Le chemin de croix du logiciel libre à l’école – Quand Mediapart mène l’enquête

Classé dans : Éducation, Mouvement libriste | 14

Temps de lecture 8 min

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Vauvau - CC byLe logiciel libre et sa culture n’ont toujours pas la place qu’ils méritent à l’école. Tel est l’un des chevaux de bataille de ce blog, qui a parfois l’impression de donner des coups d’épée dans l’eau tant ce sujet ne donne pas l’impression de passionner les foules.

Dans ce contexte médiatiquement défavorable, nous remercions Mediapart de s’être récemment emparé du sujet à la faveur d’une enquête conséquente sur L’école à l’ère numérique.

Ces enquêtes approfondies sont l’une des marques de fabrique de ce pure player qui contrairement à d’autres ne mise pas sur le couple gratuit/publicité mais sur l’abonnement qui offre un accès privé et réservé à la majorité de ses contenus (si je puis me permettre une petite digression, le modèle utopique idéal serait pour moi un nombre suffisant d’abonnés à qui cela ne poserait pas de problèmes que le site soit entièrement public et sous licence de libre diffusion).

Ce dossier comporte cinq articles  : Les industriels lorgnent le futur grand plan numérique de Luc Chatel, A Antibes, un collège teste les manuels numériques[1], Thierry de Vulpillières  : «  Les TICE sont une réponse à la crise des systèmes d’éducation  »[2], Nouvelles technologies : remue-ménage dans la pédagogie  ![3] et Le chemin de croix du logiciel libre à l’école.

Avec l’aimable autorisation de son auteure, nous avons choisi d’en reproduire le premier dans un autre billet et donc ici le dernier, dans la mesure où nous sommes cités mais aussi et surtout parce qu’ils touchent directement nos préoccupations.

Outre votre serviteur, on y retrouve de nombreux acteurs connus des lecteurs du Framablog. J’ai ainsi particulièrement apprécié la métaphore de la «  peau de léopard  » imaginée par Jean Peyratout pour décrire la situation actuelle du Libre éducatif en France[4].

Et si ce léopard se métamorphosait doucement mais sûrement en une panthère noire  ?

Le chemin de croix du logiciel libre à l’école

URL d’origine du document

Louise Fessard – 12 février 2010 – Mediapart

Et le libre dans tout ça  ?

Des logiciels et des contenus garantissant à tous le droit d’usage, de copie, de modification et de distribution, ne devraient-ils pas prospérer au sein de l’éducation nationale  ? Si l’administration de l’éducation nationale a choisi en 2007 de faire migrer 95 % de ses serveurs sous le système d’exploitation libre GNU/Linux, la situation dans les établissements scolaires est bien plus disparate.

Le choix dépend souvent de la mobilisation de quelques enseignants convaincus et de la politique de la collectivité locale concernée. «  On se retrouve avec des initiatives personnelles, très locales et peu soutenues  », regrette l’un de ses irréductibles, Alexis Kauffmann, professeur de mathématiques et fondateur de Framasoft, un réseau d’utilisateurs de logiciels libres.

«  La situation ressemble à une peau de léopard, confirme Jean Peyratout, instituteur à Pessac (Gironde) et président de l’association Scideralle. Le logiciel libre est très répandu mais dans un contexte où aucune politique nationale n’est définie. C’est du grand n’importe quoi  : il n’y a par exemple pas de recommandation ministérielle sur le format de texte. Certains rectorats vont utiliser la dernière version de Word que d’autres logiciels ne peuvent pas ouvrir.  »

A la fin des années 1990, Jean Peyratout a développé avec un entrepreneur, Eric Seigne, AbulEdu, une solution réseau en logiciel libre destinée aux écoles et basée sur GNU/Linux. Selon Eric Seigne, directeur de la société de service et de formation informatique Ryxeo spécialisée dans le logiciel libre, environ 1000 des 5000 écoles visées à l’origine par le plan d’équipement «  écoles numériques rurales  », lancé à la rentrée 2009 par le ministère de l’éducation nationale, ont choisi d’installer AbulEdu. Faute de bilan national, il faudra se contenter de ce chiffre, qui ne concerne que le premier degré, pour mesurer l’importance du libre dans les établissements scolaires.

Autre exemple significatif, en 2007, le conseil régional d’Ile-de-France a choisi d’équiper 220.000 lycéens, apprentis de CFA et professeurs, d’une clé USB dotée d’un bureau mobile libre – développé par la société Mostick, à partir des projets associatifs Framakey et PortableApps.

«  Pourquoi payer des logiciels propriétaires  ?  »

Le libre à l’école a plusieurs cordes à son arc. Jean Peyratout met en avant son interopérabilité – «  Nos élèves sont amenés à utiliser à la maison ce qu’ils utilisent à l’école  » –, la souplesse dans la gestion du parc – pas besoin d’acheter une énième licence en cas de poste supplémentaire – et surtout son éthique. «  Faire de la publicité à l’école est interdit, plaide-t-il. Il me semble qu’utiliser un logiciel marchand à l’école alors qu’il existe d’autres solutions, c’est faire la promotion de ce logiciel. Pourquoi aller payer des logiciels propriétaires dont le format et le nombre limité de licences posent problème  ?  »

D’autant, souligne Eric Seigne, «  qu’en investissant dans le libre, l’argent reste en local, alors qu’en achetant du propriétaire, la plus grande partie de l’argent part à l’étranger où sont implantés les gros éditeurs  ». Reste à convaincre sur le terrain les enseignants, non experts et qui n’ont pas envie de mettre les mains dans le cambouis. A Saint-Marc-Jaumegarde par exemple, Emmanuel Farges, directeur d’une école primaire pourtant très technophile, est sceptique. «  Seul notre site Internet repose sur un logiciel libre mais ça bogue souvent et il n’y a pas de suivi quand il y a un problème  », explique-t-il.

A côté de la poignée d’enseignants militants du libre, se sont pourtant développés des professionnels. «  Le fait que les logiciels soient gratuits éveille paradoxalement les soupçons de mauvaise qualité, note Bastien Guerry, doctorant en philosophie et membre de l’Association francophone des utilisateurs de logiciels libres (Aful). Mais il existe des associations locales de prestation de service en logiciel libre qui peuvent assurer un suivi.  »

Des sites collaboratifs

«  Aujourd’hui, les enjeux portent moins sur l’installation des postes que la mise à disposition de logiciels libres via l’environnement numérique de travail et des clefs USB  », prévoit Bastien Guerry. A travers des sites participatifs comme Les Clionautes (histoire-géographie), WebLettres (français), et créés au début des années 2000, des enseignants s’adonnent avec enthousiasme à cette création de logiciels et surtout de contenus.

L’exemple le plus abouti en est Sésamath dont la liste de diffusion regroupe 8000 enseignants, soit un quart des profs de mathématiques français selon l’un des fondateurs du projet, Sébastien Hache, lui-même enseignant au collège Villars à Denain (Nord).

«  Tous les enseignants créaient déjà eux-mêmes leurs ressources mais Internet leur a permis de les partager, explique-t-il. Et, comme il n’y a pas plus seul qu’un prof face à sa classe, ça évite à chacun de réinventer la roue dans son coin.  » Grâce à la collaboration d’enseignants travaillant à distance, Sésamath a même édité «  le premier manuel scolaire libre au monde  ». «  Les manuels des éditeurs sont d’ordinaire écrits par deux ou trois profs, nous, nous avons eu la collaboration d’une centaine d’enseignants avec de nombreux retours  », se félicite Sébastien Hache.

400.000 exemplaires de ce manuel, qui couvre les quatre niveaux de collège, ont été vendus (11 euros pour financer les salaires des cinq salariés à mi-temps de l’association), la version en ligne étant gratuite et bien entendu modifiable en vertu de sa licence libre. L’autre activité du site consiste à créer des logiciels outils et des exercices s’adaptant aux difficultés des élèves. Beaucoup de professeurs de mathématiques sont aussi par ailleurs des développeurs passionnés !

Un foisonnement que s’efforce de fédérer le pôle de compétences logiciels libres du Scérén coordonné par Jean-Pierre Archambault. L’école doit désormais prendre en compte les «  mutations engendrées par l’immatériel et les réseaux : enseignants-auteurs qui modifient le paysage éditorial, partage de la certification de la qualité, validation par les pairs, redistribution des rôles respectifs des structures verticales et horizontales…  », jugeait-il en juin 2008.

Pas vraiment gagné, constate Alexis Kauffmann. «  Rien ne laisse à penser que le ministère de l’éducation nationale comprend et souhaite encourager cette culture libre qui explose actuellement sur Internet  », lance-t-il. Dernier exemple en date, l’Académie en ligne lancée par le Cned en juin 2009 propose des cours, certes gratuits, mais pas libres et donc non modifiables, manifestement uniquement conçus pour être imprimés ! Pour la collaboration, il faudra repasser…

Notes

[1] On peut lire l’article A Antibes, un collège teste les manuels numériques dans son intégralité sur le site Sauvons l’Université.

[2] On peut lire l’article Thierry de Vulpillières  : «  Les TICE sont une réponse à la crise des systèmes d’éducation  » dans son intégralité sur le site Sauvons l’Université.

[3] On peut lire l’article Nouvelles technologies : remue-ménage dans la pédagogie  ! dans son intégralité sur le site Sauvons l’Université.

[4] Crédit photo  : Vauvau (Creative Commons By)

14 Responses

  1. Desidia

    Le directeur d’établissement qui se plaint que « Seul notre site Internet repose sur un logiciel libre mais ça bogue souvent et il n’y a pas de suivi quand il y a un problème ».

    Parce qu’avec un logiciel de gestion de site payant (est-ce que ça existe ? au hasard, Sharepoint… à moins qu’il ne veuille retourner à l’époque de FrontPage) il aurait un suivi peut-être ?

  2. davandg

    @Desdia : Oui il l’aurai eu car il l’aurai payé. C’est tout le problème lorsque l’on présente le logiciel libre uniquement comme un logiciel gratuit. Le logiciel libre est juste…libre, le fait qu’il soit gratuit est juste une implication de "libre". En effet, s’il est payant, il n’est plus libre car il faudrait payer pour l’obtenir… Ce qui est une contrainte.
    Si l’on veut un "suivi" ou des mises a jour (ou même des fonctionnalités aux petits oignons (qui est tout a fait abordable dans le cas d’un logiceil libre)), il faut payer !

    Ce qui ferra passer le logiciel libre à l’école c’est pas une question de prix (car les deux nécessitent de l’argent) mais une question d’éthique.
    Pour moi les arguments tel que "les enfants/profs peuvent utiliser chez eux légalement/gratuitement un logiciel libre" ne tiennent pas, car les logiciels privateurs peuvent aussi fournir cela. Ce qui doit/peut pousser les écoles à migrer est ailleurs*.

    * voir les articles précédents de ce blog !

  3. JeanT-22

    D’accord avec Davandg, le logiciel libre à l’école, c’est une question d’éthique. C’est aussi une évolution de la conception du métier d’enseignant vers une forme plus collaborative (car c’est bien comme ça que se construit un logiciel libre) et ouverte.
    Concernant la question du coût. J’ai ardemment soutenu l’adoption du logiciel documentaire PMB dans le réseau de l’enseignement catholique de Bretagne (cf. Citédoc). Ceci n’aurait pas été possible sans l’appui technique de PMB Services. Evidemment, les gens de cette société ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche… Ils ont été payés et continuent de l’être pour la maintenance et l’évolution du logiciel.
    Du coup, les CDI qui utilisent PMB n’ont aucun souci de fonctionnement avec ce logiciel, des réponses rapides quand ils ont un doute ou un problème, ce qui n’a pas toujours été le cas avec un logiciel propriétaire très répandu dans le système éducatif français.

    Bien cordialement

  4. TV

    Bonjour,

    Je suis prof de math, adhérent de l’APRIL, abonné à Médiapart et j’ai loupé ces articles !!!
    Il faut que je vienne comme tous les jours sur Framasoft pour le découvrir.
    A mon avis, pour fréquenter le milieu, la plus part des profs refusent le logiciel libre.
    Réflexions d’une collègue, je préfère payer et avoir un logiciel qui "marche" ou w… fait de meilleures présentations que OOo.
    Quand l’inspecteur nous a demandé de créer une salle de classe avec des ordinateurs pour préparer les élèves à l’épreuve pratique de mathématiques (qui n’existera sûrement jamais).
    Tous les collègues de math était d’accord pour travailler sous Linux donc nous avons demandé des ordinateurs sans OS. C’est le directeur du primaire qui nous a refusé ce choix !!!
    (lycée à l’étranger donc secondaire et primaire). Le primaire ne fréquente pas cette salle. Ce même directeur donne une formation Power Point.
    Cela fait 5 ans que j’essaye de faire adopter des solutions libres.
    Je travaille avec les élèves exclusivement sous linux (dual boot) comme ça ils peuvent venir avec leurs clefs virusés sans problèmes.
    Même les collègues qui travaillent avec du libre n’ont pas cet esprit libre échange.
    Par exemple, aucune participation à mon site fait avec du libre malgré ma demande. Pourtant ils ont de nombreux documents électroniques comme des corrigés.
    D’autre part, peu de profs savent ce qu’est un logiciel libre.
    Quelques réflexions d’un collègue syndicaliste de gauche :
    "J’estime que je ne travaille pas plus pour Bill Gates en utilisant son matériel que je ne travaille pour Peugeot en roulant en 206"
    " … Bill gates (ou du milliardaire sud-africain qui, si une information qui circule est exacte, a imaginé Linux. mais d’après le collègue ATPR – partisan de Linux – qui m’en a parlé, c’est un philanthrope. Possible. Peut-être es-tu au courant ? Si c’est une rumeur diffamatoire, je préfère le savoir, je déteste les cabales). "
    Maintenant, il y a quelques académies qui parlent du libre d’un façon "normale" c’est à dire sans le démolir. Celle de Versailles qui parlent de la philosophie du libre on y retrouve Stallman et beaucoup d’autre choses, il y a un lien sur mon site mathématique( mais qui fait de la pub pour le libre).
    Si vous avez des questions sur ce sujet je suis à votre disposition. Je vous dois bien ça moi qui fait mon marché sur framasoft, le dernier est Sumatra.

    Librement

  5. LEF

    @davandg :
    «les arguments tel que "les enfants/profs peuvent utiliser chez eux légalement/gratuitement un logiciel libre" ne tiennent pas, car les logiciels privateurs peuvent aussi fournir cela»

    Ah bon ? Si un élève ou un étudiant reçoit un document enregistré dans le dernier format fermé de Word, il peut l’utiliser chez lui légalement/gratuitement avec un logiciel privateur (un logiciel vraiment compatible, sans perte de mise en page ou chose de ce genre) ? Déjà là j’en doute fort, mais si en plus son pc est sous un autre OS que Windows ou Mac OS, comment installera-t-il ce logiciel privateur s’il n’est pas dispo pour son OS ?

  6. Captain Stan

    Ce qui me tue, c’est l’argument « Le fait que les logiciels soient gratuits éveille paradoxalement les soupçons de mauvaise qualité ». Leur enseignement est pourtant gratuit car financé par l’état (de même que de nombreux projets libres sont soutenus par des grandes boîtes, OOo par exemple). Et ils ne viennent pourtant pas dire que l’enseignement privé, payant, est meilleur que le leur !

  7. lea

    @Captain Stan "Et ils ne viennent pourtant pas dire que l’enseignement privé, payant, est meilleur que le leur !" euh… en fait si…. je l’ai déjà entendu très souvent… et en général à propos d’écoles privées sous contrat donc payées par nos impôts autant que l’école publique… donc d’autant plus stupide… mais pourtant Oo

  8. Elessar

    @lea : Les écoles privées sous contrat sont partiellement financées par les impôts. Seuls les enseignants sont payés par le ministère, tout le fonctionnement de l’école (cantine, organisation, électricité, fournitures…) est à la charge des parents. L’État bénéficie de ce système, puisqu’il économise le prix de fonctionnement de ces écoles. Les parents et les élèves aussi, puisqu’ils sont libres de confier l’éducation à une organisation qui leur convient, dans le cadre des programmes officiels.

  9. TV

    Les écoles privées sous contrat sont une dérive de l’Etat qui finance l’enseignement privé et souvent religieux donc contraire à la laïcité. Les pauvres comment font-ils pour payer ? Comme dit Stallman, le libre c’est Liberté, Egalité, Fraternité. Les écoles "libres" ne sont pas libres. Il n’y a pas égalité dans la possibilité de choisir.

    Librement

  10. davandg

    @LEF : je fait principalement référence aux méthodes de microsoft ; ils fournissent gratuitement aux profs (parfois aux élèves) des logiciels.
    Ceci est très fort dans les écoles/universités d’informatique. Moi même je peux avoir n’importe quel logiciel microsoft gratuitement. C’est le cas pour microsoft mais pour plein d’autres logiciels. Mon père (prof d’ébénisterie) arrive à avoir gratuitement n’importe que logiciel de CAO…
    Tout cela dans le but de créer des habitudes ET de faire utiliser leurs formats fermés.
    Effectivement si on n’utilise pas Windows (et à la rigueur MacOS) on est mal. Mais c’est la, la principale stratégie de microsoft : Office => windows => Office => Windows… Et on peux rentrer dans cette boucle par pleins de points (formats fermés, piratage d’un des logiciels, installation par defaut…).

  11. LEF

    @davandg : ok, j’avais mal interprété ton propos. Juste pour préciser, pour les écoles/université en fait ce sont elles qui payent les licences pour que les étudiants puisse utiliser le logiciel gratuitement. Mais pour les gens qui n’ont pas cette possibilité, Microsoft fournit le logiciel gratuitement aux enseignants (office par exemple) mais pas aux étudiants, qui doivent quand même l’acheter. Et même si Microsoft fait ça, ce n’est pas forcément le cas pour des logiciels qui coutent cher, je pense en particulier aux logiciels mathématiques style Maple ou Mathematica pour lesquels c’est rarissime que les étudiants puissent l’utiliser gratuitement chez eux.
    Sinon je suis bien d’accord avec toi pour dire que c’est dans le but de créer des habitudes et de faire utiliser leurs formats fermé, mais du coup l’argument «les enfants/profs peuvent utiliser chez eux légalement/gratuitement un logiciel libre» se tient à long terme 😉

  12. Elessar

    @TV : Ces enseignements religieux ne sont pas obligatoires, sinon je pense que le contrat d’association de l’école en question sauterait. Il n’y a donc pas plus de problème à ce niveau qu’il n’y en a avec les aumôneries d’écoles publiques ou avec les églises en général.

    Quant à la possibilité de choisir, elle existe, l’école est obligatoire et il y a des écoles publiques gratuites pour tous. L’existence de l’enseignement libre est justement un exercice de la liberté : ceux qui préfèrent organiser eux-mêmes l’éducation de leurs enfants ont le droit, aidés par l’État dans une mesure inférieure à celle de l’enseignement public à condition que cet enseignement soit conforme aux programmes. S’il n’est pas conforme aux programmes, il n’y a aucune aide, ni allocations familiales d’ailleurs.

    Cela bénéficie d’ailleurs également à l’enseignement public, par effet de concurrence : l’enseignement public ou privé est plus ou moins prisé selon qu’il est meilleur, ce qui met en valeur les problèmes de façon efficace.

  13. TV

    @Elesar dit :
    "L’existence de l’enseignement libre est justement un exercice de la liberté"
    je dis "pour les riches qui peuvent payer un enseignement privé donc il n’y a plus égalité".

    @Elesar dit :
    "ceux qui préfèrent organiser eux-mêmes l’éducation de leurs enfants ont le droit."
    Je dis :
    "Je l’ai fait, mais il faut ou avoir les moyens financiers ou la connaissance et du temps libre donc encore une fois il n’y a pas égalité"
    Le choix est comme d’habitude dans notre société pour l’élite.

    Librement