Coupé au montage ou mon trop court passage sur les ondes de France Culture

Temps de lecture 3 min

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Brian Fitzgerald - CC by«  Apple c’est un peu le Disneyland des nouvelles technologies…  »

Aussi étrange que cela puisse sembler j’ai fait une très brève apparition ce matin sur les ondes de France Culture pour évoquer non pas le logiciel libre mais… Apple  !

Le journaliste avait à peine trois minutes pour réaliser un sujet d’actualité sur la première Assemblée générale de la société sans Steve Jobs. Et il m’a contacté car il avait visiblement besoin d’un regard critique au milieu d’autres interventions plus laudatives.

Pourquoi moi  ?

Je ne le lui ai pas directement demandé mais l’explication la plus plausible est à chercher dans la série d’articles (cf ci-dessous) que nous avons récemment publiés sur ce blog et qui sont assez bien placés dans le référencement des moteurs de recherche (ce qui en creux en dit long sur la présence d’une véritable critique d’Apple[1] dans le Web francophone).

Sachant que ces articles sont eux-mêmes des traductions collectives issues du travail de Framalang, je n’avais aucune légitimité pour m’exprimer. Mais peu importe, me suis-je dit, profitons-en pour tenter de faire passer quelques idées.

Et bien je suis désolé de vous décevoir mais c’est raté :(

On ne peut pas trop en vouloir au journaliste qui avait un temps limité (ainsi qu’un sujet qui n’avait rien à voir avec le logiciel libre) et qui a extrait ce qu’il jugeait pertinent de notre entretien téléphonique. Mais ce pertinent pour lui est malheureusement un insignifiant pour moi.

C’est le risque et c’est la loi du genre lorsque l’on n’est pas en direct, mais je me sens solidaire de tous les interviewés qui sont restés frustrés des coupes au montage effectués lors d’un passage radiophonique.

Le reportage tel qu’entendu par les auditeurs de France Culture (3 min – 2 Mo – lien direct au format ogg)  :

L’entretien téléphonique presque au complet que le journaliste a eu la gentillesse de mettre en ligne sur le site de la radio (5 min – 6 Mo – lien direct au format ogg)  :

Quelques articles du Framablog sur Apple mentionnés plus haut  :

Notez que je ne suis pas forcément non plus très satisfait de ma prestation globale lors de l’interview. Vous auriez dit quoi, vous, à ma place  ?

J’en conclue donc naïvement que pour réussir ce genre d’exercice, il faut d’abord être bon lors de l’entretien et ensuite prier pour qu’on en tire la substantifique moelle au montage.

Je vous laisse, je vais quand même prévenir ma maman que son fils est passé à France Culture dans le cadre de son quart d’heure warholien de célébrité ;-)

Notes

[1] Crédit photo  : Brian Fitzgerald (Creative Commons By)

22 Responses

  1. morandim

    Bonjour,

    Bien écouté les 2 enregistrements.

    La prochaine fois qu’un snob en ma présence dit « J’ai un mac !  » Avec tout le dédain possible, je réponds « Mais quelle horreur ! Ce n’est pas la vraie vie… »

    Très amicalement

  2. Adrienne

    Ton intervention « complète » est à mon sens très bonne, très claire, très pédagogique.

    Pour ce qui est du rendu final… je crois que c’est malheureusement la loi du genre. Je peste régulièrement contre ça aussi, parce qu’on ne sait jamais ce qui va être retenu, et que souvent les journalistes vont retenir la « petite phrase » (ici le Disneyland), et pas toutes les explications qu’on a apportées à côté.

    Peut-être que la solution c’est de ne faire passer qu’une seule idée. Ici tu as commencé par dire que tu admirais le marketing d’Apple et son succès, puis tu as parlé de 2 critiques, l’obsolescence programmée et le côté fermé d’Apple (son inadaptation fondamentale aux principes libristes). 3 idées, c’est sans doute trop. Si tu veux qu’un message passe, tu ne donnes qu’un message, par exemple ici l’aspect fermé – parce que je pense que c’est ça dont tu voulais parler.

    Après… l’essentiel est qu’une voix discordante ait été autorisée à parler, que le journaliste ait songé à Framasoft pour apporter une voix alternative. La prochaine fois ils penseront peut-être encore à toi, et en te donnant plus de place. Les petits ruisseaux, les petites occasions, sont toujours ça de pris.

    Et puis c’est quand même vachement important pour ta maman, et ça ça fait tout passer, non ? 😀

  3. fmelo

    Hello
    Ancien utilisateur Linux, je suis passé sur mac depuis quelques années (6 maintenant).
    Je me permet d’apporter un peu mon point de vue sur cette tension Libre/Apple ^^

    Tout d’abord sur la question de la fabrication materielle : je pense que la vision de la Chine commence à dater un peu, même si d’énormes progrès sont encore à faire là-bas, beaucoup ont étés fait dans ce domaine, notamment en ce qui concerne le travail des enfants.
    Et le souci principal reste celui de l’alternative : aujourd’hui, tout les constructeurs fabriquent en Chine, y compris ceux à l’origine des machines sur lesquelles tournent des OS libres.
    Les problèmes d’obsolescence programmée sont partagés par TOUS les constructeurs.

    Sur l’image ensuite, je suis d’accord pour dire qu’Apple c’est bien 50% de marketing ^^ Toutefois, pour avoir été sous linux, il ne faut pas oublier les questions d’ergonomie et de look de l’OS et des logiciels ! En ce qui me concerne, je suis passé sur OS X pour certains logiciels qui n’existent que là bas (mais dont les fonctionnalités se retrouvent ailleurs, on est bien d’accord)

    Et (surtout comparativement à Windows), je n’ai pas complètement perdu le lien avec GNU/Linux : vu la base d’OS X, pléthore d’outils sont utilisable directement (ou quasi) sur mon mac. Quand je veux faire un truc rapide, y’a Terminal et quand ça doit être joli, y’a le reste ^^

    Je reste à 100% d’accord sur la nécessité de formats et de logiciels ouverts (surtout de formats à vrai dire), mais la coexistence n’est elle pas possible ? J’ai souvent l’impression que la critique est systématique par ici ^^
    Et quand au manque de critique sur Apple, je ne suis pas tout à fait d’accord : c’est même un phénomène de plus en plus important au sein même des forums mac … à moins que l’on parle de critique construite et argumentée (auquel cas, il est bien nécessaire de passer par ici, et je vous en félicite ^^)

  4. vvillenave

    Un petit transcript aiderait peut-être à y voir plus clair ? (Je sais, c’est facile de demander.)

    J’ai déjà eu l’occasion de fréquenter des « pros » de ce type d’exercice, qui savent faire exactement ce qu’il faut pour que soit gardé au montage l’essentiel de ce qu’ils veulent faire passer. : prendre sa respiration au bon moment, balancer une formule marquante et ultra-succincte (aah, le « Disneyland », quel dommage que tu leur aies laissé sur un plateau séparé du reste 🙂

    Si une chose est claire, c’est que ce type d’exercice demande des années d’entraînement. Là où je suis un tout petit peu plus ennuyé, c’est que ça se passe précisément sur France Culture, radio « bavarde » s’il en est, qui se montre tout aussi empressée que ses petits copains à évacuer vite-fait les sujets d’actualité (d’un autre côté, bon, une n-ième Apple-keynote avec ou sans Steve Jobs, c’est d’un intérêt fort limité).

    Enfin, ils ont quand même prononcé le mot « logiciel Libre » ; c’est toujours ça 🙂

  5. JosephK

    > Peut-être que la solution c’est de ne faire passer qu’une seule idée.
    Ou comment dire poliment que les journalistes sont simplets 😀

  6. fmelo

    Et si je puis me permettre, je ne comprend pas cette fixation sur l’iPhone/iPad ?
    – aucun fabriquant ne permet de garder sa garantie si on ouvre les « capots »
    – le Jailbrek (qui est une « bidouillabilité » logicielle et pas hardware) est légal et autorisé.
    – on peut utiliser un iPad/iPhone avec autre chose qu’un mac ^^
    – et surtout pourquoi ne parler que des iTrucs ? Je comprend avec l’actualité, mais c’est comme de ne parler de linux qu’à partir des serveurs (majorité des machines sous linux aujourd’hui) : ça me parait pas une vue complete non ?

  7. mp

    @fmelo : t’es-tu vraiment renseigné pour écrire « je pense que la vision de la Chine commence à dater un peu, même si d’énormes progrès sont encore à faire là-bas, beaucoup ont étés fait dans ce domaine, notamment en ce qui concerne le travail des enfants. » ?
    http://www.lemonde.fr/technologies/
    http://www.youtube.com/watch?v=XoMm
    http://www.novethic.fr/novethic/ent
    Tout ceci n’est pas très vieux, quelques semaines ou mois tout au plus, ça a moins d’une durée de vie moyenne d’iPAD avant son obsolescence.
    On parle d’êtres humains là, pas de quincaillerie.

    D’ailleurs, « Les problèmes d’obsolescence programmée sont partagés par TOUS les constructeurs. », c’est possible, sans doute certain, c’est dans leur intérêt. Mais il s’y rajoute celle qui est orchestrée par les « ténors du logiciel » que sont MS et Apple, culs et chemises des fondeurs et industriels du secteur.

    Sinon Adrienne a tout dit, aKa, par rapport à ton intervention.

  8. Adrienne

    @JosephK : je n’ai pas dit ça, même poliment 😉
    Mais il me semble que ça fait partie des fondamentaux de la communication, surtout quand on veut faire passer une idée qui n’est pas une idée triviale, qui est une idée « neuve » ou complexe pour les gens qui vont l’entendre.
    C’est très frustrant, et forcément on voudrait dire plus, mais il faut aussi comprendre les impératifs du journaliste, qui a parfois 2-3 min seulement pour son sujet, voire moins, et a besoin d’être orienté vers l’idée-phare (ne pas oublier que souvent il n’est pas spécialiste du sujet, et pas aussi convaincu que nous).
    Pour des sujets plus longs, pas de souci pour développer, mais quand on sait que ça va être coupé, je pense qu’il faut être vraiment très direct, et cela indépendamment du niveau intellectuel du journaliste ou de ses convictions (parce que parfois, en plus, il est hostile et a déjà sa petite idée sur la chose !).

  9. R3vLibre

    @fmelo
    Alors, oui, j’estime qu’il peut y avoir place pour tout le monde.
    Si ce n’est que ces grands acteurs n’ont pas l’air très enclins à faire de la place à d’autres….

    En soi, je trouve que ça a un sens de mettre un certain prix pour un produit soigné, de qualité, qui fonctionne bien, etc.

    Je peux même concevoir qu’il y ait un souhait de ne pas rendre les sources disponibles. Hormis le côté frustrant pour un amateur en informatique, le problème n’est pas tant le fait de mettre les sources à dispo ou pas (on pourrait imaginer que qqn qui souhaite contribuer pourrait les obtenir), le problème c’est qu’il y a eu une dérive dans la manière de vendre le logiciel, qu’aujourd’hui tout est fait pour rendre tant les développeurs que les utilisateurs captifs d’un système et pour freiner la communication avec ceux du monde extérieur qui ne rentrent pas dans leur jeu.

    Libérer les sources, créer des standards ouverts, c’est s’affranchir de ce mécanisme d’enfermement, déclarer explicitement cette volonté et encourager une création collaborative, même si bien sûr ça ne la garantit pas.

    Désormais, « no way » que je revienne en arrière.

    @all: indeed, Adrienne a dit tout ce qu’il fallait !

  10. danc

    Je n’en reviens pas encore d’avoir entendu ‘framasoft’ ce matin dans ma salle de bains.
    Rien que ça c’est déjà bien ! Et tu t’en es bien sorti !

    Adrienne a tout bien résumé, et finalement, le ‘Disneyland’ est aussi peut-être ce qui fait que un bout de ton message a été retenu. Note d’ailleurs que la dernière phrase de l’entretien et devenue la première sur les ondes !

    Ok, la communication est un art de combat, mais il ne faut pas tomber complètement dedans, l’important est que tu restes sincère, que le message soit passé envers le journaliste, qui ne manquera pas de te recontacter une autre fois. Avez-vous remarqué combien d’experts reviennent régulièrement dans les médias ? (un peu trop souvent les mêmes d’ailleurs).

    En ce qui concerne France Culture, il faut que tu passes sur ‘Place de la Toile’! Xavier de la Porte prend le temps de développer, il parle régulièrement du logiciel libre, invite Jérémie Zimmerman, …

    La route est longue !
    Avec tout mon respect, bises à ta maman.

  11. alaingre

    Le « Disney land de la technologie » c’est pas mal trouvé mais personnellement j’exprime souvent la stratégie du marché captif d’apple comme celui de la « belle prison dorée ». Je sais parfaitement que beaucoup d’utilisateurs d’apple trouvent du plaisir dans leur « servitude volontaire ». La tôlière est très belle et couteuse (cette sélection par l’argent à bien sur un effet en terme de marketing ). Bref, tes commentaires n’était pas mauvais mais puisqu’on t’avais demander de « taper » sur apple en 1 minute je pense que tu aurais pu te concentrer sur un seul : celui qui peut faire réfléchir l’auditeur – l’existence d’un monde qui se trouve à l’opposé des valeurs d’apple.

  12. restouble

    Moi je trouve l’intervention d’aKa pas si mal, et oui c’est un métier !
    et j’aime bien « la bidouillabilité » 🙂

    On comprend tout de même que le journaliste a pris le temps de l’écouter.

  13. Kalenx

    @fmelo

    « aucun fabriquant ne permet de garder sa garantie si on ouvre les « capots » »
    Sur les téléphones, je ne sais pas. Par contre, sur les ordinateurs, bien sûr que si.

    « le Jailbrek (qui est une « bidouillabilité » logicielle et pas hardware) est légal et autorisé. »

    Et bloqué de tous les moyens possibles par Apple (on croirait voir Microsoft et son WGA…).

    « on peut utiliser un iPad/iPhone avec autre chose qu’un mac ^^ »

    Avec Linux, c’est à peine si j’ai été capable de transférer de la musique (et encore, c’était de l’OGG, donc ça a planté…).

    « et surtout pourquoi ne parler que des iTrucs ? »

    Parce que ces « iTrucs » sont maintenant des ordinateurs, mais que Apple tente de faire passer pour des « gadgets » dont il est normal que vous n’ayez pas le contrôle. Par exemple, dans le iPhone, 32 Gb d’espace de stockage, 512 Mb de RAM, et un processeur à ~1 GHz, c’est plus puissant qu’un ordinateur pas si ancien.

    Il est justifiable que je ne puisse pas « bidouiller mon micro-ondes » (argument souvent amené par les tenants du propriétaire) : le micro-onde est un outil destiné à un seul usage clair et défini, et ne pouvant être utilisé pour autre chose. C’est la même chose pour les premiers téléphones portables : on téléphonait, et c’est tout.

    Mais maintenant, le iPhone/iPad est équipé d’un processeur puissant, d’un espace de stockage conséquent, d’un GPS, d’un accéléromètre, d’un écran d’une résolution supérieure à celui de la plupart des ordinateurs de la fin des années 90, d’une connectique Wifi, 3G, etc.
    Il n’y a aucune raison valable pour fermer cet appareil. Et c’est pour ça qu’on en parle.

  14. Il Palazzo-sama

    « je pense que la vision de la Chine commence à dater un peu »
    Dès que je vois des produits Apple, récents ou non, c’est « Designed in California. Made in China. »

    Je reste à 100% d’accord sur la nécessité de formats et de logiciels ouverts (surtout de formats à vrai dire), mais la coexistence n’est elle pas possible ?
    Pour nous, oui, coexister sur des formats libres est possible. Je doute qu’Apple soit d’accord. Et je ne parle pas que du h.264…

  15. Obidoub

    En écoutant la première intervention, celle diffusée, je me suis dit que c’était déjà bien (surtout que l’intervenant d’avant n’avait que des troll comme argument: apple a de l’avance toussa…). Mais en écoutant l’argumentaire complet de 5 minutes j’ai trouvé cela encore mieux.

    Personnellement je rajouterai qu’il y a beaucoup de détails imparfaits sur les Mac, comme le très faible nombre de ports USB sur les laptop. Sinon pour le reste je suis d’accord.

  16. bux

    Compte tenu du contexte de l’émission, le passage de ton interview est tout de même très pertinent, il est effectivement le seul a aller a contre sens et rappelles centaines vérités (dont l’obsolescence programmés qui bien que répandu est vraiment grave).

  17. pmoret

    Moi ce qui m’a bien fait marré c’est le premier intervenant du reportage diffusé qui dit qu’il est sous Mac depuis 8 ans et qu’il en est à son sixième Mac et qui ensuite vante la qualité de construction des produits Apple. Perso, je trouve que de devoir changer si souvent montre que la qualité n’est pas si bonne que ça. Ou alors le désir de coolitude caractérisant les utilisateurs est le plus fort.
    J’ai eu un MacBook Pro en dual-boot et il m’a laché après trois ans, ce qui est plutôt court par rapport aux autres marques que j’ai utilisées.

  18. SirDharma

    Bonjour aKa,

    Je peux répondre à votre question « Pourquoi moi ? ». Je suis en effet le premier intervenant sur le reportage, où pour ma part aussi le journaliste a retenu ce qui servait son sujet. Je ne lui en tiens d’ailleurs absolument pas rigueur, au moins nous a-t-il donné la possibilité d’entendre une critique envers Apple sur les ondes, il était temps !

    Je lui ai moi-même conseillé de vous contacter car je suis un lecteur du Framablog et apprécie la plupart du temps vos prises de position, même si je ne suis pas tout le temps d’accord avec.

    Enfin, concernant les commentaires sur le nombre de machines que j’ai pu avoir, j’aurais apprécié des critiques plus constructives à cet égard (ce qui n’est en général malheureusement pas le point fort des détracteurs d’Apple – qui la plupart du temps ne parlent pas en connaissance de cause). En effet, aucune de mes machines n’est jamais tombée en panne et je les ai toutes revendues à très bon prix.

    J’aimerais par la même occasion inviter vos lecteurs à écouter dans leur intégralité l’ensemble des reportages, afin qu’ils s’aperçoivent que je vais complètement dans le sens de AkA dans mes propos (pas ceux retenus dans le sujet principal), notamment en ce qui concerne l’obsolescence programmée.

    Cordialement,
    François

  19. nini

    …à propos de l’obsolescence programmée, le doc qui en retrace l’historique repasse cette nuit sur Arte

    Prêt à jeter de Cosima Dannoritzer
    vendredi 25 février 2011 à 03h25 sur Arte

    vraiment à faire circuler les plus largement possible….

    Karabiné…j’ignorais l’affaire Apple,
    mais 2 fois de suite j’ai eu un frigo qui a mourru pile une dizaine de jours après la fin de la garantie alors que celui de ma mamie durait depuis plus de 50 ans ;)) alors j’ai commencé à avoir un doute mais comment prouver que ce n’était pas les délires d’un mental paranoïde ?!!

  20. Daniel

    L’expérience vécue par Alexis n’est hélas pas un cas isolé. 52 secondes à partir de 6 mn 56 ; l’étonnant, c’est moins la sélection que la dextérité du collage sans aucune pause. Il serait intéressant de transcrire l’entretien et de surligner les passages découpés et retenus par Simon Vidal. Un détail : le métier du journaliste est sans doute moins en cause que l’image que son patron se fait des auditeurs, des lecteurs ou des téléspectateurs.

    Dans un autre cas, avec un magazine, après une longue conversation au téléphone, j’avais pris les devants et demandé à relire les propos qui me seraient attribués. J’avais juste négligé de demander aussi la ligne qui précédait…

    Ceux qui enseignent le décodage d’un JT connaissent ces techniques : de combien de secondes dispose un passant pour montrer sa tête à la caméra et dire son plaisir d’être au micro ? Rarement plus de 15 secondes.
    Appliqué au web, c’est savoir causer en 138 caractères …

    Pour Arrêt sur images (15 juillet 2009), Frédéric Lordon a très bien décrypté l’application de cette technique à l’économie. Une technique qui sert avec empressement le discours dominant, celui qui prend la forme de l’évidence.
    http://clioweb.free.fr/debats/lordo

    Dans ce monde de la communication et du marketing, les pros de la politique savent en jouer, et s’exprimer, à la demande, aussi bien en 32 secondes qu’en 1 mn 22, en plaçant à coup la petite phrase que le journaliste sera obligé de reprendre.
    On comprend qu’un militant ne fasse pas spontanément le poids.

    Heureusement, France-Culture échappe encore à ce modèle : dans le dernier Place de la Toile
    Roberto di Cosmo a largement le temps de s’exprimer sur le financement de la recherche publique ou sur les standards ouverts.
    http://clioweb.canalblog.com/tag/pl

    Les blogs servent doublement : les journalistes y repèrent les « bons clients », des universitaires y viennent développer leurs idées sans avoir à subir la limitation du temps ou du nombre de signes.

    Et surtout, le web est devenu un complément indispensable. Les animateurs renvoient de plus en plus souvent à un site web en fin d’émission. Et le web permet d’archiver les 6 mn 56 de l’entretien initial…

  21. Daniel

    NB :
    – L’invention en version 2, selon Steve Jobs,
    les Guignols en ont fait plusieurs sketchs

    – L’obsolescence planifiée ou programmée,
    le documentaire de Cosima Dannoritzer existe sur dailymotion
    http://clioweb.canalblog.com/tag/ob