’opportunité sur l’OS Linux pour les postes de travail a été revu en s’orientant vers une étude comparative des OS Linux et Windows Seven."

    Y a que moi qui soupçonne pouvoir traduire cela en un possible remplacement au sein de la DSI des personnes promouvant GNU/Linux par d’autres promouvant Windows ?

  6. sidney_v

    Cette décision est d’autant plus regrettable que cette évolution vers Windows 7 sera financée par l’argent public des contribuables. Je pointe du doigt une fois de plus le manque d’homogénéité dans les projets de nos différentes collectivités, et leur incapacité à remettre en question les choix faits par le passé.

    D’autant qu’à la lecture du document dans son intégralité, on note la mise en compatibilité des applicatifs avec Windows 7 (plutôt qu’avec des normes et standards ouverts), la nécessité d’une conduite du changement auprès des utilisateurs et bien d’autres points communs à Seven et Linux (et donc pas ou peu différenciateurs en l’état entre les solutions). Un comparatif détaillé (et publique !) de la ville de Marseille aurait été apprécié…

    Une fois de plus le sud de la France ne s’illustre pas dans le monde du libre, cf "Comment nos collectivités équipent les étudiants en informatique" http://bit.ly/a1QLgQ

  7. AngeZanetti

    C’est malheureusement une réalité, les éditeurs sortent leurs programmes pour Windows, puis pour Mac et enfin, s’ils ont de la demande, sous Linux.
    C’est d’ailleurs ce manque de compatibilité avec les applis "professionelles" qui freine le plus l’adoption de Linux sur les postes de travail.

    Pour la pérennité, effectivement, je pouffe et pour le changement d’usage je doute. Entre un XP et un 7 il y a pas mal de changement qd même…

  8. abdi

    Dommage pour ma ville. Par contre je trouve que l’argument des applications métiers et justifié. La ville de Marseille n’est pas dans une logique d’utilisateur/contributeur mais seulement dans une logique d’utilisateur. Ce que je trouve dommage, car en faisant l’effort de recruter des personnes compétentes, ils pourraient sur le long terme développer/adapter les outils qui leur conviendraient et voire même partager une telle expérience avec d’autres municipalités.

    Bah ben, Crosoft en a apparemment encore pour un bon moment dans ma ville. Snif.

  9. jmax

    La ville de Marseille dans une quasi faillite financière a bien entendu des intérêts économiques en faisant cette étude que peu de villes ont le courage de faire. On ne peut que blâmer la DSI de ne pas avoir senti le vent tourner et de ne pas avoir installé des applicatifs Webisés depuis des années. Les collectivités qui ont fait cette démarche sont tout à fait tranquilles pour négocier les meilleurs tarifs alors que dans le cas présent, Microsoft doit les attendre goguenard.

  10. TimCruz

    Ca fait plaisir qu’une réelle analyse ait eu lieu. Après de mon point de vue :
    * un risque quant à sa pérennité ==> l’argument est plutôt fallacieux à mon goût, d’autant que les PDM Linux sont en perpétuelles croissances et qu’un plan de migration informatique sérieux s’étale sur 5 – 10 ans et que dans ce laps, la pérennité de Linux n’est pas à remettre en cause.
    * l’inconvénient d’amener avec Linux un changement d’usage fort pour la majorité de nos utilisateurs ==> là on a un réel argument. Celui qui le donnera comme faux n’aura jamais eu à former une assistante, secrétaire voir même certains cadres. Si la migration de XP à 7 ne se fait pas sans encombre, l’ergonomie reste la même. Mint mériterait dans ce contexte une meilleure mise sur le devant de la scène des SI.
    * notre stock d’applications métiers n’utilisant pas les technologies Web indispensables à un portage sous Linux et l’analyse nous portant à penser que les éditeurs fourniront en premier lieu leur version compatible pour Seven avant de proposer celle pour Linux. ==> Là aussi on a un argument valable, d’autant que bien des solutions pour les mairies ne sont pas du tout porté sous Linux. Ca impliquerait un dev interne long, cher et fastidieux.

  11. RilaX

    Cette note n’est pas un résumé des expérimentations, mais la liste des excuses qu’ils ont trouvés pour valider leurs choix pré-établi.

    Le passage a OOo de la ville de Marseille a été un grand pas en avant. Tout le personnel de la ville a été formé (c’était pour la plupart la première formation sur une suite office et pour d’autres, leur première formation dans le domaine informatique).
    La même chose avec linux aurait été un grand bénéfice pour tout le personnel.

    Les applications métier me font bien rire, la plupart sont maintenant orienté web, un peu en citrix et finalement très peu de poste vraiment captifs. Et je doute que les logiciels qui rendent ces postes captifs soient compatible seven …

    Ah et pour terminer, de ce que je sais, ils n’ont pas étudié les avantages/inconvénients de linux et windows 7. Ils ont regardé si linux était parfaitement adapté (chose impossible) en disant que si ce n’était pas le cas, on passerait sous seven. Qu’il soit encore plus nécessaire de faire des adaptations pour fonctionner sous seven que sous linux ne leur est même pas venu à l’esprit et ils le prouvent par cette seule phrase : "mise en compatibilité des applications métiers notamment client/serveur pour que ces dernières puissent être portées sous seven".

    C’est scandaleux.
    J’ai honte de ma ville.

  12. TimCruz

    @sidney_v : contrairement à ce que tu sembles penser, passer au libre coute aussi de l’argent. Mis en balance, faire passer au libre une société qui a tout ces outils en propriétaire coute parfois plus cher que de continuer sur une solution propriétaire. S’il fallait calculer ne serait-ce que les frais de formation…

  13. RilaX

    @TimCruz
    Passer au libre coute de l’argent, c’est indéniable.
    Mais je pense honnêtement que ca coute moins cher que de changer de version du même logiciel propriétaire.
    Car pour l’exemple qui nous intéresse, ici windows 7 pour la ville de marseille, il est écrit dans le document que les agents devront être formés. Comme pour un passage à linux donc. Sauf que pour windows 7 il faut EN PLUS payer les licences.
    Sans compter le cout de la captivité : plus on reste sous windows et ses formats propriétaire, plus on produit de document enfermés dans ces formats, plus un changement coutera cher plus tard. Surtout que quand je parle de changement, ca peut très bien être en restant sous windows comme ici …

    Donc le choix de seven est une hérésie.

  14. TimCruz

    @RilaX : personnellement, je travaille dans une boite de 500PC membres d’un groupe international. De fait, 7 nous coute une bouchée de pain et nous est livré directement installé et configuré sur des PC eux aussi aux tarifs défiants toute concurrence grâce à des accords entreprise. Dans ce contexte, passer à Linux nous couterait (et j’en suis désolé crois moi) plus cher. Je sais très bien que les mairies ont des tarifs très bas en terme de licence et matériel (j’ai précédemment travaillé chez un revendeur informatique et j’avais des mairies plus petites que celle de Marseille comme clients).

    Pour la formation, je me suis déjà amusé à former les gens sous Linux, notamment ma femme (pour ma part je n’utilise plus Windows qu’au travail). Le temps et l’implication pour former à Linux quelqu’un qui a déjà ses habitudes sous Windows est double que celui nécessaire à la formation des même personnes de Windows N vers Windows N+1. Sous Linux le mode de fonctionnement n’est pas le même, l’interface n’est pas la même et la prise en main est donc totalement différente. Donc la formation coute (actuellement et dans certains cas, j’insiste là dessus) plus chere que de rester sous Microsoft.

    L’utilisation de plus en plus importante de solution on the cloud et d’Interface web change toutefois la donne et saura je l’espère faire l’avantage de Linux.

  15. jjd

    Il faut essayer de retenir les points positifs dans les passages cités :
    – L’administration municipale va passer sous OpenOffice.org. La vraie bonne nouvelle serait que le format d’échange des documents soit OpenDocument (pour les documents modifiables). Ça pourrait inciter certaines personnes externes à la mairie à installer des suites bureautiques gérant ce format.
    – Visiblement, les outils de GroupWare sont aussi en cours de migration. Comme Linux a été étudié en tant qu’OS, on peut supposer qu’il ne s’agit pas du couple infernal Exchange+SharePoint (infernal parce que ça verrouille le poste de travail sous un OS unique).
    Tout cela indique quand même qu’on avance, lentement, vers des solutions qui ne sont pas 100% propriétaires et fermées.
    Évidemment, avec ces éléments, la sortie du monde Windows n’est pas complètement fermée, mais tout de même repoussée d’au moins quelques années.

    JJD

  16. RilaX

    @TimCruz
    J’aime ta réaction parfaitement construite et bien argumentée.

    @jjd
    Malheureusement, le format d’échange des documents vers l’extérieur sont le pdf pour les documents qui n’ont pas à être modifié, et le .doc pour les autres. L’odt n’est utilisé que dans les échange interne (en théorie).
    Pour conclure, la nouvelle DSI ne semble vraiment pas porté sur le libre. J’ai eu vent qu’ils saluait la migration vers OOo, en terme de cout et de qualité, mais que s’ils avaient à prendre la décision eux, ils seraient restés sous MSO … Ca en dit long.

  17. ZAK

    Pour tout ceux qui veulent passer sous Linux sur un parc important , il y a un travail i à faire bien avant :
    Normaliser les applications WEB -> Passage en Firefox
    Normaliser les formats de documents et la Bureautique – > Passage sous OpenOffice
    Choisir un outil de Messagerie et de collaboration indépendant des OS (Webmail, Thunderbird etc …)
    Faire pression sur les éditeurs pour les contraindre, soit à proposer des applis WEB, soit des applis JAVA pour rester Multi/OS et interfacer avec le format ODF d’OpenOffice.

    Rien que ça peut bien prendre quelques années …
    Après le passage sous Linux sera juste lié à la conduite du changement et après , que du bonheur (et des économies) mais il est bon de conserver quelques postes sous linux (et Mac) pour contrôler pendant le chantier les adhérences à ce P…. de Win…. de M….. !

    Courage ! Y en a qui l’ont fait mais qui veulent pas le dire pour pas avoir d’ennuis …

  18. Tipiaf

    Rien d’étonnant, tout le monde ou presque le dit, le seul argument potentiellement valable est le manque de logiciels adaptés aux besoin de certaines administrations.
    Et encore je suis quand même prêt à parier qu’avec un minimum de pression sur les editeurs, style "si vous ne fournissez pas tel et tel logiciels pour Linux, nous nous verrons dans l’obligation de ne plus acquérir vos licence, au profit de solutions logicielles alternatives", les choses auraient vite évoluées.
    A mon avis en faisant ça, vu le poids économique que représente une telle administration, en deux semaines ils auraient eu tous leurs logiciels portés sous Linux et la question ne se poserait plus.
    Mais quand on a pas un minimum de jugeote, on ose rien, on paye cher, et c’est le contribuable Marseillais qui paye une société monopolistique américaine.

    Elle est belle, la France…

  19. TchorT

    D’autant plus que ça aurait donné du boulot à des entreprises françaises… Comme Mandriva par exemple…

    Et un renouvellement ça s’étale sur un paquet de mois quand même, il suffisait de garder les postes vitaux (dont les applications spécifiques ne tournent pas sur un autre OS) en attendant et de commencer à installer sur les autres machines le nouvel OS. Et commencer à former au fùr et à mesure. Pendant ce temps-là, l’entreprise s’occupait d’adapter aux besoins les divers logiciels. Merde ça urge tant que ça ?!

  20. informatik

    @ Zak:
    Ce que tu dis a été fait.
    La Mairie de Marseille, c’est environ 2500 postes Mac pour 3500 PC.
    Depuis 2000, il y a eu Netscape puis Thunderbird pour la messagerie.
    Depuis 2003, le navigateur officiel est Firefox.
    Depuis 2004, il y a eu migration des serveur de ressources sous Linux: DNS, Tomcat, Messagerie.
    Depuis la même époque, il a été intégré dans les marchés d’application la contrainte vers la structure du libre, avec par exemple MySql comme Base de données.
    Le DSI en place jusqu’à cette année avait impliqué fortement ses équipes vers le libre.
    Après étude, maquettage, assistance de SII, le déploiement vers OOo a été jugé viable, et pour la première fois, il a été couplé avec une formation d’un jour pour les agents, avec possibilité d’approfondissement pour chacun des modules. Le déploiement est effectif depuis 2 ans, avec soutient d’un support spécifique directement relié au projet français. Et en gros, 80% des utilisateurs sont satisfaits.
    La dernière brique, l’utilisation de Linux, un monde déjà connu car ayant Mac OS X depuis 8 ans en exploitation, est en étude depuis 2 ans, avec maquettes, test des diverses distributions, intégration dans le parc d’imprimantes, d’applications spécifiques…
    L’arrêt brutal, en juillet, afin sans doute de passer inaperçu, a démobilisé beaucoup d’ingénieurs et techniciens impliqués dans ce changement.
    Il y a, semble t’il, une hémorragie avec des demandes de mutation en grand nombre.
    Ceci du au fait que le nouveau DSI et son équipe dirigeante, composée uniquement des anciens salariés de la SEM qui gérait jusque vers 1997 l’informatique de la Ville, est clairement pour l’utilisation de logiciels propriétaires et de solutions externes couteuses, et a bloqué toute possibilité d’évolution pour les agents ‘non copains’
    Toute initiative est désormais bloquée.
    Et apparemment, l’élu en charge de cette direction n’était même pas au courant 😉

  21. InfameIlSeTerre

    Quelle galéjade, je me poile!
    (Heu? le poêle?? De Diétrich ? Mais non peuchère un Godin!)
    Que maintenant les DSI se sentent obligées de mentionner GNU/Linux pour acheter X8 c’est un énorme progrès… ils commencent à avoir mauvaise conscience? Ou c’est juste un truc pour éradiquer les Mac(s) du vieux port?
    Et qu’en plus Crimo$oft perde un peu plus de PDM pour sa deuxième vache à lait (suite bureautique)…une minute de soleil en plus.

  22. aKa

    Curieuse coincidence, la Journal du Net vient de publier un article plus positif puisqu’il se focalise lui sur la migration vers OpenOffice.org :
    – Comment la Mairie de Marseille a migré vers Open Office
    http://www.journaldunet.com/solutio

    Extraits :
    "Quand on peut utiliser du Logiciel Libre, on le fait, explique, pragmatique, Jean-Marie Angi, DSI de la Mairie de Marseille qui a choisi il y a 2 ans de remplacer la suite Office par OpenOffice (…) Mais il ne faut pas se focaliser uniquement sur l’économie réalisée en se dispensant d’acheter des licences, car la migration entraîne de nombreux frais, avant en étude et méthodologie, puis pendant en développement et après, en études, formation et accompagnement au changement, énumère Jean-Marie Angi. De nombreuses ressources sont mobilisées : un chef de projet DSI, un responsable de la formation aux RH, un prestataire (chef de projet, hotliner, gestion des documents…. ). Bref, l’opération n’est pas rentable les deux premières années (…) La transition, entre autres aidée par Linagora, un prestataire auquel la Mairie de Marseille a fait plusieurs fois appel, se passe tellement bien qu’elle a même été accélérée."

    Et tout à la fin :
    "Si les contraintes budgétaires pèsent fortement sur ses choix d’investissements, le recours au libre est loin d’être systématique à la DSI de Marseille (…) Migrer vers l’OS Linux, comme dans la gendarmerie, a été étudié, mais le changement a été considéré comme trop important et trop risqué. Jean-Marie Angi résume : Je n’ai pas de dogme en la matière. Je ne suis ni un défenseur du Libre, ni de Microsoft, juste de la DSI de Marseille."

  23. Audiofeeline

    J’imagine que de nombreuses machines tournent déjà sous Windows, le fait de tout "standardiser" ne va-t-il pas simplifier la maintenance sur l’ensemble du parc et pour le coup réduire les coûts d’entretien ?

    Sans défendre l’OS de Microsoft, le fait est que la plupart des utilisateurs connaissent bien ce système, il y aurait forcément eu des formations à mettre en place avec un basculement sous Linux. A terme, je pense que financièrement c’est ce qu’il y a de plus économique malgré la gratuité des OS libres.

    Cependant, l’argument de la pérennité de ne tient pas puisque Linux est au moins aussi "vieux" que Windows et qu’au contraire, Microsoft n’est pas à l’abri du crise.

    Plus généralement, je pense que c’est le budget qui a fait la différence, migrer vers un autre OS est un coût supplémentaire c’est indéniable, MacOS est mis de coté également pour ces raisons.

    Ceci-dit, si c’est pour faire tourner OpenOffice, passez moi l’expression, c’est con.

  24. Kalenx

    De la nouvelle, je retiens un point positif et un point négatif (certains ont déjà rappelé ces points, mais je tente de synthétiser ma pensée).

    Positif : on considère Linux et le libre en général comme assez importants et sérieux pour pouvoir être une alternative à explorer (déjà, c’est un grand bond en avant, je peux confirmer que c’est loin d’être le cas ailleurs).

    Négatif : les vieux préjugés ont tout de même la vie tenace.

    Lorsque je vois des arguments du style "ah oui mais ça fait trop de changements d’usage _forts_", je ne peux m’empêcher de soupirer.
    Est-ce que quelqu’un peut me donner de façon concrète un de ces "changements forts", en tenant en compte le fait qu’on ne parle pas du PC d’un particulier, et donc que les points suivants sont à considérer :
    – L’installation, la configuration, la mise à jour et la maintenance ne sont pas du ressort de l’utilisateur.
    – L’utilisateur ne possède de toute façon pas les droits d’administration sur son ordinateur de travail (enfin, j’espère).
    – Lors de l’installation et de la configuration, j’ose croire que les techniciens ne s’amusent pas à y mettre une Gentoo + XMonad + Vim
    – Toutes les actions "low-level" que peut avoir à faire l’utilisateur sont automatiques (montage d’une clé USB ou d’un CD-ROM, connexion au réseau, etc.)

    Alors, elle est où la grande et épouvantable complexité pour l’utilisateur par rapport à une migration vers Seven? C’est pas comme si la secrétaire devait recompiler son kernel à toutes les semaines…
    Une formation de base peut être appréciable, mais pas besoin d’y mettre 50 millions non plus.

    L’histoire des faibles parts de marché et de la pérennité montre seulement l’incompréhension totale du monde du libre par ceux qui ont écrit ce communiqué (et donc aussi ceux qui sont derrière la décision). En 1996, ça pouvait être compréhensible (encore que…), mais pas en 2010.

    La question de la compatibilité des applications est effectivement un point plus réfléchi, mais qui aurait certainement pu être plus approfondi (puisqu’ils admettent eux-mêmes que pour l’instant, elles ne sont pas compatibles Seven non plus…).
    Par exemple, qu’en est-il de l’utilisation de Wine? Souvent, pour les programmes plus âgés, c’est aussi efficace que les divers modes "d’émulation" de Windows Seven.

    Bref, je me réjouis de voir que le libre est maintenant passé de la case "ridicule et insignifiant" à la case "problématique et insuffisant", mais ce n’est pas encore assez…

  25. modagoose

    Ouf, quand j’ai lu le titre : " La ville de Marseille…", je me suis dit : " Mince, toute la ville ? "
    Alors qu’en fait c’est juste la mairie. M’avez fait peur ^^

    Les principales raisons de ce choix sont les suivantes :

    * la faible part de marché détenue actuellement par Linux considérée comme un risque quant à sa pérennité,

    Mouarf !!!

    * l’inconvénient d’amener avec Linux un changement d’usage fort pour la majorité de nos utilisateurs alors que nous les sollicitons et les solliciterons pour bien d’autres changements prévus (exemple : éradication des postes Mac, utilisation de Open Office, changement d’outil GroupWare, la politique d’impression…),

    Mouarf !!!
    Z’avez déja entendu parler de dissonance cognitive ? En voilà un bel exemple. Faut juste rappeler que ce sont les deniers des citoyens phocéens qui partent en fumée dans les licences Microsoft. Trois fois rien.

    * notre stock d’applications métiers n’utilisant pas les technologies Web indispensables à un portage sous Linux et l’analyse nous portant à penser que les éditeurs fourniront en premier lieu leur version compatible pour Seven avant de proposer celle pour Linux.

    Mouarf !!!
    Ils affirment une chose mais n’en sont pas sûrs ( Nous portant à penser…).
    Sinon, c’est quoi donc ces technoloh-gies web indispensables à un portage sous Linux ?
    Les applications métiers sont devenus l’argument principal pour justifier de passer dans le privateur.

    Les atouts de Linux tels que l’économie sur les licences et l’autonomie technique ont bien été considérés mais ne suffisent pas pour contrebalancer l’avantage donné à Seven dans les conclusions de notre étude.

    Mouarf !!!
    Donc les atouts de Linux sont économiques et l’autonomie technique. C’est pas rien, non d’une pipe !
    Par contre, bizarrement, c’est quoi les atouts de Seven hormis l’avantage qui lui est donné ? Pas expliqué.

  26. anonyme

    Perso, j’ai fait le même choix chez moi, et ce ne sera pas faute d’avoir essayé 3-4 fois ubuntu… mais à chaque fois avec des problèmes systèmes et instabilités qui m’auront coûté plusieurs mois sans OS/ ou presque.
    Je suis enfin revenu sur Win7, un OS très rapide et très stable, et tout aussi gratuit dans mon cas.

    Je n’ai pas fini d’essayer Ubuntu, et dorénavant ce sera en VM. Mais je n’ai pas du tout apprécié la transition vers ce système, et je vois mal comment l’imposer à des entreprises ou collectivités.

    Soyez réalistes : instabilités et lenteurs (essayez Windows 7 pour comprendre), incompatibilités matérielles mais surtout logicielles, et puis qui va payer les formations "lignes de commande" ??

    Ah non c’est vrai, tout se fait graphiquement maintenant…
    /mytho

    et bin il n’est pas fini ce débat !!

    Par contre, ce qui est vraiment problématique aujourd’hui, c’est l’obligation d’acheter Windows avec un ordinateur neuf en magasin. C’est ce qui m’est arrivé récemment (sur un ordinateur sur lequel j’ai installé Ubuntu à la place de Seven, et que j’ai regretté).
    Mais il doit y avoir un choix : Avec ou sans OS.

  27. ville roooze

    Il y aurait pire : "Quand la ville de Toulouse écarte tout ordinateur en faveur de l’iPad".

  28. flipflip

    "l’inconvénient d’amener avec Linux un changement d’usage fort pour la majorité de nos utilisateurs"
    C’est vrai que passer de Windows XP à Windows Seven est totalement transparente tellement les interfaces sont identiques…

    Mais comme il a été dit, pour une fois l’étude de Linux semble avoir été faite.

  29. toto

    le problème est ailleurs … la dsi de la ville de marseille (je connais) n’est pas composée de personnes compétentes mais de personnes ayant réussie le concours (qui a un lointain rapport avec l’informatique) …

    partant de la il n’est pas étonnant que ce type de décision soit prise …

  30. Jean-Francois93

    La ville de Munich est passée totalement à Linux.
    Et Marseille ne le pourrait pas ? Allons donc
    Le précédent DSI jugeait la transition possible…

    Chez $icrosof$ ils ont dans le monde entier des moyens de gratification.

    N’oublions pas ce qui s’est passé jusqu’à l’ISO pour faire reconnaître leur format ooxml, avec des retournements de veste aussi soudains que spectaculaires dans certaines délégations nationales.
    Jean-François

  31. michel

    la ville etait endettee de 1459 millions € en 1997
    en 2007 ils etaient endettes de 2614 millions d’euros
    et ca continue de grimper.
    alors quand on vient nous dire que ubuntu est trop couteux, je comprends que ces gens sachent prendre de bonnes decisions. leur budget est si bien gere…!
    c’est la ville la plus endettee de france avec 3400 € par habitant.
    les gestionnaires des finances prouvent en effet leur competence.
    choisir tout seven, marseillais vous allez continuer de payer…!

  32. ZAK

    @informatik
    Alors si tout a été fait , c’est un problème purement politique. Les élections 2012 approchent et les partis ont besoins de pognon ! Une partie de l’argent prélévé dans nos administrations retombera dans les poches de certains partis sous forme d’espèce sonnantes et trébuchantes (en passant par l’étranger) ou alors sous forme de création de pôle de compétence comme à Issy les Moulineaux, à Lille (ou ça marche des deux cotés) en présence de la presse et du politicien mouillé ! Tous le monde est gagnant (sauf les administrés).
    ça se faisait avec les imprimeurs (pour les campagnes électorales) , maintenant que la compagne a lieu sur le net , ça dérive vers les NTIC et l’informatique !

  33. Ginko

    @informatik:

    Merci pour le point de vue de l’insider. Ceci explique tout cela.
    Inutile de démonter les arguments du texte puisque ce sont des simples excuses totalement vides pour justifier une politique privative.

    J’invite tous les lecteurs et futurs commentateurs à (re)lire son commentaire, tout y est dit: http://www.framablog.org/index.php/

    Tant que ce genre de choses pourra se produire sans que personne (sauf nous, 4 gus libristes dans un garage) ne s’en émeuve, il y a aura un problème dans les DSI publiques françaises.

  34. Bejazzy

    Commentaires intéressants, surtout ceux qui parlent d’un retour d’expérience du passage Windows -> GNU/Linux (et l’inverse).
    L’argument le plus "sérieux" si je puis dire et celui concernant le budget. Ma foi, je trouve celui-ci caduc. Sur quelle période s’est fait l’étude concernant le budget? Je suis conscient qu’un ensemble de formations pour des centaines (parfois des milliers) d’employés peut coûter bien plus cher qu’un achat de licences propriétaires. Quoique si le changement s’était fait en douceur comme l’ont souligné certains, je ne pense pas que le changement d’OS aurait nécessité un énorme travail de formation.
    Mais je reviens à la question: "quelle période?". Si l’étude budgétaire s’est faite sur 1 ou 2 ans, je comprends qu’ils aient préféré acheter du Seven. Mais sur le long terme (5 à 10 ans), je doute que le choix de Windows soit pertinent.
    Dans l’administration, quand on veut réduire les dépenses, on compare souvent à l’année qui a précédé. On se fixe rarement des politiques budgétaires à long terme.
    L’argument du budget se tient, à condition de préciser sur quelle durée ils se sont basés pour faire l’étude.

  35. Fabrice

    On veut des noms ! Histoire de connaître le pédigrée de ces "pseudo" DSI et de suivre un peu leur carrière dans le temps. Savoir d’ou ils viennent et ou ils vont ! ça pourra aider dans quelques années si ils décident de faire de la politique, se font embaucher chez Microsoft ou au BSA ou deviennent des militants Pro Hadopi 🙂

  36. Benj1o

    Moi je pose qu’une question… la 3eme phase du projet… ce sera de passer au Windows Suivant ? Car 2014… Ca va ils ont pri large… C’est une honte de faire une tel modification dans les temps qui court. GNU / Linux… Aurait été trés bien pour que les administratif passe leurs temps sur facebook, msn… et j’en passe. Et si les communes jouait le jeu… de la dépense au plus court… Linux serait encore plus fort.
    Enfin Mesdames Monsieurs les Marseillais… A vos portes monnaies… Pensez a mettre de coté pour vos impots 2014 / 2015 ….

  37. TimCruz

    Je suis d’accord avec vous sur le fait que cette nouvelle est démoralisante. Mais cessez de prétendre qu’un passage en open source est moins cher! Ce n’est pas une vérité unilatérale. Le temps humain à une valeur financière, le temps de formation a une valeur financière et le portage des applications en a eu une aussi. La migration de la gendarmerie n’a pas été aussi longue pour rien. Si l’infrastructure actuelle ne permet pas une migration dans l’instant, c’est aussi parce qu’elle repose sur un passif financier et logiciel dont l’évolution se solderait pas un investissement supérieur sous Linux que sous Windows.

    Que la DSI ait des préférences pour une solution plutôt qu’une autre, je n’ai pas de peine à le croire. Qu’il y ait magouille et pots de vins lors d’une décision SI, je l’ai constaté moi même. Mais au final, ce que regarde la SI, c’est le budget, qui est la seule chose qui va réellement compter.

  38. Sam101

    Anonyme => Étrangement, chez moi, c’est l’inverse :). Chez moi Windows 7 est lent (C’est pas faute d’avoir un I5 750 sur le fixe et un I3 350M sur le portable, j’ai pas non plus du matos pourri), il reconnait pas correctement mon matériel (Mon imprimante ?), et en plus il fait pas tourner mes applications correctement (Il est où mon quodlibet ? Mon vrai nagiateur de fichiers avec onglets ? Mon Empathy, mon emesene intégré ? Mon bash/emacs en natif ?).

    Ah oui, et personne ne m’a payé de "formation ligne de commande" (En fait on dit "Shell bash"), mais bon personne ne m’a payé de formation "Bidouiller dans le registre pour que ça marche", "Bidouiller dans le panneau de configuration pour que ça marche plus ou moins" où "Apprendre à utiliser un clavier, une souris, et à cliquer sur démarrer pour arrêter mon ordinateur".

    Tout est une question d’adaptation.

    Alors oui, GNU/Linux est pas exempt de défaut, mais de là à ressortir ce viel argument d’utilisateur windows qui sait pas s’adapter…

  39. modagoose

    Timcruz, oui, le temps de formation du personnel a un coût, mais pas parce qu’on migre vers l’Open source ou le Libre, simplement parce que la formation a un coût. Dans le cas de l’Open source et du libre, ce coût est un investissement sur le long terme. Dans le cas d’un produit privateur, c’est de l’argent jeté par les fenêtres. Il n’y a pas de continuité entre XP, Vista et Seven, les utilisateurs doivent s’adapter. De plus, il aurait été moins coûteux de passer de Mac à Gnu/Linux que de Mac à Windows.

    Vous écrivez : "Mais au final, ce que regarde la SI, c’est le budget, qui est la seule chose qui va réellement compter."

    Hé bien justement non. Parce que si ça avait été le cas, ils auraient choisi un système Libre pour leur parc informatique dont ils auraient pu reconditionner en partie. En plus des licences Windows, il y a aussi les licences des logiciels privateurs qu’ils vont devoir installer, sans compter le renouvellement du parc informatique pour faire fourner un Os Microsoft. Bref, la où avec le Libre on investit sérieusement une bonne fois, avec le privateur, on perd de l’argent en permanence. On ne va pas parler non plus de l’argent perdue à sécuriser leurs systèmes, et les risques d’attaques divers et variés.

    Je serais curieux de voir qui a répondu à l’appel d’offre à part Microsoft et leurs belles promesses. Il y a forcément des boîtes travaillant dans l’Open source qui ont dù y répondre.
    Pour finir, faire travailler Microsoft dans une administration, c’est équivalent à faire travailler McDonald’s dans une cantine scolaire.

  40. TimCruz

    @modagoose
    Ca me fait halluciner tout de même cette mauvaise fois déployée et pourtant je suis défenseur de l’informatique libre!!
    "Hé bien justement non. Parce que si ça avait été le cas, ils auraient choisi un système Libre pour leur parc informatique dont ils auraient pu reconditionner en partie" ==>tu sors ca de ton chapeau? Tu as des chiffres pour étayer tes dires? Connais tu le budget SI de la mairie avant/après le passage sous Linux/Windows?
    Même si idéologiquement le libre est indéniable devant, il ne l’est pas toujours financièrement. Que connais tu des besoins informatiques d’une mairie? De ce que j’ai vue, moi, en travaillant comme prestataire de service pour différentes mairies, la majorité des services emploient des applicatifs spécifiques développés par des boites 100% propriétaires. Les alternatives libres doivent exister mais si l’investissement a été fait pour une solution une fois, on a pas nécessairement envie de payer double et reprendre de 0!!
    Et si la DSI n’est pas compétente en logiciel libre, ce qui est fort probable, elle n’a pas nécessairement temps et moyen de tout reprendre de 0.
    "Pour finir, faire travailler Microsoft dans une administration, c’est équivalent à faire travailler McDonald’s dans une cantine scolaire." ==> Idéologiquement parlant oui. En terme de produit, non! Il faut arrêter le troll facile, Microsoft ne serait pas l’acteur qu’il est dans le monde la TPE/PME/GE si ses produits ne tenaient pas la route. Il existe des ingénieur technique Ms autant qu’il y en a sous GNU, preuve que les 2 mondes requièrent compétences et offrent une grande multitudes de services informatiques.
    @Sam101 : si tu ne sais pas te servir de ton Windows…
    Autant sous Linux que Windows dans 90% des cas, les problèmes de fonctionnement se posent entre le chaise et le clavier!

  41. TimCruz

    Je m’excuse de m’être emporter mais idéalisme et investissement ne justifient pas aveuglement et mauvaise foi…

  42. modagoose

    Je ne suis pas un idéaliste et l’aveuglement et la mauvaise foi, je n’en vois pas dans mon commentaire. Je vois des critiques, du sarcasme, mais de la mauvaise foi, non. Au nom de quoi serai-je de mauvaise foi, qu’est-ce que j’en ai à secouer que Godin et ses potes utilisent l’argent public n’importe comment ? Ce ne sont pas les premiers, ce ne seront pas les derniers. Si donner son avis contre une solution privative en affirmant qu’avec un minimum de compétence, on peut non seulement recycler une partie de son parc informatique vieillissant, économiser les licences des Os privatifs et investir dans la formation du personnel pour qu’à long terme plus personne ne soit dépendant du bon vouloir de Microsoft, c’est passer pour un idéaliste, c’est que tu ne dois pas bien connaître la signification de ce mot.

    Oui, les applications métiers, sont dans les mairies, souvent des logiciels privatifs. Il existe des sociétés Open sources qui sont capables de répondre aux besoins des entreprises et des administrations en matières d’applications métiers. Là aussi, il ne faut ni être de mauvaise foi, ni être super intelligent pour comprendre que disposer des sources de ces applications est un plus pour l’avenir, notamment si ces administrations ou ces entreprises ont besoin de faire évoluer ces applications ou que la boîte qui les a développé a mis la clef sous la porte.

    Alors, oui , certainement qu’il y a un effort financier au départ, mais à long terme, on s’y retrouve. C’est être idéaliste que d’affirmer cela ?

    Ou alors vous pensez que c’est être idéaliste que de faire tourner la deuxième plus grosse mairie de France sous Linux ?

    Il y a en France un manque d’imagination au pouvoir. On court aprés ses électeurs, on passe sa vie en campagne, on dépense sans compter dans des conneries uniquement parce qu’il n’y pas besoin d’assumer devant les citoyens les choix que l’on fait par paresse, clientélisme, corruption, incompétence, j’en passe et des meilleurs.

    D’autres solutions existent pour faire baisser les coût de formation du personnel. Par exemple, équiper les postes sous Windows et Mac avec des logiciels libres. De cette façon la migration se passe en douceur et le changement d’Os se heurte à peu de résistance. Ensuite on passe une partie du parc progressivement sous Linux, pas tout d’un coup, de cette façon, les gens communicant entre eux, ceux sous l’Os libre dédramatisent la migration, on fait participer le personnel, on en fait un acteur de la formation, comme dans un GULL.

    >>>Microsoft ne serait pas l’acteur qu’il est dans le monde la TPE/PME/GE si ses produits ne tenaient pas la route.<<<

    Microsoft fait dans le monde de l’entreprise ce qu’il fait dans les ministères et dans les mairies : Du lobbying.
    Pour remporter les marchés publics, ces gens-là ont recours au dumping social et bénéficient de subventions que nous payons. Leur filer en plus un marché public, c’est vraiment se foutre des citoyens. Mc Donald’s aussi peut se targuer d’avoir des modes de fabrication de ses produits, éprouvés, efficaces, des normes d’hygiène hospitalières et un réseau d’approvisionnement adéquat, mais dire que leurs produits sont de qualité, il ne faut pas pousser mémé trop loin non plus. Ces multinationales braillent à qui veut l’entendre que la Marché, le libéralisme, c’est leur sang, leur oxygène, et patati et patata. Qu’elles restent sur le marché du privé et qu’on favorise les petites structures locale ou nationales dans lesquelles on innove vraiment et où on n’a pas de visées hégémoniques.

    Tiens, je viens de lire que la mairie de Munich est sous Linux…

    Sacrés idéalistes, va !

  43. TimCruz

    Oui, c’est a la fois privatif et deplorable mais je persiste a dire que le libre n’est pas reellement moins cher. Pour prendre un exemple concret en tant que revendeur j’avais pour les mairies des accords HP et Microsoft qui permettait la vente en mairie de machine garantie 3ans pour environ 300euros. A ce prix, pas de formation linux a prevoir. A ce prix pas besoin de renouveller ses licences de logiciels de gestion de mairie.

    quant aux outils microsoft, bien entendu qu’ils tiennent la route. le lobby ne suffit pas a justifier la position de Ms. leurs produits sont techniquement aussi bien fait que les produuts libres. ils ont des atouts et desavantages face a leurs equivalents libres. leur plus grand defaut etant leur code ferme.

  44. Grunt

    C’est vraiment une vision à court terme et à courte portée géographique, que de voir le propriétaire comme plus intéressant économiquement que le libre.

    À court terme, car la fameuse barrière de la formation des utilisateurs n’est à franchir qu’une fois. Oui, le budget de l’année va prendre une baffe en passante de Windows à GNU/Linux, oui il faudra faire redévelopper certains logiciels: mais ce sera fait une bonne fois, sinon pour toutes, du moins pour longtemps.

    À courte portée géographique, car le libre a ceci de particulier qu’un logiciel, une fois développé pour une collectivité, peut servir à toutes les autres sans surcoût. Oui, la mairie de Marseille aurait besoin de faire ré-écrire tel logiciel: mais une fois celui-ci ré-écrit et sous licence libre, toutes les mairies de France pourraient l’utiliser gratuitement.

    Utiliser du propriétaire c’est repayer la roue à chaque fois qu’on l’utilise. Et c’est assez effrayant de constater qu’on ne trouve pratiquement plus de gestionnaire capable de se rendre compte que, tout naturellement, le libre mutualise les coûts et les réduit au strict minimum. Ah, que de progrès aurait-on fait si, au lieu de payer et repayer les mêmes licences tous les deux ans pour des logiciels propriétaires, tout ce que le pays compte d’institution publiques versait dans un pot commun de quoi rendre le libre totalement excellent, totalement adapté au service de la collectivité. Rendez-vous compte du SI formidable qu’il serait possible de construire si on investissait en développement libre ne serait-ce que le dixième de ce qui est gaspillé en licences?

  45. Kalenx

    @TimCruz

    Sur le fond, tu soulèves certains bons points, mais je ne pense que d’autres de tes arguments manquent d’objectivité.
    Par exemple, tu reproches à Modagoose d’inventer des chiffres et de présumer des faits, alors que dans les faits, je remarque que visiblement _aucun_ chiffre n’a été publié pour appuyer cette décision.

    Autrement dit, "c’est moins cher mais on ne vous dit pas pourquoi". Pas question d’expliquer, de faire une analyse de coûts sérieuse et documentée (renouvellement des licences dans le cas du propriétaire, coûts supplémentaires _réels_ de la formation pour Linux vs celle pour Seven, économies d’échelle réalisées pour le support technique avec le libre, etc.).

    J’ai déjà expliqué que c’est bien beau de dire qu’il faudra former les utilisateurs, mais qu’en fait, dans le monde corporatif/gouvernemental, le coût de cette formation peut être très comparable à celui d’une formation pour la transition XP->Seven).

    Souvent, Linux permet même de faire des économies en différant le renouvellement logiciel du renouvellement matériel. Par exemple, avec 512 Mo de RAM et un P4 à 2.0 GHz, un GNU/Linux standard tourne très bien, ce qui est loin d’être le cas de Seven.
    Peut-être que dans le cas qui nous occupe, ce point était négligeable pour différentes raisons tout à fait valables, mais justement, on ne le sait pas puisqu’on a aucun document détaillé sur la décision — nous sommes simplement placés devant un fait accompli.

    Bref, une décision en huis clos qui pourrait aussi bien confirmer l’adoption de Windows 95 pour tous les postes jusqu’en 2084 que personne ne pourrait rien dire sous peine de se faire asséner un :
    "Tu sors ca de ton chapeau? Tu as des chiffres pour étayer tes dires? Que connais tu des besoins informatiques d’une mairie?"

    C’est simplement ça que je déplore, pas le fait que ce soit Microsoft qui ait "gagné" cette fois-ci.

    Sinon, pour ce qui est de la qualité équivalente des produits Microsoft, j’émets encore une fois certaines réserves :
    1) Il y a des logiciels qui sont reconnus comme très inférieurs à ceux de la concurrence (le meilleur exemple est probablement IE, quoique avec IE9 ils semblent _enfin_ avoir fait quelque chose de potable)

    2) Beaucoup de logiciels Microsoft sont utilisés non pas en raison de leur qualité, mais bien parce qu’ils sont les seuls à pouvoir communiquer dans "l’écosystème Microsoftien".

    3) Mais le principal problème se situe souvent hors du logiciel lui-même. Lorsque le marketing et lobbying s’en mêlent, on se retrouve avec des logiciels utilisés dans des domaines avec lesquels ils n’ont rien à voir.
    Que l’on parle de l’utilisation de Word pour l’écriture d’un livre de 1200 pages, d’Exchange pour la gestion d’entreprises ou de structures de plusieurs dizaines de milliers d’employés (ce pour lequel Exchange n’est clairement pas conçu, même en prenant en compte les possibilités de clustering), ou de Access pour la gestion des dossiers étudiants d’une université, le problème n’est pas tant la mauvaise qualité des logiciels, mais bien leur usage dans des cas d’utilisation totalement inappropriés.

    Le problème avec le propriétaire est qu’une seule entreprise, si grosse soit-elle, doit gérer tous les cas d’utilisation, et que ça donne lieu à des choses invraisemblables.
    Que Windows Server n’ait obtenu un shell digne de ce nom que dans sa version 2008 (PowerShell) est absolument inconcevable : un OS de serveur avec en standard une interface graphique?? Mais c’est "compréhensible" d’un point de vue finance quand on voit que Microsoft veut rentabiliser au maximum ses investissements dans Windows.

    Bref, la plupart du temps, ce n’est pas la qualité intrinsèque d’un produit propriétaire qui pose problème, mais bien son utilisation à tout va…

    Donc oui, vous pouvez traiter ceux qui croient aux possibilités du libre d’idéalistes, de gens de mauvaise foi, mais ça ne change pas au fait que pour l’instant, ce ne sont pas des discours comme le vôtre qui me convaincront que le choix de la mairie de Marseille est réellement le meilleur.

  46. TimCruz

    @Kalenx : (ne m’en veut pas par contre, mais j’ai pris l’habitude de tutoyer)

    J’aime beaucoup ton raisonnement réellement argumenté. Crois moi, je suis le premier à déplorer ce choix et cette stratégie. Moi même, je migre le maximum de postes et de serveur sous des solutions libres. Mon responsable, lui est fondamentalement acquis à la cause du propriétaire. Par idiotie manque de réflexion ou autre? Non parce qu’il privilégie l’efficacité immédiate et la facilité de mise en œuvre sur l’idéologie. Je en suis pas ‘accord avec lui mais le comprend.

    Toutefois, je m’insurge contre les réactions à troll parfois (souvent) infondés. Il ne suffit pas de dire Linux c’est gratuit, c’est moins cher. Microsoft c’est de la daube et ca marche pour son lobby. C’est deux idées sont à mon goût infondé, j’en fais fréquemment le constat. Je ne suis pas sur que le monde de Linux n’userait pas d’un tel lobby s’il avait eu le succès de Ms.
    Par contre, il est vrai que s’affranchir du copyright sur le code d’une solution est particulièrement intéressant, notamment financièrement.

    Je ne suis pas d’accord avec la décision phocéenne, pas du tout mais je la comprends mais je pense quand même qu’elle n’est pas infondée.

    Quand à la stratégie court/long terme, les DSI des mairies sont rarement vraiment capables de voir au delà de 5 ans. Logique, le changement de maire et des élus se solde souvent par des changements notoire de stratégie. Pour l’illustrer par un cas concret, j’ai travaillé pour la marie d’une des villes les plus pauvres de France (je ne donne pas son nom mais elle est dans la partie supérieure nord de la France). La mairie était de taille moyenne la ville aussi (on est loin de marseille ais plus dans une ville de taille moyenne). L’argent (je ne parle ici que du domaine des SI qui nous intéresse) y était honteusement gaspillé en achat mal calculé et en investissement à très court terme. Le changement du maire s’est soldé par le renouvellement du service informatique et de l’infrastructure informatique. Par décision stratégique? Pour une rentabilisation améliorée su matériel? Rien de cela, uniquement pour des querelles politiques entre les différents tiers (maire/DSI)… Sachant cela, les DSI de mairie calculent rarement au delà d’un mandat de 5 ans et donc relativise beaucoup de coût d’une infrastructure sur le long terme.

    Oui c’est stupide mais dans ce contexte, migrer de XP à 7 était plus porteur et moins cher. Suis-je plus clair cette fois ci?

    Quant à la qualité des produits Ms, je ne m’étalerai pas beaucoup pour éviter le dialogue de sourd. Si IE est bien en dessous d’un Firefox, la suite office est très efficace (et je ne donne qu’un point de vue personnel ici) et bien supérieure à open office en terme d’ergonomie. Exchange 2007 est une réussite (avec aussi de gros défaut je le concède) pour une entreprise de moins de 1000 personnes (au delà, mon expérience est nule). Si l’ensemble Office/Exchange/Sharepoint est un misère de manque interopérabilité et d’enfermement, il est extrêmement simple à déployer et gérer sous Windows. Si powershell est très (TRES!) en retard, un administrateur Windows averti était capable jusque là de gérer son parc sans! Pourtant, je préfère idéologiquement oOo, GNU/Linux et les différentes applications libres. Mais ne nous voilons pas la face…

  47. modagoose

    Mon cher TimCruz, maintenant que j’ai parcouru ton site, Geek De France ( GDF ), je comprends mieux tes commentaires (ne m’en veut pas par contre, mais j’ai pris l’habitude de tutoyer).
    Tu as raison de ne pas trop t’étaler sur la qualité des produits Microsoft pour éviter le dialogue de sourd. Ton article pro Microsoft sur la présentation IE9 à laquelle tu sembles si fier d’avoir été invité parle pour toi.
    Il n’y a pas besoin de discuter cent sept ans. Un logiciel fermé est un mauvais logiciel car non partageable, point. Toutes autres considérations d’ordres techniques, cosmétiques ou ergonomiques sont nulles et non avenues. Le Libre a démontré et démontre qu’un logiciel peut être performant et novateur tout en restant partageable. Je présume qu’à ce stade de mon commentaire, je suis déja pour toi, un norrible esstrémisste libertaire d’ultragauche qui mange un petit nenfant de bourgeois à son petit-déjeuner chaque jour. Ou pire, je suis un norrribleu nidéalisste.

    Tu dis ( excuse-moi encore de te tutoyer, c’est une mauvaise habitude ) :
    "Toutefois, je m’insurge contre les réactions à troll parfois (souvent) infondés. Il ne suffit pas de dire Linux c’est gratuit, c’est moins cher. Microsoft c’est de la daube et ca marche pour son lobby. C’est deux idées sont à mon goût infondé, j’en fais fréquemment le constat. Je ne suis pas sur que le monde de Linux n’userait pas d’un tel lobby s’il avait eu le succès de Ms.
    Par contre, il est vrai que s’affranchir du copyright sur le code d’une solution est particulièrement intéressant, notamment financièrement."

    D’abord, si Linux est gratuit, il est forcément moins cher ( CQFD ), ensuite si c’est parfois, ce n’est pas souvent, c’est l’un ou l’autre, enfin tu n’as pas lu ce que tu décrits comme un troll dans les commentaires. Dire que Microsoft fait du lobbying ce n’est pas troller. Par contre dire que Microsoft ne fait pas de lobbying, c’est du FUD.
    Ensuite, tu écris que tu ne sais pas si Linux n’userait pas d’un tel lobby si il le pouvait. Non, effectivement tu ne le sais pas et justement parce que tu ne le sais pas, tu ne peux pas t’en servir comme argument pour légitimer la politique de Microsoft en matière de lobbying.

    Si tu penses que s’affranchir du copyright sur le code source est intéressant surtout d’un point de vue financier, c’est que d’une part, tu ne comprends rien à ce que sont le copyright et le droit d’auteur, et d’autre part, tu ne comprends rien à ce que signifie réellement ouvrir le code source.

    Sache que même sous une licence libre, l’auteur d’un code ou d’une oeuvre de l’esprit garde son droit à en faire ce qu’il veut. Il peut ainsi décider que dans le cadre d’une utilisation non commerciale, la mise à disposition d’une application est gratuite. Par contre, il peut décider de rendre l’application payante pour une utilisation par une entreprise ou une administration, par exemple. L’absence de copyright ne signifie pas absence de droit d’auteur.
    Ensuite, si le logiciel libre ouvre ses sources c’est dans un but de partage de la connaissance, pas pour que des petits malins voient là un moyen d’exploiter la matière grise des autres à des fins de profits.

    Bref, je vois mieux pourquoi tu t’empresses de dire des autres débatteurs qu’ils font preuve de mauvaise foi, c’est un moyen comme un autre de mieux cacher la tienne.

    Pour moi, ce sujet est clos, je n’y interviendrai plus.

  48. TimCruz

    @modagoose :
    2/3 petites choses et comme tu le dis, il faut clore le débat. Effectivement, j’ai été invité à la présentation de IE9 que Morkitu (et pas moi, je n’ai pas pu m’y déplacer) a tenté de présenter objectivement. Celui-ci est développeur, utilise différentes solutions propriétaires ou non pour son taf et est défenseur de l’informatique libre (il tourne pour son compte sous Arch Linux). Moi, je tourne sous Debian/Ubuntu et utilise aussi pour le taf des technos propriétaires qui fonctionne très bien techniquement. L’objectif de GDF est de toucher tout le monde, pas que les libristes convaincus, donc nous n’y parlons pas que des solutions libres.

    Quelques points donc :
    – Je te prie d’expliquer mon cafouillage explicatif quand au copyright, d’autant que je suis persuadé que tu as compris ce que je voulais dire.
    – Loin de moi de penser que Ms n’abuse pas de son lobby mais je dis que celui-ci n’est pas la seule raison de son succès.
    – Je comprends Jean D’Ormesson lorsqu’il dit être plus proche de ses détracteurs que de ceux qui soutiennent sa cause. Je suis partisan du libre, mais un partisan objectif et pragmatique.
    "Le Libre a démontré et démontre qu’un logiciel peut être performant et novateur tout en restant partageable." => je suis à 100% d’accord. Mais si une voiture électrique est préférable à une voiture essence, un blog auto tenu par un partisan de l’électrique ne devrait surtout plus parler des véhicule autre qu’électrique? Librisme ne devrait jamais rimer avec élitisme exclusif et aliénant.
    – Je persiste à dire que gratuit ne veux pas dire moins cher. Sinon, qu’on soit d’accord, gratuit voudrait aussi dire aucun revenu et toute les sociétés prônant le libre courraient à la faillite. OK, pour ton domicile, avoir un Linux c’est t’affranchir de ta licence Ms ultra chère et des softs payants qui vont avec. D’ailleurs, tu le fais remarquer toit même ensuite : "peut décider de rendre l’application payante pour une utilisation par une entreprise ou une administration, par exemple."
    – Je ne pense pas faire preuve de mauvaise foi et je déteste quand on justifie ses idéologie par un "c’est comme ca et c’est tout". On en a brulé d’autre à une époque pour avoir mon point de vue…
    Sinon, sans doute, je me trompe à bien des égards sur le libre, mais je ne le pense pas sur ces points.

  49. Vincent

    modagoose, j’hallucine ce que je viens de lire :

    "si Linux est gratuit, il est forcément moins cher ( CQFD )" T’es sérieux ?!

    jsuis pas d’accord ! 😮 Ho ! un ingénieur linux coute 8x plus cher qu’un microsoft ! Sur quoi te base tu pour affirmer une chose pareille ? Sur le fait que le produit est cédé sans la licence, et les coûts d’exploitation c’est de la gimauve ?

    Tu sais de quoi tu parles quand tu accuses les autres de mauvaise fois. Le débat libre/pas libre tout ca ce sont des sujets qui ne peuvent pas être défendu, simplement parceque chacun a son avis, et persuadé que c’est le meilleur, ne provoque que des débats SANS FIN.

    Vous serez donc ici à échanger vos idées, ergoter sur le dictionnaire et ce qu’a dit l’évangile 14 du père Stallman. Arrêtez de lire la bible en long et en travers, chacun est libre d’interpréter le libre comme il l’entend.

    A partir de là, bons débats, c’est de mon avis non constructifs, non productif et source de la plus grande perte de temps qu’on ai jamais vu sur internet.

    Je fini sur une citation de Philippe Scoffoni :

    "Je rejoindrais aussi Mark Shutleworth sur l’importance de la cohésion de la communauté du logiciel libre qui est très prompt à s’entre-déchirer dans des débats souvent technico-technique ou ethico-éthique voir les deux en même temps."

    Les linuxiens sont extrèmistes, ca ne date pas d’hier.

    Sur ce, bonne continuations à tous.

  50. Fred

    @Vincent

    "si Linux est gratuit, il est forcément moins cher ( CQFD )" T’es sérieux ?!

    À moins d’un prix négatif ou nul en face (pas possible en privateur puisqu’ony suit des lois qui interdisent ce genre de pratique), ça ne peut qu’être vrai.

    "Un ingénieur linux coute 8x plus cher qu’un microsoft !"

    Charité bien ordonnée commence par soi même : des sources stp.

    Et quand bien même ce serait vrai, le fait que les ingés linux sont plus rares n’y serait pas des fois pour quelque chose ?

    "Les linuxiens sont extrèmistes, ca ne date pas d’hier."

    J’aime toujours cette propension de certains à se livrer à des attaques personnelles ou des généralisations quand ils n’ont rien à dire.

    @TimCruz

    "Par idiotie manque de réflexion ou autre? Non parce qu’il privilégie l’efficacité immédiate et la facilité de mise en œuvre sur l’idéologie. Je en suis pas ‘accord avec lui mais le comprend."

    On n’est pas tellement loin de la définition de la paresse, n’est-ce pas ? 😉

    Ce qu’il manque peut-être en France, c’est une politique globale concernant les SI dans les administrations, ce qui permettrait sans doute de mettre en lumière les avantages du logiciel libre (pour le coût d’un développement, on peut avoir le logiciel de gestion adapté dans des milliers de mairie par exemple).

  51. TimCruz

    @Fred : "On n’est pas tellement loin de la définition de la paresse, n’est-ce pas ? ;)" C’est pas beau c’que tu diiiiiiiiiiiis :-p
    Non, je t’assure pour beaucoup ce n’est pas de la paresse mais si la solution 1 marche sans problème, à moindre de coût et sans s’encombrer d’une contrainte supplémentaire quand on en a déjà beaucoup, c’est plus dur de justifer une solution2 plus difficile à mettre en place.

    Pour la politique DSI globale, c’est sur que ca ferait beaucoup. Mais les enjeux informatiques sont aussi important dans la vie politique donc je doute de la faisabilité de la chose (une mairie de gauche a une approche totalement différente d’une marie de droite). Mais si déjà une partie de l’informatique pouvait être mutualisé (service etat civile, etc.), ca ferait beaucoup avancer les choses.

  52. tala

    Je suis un peu étonné qu’après tant de mots, on ait toujours pas évoqué l’association adullact qui tente justement de mutualiser les efforts des administrations, collectivités publiques, etc dans le domaine des logiciels (libres bien sûr).
    http://www.adullact.org/

    Sans doute, la décision de la ville de Marseille indique-t-elle que des efforts restent à faire dans ce domaine… avis aux volontaires.

  53. ProxiTic

    Il faut aussi accepter que Microsoft conserve des parts de marché ! Bon d’accord, Linux part de loin et la position dominante de Windows sera dure à déloger.

    Marseille a fait une étude qui à priori était honnête et sans décision préalable. Le choix s’est porté sur Windows pour un ensemble de raisons qui sont justifiées pour les décideurs. Le perdant peut être déçu mais cela doit l’encourager à chercher les réponses aux arguments.

    En gros au comprend que la position dominante, que ce soit au niveau de l’équipement, que des usages et des "usagers", entraine un renouvellement qui conforte la position dominante. L’arrivée d’OpenOffice est déjà une bonne nouvelle. Elle montre qu’on peut faire les changements par petites touches…

    A long terme pour combattre cette position dominante, je ne vois pas d’autres solutions que le choix de son OS à l’achat du matériel.

    Mais retrouvons nous dans 10ans… Nous discuterons alors du combat perdu par Ubuntu contre ChromeOS

    ec

  54. Fred

    @TimCruz

    "Non, je t’assure pour beaucoup ce n’est pas de la paresse mais si la solution 1 marche sans problème, à moindre de coût et sans s’encombrer d’une contrainte supplémentaire quand on en a déjà beaucoup, c’est plus dur de justifer une solution2 plus difficile à mettre en place."

    D’un côté, c’est le principe de la paresse, de l’autre, les choses étant ce qu’elles sont, il est difficile aujourd’hui de trouver 1) quelqu’un qui soit motivé pour apprendre l’utilisation de nouveaux outils 2) et surtout qu’on lui en laisse le temps.

    Le problème étant que (c’est une opinion personnelle qui se discute, certes) le boulot est de plus en plus soumis à des pressions fortes au niveau productivité et flexibilité qui entraîne une démobilisation des employés pour leur travail (ce que je peux tout à fait comprendre) et donc une vision totalement alimentaire du job : je fais mes heures, je m’arrange pour que ça marche sans me prendre la tête et j’ai mon chèque en fin de mois, point.

    Et je crois que si on veut changer ça, ça va beaucoup plus loin que la dualité logiciel libre/privateur.

  55. psion

    Salut à tous,

    Heureux de voir que ce sujet a fait circuler beaucoup d’octets.

    Je n’ai pas vu de lien vers mes articles originaux, je me permets de vous les reposter :
    http://philipsion.wordpress.com/201
    et
    http://philipsion.wordpress.com/201

    Difficile de répondre à tout ce qui a été dit ici.
    Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que c’est le fameux Jean-Mari ANGI, le nouveau DSI, qui a demandé à "réorienter" l’étude sur le poste de travail libre.
    Alors quand je lis "Jean-Mari ANGI, qui a choisi il y a deux ans, de remplacer la suite Office par Open-Office", je me marre !!! (d’ailleurs je vais leur écrire, au Journal du Net).
    Il y a 2 ans, c’était Arys DAMLAMIAN le DSI !!!!!!
    C’est lui qui a eu le courage de migrer, pas ANGI.
    A l’époque, ce dernier n’était qu’un exécutant !
    Depuis, il est devenue calife à la place du calife, pour des raisons que seul le seigneur sait.
    Et parce qu’il préfère se cacher derrière sa carte bleue (qu’il a emprunté aux Marseillais), ou pour d’autres raison que je veux ignorer, il préfère M$.
    C’est aussi simple (et triste) que cela.

    Je n’ai pas pour autant baissé les bras et nous rebondissons à l’APRIL sur ce bien piètre exemple donné par nos élus pour relancer l’idée d’une vraie "Loi Logiciel Libre" en France pour l’Administration et les Collectivités Territoriales.
    C’est ici :
    http://wiki.april.org/w/Loi_Logicie

    A bientôt à tous !

    Philip

  56. psion

    Mon courrier au JDN :

    J’aimerais que vous apportiez des corrections et un complément à cet article.

    Tout d’abord, ce n’est pas Jean-Marie ANGI qui a fait migrer la Mairie de Marseille vers Ooo.
    C’est Arys DAMLAMIAN, son prédécesseur, qui a eu ce courage.

    Ensuite, vous oubliez de dire que Jean-Mari ANGI, lors de son arrivée à la tête de la DSI, depuis peu, a empêché la migration des postes de travail vers Linux, en commandant une "réorientation" de la migration qui avait été décidée.

    Vous trouverez plus de détails ici,
    http://philipsion.wordpress.com/201
    et je pourrai vous en donner davantage, si vous le souhaitez.

    Si vous voulez publier une autre (vraie) info, je vous propose celle-ci :
    http://wiki.april.org/w/Loi_Logicie

    Merci par avance pour votre réponse.

    Philip SION

  57. Aeon

    C’est bien connu, quand on est chez MS, difficile d’en partir. Entre les applications windows et les utilisateurs qui s’autoforment en ayant un windows préinstallé chez eux…

  58. Incontinentia Buttocks

    Bon, en même temps, faire réécrire de nombreuses applications, ça nécessite du temps et de l’argent. Or, le temps c’est de l’argent, donc ça nécessite de l’argent et de l’argent, où de l’argent². Mais l’argent étant la racine du mal, faire réécrire ces applications, c’est mal.

    Plus sérieusement, ce n’est même pas certain qu’il soit possible de réécrire ces applications en un temps raisonnable. Je comprends parfaitement leur choix.

  59. Fred

    @Incontinentia Buttocks

    Si on y met le prix, on peut avoir les moyens humains correspondants. Et ils ne sont pas non plus à poil en attendant, ils ont déjà un système.

    Le truc qui me paraît surtout débile dans le cas présent, c’est le coût de tous ces magnifiques outils privateurs que l’on trouve dans nos collectivités, nos administrations et nos services publics, là où il serait intéressant de faire développer une application pour chaque type de service (hôpitaux, mairies, etc.) pour la France entière. Sachant qu’en prime, la plupart des outils privateurs sont américains, ça nous fait un transfert annuel de plusieurs milliards d’euros vers les USA, pour en fin de compte ne même pas posséder réellement ce que l’on a "acheté".

  60. pat13

    Monsieur Gondard, secrétaire général de la Ville de Marseille, responsable de 12 000 personnes, à envoyer un message à toutes les directions de la ville, ou plutôt, à tous les pôles, comme on dit maintenant, et notamment la DSI, demandant aux agents de ne pas communiquer avec la presse, sans accord préalable de la hiérarchie, qui elle même, doit en demander l’autorisation aux élus….
    Il eut été judicieux que M.Gondard, ne cible pas certaine catégorie de personnel de la DSI… le management ça s’apprend, et ça ne s’improvise pas…….

  61. sapin

    C’est vraiment des arguments bidon, je pense plutôt que les vraie raisons de ce choix sont plus obscure si vous voyez?
    La pérennité de Linux mise en cause alors que que le successeur de W7 est déjà prévu pour 2012, la transition ver W7 s’achèvera en 2014 alors que ce système fera sera déjà au passé.
    W8 ne sera pas une évolution de W7 qui lui est une évolution de Vista, et fort a craindre que se soit avec tout les problèmes d’incompatibilité qu’on a déjà connus lors de la transition de XP ver Vista.

  62. Sitenreveuxyenrena

    la faible part de marché détenue actuellement par Linux considérée comme un risque quant à sa pérennité, >>>> Y’a pas à dire, ils sont drôles les marseillais!!!

  63. psion

    FONCTIONNAIRES ATTENTION !

    Poster sur le Framablog peut être néfaste pour votre santé !
    C’est en tous cas ce que m’a dit ma hiérarchie dans un sympathique courrier recommandé, recommandé par le DSI de la Ville de Marseille, alors qu’il n’est même pas le mien.

    Méfiez-vous donc.

    A défaut de psychothérapie, d’acoolisme ou de suicide (aucun des 3 ne correspond à mon style), j’écris.
    Cette histoire m’a en effet suggéré une fiction délirante que vous pourrez suivre ici : http://philipsion.wordpress.com/201

  64. pyg

    @psion : peut on faire quelque chose pour toi ?

    Etant moi-même passé par la fonction publique, je connais bien les obligations du statut (cf http://www.fonction-publique.gouv.f… ) mais je ne vois pas en quoi tu aurais failli en demandant des corrections sur la base de faits vérifiables…

  65. Travaux Publics

    Bonsoir,
    la lecture de cette information m’amène à quelques remarques.
    D’abord je suis surpris qu’une note interne de ce type figure en accès libre. Maintenant si cela va dans l’intérêt du service… 🙂 Ceci dit elle est tellement la copie du jargon que l’on peux lire par ailleurs qu’elle n’apporte pas grand risque pour la collectivité.
    Ensuite je pense que la ville de Marseille, qui semble être en avance sur d’autres collectivités sur cette question, pourrait mettre à disposition ses sources de grille d’analyse comparative des deux OS, non pas sur les notes attribuées, mais bien sur la grille elle même, ce qui aurait un grand mérite : améliorer le niveau de connaissance des collectivités comparables (et au passage nous mettre cela en licence libre pour le bien être de notre patrimoine numérique).
    Enfin, est-ce une bonne gestion des risques que de se fournir chez le même fournisseur ? Si on monte d’un cran dans l’analyse du système de gestion, est-ce une bonne stratégie que d’unifier les postes clients ? Appliquer aux RH cette stratégie serait redoutable d’inefficacité ? Pour le dire autrement, quand verra t-on une analyse du poste qui entre dans la finesse des relations cognitives entre l’agent et son « PC » ? Le système de gestion peut-il être lu avec un regard adulte ?
    Ce qui nous amène à la conclusion. Mais qu’en pensent les élus ? La majorité de la ville de Marseille n’a t-elle pas émis un projet, avec des valeurs ? Et ces valeurs doivent-elles s’arrêter aux portes du système de gestion ? Il me semble que ce type de question est aussi du ressort du CHSCT (je veux dire quand on veux faire les choses bien…).

  66. psion

    @pyg : Selon comment les choses vont se passer, j’aurai sûrement besoin de vous (et de toutes façons, on a toujours besoin des autres !).
    Merci pour la proposition.

    @ Travaux publics : L’élu en question s’est contenté de répondre à l’APRIL qu’il n’était pas en charge du dossier.
    Cela ne correspond pas à notre vision du Logiciel Libre, qui va bien plus loin qu’une simple réponse technique à un problème technique.
    Et même, en restant au niveau technique, qu’il faille aller jusqu’à saisir la CADA pour obtenir une grille d’analyse comparative ne peut que nous obliger à nous poser des questions, légitimes, à la fois en tant que défenseurs du Logiciel Libre (conflit d’intérêt ??), et de contribuables (exclusivement intéressés par leur fric ?).

  67. Booking Tables

    Bonjour,

    Après la lecture de ce communiqué, je trouve intéressant la décision faite par la DSI de La Ville de Marseille de produire ce « Memo » Interne sur le Web. Ceci indique clairement le choix de transparence souhaité par la DSI. J’approuve donc cet esprit professionnel (attitude positive et constructive)

    Concernant l’alternative à Linux avec W7 comme « solution OS » choisie pour l’ensemble des postes (PC) de la Mairie de Marseille, j’estime que le débat ne doit pas porter simplement sur un aspect « technologique », mais sur la capacité d’un système d’information à s’adapter et à rendre les ressources humaines, techniques, économiques et sociales qu’il intègre:

    INTERACTIVES et EFFICIENTES (pérennisation).

    L’enjeu de ce système d’information, ici, est primordial !!!

    En qualité de Chef de Projet Indépendant, il est plus facile de travailler sur des projets informatiques impliquant des applications logicielles compatibles, évolutives et interopérables sur un système d’information de même nature.

    Imaginez devoir plancher sur un Projet Informatique sollicitant plusieurs types d’administrations (exemple: Mairie, Office du Tourisme, Maison de l’emploi, CARIF, Pôle Emploi)
    Et imaginez que la moitié de ces administrations soient sous OS Linux et l’autre sous Windows!!… Il est clair qu’un choix décisif doit être pris dans l’urgence, car le temps est le facteur qui tue le plus un projet informatique!!! Résultat de cet hypothèse, le Projet deviendrait non viable, et donc abandonné!

    En conclusion, je pense que la migration de l’OS Windows7 vers Windows8 sera une avancée constructive dans l’uniformisation du système d’information de La Mairie de Marseille. Linux est pour l’instant une solution non aboutie, insuffisamment développée et non viable pour tous les secteurs d’activités confondus.

    Cordialement,

    André
    contact@bookingtables.com

  68. psion

    Je suis d’accord avec André.

    Voyons court-termiste.
    Faisons manger des surgelés à nos enfants en regardant Koh-Lanta.
    On perd moins de temps à ôter la terre des légumes et à zapper, et en plus on favorise la croissance et le besoin de développement d’une ingénierie de la réduction des sur-emballages.

    Bon blague à part on verra bien si la DSI avait des raisons valables de changer d’avis, j’ai demandé les documents relatifs à la décision de migration 7 à Jean-Marie ANGI…

  69. openMairie

    L’argumentation sur les logiciels applicatifs dans les collectivités ne fonctionnant qu’en environnement windows est hélas une réalité.

    C’est donc un patrimoine de logiciel métier libre pour les collectivités qu’il faut construire. Notre communauté s’y emploie !

    Ce patrimoine doit fonctionner dans tous les environnements et permettre des migrations sans rupture et dans la durée pour pouvoir accompagner nos utilisateurs dans le changement.

    L’adhésion des utilisateurs est la condition indispensable d’une migration réussie.