Bépo, libérons les claviers, une touche après l’autre

Temps de lecture 10 min

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Le saviez-vous ? Il n’y a pas que l’azerty (ou le qwerty) dans la vie des claviers qui peuvent eux aussi se libérer !

Il faut parfois du temps pour apprivoiser GNU/Linux et libérer son ordinateur acheté avec un système d’exploitation propriétaire dedans. Mais ceux qui y sont arrivés savent pourtant que le jeu en vaut la chandelle.

Et s’il en allait de même de nos claviers, libérables grâce à la disposition bépo sous Creative Commons By-Sa, spécialement conçue pour la saisie du français ?

Ceux qui ont fait l’effort de migrer de l’azerty au bépo peuvent en témoigner : vous aurez alors le plaisir de tapoter sur un clavier libre tout en gagnant en confort et rapidité d’exécution, ce qui est bien là l’essentiel.

Et pour vous donner plus envie encore de vous y frotter, rien de tel qu’une présentation assortie d’un petit voyage dans le temps pour comprendre comment et pourquoi le bépo a vu le jour. Une belle histoire (à rebondissements) racontée par notre ami Ploum.

Surprenons-nous à rêver. Peut-être qu’un jour on le trouvera dans les écoles et que les constructeurs seront alors obligés de suivre.

C’est la seconde contribution de Ploum sur le Framablog après le tout aussi intéressant article sur la monnaie libre Bitcoin.

Clavier Bépo - A2 - CC by-sa

Le Bépo n’est pas un numéro, c’est un clavier libre

Ploum – décembre 2011
Licence Creative Commons By-Sa

Je fais partie de ces personnes qui cherchent sans relâche à comprendre l’origine de nos habitudes, à remettre en question l’acquis. Entre nous, si vous lisez ceci, il y a de fortes chances que vous en fassiez partie vous aussi.

Si la technologie bouleverse bien des choses, elle impose aussi ses petites manies dont l’origine se perd parfois dans les brumes de sa courte histoire. Prenons l’exemple de cette machine que vous connaissez certainement et qui requiert des ses utilisateurs d’apprendre à manipuler plus d’une centaines de boutons, lesquels sont placés dans un ordre purement arbitraire et sans alignement correct.

Je parle bien entendu de l’ordinateur et de son mode d’interaction majeur : le clavier.

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi l’on tapait sur un clavier Azerty en France et en Belgique francophone ? Et bien, vous ne l’apprendrez pas dans cet article car, malgré toutes mes recherches, j’ai été incapable de le découvrir.

Commençons par le commencement : un beau matin de 1868, alors que les États-Unis résonnent encore des canons de la guerre de sécession, un bricoleur du Wisconsin du nom de Sholes invente la première machine à écrire. Sans se poser trop de question, il place logiquement les touches par ordre alphabétique.

Chaque touche appuyant sur une barre métallique horizontale qui ne peut pas frotter contre ses voisines, Sholes se voit dans l’obligation de décaler les rangées de touches, décalage qui est encore présent, sans aucune raison autre qu’historique, sur votre clavier, voire même sur les claviers virtuels des tablettes et des écrans tactiles !

Un autre problème apparait rapidement : les utilisateurs ont meilleure vitesse de frappe que prévu et si deux touches concomitantes sont pressées trop rapidement, le système se bloque.

En attendant de résoudre la cause mécanique du problème, Sholes propose un bon gros « hack » en décidant de placer les touches de manière tout à fait aléatoire mais en évitant que deux touches souvent utilisées ensemble soient proches sur le clavier. L’engin se calera toujours mais moins fréquemment. James Desmore, le marketing manager embauché par Sholes, propose que la marque qu’ils ont créés pour l’engin, « Typewriter », puisse être écrite en n’utilisant que la première rangée, histoire de faciliter le travail des démonstrateurs.

C’est ainsi qu’apparait la disposition Qwerty décalée, disposition la plus utilisée dans le monde et installée par défaut sur tous les systèmes informatiques. Comme je vous l’ai annoncé précédemment, la raison pour laquelle cette disposition se modifie en traversant la manche est inconnue. On pourrait penser une adaptation à la langue mais l’Azerty ne s’avère pas particulièrement propice à l’usage du Français et, de plus, on remarque facilement que la disposition de clavier ne dépend pas de la langue. Ainsi, si les Français utilisent l’Azerty, les Belges l’ont modifié pour en faire l’Azerty belge, les Canadiens utilisent un Qwerty francophone et les Suisses un Qwertz francophone également. L’observation des autres langues parlées dans plusieurs pays (comme l’Espagnol) démontre que l’usage d’une langue n’est en rien liée à une disposition de clavier.

Remarquons que Sholes lui-même dénoncera cet état de fait. Une fois les problèmes techniques de son invention réglés, il travaillera à optimiser la disposition en fonction de la fréquence des lettres en langue anglaise. Las, les utilisateurs se sont déjà habitués au Qwerty et les commerciaux de l’époque ne souhaitent pas prendre le risque de proposer une alternative.

Il faut alors attendre les années 1920 pour que le professeur de psychologie August Dvorak s’attaque à la mise au point une méthode précise permettant de déterminer la disposition optimale des touches sur un clavier, en fonction de la langue. Cette méthode nécessite de choisir un échantillons de textes représentatifs d’une langue et de déterminer la fréquence d’apparition de chaque lettre, individuellement ou dans un groupe donné (digramme, trigramme voire plus). Dvorak classe aussi les touches par degré de « confort » et détermine d’autres caractéristiques importantes, telles que le bénéfice d’une alternance gauche-droite lors de la frappe.

En 1932, Dvorak est fier de présenter une disposition particulièrement adaptée à l’anglais. Hélas, on lui oppose deux arguments : la nécessité de remplacer les machines actuelles et la nécessité de réentraîner les dactylos. Dvorak persévère et démontre que devenir dactylo en Dvorak est plus rapide qu’en QWERTY. Les dactylos Dvorak atteignent des vitesses impressionnantes. Ainsi, Barbara Blackburn bat le record du monde en maintenant une vitesse moyenne de 150 mots par minutes durant 50 minutes, avec des pointes à 170 mots par minutes. Personne n’a fait mieux depuis. À titre de comparaison, une personne n’ayant jamais fait de dactylo et tapant « vite » à 6-7 doigts dépasse rarement 50 mots par minutes. Et seuls de très bons dactylos pointent à 80-90, la moitié du record de Blackburn !

Toute cette histoire est très bien racontée en BD (et en anglais) sur DVZine, je vous en conseille la lecture.

Mais revenons à notre clavier. Devant la résistance des fabricants et du marché, l’invention du professeur Dvorak restera une curiosité jusqu’à l’avènement d’un nouvel outil : l’ordinateur.

Les ordinateurs offrent en effet une particularité extraordinaire par rapport aux machines à écrire : ils peuvent être programmés. Leur comportement peut être modifié. Il ne faut pas longtemps donc pour que des bidouilleurs ressortent la disposition Dvorak du placard, reprogramment leurs ordinateurs pour l’utiliser à la place du QWERTY et, pour faire joli, collent éventuellement des autocollants sur les touches.

Le Dvorak commence une seconde vie. Grâce à Internet, les principes du professeur Dvorak se répandent hors Anglophonie, menant à des initiatives plus ou moins heureuses de clavier Dvorak adapté à d’autres langues.

En France, outre une initiative restée lettre morte dans les années 1970 (le clavier Marsan), il faut attendre 2002 pour que Francis Leboutte crée une version Dvorak-fr. Cette version est modifiée par Josselin Mouette, développeur Debian, qui l’adapte à ses besoins. C’est ainsi que le clavier Leboutte-Mouette devient le Dvorak-fr présent sur la plupart des systèmes Linux.

Cependant, Francis Leboutte réclame les droits de cette disposition et déclare qu’ils ne sont pas sous licence libre. Les modifications de Josselin Mouette pourraient donc être illégales. Pendant que les discussions s’enlisent sur la pertinence de soumettre une disposition de clavier à une licence, un groupe de volontaires décide de faire table rase du passé et de recommencer à zéro.

Une grande partie de la subtilité de la méthode Dvorak réside dans le choix des échantillons de texte dits “représentatifs”. Notre nouveau groupe pose plusieurs bases :

  • Les textes auront une couverture très large. Outre les textes littéraires ou courants, la programmation, le courriel et la messagerie instantanée seront pris en compte.
  • Le clavier favorisera le respect des règles typographiques du Français, trop longtemps bafouées à cause d’un clavier inadapté (majuscules accentuées, espaces insécables, guillemets francophones, …)
  • Autant que possible, le clavier devra permettre l’utilisation d’autres langues que le français. ¡ Me gusta !
  • Le résultat et tous les outils produits seront sous licence libre.
  • Le projet sera mené démocratiquement et évoluera au gré des votes de ses membres.

Très vite, la disposition des touches principales s’impose. Les quatre premières donneront leur nom au projet : BÉPO.

En 2008, après 5 ans de travail et d’itérations multiples, la communauté présente le Bépo 1.0. Rapidement, celui-ci est inclus dans les distributions Linux et devient le Dvorak-fr par excellence. Il est d’ailleurs disponible sur la majorité des systèmes d’exploitation.

Aucune étude indépendante n’a jamais prouvé l’avantage de la vitesse d’une disposition sur une autre, ce qui a d’ailleurs été une des principales critiques faites au professeur Dvorak, celui-ci ayant mené toutes les études par lui-même. Ne voulant tomber dans le même piège, le projet Bépo a choisi de mettre en avant le confort de frappe plutôt que la vitesse.

Le Bépo serait donc un outil de confort, les doigts devant parcourir une distance nettement réduite. Les retours des utilisateurs souffrant de troubles musculosquelettiques (parmi lesquels, à cet époque, votre serviteur) tendent à montrer une nette amélioration voire, une guérison totale. Mais, encore une fois, ce résultat est à prendre avec des pincettes n’étant pas scientifique.

À titre d’exemple, voyez cette vidéo d’un même texte tapé par une personne maîtrisant à la fois l’Azerty et le Bépo.

On remarque qu’avec la disposition Bépo, les mains ne semblent bouger qu’à peine. Or, le texte en Bépo est en fait tapé plus rapidement que celui en Azerty !

Ceci dit, changer de disposition n’est pas chose aisée , surtout après plusieurs décennies d’Azerty. Pour une migration efficace et en suivant une méthode structurée, comptez quand même plusieurs semaines. Je peux en témoigner.

Mais, après tout, n’est-il pas temps de faire table rase des habitudes absurdes héritées du passé pour prendre soin de notre confort ? Ne doit-on pas encourager ces évolutions disruptives, surtout lorsqu’elles proviennent d’un projet libre et démocratique comme le Bépo ?

Rien que pour la beauté du geste, le Bépo mérite d’y consacrer quelques semaines, vous ne trouvez pas ?

PS : Et le décalage des rangées de touches me direz-vous ? J’allais oublier ! À ma connaissance, un seul fabricant de clavier a décidé de s’atteler au problème, donnant naissance au TypeMatrix. Les amateurs de la disposition Bépo sont nombreux à vanter ce clavier très particulier qui, en plus d’être confortable, peut être commandé en Bépo. On regrettera cependant son prix élevé (près de 90€) et le manque d’intérêt de la part des autres constructeurs.

Quand à Josselin Mouette, il m’a avoué être retourné sur un Azerty tout ce qu’il y a de plus banal mais je ne désespère pas de le convaincre de se mettre au Bépo.

Bépo Logo

57 Responses

  1. jeanmat

    j’ai appris à taper à deux mains en bépo, rapidement (en 3 mois) j’ai passé la barre des 60 mots par minute (je devais être à la moitié à 6-7 doigts en azerty) et j’ai arrêté de me tirer la bourre avec mon pote Tonio sur http://www.lecturel.com/clavier/mot

    Aujourd’hui j’ai un clavier typematrix au bureau et je tape en bépo sur tous mes appareils qui le permettent (malheureusement ni iPhone ni iPad), et je vous remercie pour votre travail récapitulatif très éclairant.

    Les deux questions «pourquoi taper en azerty?» et «pourquoi ton clavier est décalé?» ne rencontre que peu d’écho tant dans mes cercles professionnels (on tape beaucoup dans le journalisme) que dans ceux de mes amis (qui prennent ce clavier noir et matriciel pour une de mes bizarreries de geek).

    Dommage que les habitudes, surtout dans ce domaine qui touche à l’ergonomie et à la productivité, aient la vie si dure.

  2. joelindien

    Y en a qui ont rien d’autre à foutre que d’inventer encore de nouvelles normes? Il y aura bepo pour les français, bito pour les allemands, beco pour les grecs, …Franchement, il faudrait mieux se consacrer à des choses utiles.

  3. dormomuso

    Comme par exemple, préparer un DVD-vidéo copyleft à offrir à ceux de nos amis qui prennent leurs temps face aux nouvelles technologies… Ce serait sympa à offrir pour les fêtes, malheureusement personne ne veut s’y coller 🙁

    Le Bépo, au delà de l’aspect confort, c’est aussi la possibilité d’écrire plus facilement dans d’autres langues (notamment l’espéranto, les langues régionales et les langues frontalières), et de facilement respecter la typographie de la langue française. Pour le reste on attends avec impatience les premières études scientifiques. Ce sera probablement une illustration intéressante des limites des lois du marché, qui prétendent à tort aboutir aux meilleurs services pour les consommateurs.

    Et sinon… est-ce que quelqu’un a déjà essayé le typematrix vierge (avec des touches toutes blanches) ?

  4. TimCruz

    Qu’en est-il des raccourcis clavier et touches fonctions en BEPO? Et être français n’empêche pas d’écrire Anglais. Suis sceptique…

    L’informatique a justement fait évoluer le rôle du clavier. Ne sert plus qu’à la dactilo…

  5. Ploum

    TimCruz> Moi aussi j’écris beaucoup en Anglais. La remarque de l’Anglais revient souvent. Mais elle est totalement infondée. En effet, si le bépo n’est pas optimisé pour l’anglais, l’Azerty et le Qwerty ne le sont pas non plus. En ce sens, taper en anglais sur un Bépo n’est pas pire que sur un Azerty/Qwerty.

    De plus, il existe des similitudes entre l’anglais et le français (notamment l’alternance voyelle/consonne, la forte fréquence des voyelles a, u, i, et et des consonnes, t, s, r, n) qui font que le bépo est finalement plus optimisé que l’Azerty/Qwerty. La seule critique qui revient régulièrement est l’éloignement du W, très fréquent en anglais. Mais ce n’est pas gênant.

    Quand aux autres langues (espagnol, néérlandais, allemand, esperanto), il est possible de les utiliser correctement sur un clavier Bépo, ce qui n’est pas possible sur un clavier Azerty. (notons d’ailleurs que le français correct n’est pas non plus possible sur un clavier Azerty, ceux-ci n’ayant pas d’accès simple aux majuscules accentuées).

  6. outreal

    Pour ceux qui se posent la question de l’utilité d’une nouvelle disposition, voici mon témoignage, qui ne concerne pas bépo directement.

    Je suis informaticien, et j’écris fréquemment en français, portugais et anglais. À la base je préfère le qwerty que l’azerty. Il y a quelques années, j’ai voulu trouver quelque chose de mieux que l’azerty ou le qwerty (ce qui n’est pas difficile, le plus compliqué c’est de trouver pire), et je suis tombé sur dvorak, bépo et… colemak (www.colemak.com). Toutes ces dispositions sont très intéressantes, il ne subsiste aucun quand aux avantages avancés par l’utilisation d’une disposition de clavier alternative qui soit un peu réfléchie.

    Ce qui m’embêtait avec le dvorak (resp. bépo), c’est qu’il est conçu pour être optimisé pour l’anglais (resp. le français), même s’ils permettent de rentrer du texte dans d’autres langues. Aussi, j’évite le plus possible la souris, ce qui fait que j’adore les raccourcis clavier. De ce fait, dvorak et bépo sont tous les deux très problématiques, car ils modifient certains des raccourcis les plus utilisés (ctrl+x, c et v).

    C’est donc colemak que j’ai choisi, et je ne regrette absolument pas. Je peux tout écrire dans les trois langues que je connais, tout en mettant tous les symboles typographiques là où il faut, majuscule ou pas.

    J’ai gagné en vitesse de frappe, j’ai appris à taper sans regarder le clavier et j’ai beaucoup moins mal aux poignets (qui a dit TMS…).

    Aucun regret avec colemak, sauf de ne pas l’avoir découvert un peu plus tôt !

    Ma petite conclusion : ça peut sembler laborieux, certains diront même que c’est inutile, mais ça vaut vraiment la peine de changer. Et non, je n’ai pas oublié comment taper sur un clavier azerty 😉 Bépo, colemak, dvorak ou autre, le plus important c’est de changer, car il n’y a vraiment pas pire que ça. J’avais lu une étude il y a longtemps (désolé, pas de référence sous la main, Ploum la connait peut-être) qui indiquait qu’une disposition des touches choisie au hasard avait des fortes chances d’être plus agréable à l’utilisation que le qwerty…

  7. Yionel

    Humm j’aimerais bien m’y mettre, mais déjà ou trouver les petits autocollants ? car je n’ai pas envie de racheter un clavier moi 🙂 (j’ai un clavier solaire de Logitech qui est très bien)
    De plus, si on est amené à se déplacer et donc à travailler sur d’autres claviers, ne va t on pas « perdre » l’habitude du Bépo ?
    Cela risque d’être difficile de concilier les 2 non ?

  8. Np237

    Je précise que la disposition dvorak-fr n’avait rien d’illégal, il se trouve que Francis Leboutte, en plus de n’y connaître pas grand-chose en langue française (eh oui, une lettre accentuée est une lettre comme les autres), n’y connaît rien en propriété intellectuelle, et qu’il a gueulé suffisamment fort pour faire peur au développeur de X en charge des cartographies de clavier.

    Après, la disposition bépo reprend les améliorations qui avaient été faites entre la disposition Leboutte et dvorak-fr, en mieux. Par contre elle est complètement différente, et je n’ai jamais eu l’occasion / le courage de m’y mettre.

  9. MaKoTo

    @Yionel, Idéalement, on apprend la frappe à l’aveugle, car la gestuelle est plus rapide que le visuel, avec ça http://download.tuxfamily.org/dvora… posé devant l’écran.
    Cependant pour entrer des mots de passe, ça se complique…
    Pour débuter j’avais simplement imprimé et collé des lettres colorées, ça aide bien dans ce cas.
    Sinon ya PKL http://bepo.fr/wiki/Portable_Keyboa… qui montre le layout (réglable en couleur aussi) en plus de fournir le «pilote bépo»

    Pour ton inquétude de «perdre l’habitude» c’est un classique… non tu n’oublieras pas, c’est comme le vélo…
    Passer de l’un à l’autre nécessitera quelques secondes d’adaptation.
    Je me retrouve à taper régulièrement sur azerty, qwerty et bépo, c’est pas un soucis.

    Attention, essayer bépo (suffisamment longtemps, passé le cap de «arrghhh je me retrouve momentanément handicapé avec 2 doigts»), c’est se rendre compte que les autres layout sont stupides.

    Et j’irais plus loin, quand je parlais de couleurs… voici l’image http://burogu.makotoworkshop.org/in
    en fait les couleurs sont organisées en colonnes… mais de traviolle…
    Et évidemment, sur un clavier orthogonal (typematrix…) les colonnes sont droite.
    Alors on se retrouve avec un confort absolu !
    Sur la ligne de repos du bépo ( auie,ctsrnm ) index gauche en «e» et droit en (t) (sur les petits ergots tactiles en fait), les autres doigts suivent, il suffit de monter ou descendre un doigt pour qu’il trouve directement la touche…
    Sur un clavier standard, en quinconce, le doigt trouve l’entre-deux touche… une galère comme c’est pas permis et qui n’a pas lieu d’être.

    Mais je ne me fait pas d’illusions, très peu de gens «passerons» au bépo après avoir eu une explication et compris l’intérêt de la chose, simplement car l’humain n’aime pas changer ses habitudes, aussi mauvaises soient-elles…

  10. Gilles

    Pour les autocollants, il y a le site beaujoie.com et rechercher « bépo ».
    Personnellement, je me suis mis au Bépo (en version 0.6.4 et donc j’ai connu les « joies » du changement d’affectation des touches) car j’ai eu des troubles visuels à regarder trop pres mon clavier. Maintenant même si je ne tape pas vite (il vaut mieux taper lentement et bien et seulement ensuite accélérer), c’est un vrai confort de taper a 10 doigts sans regarder le clavier.
    L’avantage par rapport a apprendre sur Azerty ? C’est bien plus simple et rapide. Il faut passer 2 à 3 semaines de pratique quotidienne (au moins un 1/4 et un peu plus le WE) et une fois les touches mémorisées, il faut pratiquer.
    Sur Windows, il faut prendre la version Bépo Azerty qui garde les raccourcis Ctrl C. Sous Linux, on perd cette fonctionnalité et c’est un peu galère. Sous Windows, on peut aussi utiliser la version portable qui permet d’avoir accès sans installation au Bépo. Sous Debian, le bépo est déja installé.
    A la maison, j’ai que le bépo d’installé (avec autocollant pour les mots de passe) et au boulot je bascule de Azerty vers Bépo suivant les logiciels et même sous Excel je bascule en Bépo dès que j’ai plus de 5 mots a écrire.

    Bref, cela vaut vraiment le coup dès que l’on utilise son ordi pour autre chose que le surf ! Profiter des vacances de Noel est l’occasion rêvée pour les jeunes afin de s’y mettre pour ensuite bien le maitriser quand le vrai besoin se fait sentir (études supérieures et frappe de rapport).

  11. DaveNull

    Mais pourquoi diable les claviers typematrix sont-ils aussi chers ?

  12. Clément

    Concernant les raccourcis Ctrl-(C|V|X), passer à bépo m’a permis de m’en passer au profit des raccourcis plus génériques Ctrl-Ins Shift-Ins et Shift-Del qui ont l’avantage de marcher ~partout (en particulier dans la console)

    J’ai acheté un typematrix avec une skin ~vide (aucune lettre, juste les touches multimedia, les F{1-12} et le reste). C’est très bien pour ne pas être tenté de regarder les touches lorsque l’on tape (et ça fait son effet auprès des collègues).

    Le prix des TM ne me semble pas déraisonnable vis à vis de la qualité du clavier et du confort qu’il procure.
    Ce n’est pas le clavier idéal (mains trop rapprochées, skins un peu poreuses), mais dans l’ensemble j’en suis très content.

    Concernant le passage à bépo, j’ai suivi la méthode de Ploum et j’ai fait des exercices réguliers pendant un moment, en attendant une occasion de switcher. Le changement à proprement parler m’a ralenti pendant quelques semaines, mais n’a pas été insurmontable.

    Mieux, le changement de disposition m’a poussé à repenser l’ergonomie de mon poste de travail et m’a encouragé à effectuer d’autres changements (trackball, tiling window manager, full vim).

    Dans l’ensemble, je n’ai perçu que des avantages à passer à bépo, modulo un léger ralentissement de ma vitesse de frappe en azerty, et une frustration plus importante quand je ne peux pas taper en bépo ^^

  13. personne

    Article sympa, mais qui contient des erreurs?: d’abord, dire que Bépo est libre est c’est très bien, mais Azerty l’est aussi, donc ce n’est pas vraiment un facteur de différenciation. Le record du monde de vitesse de frappe est détenu depuis 1946 par Stella Pajunas qui a atteint 216 mots (!) par minute sur un machine à taper IBM électrique. Il s’agissait, si je ne me trompe pas, du bon vieux Qwerty. Enfin, Sholes n’a jamais voulu ralentir la vitesse de frappe des utilisateurs, tout simplement parce que la technique de frappe à dix doigts est apparue une ou deux décennie après l’invention de sa machine, donc il faut peut-être revoir cette légende urbaine. Le blog The Truth of Qwerty sur http://yasuoka.blogspot.com/ donne des informations précises et détaillées sur le sujet.

    Tout cela étant dit, le clavier Bépo est une très bonne initiative qui donne le choix aux utilisateurs, et il y a plusieurs choses qui montrent qu’il est très bien conçu?: l’espace insécable, les guillemets, l’espace fine insécable (alors qu’il me faut taper ctrl-shift-u puis 202F sur un clavier Azerty pour l’obtenir?!).

  14. osef.michu

    > La seule critique qui revient régulièrement est l’éloignement du W, très fréquent en anglais.
    @Ploum : c’est vrai que sur un clavier TypeMatrix en Bépo, le W est un peu isolé, mais pas plus sur un clavier BordeLik en Bépo que sur un clavier BordeLik en Azerty !

    Cela fait maintenant plus de 11 ans que je me fais ch*** avec un clavier standard Azerty, et c’est toujours la même galère quand il faut taper du texte au kilomètre (enfin, au kilosigne). Mes petits TMS, je les dois plutôt à l’usage de la souris (tout le monde ne peut pas avoir un bureau de ministre), mais étant sensible à l’argument « orthotypographie », je crois que cette fois, je vais sérieusement envisager la migration.

    Merci à Ploum et au Framablog pour ce billet « pratique » très intéressant. Un petit appel à témoignage, pour finir : idoric a adopté un clavier TypeMatrix en Bépo il y a plus de deux ans, qu’en pense-t-il aujourd’hui ?

  15. Ploum

    personne > Concernant le record de frappe, après vérifications, il semblerait qu’il y ait plusieurs catégories. Stella Pajunas à le record de vitesse de pointe sur une minute de frappe alors que Blackburn détient le record officiel en langue anglaise sur 50min (voir http://en.wikipedia.org/wiki/Words_… )

    Pour ce qui concerne ta phrase: « Sholes n’a jamais voulu ralentir la vitesse de frappe des utilisateurs », je suis entièrement d’accord. Tu as du lire l’article trop vite car je n’ai jamais dit une telle chose. Relis l’article et dis moi avec quelle phrase précise tu n’es pas d’accord 😉

  16. deadalnix

    Pour avoir fait le changement il y a quelques temps :
    – La pente est très raide ! Ça fait mal au début !
    – Mais ça vaut le coup !

  17. RGB

    Salut à tous,
    Cela fait maintenant 4ans que je me suis formé au dvorak (us je précise..) et en temps que développeur je tape autant d’anglais dans mon travail que de français dans la vie quotidienne.
    Et d’après mon expérience, il est aussi bien adapté pour les deux langues. Evidement, on doit utiliser une composeKey pour les accents (application : allChars pour les windosiens)
    Je ne regrette absolument pas mon apprentissage qui a été un difficile mais maintenant, je met la ponctuation, les accents et plus de fautes d’orthographes !
    En ce qui concerne le Bépo, je ne sais pas si c’est vraiment nécessaire.. à mon avis le dovark suffit. et grâce à la touche compose on peut faire bien plus de caractères accentués differents. et on économise de la place pour d’autres caractères.. (comme le W par exemple 🙂
    Très bon article.

  18. deadalnix

    @RGB : Si bépo est avant tout adapté au français – c’est son but premier – les autres langues et la programmation sont prises en compte dans sa mise en point.

    Il et donc adapté à ces usages. Je pense que bépo offre une meilleure qualité en anglais que dvorak-us le fait en français, mais ce n’est que mon avis.

  19. Chimrod

    Je me suis mis au bépo il y a deux ans maintenant. Profitant du creux du mois d’août, j’ai acheté deux claviers, un pour chez moi, un pour le boulot. Le choix a été motivé par des douleurs dans les doigts, venant surtout du fait que je n’avais jamais appris l’azerty, et tapais la majorité à 2 doigts…

    L’apprentissage a vraiment été difficile, on a l’impression de trébucher sur chaque lettre, de ne pas pouvoir s’exprimer comme on pense… Écrire au clavier, ça ne s’apprend pas, ça « s’incorpore ». Au final, on est obligé d’apprendre à écrire avec les dix doigts, et petit à petit, mes douleurs ont disparues.

    Je ne sais pas si c’est lié au mappage du clavier ou au passage à dix doigts, mais aujourd’hui j’ai gardé mon clavier, et je continue de l’utiliser. Résultat des courses, je ne sais toujours pas écrire comme il faut à l’azerty…

  20. phap

    Merci pour cet article, j’aurais aimé le lire il y a cinq ans, quand j’ai commencé mon apprentissage à dix doigts. Et comme je vois que je galère toujours avec les « é » et « è » et « ê » et « , » et « . », et autres, et en lisant tous ces commentaires et d’autres sur d’autres sites que j’ai visité par la suite, j’ai décidé de m’y mettre! J’ai installé tipp10 et c’est parti! Il ne me semble pas que l’apprentissage soit si difficile, il suffit d’être motivé et de s’entraîner régulièrement. Maintenant je vais m’acheter un clavier typematrix vierge. Là aussi, si j’avais su avant! Je n’ai pas encore essayé mais je comprends bien les problèmes des diagonales.
    En tout cas cela fait seulement un jour, mais je suis converti, c’est certain. Merci encore!

  21. MaKoTo

    @DaveNull
    Petite série oblige…
    Le jour où il se vendra plus de typematrix que de clavier en quinconce à la noix, bah on le trouvera à 20€.
    Et finalement au regard du prix des claviers en quinconce «design» ou dit «de confort» (vu à 60€), bah il n’est pas si cher, les prix sont en dollars, donc déjà on y gagne, ensuite il n’est pas rare de pouvoir bénéficier de coupons de réductions temporel (new customer 20%off sur le premier clavier acheté en s’inscrivant à la mailling list, freeship port gratuit, free skin peau offerte pour l’acahat d’un clavier…)… faut guetter une opportunité.

  22. Mathieu

    Super article.
    En fait en tant qu’informaticien, cela fait pas mal de temps que j’ai envie d’investir là dedans.
    Cependant, j’hésite pour deux raisons:
    1. Est-ce que je pourrais basculer facilement entre azerty/bépo ? En effet, je ne pourrais pas toujours choisir mon clavier et j’aimerais donc ne pas *trop* perdre en azerty. Idem pour les touches de raccourcis.
    2. Est-ce le bépo n’est pas inadapté pour la programmation ?

    Merci.

  23. Julien

    C’est le seconde contribution de Ploum -> la
    digramme, trigramme voir plus -> voire
    d’autres caractéristiques importantes, telle que le bénéfice -> telles
    un groupe de volontaires décident -> décide
    échantillons de texte dit “représentatifs” -> dits
    les textes littéraires ou courant -> courants
    Aucune études indépendantes -> étude indépendante
    souffrant de trouble musculosquelettiques -> troubles
    tapé par une personne maitrisant -> maîtrisant
    un seul fabriquant de clavier -> fabricant

  24. Mathieu

    @Ploum

    Merci pour le retour.
    C’est sur la liste au père noël depuis plusieurs années mais il avait pas l’air de comprendre l’intérêt !
    Je crois que je vais commander le Type Matrix bientôt …

  25. Recher

    C’est bien pour les gens qui tapent du texte.
    Pour les gens qui codent, rien n’a encore été fait.
    Quand on code, on passe une grande partie de son temps à copier-coller des mots (un nom de variable par-ci, une fonction par-là …) Et à taper des caractères de ponctuation bizarre qu’on n’utilise rarement dans le langage naturel.
    Un bon clavier de codeur ressemblerait à ça pour moi :

    – trois touches spécifiques pour copier-coller-couper.

    – Des touches spécifiques pour les ( ) { } [ ] . , on en a besoin tout le temps !

    – Les lettres, on les garde parce qu’il le faut bien. Mais si elles sont à des endroits peu accessibles, c’est pas grave.

    – Peut-être même qu’il faudrait déterminer un clavier idéal par langage de programmation. Par exemple en python, les point-virgules on s’en fiche. Alors qu’en C++, on en met partout.

    – Bien évidemment, une touche spécifique permettrait de passer immédiatement du clavier de codeur au clavier « normal » (bépo ou autre).

    – Et bordel de merde, quelqu’un peut me dire ce que foutent ces chiffres sur la première ligne de touches ? Heeelllooooo ! ils sont tous sur le pavé numérique, juste à côté, et y’a pas besoin d’appuyer sur shift pour les taper ! On galère déjà suffisamment à placer tous les symboles dont on a besoin, sur le peu de touches qu’on a. Si c’est pour mettre des symboles en doublons, c’est même pas la peine !

    – Et la touche Entrée ? On s’en sert tout le temps, mais faut l’atteindre en bougeant la main, ou en tordant le petit doigt. Est-ce qu’il n’y aurait pas un meilleur emplacement ?

  26. plf

    @Recher : ben ça à rien de gueuler comme un putois… et puis c’est pas de la faute à Bépo si tu as un clavier Qwerty de merde ! À parcourir le wiki de bepo.fr, j’ai tout de même l’impression qu’il y a des codeurs heureux des doigts et aussi quelques bidouilles possibles sur les dispositions et/ou les claviers.

  27. libre fan

    Cet article sur le bépo vient vraiment très tard comme il a été remarqué — depuis 2008 que c’est vraiment bien parti avec sa version 1RC puis l’incorporation de bépo dans Xorg. Mais on voit que les réticences et les questions sont les mêmes qu’alors.

    Je tape en bépo depuis 2008-2009 et je trouve ça vraiment confortable. J’ai profité d’une commande groupée de claviers Typematrix et c’est un clavier presque idéal (pour ne pas dire idéal). Si vous regardez le prix des claviers Cherry un peu sophistiqués et qui n’apportent pas grand-chose, le Typematrix est vraiment d’un prix raisonnable (commande à plusieurs, frais de port gratuit, allez sur le forum de bepo.fr) http://librefan.eu.org/node/160

    Pour ceux qui rédigent en anglais et en français, voici une suggestion (c’est ce que j’ai fait pour moi) même si on peut taper en anglais avec un bépo: commander un Typematrix avec disposition Dvorak-US et une peau en bépo. Bien sûr, il faut apprendre 2 claviers. Mais tout le monde en témoigne: quand on a appris un clavier on peut en apprendre un autre facilement et on ne se mélange pas les pinceaux plus d’1 seconde.

    Autre avantage du Typematrix: les raccourcis copier-coller -couper ont été prévus et c’est très pratique (ces raccourcis ne marchent pas sous GIMP).

    Enfin, vous pouvez modifier la disposition de votre bépo si cela ne vous convient pas. Le wiki de bepo.fr vous explique tout.

    Je n’ai jamais su taper en azerty et n’ai jamais réussi à apprendre (je faisais des fautes sans arrêt avec 6 ou 8 doigts) et le bépo m’a vraiment aidé à apprendre à taper avec méthode et patience (enfin, presque, c’est dur la patience) — Klavaro est un logiciel vraiment bien fait.

    Je vais mettre mon vieil article à jour un peu (surtout une de mes réponses): http://librefan.eu.org/node/150

  28. idoric

    @Recher
    > Des touches spécifiques pour les ( ) { } [ ] . , on en a besoin tout le temps !
    La complétion semi-automatique est faite pour ça, non ?

    > Et bordel de merde, quelqu’un peut me dire ce que foutent ces chiffres
    > sur la première ligne de touches ? Heeelllooooo ! ils sont tous sur le pavé
    > numérique, juste à côté
    Pas sur un clavier de portable. Oui, on a accès à un pavé numérique via les inscriptions (généralement) en bleu et la touche Fn, mais le clavier n’étant pas droit comme l’est un pavé numérique, on ne s’y retrouve pas du tout. Qui plus est, devoir quitter le clavier principal pour taper 2 chiffres, quand ça se répète tous les 10 mots est une grosse perte de temps (bilan d’association par exemple).

    > trois touches spécifiques pour copier-coller-couper.
    > […]
    > Et la touche Entrée ? On s’en sert tout le temps, mais faut l’atteindre en
    > bougeant la main, ou en tordant le petit doigt. Est-ce qu’il n’y aurait pas
    > un meilleur emplacement ?
    Je t’invite à découvrir les claviers de TypeMatrix 😉

  29. MaKoTo

    Je «plussoie» idoric !
    – TypeMatrix, c’est 4 touches supplémentaires en bas à gauche pour le fameux Copier/Collé qui rebute tant.
    – TypeMatrix, c’est un pavé numérique intégré au clavier, puisqu’il est orthogonal comme un pavé numérique classique… Et donc une souris à aller chercher moins loin.
    haaa si je pouvais avoir des touches droites sur un clavier de portable !!
    http://burogu.makotoworkshop.org/in
    – TypeMatrix, pour les joueurs, ce sont des touches directionnelles en croix assignable ou on veut.
    – TypeMatrix, Steve Jobs ne l’a pas inventé, et pourtant c’est une révolution… mais c’est pas Apple, alors tout le monde s’en fiche hein ^^;

  30. Gaelf

    Merci pour cet article.
    on ne dit pas assez que cet Azerty est archaïque, peu fonctionnel, pas ergonomique (du tout) et anti-intuitif !
    ça m’a permis de constater qu’il est d’une facilité dramatique (et peu cher : gratuit, en fait) de passer du clavier Azerty au clavier Bépo. l’inverse est moins vrai.
    un conseil : n’utilisez pas de clavier prévu pour, ou d’étiquettes sur les touches : c’est l’occasion d’apprendre à taper en « aveugle » ! je découvre l’incroyable plaisr de taper sans rgarder mes doigts, mais ce qui apparait à l’écran !

    Je «plussoie» MaKoTo qui «plussoie» idoric !
    moi aussi, quand j’s’rais grand, j’aurais un clavier Typematrix.

  31. Benoît A

    Et bien, je vois que le BÉPO as toujours son petit sucés 🙂 Comme quoi la promotion as malgré tout tendance a porter un peu ces fruits.

    Il y as encore un peu de travail, mais ça avance.
    Quelques confusions entre clavier physique et clavier matériel dans les commentaires, quelques usages type programmation toujours assez critiqué, et toujours l’éternelle recherche d’un clavier «marqué» dans le «bon layout». Donc rien de très surprenant dans les commentaires 😉

    @Ploum : J’aimerais bien récupérer une partie de ton argumentaires (notamment l’historique) pour essayer de préparer une présentation du BÉPO sous forme de conférence (Ce n’est qu’un projet actuellement, mais il y as largement de quoi en faire une)

  32. osef.michu

    > Et bien, je vois que le BÉPO as toujours son petit sucés 🙂 Comme quoi la promotion as malgré tout tendance a porter un peu ces fruits.
    Trahison ! Le Bépo n’immunise pas contre les fautes de grammaire, d’orthographe ou de typographie, pudiquement renommées : fautes de frappe 😉

    > Quelques confusions entre clavier physique et clavier matériel […]
    J’avoue que j’aurais volontiers assimilé clavier physique (resp. logique) et clavier matériel (resp. logiciel). Merci pour ces précieuses précisions.

  33. Cobab

    Malgré plusieurs essais au cours des années, je n’avais jamais réussi à taper en aveugle en azerty — je tapais à quatre doigts le nez sur le clavier. Je suis passé au Bépo voici deux ans, en gardant le même clavier, et en moins de trois mois j’ai tapé avec mes dix doigts sans regarder. Au bout de six mois je me suis aperçu que je n’utilisais plus du tout le mapage imprimé que j’avais scotché sous mon écran, même pour les mots de passe — mes doigts savent où sont les lettres, et c’est des indications en azerty que j’ai besoin quand par extraordinaire j’y repasse (par un simple racourci deux touches).

    Mon expérience m’amène donc à le conseiller tout spécialement à ceux qui ne savent pas encore taper correctement… c’est beaucoup plus facile d’apprendre !

  34. Cobab

    it’s not flood, it’s stair spirit ;o)

    Concernant les raccourcis clavier, que j’utilise énormément, j’ai testé les deux soluces : les garder à la même place qu’en azerty, où conserver les lettres elles-mêmes (C, X, V par exemple). Aucune des deux ne m’a paru présenter d’inconvénient majeur, et j’ai fini par adopter la deuxième (le c et le v restent proches, le x finit par se laisser dompter) essentiellement pour retrouver les raccourcis plus rarement utilisés, dont on se souvient plus par la lettre que par le geste. Seul Word, sous Mac, n’a rien compris à ce que je faisais et alternait les positions azerty et bépo des raccourcis de manière imprévisible : ce n’était qu’une raison supplémentaire d’abandonner définitivement ce soft mal foutu.

  35. Benoît A

    Ploum : Oui, je me doute bien qu’un billet prit ici peu être «exploité» sous une autre forme 🙂 Mais ça ne coute pas beaucoup de demander.
    Et ça t’as permis de me donner un autre lien que j’irais lire quand j’aurais un peu de temps.

    Cobab : Généralement les gens ont appris la disposition «Historique» de façon assez anarchique. Et donc le passage au BÉPO permet justement d’apprendre de façon correcte une disposition, et donc a taper a dix doigts et en aveugle. C’est aussi LA l’un des grand intérêt du BÉPO, qui n’as finalement pas grand chose a voir avec la disposition des touche … quoique … le fait que le BÉPO ai un placement plutôt logique des touches facilite l’apprentissage (surtout pour tout ce qui est les caractères spéciaux)

  36. Olivier

    Mon expérience personnelle avec le bépo :
    — première semaine d’apprentissage : l’enfer…
    — premier mois : c’est toujours dur…
    — deuxième mois : un peu moins pénible, mais je rame encore…
    — troisième mois : ça va quand même mieux, le début du soulagement.

    Et après le troisième mois, on se demande comment on a pu utiliser un clavier aussi nul que l’azerty pendant si longtemps. Et on prend alors conscience qu’on utilisait alors un outil inadapté et archaïque, même si on en avait l’habitude.

    Ça fait maintenant trois ans et demi que je tape en bépo, et je ne le regrette pas, c’est un vrai plaisir. Je tape encore régulièrement en azerty sans souci particulier, sauf que je râle quand l’azerty ne permet pas d’avoir une typographie soignée facilement, contrairement au bépo, et quand plein de facilités d’usage nous manquent.

    Trois mois d’apprentissage difficiles, certes, mais vous avez peut-être encore des dizaines d’années à taper sur un clavier. Ce n’est pas un investissement à fonds perdu. Au contraire, une fois l’apprentissage fait, on gagne son temps.

    Même en programmation, je trouve super commode de pouvoir taper directement une apostrophe typographique dans une chaîne de caractères, plutôt que devoir m’embêter avec un caractère d’échappement. 🙂

  37. guillaume

    Pour la petite histoire, le clavier AZERTY a été disposé ainsi pour que les caractères ne se bloquent pas dans les vieilles machine à écrire…
    Avec l’informatique ce système n’est plus utile…

  38. mart-e

    Allez pourquoi pas, j’essayerais bien. On me traite déjà de fou avec mon clavier 8pen sur mon android alors tant qu’on y est…
    Par contre quelque chose que j’apprécie assez fort avec 8pen est que les touches sont disposées pour être grosso modo (à part les accents) de la même façon en anglais, français, allemand,… Elles sont placées pour être un bon compromis pour tous.
    Ici, si j’ai bien compris, on a un clavier pensé d’abord pour le français ce qui n’est pas forcement la meilleur idée IMHO. Est-ce qu’il existe des dispositions plus internationales ?

    Bon faut que je vérifie si ça poserait pas de problèmes avec emacs d’abord

  39. osef.michu

    @guillaume : grand merci pour le scoop, mais je crois que ceux qui ont passé le cap du huitième paragraphe ont compris que, pour la petite histoire, c’est de la disposition Qwerty dont il s’agit… de plus je n’ai pas réussi à écrire « Typewriter » en n’utilisant que la première rangée de l’Azerty, j’ai dû mal m’y prendre 😉

  40. Piyou

    J’ai passé la cinquantaine depuis déjà pas mal de mois, et cela fait plus de vingt ans que je tape au clavier à 6-7 doigts et sans les quitter des yeux (mes doigts). J’étais dans l’analyse plus que dans la programmation, j’avais besoin du papier et du crayon pour réfléchir, l’impression aussi d’empiéter sur le boulot des secrétaires si j’avais appris à taper vite en regardant l’écran.

    Donc je pianotais, et puis les années passant, on se lasse de lever le nez de son clavier et m…. yadé fotes, je me suis dit qu’il était peut-être temps d’apprendre à taper correctement.
    Je démarre en Azerty, j’avais mal aux doigts, sur ce, ma nièce me dit « Pourquoi tu passes pas au Bépo ? ».

    Bof apprendre une nouvelle disposition, j’ai passé l’âge et bien non! pas du tout.
    J’y vais doucement, je m’y suis mise l’été dernier, au début c’est super : enfin les majuscules accentuées tout bêtement avec la touche MAJ. Ensuite il y a un moment un peu laborieux, où j’ai du mal à réfléchir au texte que je tape et au clavier en même temps. Il faut s’accrocher à ce moment là et revenir aux exercices. (Klavaro et le site Bépo). Ensuite il faut pratiquer souvent, pour regagner une vitesse équivalent à l’azerty.

    Je ne regrette qu’une chose c’est de ne pas l’avoir connu quand j’ai commencé à bosser.

  41. rapetou

    Une explication pour le décalage des touches qui vaut ce qu’elle vaut :
    Comme on peut le voir sur cette photo d’une des premières Sholes, les touches sont rondes. Pour minimiser la taille du clavier et éviter des « trous » trop grands entre les touches, trous où pourraient se coincer les doigts, il est nécessaire de faire un remplissage optimal du plan avec des cercles, c’est-à-dire en décalant les rangées. Si Sholes était parti sur des touches carrées, il est probable que ce décalage n’aurait eu lieu.

    http://www.emploitheque.org/images/

  42. Bvofrak

    Le bépo est une très bonne alternative aux claviers AZERTY et QWERTY que se soit en français ou en anglais (et probablement dans toutes les langues latines).

    Si vous passez le cap de l’apprentissage, vous verrez vite le gain de confort; une impression de ne plus bouger les doigts.

    Pour vous convaincre, voici quelques éléments de comparaisons statistiques
    http://bvofrak.blogspot.com/p/stati

    Vous pouvez également essayer ma disposition qui essaye de palier à certains problèmes du Dvorak et Bépo : le BvoFRak (qui est en version d’essai, et bientôt en version finale libre). Mais encore faut-il que j’arrive à la déposer sur les distributions linux.

  43. TUU

    MaKoTo,

    quand je vois que je suis limité à 40 caractères minutes en tapant bien, contre plus de 60 voire 100 et plus en bépo….
    C’est vite vu. Je prends le temps ou je dois taper à l’ordi au boulot, et je regarde ce que je gagne comme temps.
    C’est surtout qu’il n’est pas nécessaire de racheter un clavier pour tester le bépo.

    Je crois que le site devrait insister la dessus avec des liens spéciaux pour redigirer le site sur ces infos.
    Car des gens zappent à la deuxième ligne.

  44. la_hyene

    Aidez-moi !
    A la maison ce fut facile de changer de clavier et d’opter pour le bépo. Mais travail, je ne trouve pas les outils pour changer le mapping (WindowsXP, j’ai pa$ choi$i) Le mieux, qu j’ai trouvé c’est DVORAK-fr. Par ailleurs, où est bepo.fr ? Il semble avoir disparu.

  45. Cobab

    En effet bepo.fr ne répond plus… J’y avais trouvé pkl.exe, qui permet d’installer sur W$ sans besoin de droits d’admin (utilisé tout le printemps sur W98, nikel). En attendant que bepo.fr remarche, je l’ai mis là : http://www.cobab.net/bepo/bepo_clef… (contient tout le nécessaire pour s’installer bépo sur W$, M@c, L¡nux)

    (s’y faut je ferai un torrent)

  46. la_hyène

    Grand merci. L’application est complète. Il me faut reprendre tout mes automatismes pour juger à l’usage. L’étape suivante, le clavier … peut-être.

  47. yanek

    @la_hyene et Cobab:
    le site bépo.fr est à nouveau disponible. Il semble qu’il y a des problèmes quelques temps

    Pour les raccourcis clavier, il existe une disposition bépo qui reprend les raccourcis façon azerty.

    Et pour ceux qui travaillent sur des PC qui ne leur appartiennent pas, il existe une disposition portable pour clé USB…

  48. zeci

    Pour les débutants bépo sur des claviers standards (autres que typematrix & cie) :
    copier – coller s’effectue facilement avec la main droite (oui ça change pas mal les habitudes mais cela marche partout même dans les programmes bizarres sous windows 8 , contrairement au ctrl-y ctrl-x du bépo-azerty !) –> ctrl-insert pour copier puis shift-insert pour coller